Transatlantic: Whirld Tour 2010

Je sais que ça ne fait pas très longtemps que je vous avais parlé de The Whirlwind, le nouvel album du supergroupe Transatlantic; ceux qui connaissent bien les bestiaux en question n’en seront pas étonné, le live de la tournée vient de sortir sous le titre Whirld Tour 2010. Et, comme toujours, ça ne fait pas semblant: j’ai acheté la version la plus dépouillée, celle qui ne contient que trois CD…

En plus du quatuor habituel – Neal Morse, Peter Trewavas, Roine Stolt et Mike Portnoy – s’est ajouté à cette affiche de rêve personne de moins que Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation). Et autant l’album studio m’avait laissé un peu dubitatif, autant cette version live me donne l’envie de me mordre les doigts de ne pas les avoir vus en concert.

D’autant plus que, si j’en juge par certains témoignages (pas vrai, Ghislain?), les plus de trois heures de musique que représentent ces trois CD ne forment pas forcément l’intégralité d’un concert de Transatlantic. Bah oui, ça ne fait vraiment pas semblant!

En plus du fait que ce triple album représente trois heures de musique, il représente surtout trois heures d’excellente musique et reflète, comme le précédent album live du groupe, le côté débridé des concerts de Transatlantic, comme les interactions avec un public londonien conquis d’office – mais qui se fait quand même gentiment chambrer par le groupe, qui s’arrête en plein milieu d’un morceau pour lui demander de faire plus de bruit.

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Animals As Leaders

Il est rare que des recommandations musicales m’arrivent du forum rôliste Antonio Bay, mais, dans ce cas, ce premier album éponyme du groupe américain Animals As Leaders déniché par Sevoth est une trouvaille de premier choix.

Formée autour du prodigieux guitariste Tosin Abasi, cette formation produit un métal progressif instrumental très technique qui époustoufle par sa virtuosité. Ses deux collègues, Javier Reyes (guitare) et Navene Koperweis (batterie) sont loins d’être des manches, non plus.

Commencez donc – comme je l’ai fait – par mater la vidéo de “CAFO” sur leur site mySpace et vous allez comprendre ce que je veux dire. Allez-y, je vous attends; n’oubliez pas vos dents en revenant.

Animal As Leaders, c’est un métal extrême, comparable en cela à des groupes du genre Spiral Architect ou d’autres abominations du genre, mais en beaucoup plus abordable pour l’oreille humaine non entraînée. Ça part beaucoup moins dans tous les sens, c’est une folie contrôlée, avec méthode.

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Pure Reason Revolution: Hammer and Anvil

Il fallait s’y attendre: Hammer and Anvil, nouvel album des Britanniques de Pure Reason Revolution, continue sur la lignée de Amor Vincit Omnia et s’oriente plus vers un électro-rock que vers le rock progressif de leurs débuts. Oh, certes, les envolées lyriques polyphoniques façon opéra-rock des années 1970, sont toujours présentes, mais elles sont clairement en retrait par rapport à la tonalité générale de l’album.

C’est somme toute assez surprenant comme virage en guère plus de trois albums, si on ne s’y attend pas; cela dit, ceux qui comme moi suivent le groupe depuis (presque) ses débuts avec The Dark Third seront moins étonnés: les premières pulsions électro se retrouvent dans le Live at nearFEST et se confirment rapidement. En fait, si j’étais méchant, je dirais que ce qui est le plus surprenant est de voir un groupe de rock progressif évoluer tout court.

Je dois avouer avoir quand même eu comme un doute à l’écoute du premier morceau, “Blitzkrieg”, qui est quand même très, très électro et ne ressemble pas du tout à du Pure Reason Revolution classique. Les choses reviennent vers un semblant de normalité avec les morceaux suivants, même s’il ne faut pas attendre très longtemps avant de rencontrer un “Last Man, Last Round” qui tabasse.

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Allen-Lande: The Showdown

Retour aux bases. S’il fallait trois mots pour résumer ce The Showdown du duo Jørn Allen – Russell Lande, ce seraient bien ceux-là. Ici, point de symphonique à grand spectacle avec orchestre de 200 musiciens ou de progressif alambiqué avec douze changements de rythme à la seconde: on donne dans le heavy-métal mélodique, façon hard-FM de nos folles jeunesses. Au reste, la pochette de Rodney Matthews (Magmum, Asia) annonce la couleur, si je puis dire – pas forcément très heureuse, stylistiquement parlant, mais très dans l’ambiance.

