Yes: Fly From Here

Dans la blogosphère prog, l’arrivée de Fly From Here, le nouvel album de Yes (dix ans après le précédent), est comparable à l’annonce d’un huitième volume d’Harry Potter ou du rachat d’Apple par Microsoft (ou vice versa). D’une part, ça fait beaucoup de bruit et, d’autre part, ça donne lieu à un déchaînement de passions, surtout négatives.

Il faut dire que, dans le genre controversé, celui-ci est pas mal. Déjà, le chanteur historique et iconique, Jon Anderson, est remplacé par Benoît David, un p’tit jeune (il a juste un an de plus que moi); en plus, cet album signe le retour de Geoffrey Downes aux claviers et Trevor Horn à la production. Pour ceux qui ne connaissent pas les deux oiseaux, les Buggles, c’est eux – et Drama, album de Yes de 1980 honni par les fans, c’est eux aussi. En fait, du groupe “historique”, il ne reste que Steve Howe aux guitares.

Autant dire que cet album a déjà généré pas mal de hurlements et va sans doute continuer à brasser du fanboy pendant un moment. N’étant pas moi-même un fan absolu du groupe et, surtout, étant plutôt fan des Buggles, je ne vais pas ajouter ma voix au concert – ou alors, sur un mode de contrepoint discordant qui, quand on y pense, est assez prog. Ou pas.

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Asia: Omega

Avec son nouvel album, OmegaAsia est de retour! Bon, d’accord, malgré ses presque trente ans d’existence, le supergroupe le plus connu de la planète prog n’était jamais vraiment parti, mais on ne peut pas vraiment dire que l’équipe précédente, qui avait commise le calamiteux Silent Nation (je n’ai pas encore écouté Phoenix, paru en 2008) était le meilleur exemple d’un groupe au sommet de son art.

Pour être très honnête, Omega non plus, mais avec le retour aux manettes de l’équipe originelle – Steve Howe (Yes) à la guitare, John Wetton (UK, King Crimson) à la basse, Geoffrey Downes (The Buggles, Yes) aux claviers et Carl Palmer (ELP) à la batterie (plus Roger Dean pour la pochette) – signifie également un retour aux sources et à un prog léché flirtant avec le hard-FM.

Cet aspect “retour vers le futur” a un côté à la fois amusant et agaçant. Amusant parce que j’ai beau me dire un anti-nostalgique de première bourre, Asia a été un des groupes-phares de mes années 1980 à moi. Et de ce point de vue, un album qui attaque avec des morceaux comme “Finger on the Trigger” rappelle forcément des bons souvenirs. Agaçant, parce que si j’achète un album sorti en 2010, ce n’est pas (que) pour me rappeler de bons souvenirs d’il y a trente ans.

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