J’y suis enfin! Le NED de Montreux, salle phare du rock progressif en Suisse romande (donc équivalent, sur l’échelle des salles de concert rock, à un phare de vélo dans un univers de projecteurs de DCA), où se produit Lazuli! Un enthousiasme teinté de nostalgie, puisque, pour des raisons qui ont plus à voir avec le néolibéralisme débridé et la spéculation immobilière qu’à une politique culturelle digne de ce nom, la salle est menacée de fermeture.
C’est vraiment dommage: la salle est pas mal, avec une grande salle, une acoustique très convenable, des bonnes bières au bar (Guinness et McChouffe, notamment) et des passionnés de prog à la barre. Et même du wifi gratuit, c’est dire si c’est le bonheur! En plus, elle n’est pas située très loin de la gare (“pas très loin” étant un terme très relatif, je m’en suis aperçu un peu tard).
Tout ceci pour dire que j’étais dans de plutôt bonnes conditions pour le début du concert (les quelques verres de vin et de bière ont certes également contribué). Lazuli monte sur scène et lance un “Salut les amis!” qui en dit long, d’une part sur le groupe et, d’autre part, sur le degré de connivence avec le public. Ce n’est guère que la troisième ou quatrième fois qu’ils viennent jouer en Suisse, c’est juste dommage qu’en parlant de public, il n’y ait à peine une centaine de personnes dans la salle.
Ce n’est pas ça qui va arrêter Lazuli: je les ai précédemment vu jouer à Saint Léonard, devant un public composée de mangeurs de raclette, de Valaisans bourrés et d’une poignée de fans et on avait eu droit à une prestation pour tête d’affiche de mégafestival. Dans le cas présent, c’est rebelote!