Les duettistes de cet album ont du reste un casier plutôt chargé: Jørn Allen joue avec Masterplan et Yngwie Malmsteem et Russell Allen est membre de Symphony X. Associés au guitariste Magnus Karlsson et au batteur Jaime Salazar, leur troisième album compense une absence quasi-totale d’originalité par une énergie débordante et un savoir-faire évident en matière de mélodies imparables et fignolées aux petits oignons.

Ce qui est vraiment impressionnant, c’est la facilité avec laquelle le duo enchaîne les tubes potentiels: que ce soient “The Showdown”, “Judgement Day”, “Turn All Into Gold”, “We Will Rise Again” et autres “The Guardian”, ça déboule comme à la parade. Même des morceaux moins pêchus, comme “Bloodlines” ou “Copernicus” ont toujours un ou deux petits trucs qui tapent juste là où il faut (probablement au niveau de la glande qui contrôle la nostalgie des années 1980).

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Les Éthiopiens ont tout inventé

Cet article est le numéro 4 d'une série de 4 intitulée Éthiopie 2010

On savait déjà qu’à peu de choses près, l’Éthiopie est considérée comme le berceau de l’humanité, puisque c’est dans ce pays qu’on a retrouvé certains des plus anciens fossiles d’hominidés. Hier, lors de la soirée culturelle dans le restaurant Yod Abyssinia d’Addis Abeba, je me suis aperçu de deux choses. D’une part, que la musique …

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La réalité du terrain, elle mord

Quand on est un p’tit blanc qui passe son temps le cul derrière un bureau d’une organisation internationale, on ne se rend pas bien compte ce que signifie le travail de terrain. Oh, bien sûr, on voit passer les rapports et les photos – et, dans mon cas, on les met en page – mais c’est un peu tout.

Hier, notre petit groupe de communicants et assimilés est allé faire un tour sur le terrain (lien vers Google Maps). Alors bon, pour la plupart d’entre eux, qui travaillent déjà sur d’autres projets de terrain ailleurs dans l’est africain, c’est un peu la routine ; pas pour moi.

Je vous passerai toute la partie choc culturel – et choc tout court, quand on se tape sept kilomètres d’une piste qui, par moment, ressemble plus à des escaliers qu’à une route. Il y a par ailleurs quelque chose d’assez frustrant de se taper six heures de voyage pour trois heure de présence sur place.

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La route africaine pour les rôlistes

Route Ethiopie
Cet article est le numéro 2 d'une série de 4 intitulée Éthiopie 2010

Sans vouloir faire dans l’ethnologie de bazar ou du racisme néo-colonialiste primaire, l’Afrique, c’est quand même un peu une autre planète. Surtout les routes éthiopiennes – encore que ce que j’ai vu de l’Égypte et de la Tanzanie m’incite à penser que c’est pas mal généralisé.

Le voyage infernal

Je dirais bien qu’après ce voyage Genève–Awassa, j’en ai soupé pour l’année des grandes expéditions, mais vu que j’ai encore une virée de prévue en Belgique à la fin du mois, plus une petite balade à Paris en décembre, ce ne serait pas très crédible. Encore moins que d’habitude, s’entend.

Pourtant, dans le genre tordu, j’ai fait fort : départ hier, dimanche, à midi trente de la maison, quatre heures de vol pour Le Caire, quatre heure d’attente au Caire, quatre heures de vol pour Addis Abeba, arrivée à quatre heures du matin, quatre heures de sommeil théorique (en pratique, une heure et demie de coma), suivi par un petit coucou aux collègues avant de repartir pour quatre heures de route direction Assawa.

La belle histoire de quatre n’est pas finie, puisqu’on a eu droit à la bagatelle de quatre crevaisons en route, toutes au même pneu. Total : six heures de tape-cul, passée pour la plupart dans un état semi-comateux fort pitoyable. La bonne nouvelle, c’est que l’hôtel a l’air confortable et a un semblant de connexion Internet presque praticable. Du coup (et Internet ou pas), ce soir, je soupçonne que je ne vais pas faire long et aller coucher le vieux dès que possible.

