À force de vous causer de Marillion, passé et présent, j’ai eu envie d’explorer ce qu’avait fait Fish en solo et, du coup, je me suis pris son dernier album studio en date, Thirteenth Star (2007). Je dois avouer que j’ai été surpris — et pas par le fait qu’il ne s’agit ni d’un hommage au Valais ni d’un concept-album autour de la station spatiale Thirteen Stars de l’univers de Tigres Volants.
Alors certes, j’avais pris son premier album solo, Vigil in a Wilderness of Mirrors, qui sonnait plus comme un règlement de compte au sortir de son divorce d’avec Marillion (disons, pour simplifier et éviter les détails sordides, que ça ne s’était pas fait par consentement mutuel). C’était il y a vingt ans et je me demandais avec une pointe d’inquiétude à quoi ressemblait le Fish du XXIe siècle. La réponse est “similaire, mais différent”.
Musicalement parlant, et à peu de choses près, Thirteenth Star aurait très bien pu sortir deux ou trois ans après Vigil…: même écriture à mi-chemin entre le néo-prog de Clutching at Straws et un pop-rock plus plan-plan, mêmes thèmes autobiographiques et contemplatifs, écriture toujours aussi poétique, quoique moins influencée par divers psychotropes.