Marillion: F.E.A.R. (Fuck Everyone And Run)

Marillion: F.E.A.R. (Fuck Everyone And Run)

Ah, Marillion! Ceux qui ont longtemps été mon groupe préféré ont sorti un nouvel album, intitulé F.E.A.R – pour Fuck Everyone and Run. Donc, vous qui entrez dans cette chronique, abandonnez tout espoir d’objectivité! Enfin bon; c’est mon blog, vous devriez avoir l’habitude. Pour ceux qui l’ignorent, le groupe anglais a longtemps été classé comme …

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Night of the Prog 2015, deuxième jour

Night of the Prog 2015 samedi
Cet article est le numéro 3 d'une série de 5 intitulée Night of the Prog 2015

La météo, radieuse la veille, nous gratifie d’ondées matinales. Rien de tel pour se réveiller de bonne humeur qu’une tente dont l’atmosphère est saturée d’humidité et des douches privées d’eau chaude. Qu’à cela ne tienne: on n’est pas là pour se la couler douce, y’a Night of the Prog, deuxième jour! Avec un programme de folie, en sus.

Steve Rothery: The Ghosts of Prypiat

Steve Rothery: The Ghosts Of Pripyat

Trente ans après les faits, la catastrophe de Chernobyl continue de marquer les esprits et les musiciens, puisqu’après The Taste of Wormwood de Philippe Luttun, c’est Steve Rothery qui propose un album sur ce thème, The Ghosts of Prypiat. Oui, ce Steve Rothery: le guitariste de Marillion. Et oui, c’est son premier album solo, curieusement.

Synaesthesia / A Liquid Landscape / Dream the Electric Sheep / Clepsydra / Be Gabriel / Anathema / Marillion au Night of the Prog Festival 2014

Deuxième jour du festival Night of the Prog. Le lendemain matin, pas de repos pour les braves – ou si peu : on reprend la route de l’amphithéâtre pour midi.

Mick Pointer Band: Marillion’s “Script” Revisited

Mick Pointer, premier batteur de Marillion, puis membre fondateur d’Arena, est à l’origine de ce Marillion’s “Script” Revisited, publié sous le nom de Mick Pointer Band. Et j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas quel est l’intérêt de la démarche.

DeeExpus: King of Number 33

Le deuxième album de DeeExpus, King of Number 33, fait partie du lot de disque que j’ai raflé à Paris il y a dix jours; en général, cette descente sur le rayon “rock progressif” de Gibert Musique se solde par beaucoup d’achats impulsifs et, en général, pas mal de déceptions. Cette fournée aura cependant été particulièrement faste et cet album est probablement le meilleur du lot, un pur bijou de néo-prog contemporain.

DeeExpus est un de ces multiples projets fleurissant autour d’un musicien un peu fou; dans le cas présent, il s’agit de l’Anglais Andy Ditchfield, qui pour l’occasion s’est entouré d’un certain nombre de pointures, en tête desquelles le clavier de Marillion, Mark Kelly. Le résultat est un néo-prog de très haute tenue, doté de compositions brillantissimes, auquel on ne saurait reprocher qu’un léger manque d’audace.

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Edison’s Children: In The Last Waking Moments…

Il y a des albums qui vous frappent immédiatement et d’autres pour lesquels l’impression est plus diffuse et prend un certain temps d’écoute avant de d’installer. In The Last Waking Moments…, de Edison’s Children, fait partie de la seconde catégorie.

Il s’agit d’un projet de rock progressif constitué autour de Peter Trewavas, le bassiste de Marillion (et qui sévit également dans d’autres projets, comme Transatlantic), et le sieur Eric Blackwood, un musicien américain qui fait également de la photo et est technicien en effets spéciaux. Cette dernière spécialité n’est pas trop utilisée dans cet album, qui donne plutôt dans le rock progressif atmosphérique introspectif.

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Marillion: Sounds That Can’t Be Made

Je me rappelle d’une époque où Marillion était mon BEST FAVORITE BESTEST BAND EVAR! ou quelque chose dans ce goût-là. Cette époque est aujourd’hui lointaine, mais, au risque de me pourrir ma réputation d’anti-nostalgique hardcore, je dois avouer que je retrouve toujours dans les albums récents, comme ce Songs That Can’t Be Made, quelque chose qui me renvoie à cette période.

Pourtant, le Marillion de 2012 est aussi éloigné temporellement que stylistiquement des acrobaties néo-prog sur fond d’écriture automatique de ses débuts. Le groupe donne en général plus dans un pop-rock imaginatif, certes, mais avec des attaches progressives plus symboliques qu’autre chose.