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Demain, l’Éthiopie

Je pars dans quelques heures pour un séminaire d’une semaine en Éthiopie, du côté de Awassa (ou Hawassa). Du coup, il y a des chances que le blog soit en hiatus forcé toute la semaine prochaine. Au pire, reprise des billets samedi prochain!

Le lupanar nouveau est arrivé!

Bon, ce n’est pas tout à fait exact, mais, ces derniers jours, j’ai passé pas mal de temps à étoffer et modifier la campagne lupanar pour en faire quelque chose de plus immédiatement utilisable par quelqu’un qui ne soit pas dans ma tête. Soyons honnête: ce qui existait jusqu’à présent tenait beaucoup du synopsis, voire de la déclaration d’intention; maintenant, on a quelque chose qui commence réellement à ressembler à une campagne.

Les modifications tiennent surtout en un point: la réduction des PNJ. Rien que les pensionnaires du lupanar, ça représentait près de douze personnes; en suivant l’avis de Thias, j’ai combiné certains de ces personnages pour arriver à neuf protagonistes, donc cinq ou six principaux, ce qui est tout de même plus gérable.

Je me suis aussi employé à faire un peu de ménage dans les différentes et multiples têtes à claques et autres antagonistes potentiels qui parsèment les épisodes. L’idée d’avoir pour les PJ des adversaires récurrents – surtout si ces adversaires peuvent devenir, au fil du temps, des alliés ou même des partenaires (dans tous les sens du terme) permet d’entretenir une certaine continuité et d’avoir un aspect encore plus social.

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Star One: Victims of the Modern Age

Le métal cinématographique de Star One revient, avec Victims of the Modern Age, et on est content. Pas beaucoup plus, mais content quand même.

Star One est un des quarante-sept (au moins) projets d’Arjen Anthony Lucassen, compositeur-instrumentiste déjà présent dans Ayreon ou Guilt Machine. Musicalement, c’est du métal symphonico-progressif sympathique, mais un chouïa pompeux et pas toujours très inspiré.

Le concept central de Star One, c’est de composer des morceaux inspirés de classique du cinéma de science-fiction. Le premier opus était solide (paru en 2002), avec des chansons inspirées de Dune, Star Trek ou Stargate; Victims of the Modern Age part sur un thème plus sombre, le post-apocalyptique. Les inspirations sont à piocher du côté de Matrix, Serenity, 12 Monkeys ou Terminator; reste à deviner en quoi Serenity (pour donner un nom au hasard) est du post-apo, mais c’est une autre histoire.

Musicalement, il ne faut pas s’attendre à une révolution: ceux qui connaissent le premier album sont en terrain connu et même archibalisé, les autres vont trouver dans Victims of the Modern Age le métal progressif symphonique typique des productions de Lucassen. Il y a peut-être huit ans entre les deux albums, mais les différences de style sont académiques.

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Conventions: fin de saison

Plus que deux! Encore deux conventions avant la fin de l’année: la 5e Fantastique.Convention qui se tiendra les 27 et 28 novembre à Court-Saint-Étienne, près de Louvain, en Belgique et le premier Salon POP’up de la pop-culture indépendante, à Paris, le 11 décembre. C’est pas que c’est une corvée, mais ça commence à faire beaucoup de …

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Gazpacho: Missa Atropos

Encore un album de Gazpacho ! Ça devient une manie. Rectification : encore un très bon album de Gazpacho que ce Missa Atropos. Si vous n’aviez pas suivi les quelques épisodes précédents, apprenez que Gazpacho est un groupe de rock progressif norvégien, tendance néo-prog, qui rappelle beaucoup les premiers temps de Steve Hogarth avec Marillion.

Laissons de côté le Night at Lorelei précédemment chroniqué, qui était, comme son nom l’indique, un album en concert : ce Missa Atropos est à rapprocher de Tick Tock et pas seulement parce qu’il s’agit d’un concept-album. OK ; aussi : la cohérence des thèmes musicaux dans les deux albums est évidente et le style musical est très proche. C’est peut-être le seul défaut, d’ailleurs.

