The Psychedelic Ensemble: The Tale of the Golden King

Je ne vous referai pas mon cours habituel sur le rétro-progressif: sachez que cet album, The Tale of the Golden King, du multi-instrumentiste américain qui opère sous le nom de The Psychedelic Ensemble (à lui tout seul; il s’fend la gueule), en est et que, malgré tout, il est très bien.

Fright Pig: Out of the Banyard

Je l’ai déjà dit maintes fois, il y a le bon et le mauvais rétro-progressif, la différence principale résidant souvent dans les détails. Out of the Barnyard, du passionnant projet de prog porcin Fright Pig, en est un exemple.

Et, dans le genre “projet barré de la tête” (de cochon), Fright Pig se pose un peu là, avec – attendez que je vous les énumère – Fright Pig (claviers), Pig Maillion (chant), Thumper (batterie), Hogg Wilde (basse) et les guitaristes Hamm Onwry, Makon Baykon, Inna Pigsie, Pig Lee Whigli et Ray Zorbak. La drogue, c’est le Mal! Ou pas.

Lire plus

Brighteye Brison: The Magician Chronicles – Part 1

Force m’est d’avouer que, si je raille régulièrement les groupes de rétro-progressif (comme je les appelle), quand c’est bien fait, c’est vraiment bien. Témoin l’album de Brighteye Brison, intitulé The Magician Chronicles – Part 1.

Le quintet suédois est actif depuis près de dix ans, même si c’est le premier album qui me tombe sous l’oreille, et donne dans un rock progressif aux sonorités très vintage, rappellant Yes, Genesis, Emerson Lake and Palmer ou, plus récemment, leurs compatriotes de The Flower Kings.

Lire plus

Mars Hollow: World in Front of Me

Je pourrais m’inspirer du caillou qui figure sur la pochette de World in Front of Me et faire une chronique lapidaire de ce nouvel album de Mars Hollow en vous renvoyant à celle du précédent album. Ce serait un peu gratifiant quelque part, mais également un peu injuste.

Certes, les Californiens reviennent avec à peu près la même formule, à savoir un rock progressif vintage inspiré notamment par Emerson, Lake and Palmer. Même le son est à peu près d’époque; visiblement, les méthodes de production moderne, ce n’est pas pour eux! Je pourrais même pousser la méchanceté en affirmant que la pochette, d’un style très années 1980, est la seule concession à la modernité de tout l’album.

Certes, “Walk On Alone” attaque en déroulant sur plus de douze minutes ce rétro-prog qui, en poussant un peu, rappelle Cairo, les claviers en folie en moins. Cependant, les choses s’arrangent un peu par la suite et, si le ton général reste très typé années 1970, on sent poindre quelques touches d’originalité et de modernité par la suite. Oh, rien de transcendant, mais au moins quelque chose qui pousse cet album un cran au-dessus du précédent.

Lire plus

Il tempio delle clessidre

Je ne suis pas un grand fan du sous-genre dit “rock progressivo italiano” et qui désigne le style musical typique d’une pétée de groupes transalpins qui me sont tous plus inconnus les uns que les autres. Néanmoins, je me suis laissé tenter par le premier album éponyme de Il tempio delle clessidre, principalement sur la recommandation du dernier Prog-résiste.

J’ai failli le regretter, mais failli seulement. Il m’a bien fallu une douzaine d’écoutes pour passer outre l’agacement causé par le chant en italien – la chanson italienne parvenant à l’exploit de m’agacer presqu’autant que la chanson française – et découvrir une musique certes peu originale, mais complexe, très travaillée et donnant lieu à une foule de morceaux de bravoure époustouflants.

La première à laquelle m’a fait penser la musique d’Il tempio delle clessidre, c’est certains groupes de rock progressif des années 1980-1990, comme Galadriel ou Clepsydra, mais également des plus anciens comme Emerson Lake & Palmer ou Van der Graaf Generator. C’est une musique qui déborde de claviers, principalement ceux à sonorité vintage; de ce point de vue, ça me rappelle également le Tardigrade de Simon Says.

