Synaesthesia / A Liquid Landscape / Dream the Electric Sheep / Clepsydra / Be Gabriel / Anathema / Marillion au Night of the Prog Festival 2014

Deuxième jour du festival Night of the Prog. Le lendemain matin, pas de repos pour les braves – ou si peu : on reprend la route de l’amphithéâtre pour midi.

Anathema: Universal

Anathema, c’est bien (pas toujours, mais on ne va pas chipoter); Anathema en concert, c’est énorme (bon, sur un échantillon représentatif d’un concert, mais on ne va pas chipoter là-dessus non plus). Pour le coup, c’est peu dire que Universal, leur album live enregistré dans le théâtre romain de Plovdiv avec un orchestre philharmonique, était attendu avec une certaine impatience.

Alors bon, le problème de l’exercice est: comment retranscrire sur un support figé – sonore ou vidéo – un moment pareil? À mon avis, la réponse est simple: on ne peut pas vraiment. Mais ce n’est pas très grave: d’une part, la musique d’Anathema se suffit à elle-même et, d’autre part le live apporte un sentiment d’espace qui complémente parfaitement le métal atmosphérique du groupe.

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Leafblade: The Kiss of Spirit and Flesh

En règle générale, je ne suis pas un grand fan du folk progressif, mais The Kiss of Spirit and Flesh de Leafblade m’apparaît comme étant une des meilleures productions du moment et du genre.

Bon, il faut dire aussi que, derrière ce groupe, on retrouve Daniel Cavanagh et Daniel Cardosa, d’Anathema, ce qui se sent sur un certain nombre de morceaux qui, au-delà des ambiances folks, posent des accords doom/métal un peu incongrus, mais finalement pas tant que cela.

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Breaking Orbit “The Time Traveller”, mon album de l’année 2012

Voilà, c’est dit, c’est fait: The Time Traveller, le premier opus des Australiens de Breaking Orbit, est à mon avis le meilleur album de 2012. Ce n’est pas vraiment faute de concurrence, mais je dois me rendre à l’évidence: c’est un album qui a tourné – et qui tourne encore – sur mes playlists.

Je vais finir par user le fichier MP3. Un indice qui ne trompe pas: il est deuxième de la liste de mes groupes les plus écoutés sur last.fm, depuis que j’ai rejoint le service en août 2009 – et je n’ai l’album que depuis mi-juillet de cette année! En gros, je l’ai plus écouté en moins de six mois que Sonata Arctica en deux ans et demie.

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Anathema: Weather Systems

Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on et, du coup, ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai posé sur la platine (virtuelle) Weather Systems, le nouvel album d’Anathema, après le piteux Hindsight et malgré les plutôt bons We’re here because we’re here et Falling Deeper. Un album sinon concept, du moins avec un thème météorologique prononcé. Ce qui est assez bienvenu pour un groupe de rock atmosphérique…

Disons d’abord que ceux qui espéraient un retour du groupe à ses racines doom peuvent continuer à rêver: ce ne sera pas pour cet album, qui est clairement dans la lignée de We’re here… avec rock progressif à grandes envolées électro-acoustiques atmosphériques et lourdes à la fois, avec quelques orchestrations pour accompagner sur les neuf morceaux et cinquante-six minutes de l’album.

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Anathema: Falling Deeper

C’est rien de dire que j’appréhendais l’écoute de Falling Deeper, le nouvel album d’Anathema! La raison de cette appréhension tient en ce que les annonces avant-coureur faisait état d’un album à la Hindsight – or, s’il y a un album dont j’ai pensé (et écrit) pis que pendre, c’était bien celui-là.

Je ne sais pas si c’est cette appréhension, si les morceaux retravaillés font partie d’une série d’EP que je n’avais jamais écouté auparavant ou si, plus simplement, la qualité intrinsèque de l’album, mais je suis déçu en bien. OK, c’est un peu une excuse à deux balles pour placer un helvétisme, mais je trouve sincèrement que Falling Deeper est beaucoup plus écoutable que Hindsight.

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Haken / Vanden Plas / RPWL / iQ / Dream Theater / Anathema au festival Night of the Prog VI

Cet article est le numéro 3 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

Deuxième journée du Night of the Prog Festival, le 9 juillet 2011: des remplaçants de luxe, des p’tits jeunes qui boîtent, des vieux de la vieille et des Belges en folie.

Night of the Prog Festival

Décidément, il est dit que je vais passer mes mois de juillet en Allemagne! Cette fois-ci, pas pour le travail, même si je risque tout aussi peu de dormir: le sixième Night of the Prog Festival, qui se tient dans la Lorelei, affiche un tel programme que j’ai acheté les billets avant de discuter.

The Pineapple Thief: Someone Here Is Missing

Malgré des initiales et un label commun, The Pineapple Thief n’est pas Porcupine Tree et ce nouvel album Someone Here Is Missing est là pour rappeler que s’il y a bien des similitudes entre ce groupe anglais et la bande de Steven Wilson, elles restent bien en-deçà de ce que l’on peut entendre dans des groupes de la même mouvance, dite “post-progressive”.

