Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, des ombres s’affairent au pied des murailles de Genève: des échelles sont assemblées, puis dressées. L’avant-garde de la force d’invasion mise sur pied par Charles-Emmanuel 1er, duc de Savoie, escalade les murs de la ville endormie et parvient sans encombre à la Porte de Neuve, que le “pétard” fait sauter. Alors que la garnison genevoise se réveille à peine, 2000 mercenaires partent à l’assaut de la ville, qui est mise à sac; les dirigeants genevois, civils et religieux, sont pendus; seul Théodore de Bèze, de par son grand âge, échappe à ce sort, mais il meurt peu de temps après en prison.
Savoie qui rit, Genève qui pleure
Pour les Genevois, c’est le début d’une “génération de larmes”: la religion calviniste est interdite, le catholicisme réintroduit en force et un nouvel évêque prend ses quartiers dans la ville. Les protestants se réunissent en secret, notamment dans des granges de la campagne ou dans le hameau de Carouge. Par contre, pour Charles-Emmanuel 1er, c’est enfin la consécration! Il entre dans Genève le jour de Noël 1602 et veut en faire sa capitale; dès 1603, la cour de Savoie se prépare – une nouvelle fois – à déménager.
Le problème, c’est que la ville est à l’extrême nord des possessions de la Savoie et, qui plus est, menacée par deux ennemis puissants: la France de Henri IV et les Bernois, tous deux alliés de la Genève protestante. Le Duc de Savoie en appelle donc à son allié, Philippe III d’Espagne, à qui il fait comprendre l’importance stratégique et politique de Genève. Avec l’aide des troupes espagnoles (en fait venus du Milanais, souvent d’ailleurs des “vétérans” de la prise de Genève), la Savoie reprend le Pays de Gex et se heurte aux troupes françaises, tandis que les Bernois ont fort à faire pour gérer une attaque sur deux fronts, à l’est et à l’ouest du Léman (avec, sinon l’assistance, du moins la bienveillance des Valaisans).
Sans grande surprise, le conflit prend, dans la bouche du Duc et de ses proches, une connotation religieuse très marquée et reçoit l’appui, plus ou moins ouvert, des puissances catholiques: le Pape bénit les troupes, les nobles français mécontents (qui avaient autrefois soutenu la Ligue), sont ravis de gêner un roi si peu catholique et même les Fribourgeois, traditionnels alliés de Genève, observent une neutralité gênée. L’assassinat de Henri IV en 1610 soulage quelque peu la Savoie, qui finit par signer, en 1623, une trêve avec Berne, qui lui cède (“rend” serait plus juste) une grosse part du Pays de Vaud et le Chablais.
Mais Charles-Emmanuel doit faire des concessions aux protestants et leur accorder la “tolérance”, à savoir le droit de pratiquer leur culte. Le Duc accepte de mauvaise grâce et, dans la pratique, le catholicisme reste religion d’état. Cette tolérance aura néanmoins pour effet de calmer les ardeurs révolutionnaires d’un certain nombre de Genevois (et de Vaudois) et, dans une certaine mesure, de relancer l’industrie et le commerce de la capitale. Aux rigueurs du Calvinisme succèdent les fastes de la Cour de Savoie, qui ordonne la construction d’un palais sur les hauts de Champel.
Impacts européens
En Europe, cette résurgence de la Savoie n’est pas sans conséquences: à travers la nation alpine, c’est l’influence espagnole (et papale) en Europe qui grandit. Maurice de Nassau, pendant la guerre dans les Pays-Bas, ne peut faire mieux que de contenir les troupes espagnoles et les Provinces-Unies sont contraintes à accepter une paix difficiles sur des frontières raccourcies et renonce en grande partie à ses rêves de colonies outre-mer. De son côté, la France, sous la régence de Marie de Médicis, puis Louis XIII, préfère négocier avec ce voisin puissant.
Mais, pour la Savoie, les choses se compliquent avec la mort de Charles-Emmanuel: son fils, Victor-Amédée 1er, doit faire face à des relations houleuses avec son beau-frère, le roi de France et meurt après seulement huit ans de règne, laissant le trône à François-Hyacinthe, âgé de cinq ans et qui meurt après un an de règne. C’est une période de troubles pour le duché, qui voit certaines de ses possessions rabotées, notamment en Bresse et dans le Dauphiné.