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Steve Hogarth & Richard Barbieri: Not the Weapon but the Hand

Encore un album bizarre. Ça devrait être le dernier avant un moment. J’espère. Donc, Not the Weapon but the Hand est le fruit de la collaboration entre Steve Hogarth et Richard Barbieri. Si le premier évoque instantanément Marillion, le second me fait immanquablement penser à la variété italienne, qui m’est moins insupportable que la variété française pour la seule raison que je n’en comprends pas les paroles.

Bon, en fait, ça n’a juste rien à voir: Richard Barbieri a officié avec le groupe Japan dans les années 1970, avant de rejoindre bien plus tard Porcupine Tree. C’est une bonne nouvelle: on est en terrain progressif. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un peu la seule, mais je dois avouer que cet album n’a pas déclenché chez moi l’ouragan d’enthousiasme qu’une telle collaboration aurait pu supposer.

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Nordagust: In the Mist of Morning

Autre recommandation de Prog-résiste (et d’une demi-douzaine d’autres sites), le nouvel album de Nordagust, In The Mist of Morning, porte bien son nom. Contrairement à ce que laisse penser la pochette, on n’est pas dans le post-black métal, mais il y a un côté brume matinale sur les forêts nordiques à la musique de ces six Norvégiens, au rock progressif lent, mais riche. Le nordagust, l’esprit du vent du nord, souffle indubitablement sur cet album.

La musique de Nordagust rappelle beaucoup celle d’autres Norvégiens, j’ai nommé Gazpacho; on y retrouve des vocaux extrêmement lyriques et des guitares qui font tantôt penser à celle d’un Steve Rothery (Marillion) par ses longues notes soutenues, tantôt au Mike Oldfield période Hergest Ridge par certaines sonorités un peu rugueuses, comme celles que l’on retrouve dans “Mysterious Ways” ou l’instrumental “Forcing”.

Le rock progressif très dense, voire lourd (dans le bon sens du terme) de Nordagust s’apparente un peu, dans sa démarche, au post-rock, avec des morceaux longs et atmosphériques. Je ne suis pas fan de tout, loin de là, mais “In the Mist of Morning”, les “Mysterious Ways” ou “Forcing” précédemment cités sont à mon goût trois des meilleurs morceaux de l’album. Et même dans ceux qui me plaisent moins dans leur ensemble, comme “Elegy”, je trouve largement matière à me réjouir.

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Riverside : Memories in My Head

C’est un fait, sinon scientifique, du moins vérifiable : les bons albums sont toujours trop courts. Ce Memories in My Head de Riverside vérifie doublement cet adage, car non seulement c’est un excellent album, mais en plus il est réellement trop court : trente minutes.

Et comme on parle de Riverside, une des têtes de file du rock progressif contemporain, ces trente minutes se composent de trois morceaux de longueur à peu près égale. Probablement moins avant-gardistes que le précédent album Anno Domini High Definition, cet EP déroule néanmoins le savoir-faire Polonais dans leur style qui mélange le rock progressif traditionnel, des sonorités néo-prog à la Marillion et des instrumentations très métal.

Emmené par un Mariusz Duda au mieux de sa forme, ce qui marque surtout dans ces trois morceaux, ce sont les parties instrumentales somptueuses, comme la transition entre « Goodbye Sweet Innocence » et « Living in the Past » ou le final de ce même « Living in the Past ». Riverside est un groupe de monstres de virtuosité, mais qui ne laisse jamais ses individualités se mettre en travers des compositions.

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Gazpacho: Missa Atropos

Encore un album de Gazpacho ! Ça devient une manie. Rectification : encore un très bon album de Gazpacho que ce Missa Atropos. Si vous n’aviez pas suivi les quelques épisodes précédents, apprenez que Gazpacho est un groupe de rock progressif norvégien, tendance néo-prog, qui rappelle beaucoup les premiers temps de Steve Hogarth avec Marillion.

Laissons de côté le Night at Lorelei précédemment chroniqué, qui était, comme son nom l’indique, un album en concert : ce Missa Atropos est à rapprocher de Tick Tock et pas seulement parce qu’il s’agit d’un concept-album. OK ; aussi : la cohérence des thèmes musicaux dans les deux albums est évidente et le style musical est très proche. C’est peut-être le seul défaut, d’ailleurs.