Au reste, dès les premiers morceaux, on sent qu’on n’a pas affaire à des contemplatifs maniaco-dépressifs. En clair, ça pulse bien dans les chaumières! Les influences de The Pineapple Thief sont également à chercher dans les aspects les plus rock d’Anathema, mais aussi du côté de Muse. Mais ne rêvons pas: il y a certes des aspects plus pop, mais nous n’avons pas ici un concurrent direct issu du Vrai Prog pour la conquête du grand public.

Ou plutôt si: rêvons qu’un producteur ambitieux jette une oreille à Someone Here Is Missing et se dise qu’un “Nothing At Best” a de bonnes chances d’aller chatouiller les oreilles du fan de Muse dans le sens du poil. Imaginons que la patate de “Wake Up The Dead” couplée avec un célèbre réalisateur de clips devienne un succès viral et que la prestation scénique de “3000 Days” devienne l’hymne d’une nouvelle génération.

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Demians: Mute

Donc, hier, c’était convenu. Aujourd’hui, place à l’audace et à Mute, nouvel album de Demians. Derrière ce nom, un Français du nom de Nicolas Chapel qui a décidé de ne pas faire dans le simple. Déjà, son premier album, Building an Empire (que je pensais avoir chroniqué à l’époque, mais qui a dû disparaître dans les limbes de l’intarweb) était du genre bizarre, entre post-rock dépressif, métal progressif énervé et rock progressif mélancolique à la Porcupine Tree.

Mute est tout cela, mais à la puissance dix. Il y a dans cet album des accents d’Anathema, période A Natural Disaster, dans des morceaux comme “Swing of the Airwaves”, “Hesitation Waltz” et “Feel Alive”. On trouve également des inspirations venues en droites ligne de Devin Townsend (riffs lourds et hurlements), comme le déjà cité “Feel Alive”. Il y a également des périodes plus calmes, atmosphériques, comme “Porcelain” et “Black Over Gold”, qui fait suite aux deux précédents. Mélange d’ambiances, certes, mais beaucoup moins hétérogène qu’il n’y paraît.

Paradoxal, mais envoûtant. Demians ose les mélanges, les influences, les atmosphères – avec un certain brio, d’ailleurs, parce que même si certaines juxtapositions sont surprenantes (l’intro orientalisante d’un très métal “Overhead”), il est rare qu’elles tombent à plat. Je ne serais pas hypocrite (et/ou mesquin) au point de dire que c’est un signe que l’originalité paye toujours, mais dans le cas de Mute, elle paye certainement! Tiens, prenez un morceau comme “Tidal” et son intro quasi-pop, qui semble faire un peu tache au milieu de cet album. Paf! En deux minutes, on ressort les grosses guitares et l’orchestration râpeuse et chaotique. Tout l’album est de cet ordre.

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Anathema: We’re Here Because We’re Here

Il est rare que j’attende et que je craigne avec autant de force un album tel que We’re Here Because We’re Here d’Anathema. Il faut dire qu’autant je suis fan de ce groupe anglais, dont le style occupe un espace indéfinissable entre le rock progressif, le post-rock et le métal, voisin de celui que s’est creusé Porcupine Tree et ses affiliés, autant leur précédent album, l’ultra-mou Hindsight, m’avait laissé le souvenir impérissable des catastrophes ferroviaires dont on est le témoin au premier chef.

Mistercake: Fill Empty Spaces

À force de vous sortir des groupes aussi improbables, vous allez finir par croire que je vous les invente par pur désœuvrement, mais Mistercake existe non seulement, mais il m’a parlé! Enfin, écrit; du coup, cette critique est un peu une commande, ce qui prouve que, lentement mais sûrement, Blog à part est en train de devenir le site de référence en matière de musiques bizarres, de groupes introuvables venus d’horizons improbables, le Télérama du prog et assimilés, muhahaha!

Katatonia: Night is the New Day

C’est à La Citadelle que j’ai découvert ce que je pensais être le nouvel album d’Anathema et qui s’avère être Night is the New Day, le petit dernier des Suédois de Katatonia. À ma décharge, le métal atmosphérique distillé par cette joyeuse bande de dépressif (oui, c’est très con, mais c’est une image que j’aime bien) a de quoi tromper l’auditeur peu attentif.

Katatonia fait partie de ces groupes qui a commencé sa carrière dans un style un rien brutaliste, genre death/doom/black tendance growl, avant d’évoluer vers quelque chose de beaucoup plus mélodique et atmosphérique. Que les métaleux se rassurent, il y a de beaux restes et l’album compte quand même son quota de grosses guitares bien lourdes.

J’aimais bien Anathema, je crois que j’aime encore plus Katatonia – même si je soupçonne que c’est en grande partie dû à la déception causée par le dernier album des Anglais. J’oserais même une filiation avec le rock progressif par le biais des incontournables Porcupine Tree. Le fait est que Katatonia joue plus sur les atmosphères, les ambiances, que sur l’énergie pure.

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Anathema: Hindsight

N’achetez pas cet album. Je préfère être clair tout de suite: à part si on est fanboy absolu d’Anathema, Hindsight, sous son étiquette de “nouvel album studio”, n’a aucun intérêt. Il s’agit d’une resucée d’anciens morceaux, retravaillés en “semi-acoustique”. En gros, une nouvelle interprétation pas vraiment convaincante d’anciennes chansons. En encore plus gros, quelque chose à …

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