Le règne de Charles-Emmanuel II laisse à Genève une meilleure impression que celui de homonyme et néanmoins prédécesseur. Protecteur des arts et des lettres, le nouveau duc décide de valoriser la capitale et lance une série de grands travaux, qui culmineront avec la démolition d’une partie des fortifications et la constructions des quartiers de la Terrassière, de la Corraterie et des Eaux-Vives.
Durant un siècle, la Savoie consolide son rayonnement politique, diplomatique et culturel, au point de parfois éclipser la France, qui est tour à tour alliée ou rivale. Lorsque Victor-Amédée II obtient la couronne de Sicile, à la suite de la Guerre de succession d’Espagne (pendant lesquelles Genève a connu une brève occupation française) il contemple un instant un rayonnement méditerranéen, mais négocie, avec l’empereur Charles VI, la création de son Royaume.
Au faîte de sa puissance, le Royaume de Savoie s’étend de Nice à Yverdon et de Bourg-en-Bresse à Asti: un territoire confortable, mais inhospitalier et qui dépend beaucoup du transit entre la France et les villes confédérées au nord ou le Piémont à l’est. Surtout, son gros souci est une certaine faiblesse militaire qui l’inféode quasiment de fait à la France. Genève, capitale incontestée du royaume, connaît un développement économique et urbain qui pousse la ville à s’étaler hors de murailles dont l’utilité est de plus en plus contestée. Un port lacustre de grande capacité est créé à la Jonction, pour compléter le Canal d’Entreroches et l’aménagement du Rhône entre Seyssel et Genève.
Savoie, pays neutre
Cette apogée est de courte durée: la période révolutionnaire lui vaut de constants soucis avec le forces de la Convention, à Paris, et ses propres tiraillements internes. Victor-Amédée III doit laisser son trône à un gouvernement révolutionnaire soutenu par un Savoisien exilé en France, Napoléon Bonaparte. La Savoie est annexée par la France et ne récupère son indépendance qu’à la Restauration.
Grâce à l’ambassade extrêmement active du futur roi Charles-Félix au Congrès de Vienne, assisté du marquis Charles Pictet de Cartigny, la Savoie récupère ses terres et plus encore: elle devient, avec la Confédération helvétique (formée autour des villes de Fribourg, Berne et Zurich et des états alpins) et la future Belgique, un état neutre, une zone tampon entre les ambitions françaises et le reste de l’Europe.
Au cours du XIXe siècle, le Royaume de Savoie connaît, au gré des révolutions de 1830 et 1848 (sans parler de l’insurrection fazyste de 1846, qui donnera à la ville de Genève son propre gouvernement), plusieurs mutations et devient une monarchie constitutionnelle, mais connaît une crise majeure lorsque les patriotes italiens veulent porter le roi Victor-Emmanuel II sur le trône d’Italie. Désireux de soutenir les prétentions de Napoléon III, le roi s’abstient néanmoins de toute intervention directe et, après une longue et sanglante guerre civile, c’est François II de Naples, avec le soutien de l’Autriche, qui devient roi d’Italie.
Le derniers tiers du siècle est placé sous le signe de ce déchirement, entre “français” et “autrichiens”, ces derniers étant surtout présents dans la partie transalpine du pays. Le bilinguisme national est maintes fois remis en question lors d’échauffourées politiques au Parlement et dans certaines municipalités, notamment celles de Nice et de Turin. Épuisé par ces grenouillages politiques, Victor-Emmanuel II meurt en 1878 et c’est au jeune Humbert 1er que revient la tâche de ressouder un royaume de plus en plus divisé. Il faudra cependant attendre près de vingt ans avant qu’une constitution, sur un système fédéral proche du modèle belge, vienne pacifier le pays.
C’est également dans ces années que le pays trouve, avec le tourisme, le moyen d’enfin valoriser son patrimoine alpin. Les années 1870-1920 sont l’occasion de lancer des grands travaux de développement, notamment la construction de routes et de voies ferrées dans tout le pays.