Cela dit, Missa Atropos est plus sombre, plus mystérieux, ce qui a sans doute à voir avec son thème: une messe pour Atropos “l’implacable”, la plus âgée et la plus inflexible des Moires, déesses grecques du destin. On retrouve fréquemment, en bruit de fond, quelques extraits d’émissions de ces « number stations » qui mystifie tant les conspirationnistes.

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Crystal Palace: Reset

Visiblement, les Allemands de Crystal Palace aiment prendre leur temps: Reset, leur dernier album en date, est le cinquième en seize ans d’existence et vient sept années après leur précédent (si l’on excepte un bidule acoustique sorti il y a à peine quatre ans – une paille!). Bon, en même temps, ce n’est pas un gros problème, ni même une sorte de record (dans cette catégorie, Starcastle va être dur à détrôner).

Par contre, quand on parle d’un groupe qui avait fait une grande partie de sa carrière sur du néo-prog très inspiré de Marillion, ça fait un peu peur. La bonne nouvelle est qu’ils ont su évoluer; la moins bonne, c’est que cette évolution implique principalement de pomper s’inspirer de quelque chose d’un chouïa plus récent, en l’occurrence Porcupine Tree.

Du haut de ses douze minutes, le premier morceau “The Darkest Hour” pose clairement les choses et l’influence porcupinienne. Honnêtement, comme modèle, il y a pire; le seul gros problème est qu’il y a du monde qui tète à cette mamelle et que, dans cet exercice, Crystal Palace ne s’avère pas forcément meilleur que ses concurrents.

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Moon Safari: [blomljud]

Cette fois, je ne vais pas vous faire le coup de “Moon Safari est un groupe génial et [blomljud] un excellent album et on ne m’avait rien dit”. Pas parce que ce n’est pas vrai, mais parce que je le savais depuis un petit moment (l’album est sorti en 2008 et un peu tous les critiques de rock prog étaient très enthousiastes; les extraits que j’en avais entendu semblaient le confirmer), mais parce qu’il m’a fallu un petit moment pour mettre la main sur l’album. Également parce qu’il serait bon que je me renouvelle un peu, d’ailleurs.

Je ne vais pas prolonger le suspense très longtemps – d’autant plus que je l’ai déjà dit dans le paragraphe précédent – et affirmer que [blomljud] (“le chant des fleurs” en suédois) est effectivement un excellent album de rock progressif. Moon Safari, avec ses faux airs de clone de Yes, propose en fait une musique qui s’inspire tout autant de la bande à Steve Howe, Jon Anderson et consorts et de ses confrères en progeries dinosauriennes des temps anciens que de groupes plus récents, comme le néo-prog des débuts de Pendragon, IQ ou Marillion. Le mot-clé étant “s’inspire de” et non “repompe éhontément”.

Ne nous leurrons pas non plus: Moon Safari n’est pas le groupe le plus original qu’ait pondu le rock progressif ces dix dernières années et, par moment, les influences que je mentionnais précédemment peuvent se faire fort présentes. Mais, sur l’ensemble de l’album – et [blomljud] ne fait pas moins de cent minutes –  ce ne sont que quelques instants: telle harmonie vocale, tel solo de clavier.

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Ephemeral Sun: Harvest Aorta

Ça fait donc deux albums du groupe américain Ephemeral Sun en peu de temps et, comme je le supposais, ce Harvest Aorta n’a pas grand-chose à voir avec son prédécesseur, Broken Door. Passons rapidement sur le joli combo nom du groupe/titre de l’album dans le genre prog de chez prog et intéressons-nous plutôt à l’album lui-même.

Quatre morceaux entièrement instrumentaux, donc, dont le style épouse une grande partie des sous-genres du rock progressif, à commencer par le néo-progressif, très présent sur “Springsong”, le premier morceau de l’album, qui rappelle pas mal le Marillion des premières années. C’est un peu la tendance lourde de cet album, avec des passages plus classiques, à la Emerson Lake and Palmer, notamment sur un “Prism” aux sonorités plus axées sur les années 1970.

Après un très discret “Memoirs” de moins de cinq minutes (de 50% plus court que le deuxième plus court morceau de cet album, pour vous donner une idée), on attaque le morceau-titre et ses quarante-deux minutes. D’accord, quarante et une minutes et cinquante-six secondes, si on veut chipoter.

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Pendragon: Concerto Maximo

Trente ans de Pendragon. Qui, en 1985, l’aurait parié? Certainement pas moi, qui voyait ce groupe comme le petit poucet de la “bande des quatre” (avec Marillion, IQ et Twelfth Night). Concerto Maximo, double CD live enregistré en Pologne en 2008, vient me donner tort. Il y a des fois où je suis content d’avoir tort.