Cela dit, Missa Atropos est plus sombre, plus mystérieux, ce qui a sans doute à voir avec son thème: une messe pour Atropos “l’implacable”, la plus âgée et la plus inflexible des Moires, déesses grecques du destin. On retrouve fréquemment, en bruit de fond, quelques extraits d’émissions de ces « number stations » qui mystifie tant les conspirationnistes.

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Gare aux Dragons 2010

Ce week-end, je me suis embarqué pour Bordeaux et la convention Gare aux Dragons organisée par le club Dragons, Trésors et Contes et tant pis pour mon bilan carbone ! Il faut dire que Bordeaux doit être un des coins où il y a le plus de joueurs de Tigres Volants et pas mal de gens que je connais depuis un moment, des forums et d’ailleurs. J’y suis bien reçu.

Bon, la logistique fut un peu complexe : déjà, après mon expérience aéronautique d’il y a deux ans, j’avais plutôt choisi le train. Ce qui a un défaut : si, dans l’absolu, la distance à vol d’oiseau entre Genève et Bordeaux est de l’ordre de 600 km, la métrique SNCF – qui implique que tout passe Paris – résulte plutôt en un voyage de 1 200 bornes. Soit sept heures de train et une heure de transit parisien pour changer de gare – ceci sans compter les retards (note pour plus tard : Gare Montparnasse – Gare de Lyon en quinze minutes, c’est possible).

Il y a eu aussi le logement sur place. L’hospitalité bordelaise étant ce qu’elle est, j’ai pu loger chez l’habitant, mais ça ne s’est pas fait de façon simple et j’ai eu à sillonner le pavé – littéralement – avec l’armoire normande à roulette qui me sert de valise pendant un bon bout de temps avant de trouver un lit où m’effondrer. Par courtoisie, je passerai sous silence les interruptions de sommeil à trois heures du matin pour cause de copain bourré…

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Be’lakor : Stone’s Reach

Stone’s Reach est le dernier album en date (2009) du groupe Be’lakor, qui pour une fois ne vient pas de l’habituelle Scandinavie, mais d’Australie. Vous allez rire : c’est encore un groupe de death-metal. Ça commence à devenir pathologique et j’en blâme une nouvelle fois La Citadelle pour m’exposer à ce genre de musique. Qui plus est, c’est un groupe de rôlistes, puisque son nom est inspiré en droite ligne de l’univers de Warhammer.

Musicalement, je vous rassure tout de suite : on reste dans la lignée des groupes que j’écoute dans ce style. Le métal de Be’lakor est très mélodique – enfin, aussi mélodique que faire se peut sans devoir rendre sa licence de death-metal : on a quand même droit à la grosse voix qui growle, à la rythmique plombée et aux gros riffs qui poncent.

En contrepoint, on a des compositions très longues (un seul des huit morceaux de Stone’s Reach fait moins de cinq minutes) et très travaillées, rehaussées de claviers et de mélodies de haute volée. Le groupe n’hésite pas d’ailleurs à lancer quelques fausses pistes, comme l’intro faussement paisible de « Venator », première piste de l’album, ou l’instrumental « Husks ».

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La citation Tigres Volants du jour

Elle nous vient de President Evil, commentateur sur Derrière le paravent, un blog que décidément j’aime beaucoup parce qu’il parle de Tigres Volants. Pas seulement, mais surtout. Bref: Donc j’affirme que l’univers [Tigres Volants] est bien plus sérieux que les univers de SF sérieux, tout simplement puisque plus semblable à notre société! Et je dois dire …

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The Pineapple Thief: Someone Here Is Missing

Malgré des initiales et un label commun, The Pineapple Thief n’est pas Porcupine Tree et ce nouvel album Someone Here Is Missing est là pour rappeler que s’il y a bien des similitudes entre ce groupe anglais et la bande de Steven Wilson, elles restent bien en-deçà de ce que l’on peut entendre dans des groupes de la même mouvance, dite “post-progressive”.

Au reste, dès les premiers morceaux, on sent qu’on n’a pas affaire à des contemplatifs maniaco-dépressifs. En clair, ça pulse bien dans les chaumières! Les influences de The Pineapple Thief sont également à chercher dans les aspects les plus rock d’Anathema, mais aussi du côté de Muse. Mais ne rêvons pas: il y a certes des aspects plus pop, mais nous n’avons pas ici un concurrent direct issu du Vrai Prog pour la conquête du grand public.