D’une guerre à l’autre
Si la Première Guerre mondiale se déroule loin des terres de Savoie, le Royaume n’échappe pas aux troubles: de nombreux mouvements sociaux, d’inspiration marxistes, secouent ses cités. La pompe de la cour contraste brutalement avec la paysannerie, qui peine à entrer dans le XXe siècle, et les milieux ouvriers de Genève, Grenoble ou Turin et les milieux républicains donnent de la voix.
Le roi Victor-Emmanuel III fait à la fois usage de la force et de la négociation pour mater les révolutionnaires les plus remuants et négocier avec les modérés une nouvelle constitution qui, sous couvert de réformes administratives, met en place un régime très conservateur. Le fait est que le roi est un anti-communiste convaincu et que cette constitution de 1919 est très inspirée par les mouvements nationalistes italiens, qui amèneront Mussolini au pouvoir.
Toute l’entre-deux-guerres est marqué par une tentation du fascisme, avec un Parti national savoisien et ses “chemises vertes”, qui obtient près de 30% aux élections de 1931, mais dont les accès de violences sont très mal perçus par la population. La figure du roi reste très populaire en Savoie et agit comme un pacificateur: malgré la crise économique qui frappe le pays dans les années 30 et les mouvements sociaux qui agitent ses deux puissants voisins, les forces démocratiques conservent la majorité aux Chambres.
La Deuxième Guerre mondiale est un bien plus grand défi pour la neutralité du pays: la défaite française en février 1941 place la Savoie entre deux nations fascistes alliées, qui font toutes deux pression pour que le Royaume les rejoigne. Le roi hésite, le Parlement et la rue se déchirent sur la question et, pour ne rien arranger, se pose la question des militaires français internés sur le territoire du Royaume, notamment toute la flotte française en Méditerranée, qui s’est réfugiée dans le port de Nice.
Fort heureusement, l’Allemagne est plus préoccupée par ce qui se passe à l’est et l’Italie fasciste sait par – douloureuse – expérience, après son aventure balkanique malheureuse, qu’elle n’est pas de taille à affronter seule une nation alpine. En jouant la montre, le Royaume parvient à échapper au pire, mais Victor-Emmanuel III, épuisé, abdique en faveur de son fils Humbert II en 1943. L’Italie tente alors de profiter de ce qu’elle perçoit comme un flottement et lance une attaque.
Ce n’est pas une très bonne idée: dans le mois qui suit, les Alliés débarquent en Sicile, alors que les forces italiennes peinent à avancer en Savoie. Mais là où l’armée de Savoie tient bon, les villes et les industries souffrent sous les bombes italiennes et allemandes. En avril 1944, alors que Genève est menacée par un corps d’armée allemand, le roi décide de rompre la neutralité et annonce que la Savoie rejoint les Alliés; les ports de la Méditerranée, Nice en tête, sont ouverts aux troupes anglais, américaines et françaises, qui récupèrent au passage leur flotte neutralisée (ou ce qu’il en reste, après les torpillages italiens).
La décision d’Humbert II est encore aujourd’hui très controversée, en ce qu’elle a valu au pays un surcroît de destructions (Lausanne et Genève subissent d’importants bombardements avant que l’aviation américaine ne puisse venir couvrir le territoire), mais il est admis par la plupart des historiens militaires qu’elle était la moins pire. On lui reproche surtout d’avoir préparé ce changement d’alliance de longue date (probablement au moment de la déclaration de guerre italienne, peut-être même avant) et, surtout, d’avoir pris la décision sans prévenir le Parlement.
Toujours est-il que le débarquement allié en Savoie permet d’attirer une forte concentration de troupes allemandes au sud, ce qui ouvre la voie royale aux opérations amphibies en Normandie et accélère la chute de l’Italie fasciste. Le 30 avril 1945, le drapeau américain flotte sur les ruines du Reichstag, battant d’une courte tête les troupes soviétiques, et une semaine plus tard, la guerre en Europe est officiellement terminée.