Lire plus

Beardfish: Mammoth

Ces temps, je me suis retrouvé avec toute une platée de groupes de rock progressif qui avaient pour caractéristique d’avoir été encensé par la critique en leur temps sans pour autant que je vois personnellement l’intérêt du groupe. C’était déjà le cas pour Jolly (et je vous parlerai plus tard de Blackfield) et c’est également valable pour Mammoth, dernier album en date des Suédois de Beardfish.

Beardfish est un groupe à rapprocher de The Tangent, en ce sens que leur trip, c’est visiblement de faire du rock progressif à l’ancienne, avec de grosses inspirations des années 1970, notamment Emerson Lake & Palmer. Je n’avais pas été convaincu par les deux albums Sleeping in Traffic, qui partaient vraiment dans tous les sens, mais là, j’ai l’impression de quelque chose de plus maîtrisé. À moins que ce soit simplement mes goûts qui aient changé ou, encore plus simplement, que cet album me plaise juste parce que.

Toujours est-il que cet album me branche pas mal. Oh, bien sûr, il faut supporter l’idée qu’on écoute ici fondamentalement une musique qui aurait pu être écrite il y a quarante ans, même si elle est produite avec les toutes dernières technologies d’enregistrement et, du coup, ne sonne pas comme une cassette démo trop usée. On a donc une alternance de morceaux courts et longs – notamment les quinze minutes très ELPiennes de “And the Stone Said ‘If I Could Speak'” – où foisonnent les sons claviers vintage (Mellotron, Hammond et autres Moogs) et les saxophones en rut.

Lire plus

Mars Hollow

Si on en croit les gazettes spécialisées, qu’elles soient numériques ou en arbre mort, la nouvelle sensation en matière de rock progressif est l’album éponyme de Mars Hollow. Groupe qui partage avec Spock’s Beard des origines californiennes, Mars Hollow propose une musique largement inspirée des grands classiques, avec notamment des éclats instrumentaux qui lorgnent visiblement du côté d’Emerson Lake & Palmer.

Izz: The Darkened Room

Ça faisait un moment que le nom Izz flottait au milieu dans mes recommandations Last.fm. L’été étant en général une période calme en matière de nouveautés musicales, je me suis lancé et ai acheté The Darkened Room, leur dernier album en date. On ne sait jamais: c’est comme ça, l’année passée, que j’ai découvert Indukti.

Paf! Encore un groupe de rock progressif génial que l’on m’avait caché. Certes, les New-Yorkais de Izz sont loin d’atteindre le degré d’originalité des fous furieux venus de Pologne. On est même dans le prog symphonique classique, fortement inspiré par les grands anciens – Yes et Emerson Lake & Palmer en tête – mais c’est superbement fait, suffisamment en tous cas pour que les inspirations sus-mentionnées ne restent que cela et qu’on ne s’enfonce pas dans la tendance à la copie plus ou moins bâclée que pratiquent tant de groupes récents du même genre.

The Darkened Room regorge de morceaux courts, aux mélodies imparables, yessiennes en diable et pourtant avec toujours leur personnalité: “Swallow Our Pride”, qui ouvre l’album, ou “Ticking Away”, ainsi que d’instrumentaux à l’inspiration plus ELP tel “Can’t Feel the Earth I”. Il y a quelques morceaux plus longs, qui permettent au groupe de déployer plus avant sa virtuosité et son savoir-faire en matière de compositions complexes, mais j’ai l’impression qu’Izz est un des rares groupes de prog à exceller dans l’exercice de la chanson “short and sweet”: cinq minutes maximum, mais que que du bonheur.

Lire plus

Asia: Omega

Avec son nouvel album, OmegaAsia est de retour! Bon, d’accord, malgré ses presque trente ans d’existence, le supergroupe le plus connu de la planète prog n’était jamais vraiment parti, mais on ne peut pas vraiment dire que l’équipe précédente, qui avait commise le calamiteux Silent Nation (je n’ai pas encore écouté Phoenix, paru en 2008) était le meilleur exemple d’un groupe au sommet de son art.