Ou plutôt si: rêvons qu’un producteur ambitieux jette une oreille à Someone Here Is Missing et se dise qu’un “Nothing At Best” a de bonnes chances d’aller chatouiller les oreilles du fan de Muse dans le sens du poil. Imaginons que la patate de “Wake Up The Dead” couplée avec un célèbre réalisateur de clips devienne un succès viral et que la prestation scénique de “3000 Days” devienne l’hymne d’une nouvelle génération.

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La société pollen, redux

Or donc, cette “société pollen” dont parle L’abeille et l’économiste, c’est quoi au juste? À vrai dire, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, mais je vais essayer de vous résumer le bazar à la louche.

L’idée générale est que l’économie est en train de muter à grande vitesse vers un système où l’immatériel prend de plus en plus de place. L’immatériel, ce sont les biens culturels, les connaissances et les liens sociaux, entre autres chose. Vous me direz que c’est déjà le cas depuis un moment, mais ce qui change est qu’on est en train de sortir d’un état d’esprit basé sur des ressources matérielles infinies. Il n’y a pas de planète B et ça change tout.

Le problème est que le capitalisme tel qui se définit de nos jours est encore très fortement basé sur l’idée d’une économie matérielle forte. La théorie de Yann Moulier Boutang est qu’il faut adapter l’économie à ce qu’il appelle la pollinisation et qu’on pourrait appeler la libre-circulation des idées. S’il utilise la métaphore des abeilles, ce n’est pas pour prôner une société-ruche, mais pour mettre l’accent sur la fonction de pollinisation des abeilles, qui a un beaucoup plus grand impact économique que la production de cire ou de miel. Et aussi parce que c’est une activité aussi primordiale que fragile.

Sa théorie est évidemment un chouïa plus complexe que ce que j’expose ici. Un de ses aspects les plus malins est qu’elle a beau être radicale par pas mal de côtés, elle n’est pas révolutionnaire, du style pendre le dernier patron avec les tripes du dernier banquier. Ce qui est assez heureux, parce que je ne suis pas sûr qu’elles soient assez solides pour ça. L’idée est de convaincre le monde de la finance qu’il est dans son intérêt dans le long terme de privilégier des projets moins rentables, mais plus durables.

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“L’abeille et l’économiste”, de Yann Moulier Boutang

Je vous avais promis, dans un précédent article sur la « société pollen », plus de détails sur L’abeille et l’économiste, le livre de Yann Moulier Boutang qui en était à l’origine. Ayant fini par lire le bouquin en question, je ne suis pas sûr d’arriver à rendre le propos plus clair; c’est peut-être dû au fait que je l’ai lu dans un train bondé entre Milan et Genève, notez.

C’est assez frustrant: d’un côté, je soupçonne que le concept d’une économie basée sur les réseaux et les échanges d’idées est, sinon révolutionnaire, du moins intéressante, d’un autre ce livre ne fait pas grand-chose pour exposer clairement son idée première. À commencer par une première moitié quasi-exclusivement consacrée à l’actuelle crise financière, sa vie, son œuvre. Alors oui, c’est important, mais au point de remplir la moitié des pages? Un ou deux chapitres et une palanquée de références (que personne n’aurait lues) auraient suffi.

Il est cela dit fort possible que je ne sois pas le public-cible, mais je trouve qu’avec un tel titre, on ne voit pas beaucoup les abeilles. Ou alors, quand on les voit, on les voit trop. Une fois lancé, l’auteur abuse de sa métaphore – à comencer par l’interminable fable de l’avant-propos. Et c’est vraiment dommage, parce qu’au moment où on arrive à la substantifique moëlle, l’auteur semble comme à bout de souffle. Alors que, de mon point de vue, la vision de cette nouvelle économie aurait mérité une place centrale, elle arrive comme une conclusion, limite prophétique.

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L’Escouade: Confidences de mouches

Dans notre série “qui êtes-vous et qu’avez-vous fait d’Alias?” et histoire de faire un contraste amusant avec les deux derniers albums chroniqués, je vais vous parler du groupe suisse L’Escouade et de son album Confidences de mouches, que l’on peut difficilement qualifier autrement que de chanson française.