Reconstruction et “neutralité active”
Au grand dam des Américains, qui auraient bien voulu y implanter une base ou deux, le roi ne tarde pas à signifier leur congé aux forces alliées stationnées sur son territoire, non sans les avoir remerciées, avec des grands trémolos sur fond d’amitié indéfectible et de reconnaissance éternelle. Humbert II, contrairement à son père, a une assez bonne idée de ce qu’il veut pour son royaume et ce n’est ni les États-Unis, ni l’Union soviétique.
Présent à la conférence de San Francisco, le roi rêve d’une Savoie présente au cœur d’une nouvelle diplomatie mondiale et n’hésite pas à proposer sa capitale comme siège de la nouvelle Organisation des nations-unies. Malgré un appui massif de la plupart des nations européennes, c’est finalement New York qui est choisi, mais nombre des nouvelles organisations de ce qui deviendra le “système onusien” viennent s’installer à Genève, dans une frénésie de construction pour remplacer les quartiers industriels de Sécheron détruits pendant la guerre.
En fait, c’est tout l’arc lémanique en profite, alors que les industries tendent à migrer vers le sud et la Méditerranée. Si le modèle permet une reconstruction rapide du pays, il met en lumière, dès les années 1960, une fracture sociale géographique, avec un nord du royaume plus fourni en professions libérales et en hautes écoles, et un sud prolétarisé. Il faudra attendre le règne de Victor-Emmanuel IV, dès 1976, pour la mise en place d’une réforme territoriale de grande ampleur, allant de pair avec une décentralisation du pays.
L’autre axe diplomatique de la Savoie, dès le début des années 1950, c’est la construction européenne. Le royaume est un des membres fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier et soutient sans faille toutes les initiatives pour instaurer une union politique, jusqu’aux traités de Nice et de Lisbonne.
Quatre cent dix ans plus tard
En 2008, Victor-Emmanuel IV abdique pour raisons de santé et son fils, Emmanuel-Philibert 1er (40 ans en 2012), monte sur le trône. La Savoie est membre de l’Union européenne et sa monnaie est l’euro; fragilisée par la crise économique qui secoue l’Europe depuis 2008, sa santé économique semble meilleure que celle de ses voisins, principalement grâce à une politique budgétaire que l’on qualifie de “prudente”, voire frileuse.
L’Allemagne, contrôlée aux trois-quarts par les Alliés à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, a mieux digéré sa réunification avec l’état-croupion est-allemand en 1990. Quasi-exclusivement flamande (la partie francophone ayant été rattachée à la France en 1815), la Belgique et les Pays-Bas ont fini par fusionner en 1948, ne gardant que le nom “Nederlands” (Nééerlandes) en français. La Confédération helvétique est composée quasi-exclusivement de cantons alémaniques, plus le Jura, une partie du Valais et le Tessin.
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Très sympa, merci pour le partage.
J’adore quand une uchronie sur un point apparemment mineur de l’histoire du monde a un impact lointain, comme sur la Belgique.
– Napoléon savoyard : tu l’exiles pour ne pas changer la Grande Histoire, mais c’est frustrant. Et ça aurait pu nuire à sa carrière. (troquer l’Autrichienne pour un Savoyard…) Trouver un moyen pour que la Corse devienne quand même française à sa naissance ?
– Dans la liste des villes suisses, rajoute Mulhouse, cette frontière-là aussi a été fixée tardivement.
– Une unité italienne sans la maison de Savoie ? J’hésite. Ou alors partielle, avec Naples préservée et Rome au pape ?
– Si la France est battue en 1941, pourquoi la fin de la guerre reste-t-elle à avril 1945 ? Rajoute 6 mois aussi, et offre-toi le plaisir de finir le Reich à coup de bombes atomiques.
Avec l’uchronie, tu peux tout aussi bien jouer l’effet papillon (la prise de Genève comme signal d’une Contre-Réforme militaire brutale, qui culmine avec l’extermination du protestantisme) que le statu-quo (six mois après, les armées bernoises reprennent Genève). Dans ce cas, j’ai préféré la voie médiane.
Napoléon naît bel et bien en Corse savoisienne, mais fait une carrière militaire en France, où il se rallie aux idéaux de la Révolution et suit la carrière que l’on sait.
La Suisse ne se fait que sur la base de Zurich, Berne et les cantons montagnards; Bâle reste peut-être même indépendante longtemps avant d’être intégrée à la France ou au Bade-Württemberg.