Pour être très honnête, Omega non plus, mais avec le retour aux manettes de l’équipe originelle – Steve Howe (Yes) à la guitare, John Wetton (UK, King Crimson) à la basse, Geoffrey Downes (The Buggles, Yes) aux claviers et Carl Palmer (ELP) à la batterie (plus Roger Dean pour la pochette) – signifie également un retour aux sources et à un prog léché flirtant avec le hard-FM.

Cet aspect “retour vers le futur” a un côté à la fois amusant et agaçant. Amusant parce que j’ai beau me dire un anti-nostalgique de première bourre, Asia a été un des groupes-phares de mes années 1980 à moi. Et de ce point de vue, un album qui attaque avec des morceaux comme “Finger on the Trigger” rappelle forcément des bons souvenirs. Agaçant, parce que si j’achète un album sorti en 2010, ce n’est pas (que) pour me rappeler de bons souvenirs d’il y a trente ans.

Lire plus

Ephemeral Sun: Harvest Aorta

Ça fait donc deux albums du groupe américain Ephemeral Sun en peu de temps et, comme je le supposais, ce Harvest Aorta n’a pas grand-chose à voir avec son prédécesseur, Broken Door. Passons rapidement sur le joli combo nom du groupe/titre de l’album dans le genre prog de chez prog et intéressons-nous plutôt à l’album lui-même.

Quatre morceaux entièrement instrumentaux, donc, dont le style épouse une grande partie des sous-genres du rock progressif, à commencer par le néo-progressif, très présent sur “Springsong”, le premier morceau de l’album, qui rappelle pas mal le Marillion des premières années. C’est un peu la tendance lourde de cet album, avec des passages plus classiques, à la Emerson Lake and Palmer, notamment sur un “Prism” aux sonorités plus axées sur les années 1970.

Après un très discret “Memoirs” de moins de cinq minutes (de 50% plus court que le deuxième plus court morceau de cet album, pour vous donner une idée), on attaque le morceau-titre et ses quarante-deux minutes. D’accord, quarante et une minutes et cinquante-six secondes, si on veut chipoter.

Lire plus

The December People: Sounds Like Christmas

Cette chronique met en lumière trois évidences: d’une, il faut s’appeler Alias pour chroniquer un disque de chansons de Noël le jour de l’Épiphanie; de deux, il faut également s’appeler Alias pour avoir ne serait-ce qu’entendu parler de cet ovni musical – ça tombe bien, dans ces deux cas: je m’appelle Alias. De trois, je suis une vraie madeleine, parce que c’est en entendant à La Citadelle une compile de chansons de Noël enregistrée par une tripotée de gros métaleux que je me suis souvenu de cet engin.

(Oui, j’ai bien conscience qu’avec une telle intro, je viens de réduire mon lectorat potentiel à quatre personnes, moi-même compris.)

Or donc, Sounds Like Christmas, des December People, groupe éphémère car créé pour le seul enregistrement de cet album. À l’origine, des pointures comme Robert Berry (connu pour ses collaborations avec Keith Emerson et Carl Palmer, excusez du peu, et la production de quelques albums “Tribute To…”), Steve Walsh (Kansas), John Wetton (Asia) ou Trent Gardner (Magellan et un demi-million de projets annexes). Au final, treize chants de Noël – okay, douze chants et un poème de Noël – à la façon de.

De quoi, au fait? On commence un “Carol of the Bells” Yessien en diable, suivi par “We Three Kings of Orient Are” que j’ai longtemps cru être inspiré par Toto alors que c’était du Sting. “Silent Night” sonne comme Pink Floyd, “What Child Is This?” fait remonter des souvenirs de Genesis période “The Lamb Lies Down on Broadway” et “Little Drummer Boy” fait plus ELP qu’ELP eux-mêmes.

Lire plus

Syzygy: Realms of Eternity

Je vais finir par croire que le rock progressif est, pour beaucoup, une affaire de foi. Ce qui, personnellement, m’arrange assez peu, parce que je suis plus du genre qui doute. Dans le cas de Realms of Eternity, dernier album en date du groupe américain Syzygy, c’est une chronique dans Prog-Résiste qui m’a amené à commander, puis écouter cet album.