L’unité italienne répond à un désir profond; elle se fait via le Royaume de Naples, mais sous une forme différente, peut-être plus faible politiquement.
Quant à la défaite française en 1941, elle reste historique, retardée seulement par le fait que le pays ne doit pas se battre sur deux fronts. Et, personnellement, l’idée de bombes atomiques sur sol européen ne m’enthousiasme pas vraiment. L’idée est surtout de montrer qu’en ayant une vraie base arrière et des ports en état de service, le débarquement allié de 1944 est beaucoup plus rapide et efficace, d’où les quelques semaines de gagnées qui aboutissent à la prise de Berlin par les troupes US.
Un des plaisirs de l’uchronie est le pinaillage sans fin sur le déroulement. Je dirais juste qu’en 1940, ce n’est pas le second front italien qui aurait changer les événements en quoi que ce soit. L’armée italienne n’a pas progressé d’un pouce dans les Alpes. A la rigueur aurait-on pu dire que la ligne Maginot aurait pu être supprimée là et améliorée ailleurs.
D’ailleurs si tu supprimes la Belgique, tu coupes à l’Allemagne sa voie de contournement en 1914, changeant radicalement le début de la guerre (voire empêchant l’entrée en guerre de la GB), et tu permets à la France de prolonger la ligne Maginot sur toute la frontière (c’était vide en face de la Belgique), et je ne pense pas que passer seulement par les Pays-Bas aurait eu le même impact stratégique.
L’absence d’un second front dans les Alpes aurait libéré des troupes pour le nord et il ne s’en est pas fallu de beaucoup.
Quant à la Belgique, je ne la supprime qu’en tant qu’entité politique; cela signifie juste que l’Allemagne n’aura à violer que la neutralité d’un seul pays.
Quid de la Thurgovie et Saint-Gall? Le lac de constance forme une frontière naturelle assez marquée.
Ça me parait très loin de la zone d’influence savoyarde. Il y a juste Berne et Zurich entre les deux.
Et dans cet uchronie, monte carlo reste un simple village ? Adieu Grâce Kelly, elle épousera un milliardaire texan….
Ce n’est pas moi qui le regretterai… 😉
je rebondis là dessus :
Sympa. Ça recoupe un peu le dernier Jour J, non?
Si on excepte Marie-Antoinette, oui.
Ce qui est interessant pour ton uchronie, c’est que le Duche de Savoie apparait comme le “sauveur” des monarchies europeennes, les revolutionnaires,etant obliges de facto de negocier face a la menace de perdre Paris.
Ca donne une legitimite et une aura non negligeable au duc.
À ce moment, le duché est déjà un royaume. Mais oui, j’y penserai pour une version 2.0, même si je soupçonne que c’est peut-être un peu overkill.
C’est sûr que c’est overkill, mais ça a le mérite de chambouler l’Histoire (notez le “H” majuscule) pour proposer une alternative réellement innovante.
On peut même imaginer qu’une révolution “soft” (style monarchie parlementaire) éclate quelques années plus tard au royaule de Savoie qui devient un pôle politique & culturel européen…
Mais je m’égare.
Elle épouse le duc d’Aoste. Aoste, petit duché resté indépendant coincé entre le Savoie et la France. Tout ça parce que la Corse reste à la Savoie et que Aoste, terre francophone reste fidèle à l’hexagone.
Il faudrait aussi faire un sort au Piémont aussi dans ton Uchronie. Est il Savoyard, Français ou Italien ?
Il faudrait surtout que je fasse une carte; dans mon idée, si Turin est savoyarde, alors le Piémont l’est aussi (dans sa plus grande partie).
Ça serait une bonne idée, notamment à cause des différentes voies stratégiques.
Le tunnel du Simplon n’aurait probablement pas été construit, ou pas si tôt, avec en lieu et place un tunnel plus au sud qui évite le Valais. Cela aurait renforcé le rôle du Gotthard sur l’axe nord-sud. Si Bâle fait partie du Baden-Württemberg alors la ligne Paris-Milan passerait par Belfort et Delle comme c’était le cas avant 1914.