Arjen Anthony Lucassen: Lost in the New Real

Oh, cool! Lost in the New Real, un nouvel album du multi-instrumentiste métaleux danois Arjen Anthony Lucassen, sur une thématique de science-fiction, avec Rutger Hauer lui-même à la narration (dans le rôle du “Dr Voigt-Kampf”, ben tiens!). Que pourrait-il arriver de mal? Euh, ben, en fait, à peu près la même chose que sur les précédents albums de l’individu.

Pour ceux dont la culture musicale se résume à Frank Sinatra et ce qui passe à la radio, je rappelle, à toutes fins utiles, que le sieur Lucassen est la tête composante (et jouante) derrière un certain nombre des grosses compositions de métal progressif symphonique, comme Ayreon ou Star One: des concepts-albums à thématique fantastique ou SF. Dans le cas présent, c’est en même temps la force et le défaut de l’album Lost in the New Real.

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Star One: Victims of the Modern Age

Le métal cinématographique de Star One revient, avec Victims of the Modern Age, et on est content. Pas beaucoup plus, mais content quand même.

Star One est un des quarante-sept (au moins) projets d’Arjen Anthony Lucassen, compositeur-instrumentiste déjà présent dans Ayreon ou Guilt Machine. Musicalement, c’est du métal symphonico-progressif sympathique, mais un chouïa pompeux et pas toujours très inspiré.

Le concept central de Star One, c’est de composer des morceaux inspirés de classique du cinéma de science-fiction. Le premier opus était solide (paru en 2002), avec des chansons inspirées de Dune, Star Trek ou Stargate; Victims of the Modern Age part sur un thème plus sombre, le post-apocalyptique. Les inspirations sont à piocher du côté de Matrix, Serenity, 12 Monkeys ou Terminator; reste à deviner en quoi Serenity (pour donner un nom au hasard) est du post-apo, mais c’est une autre histoire.

Musicalement, il ne faut pas s’attendre à une révolution: ceux qui connaissent le premier album sont en terrain connu et même archibalisé, les autres vont trouver dans Victims of the Modern Age le métal progressif symphonique typique des productions de Lucassen. Il y a peut-être huit ans entre les deux albums, mais les différences de style sont académiques.

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Guilt Machine: On This Perfect Day

Arjen Anthony Lucassen, le prodige danois du rock progressif, est de retour avec On This Perfect Day, de Guilt Machine ! Ce nouveau projet sonne, euh… exactement comme tous les précédents projets de Lucassen.

Bon, ce n’est pas exactement vrai. S’il est plus sombre, peut-être plus métal et intégrant des sonorités que ne renieraient pas un groupe comme OSI: voix enregistrées, rythmiques indus sur les bords, le rock progressif de Guilt Machine est clairement à la hauteur de son nom.

Mais il s’agit plus là d’un habillage un peu trompeur: le cœur musical reste clairement dans le même style que les autres œuvres de Lucassen ces quinze dernières années: Star One, Stream of Passion ou Ayreon. C’est reconnaissable entre mille, que ce soit dans les riffs, les orchestrations ou dans l’abus de vocaux passés au vocoder.

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Roswell Six: Terra Incognita: Beyond the Horizon

C’est un petit peu par hasard que j’ai ramassé Terra Incognita, l’album de Roswell Six (attention: page MySpace übermochissime), groupe dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai compris ensuite pourquoi: Roswell Six est un “supergroupe” monté par le label Progrock Records pour un concept-album – le concept en lui-même étant un ouvrage de l’auteur de SF et de fantasy Kevin J. Anderson.

En soi, l’idée est attirante. Bon, on pourra m’opposer le fait que Kevin Anderson s’est surtout illustré en écrivant des novelizations de films ou de séries ou en co-signant les préquelles de Dune; moi je m’en fous: je n’aime pas Dune. Par contre, j’aime bien le rock progressif et le casting de Roswell Six a de quoi faire saliver, avec des noms comme James LaBrie (Dream Theater), Michael Sadler (Saga), John Payne (Asia) ou Gary Wehrkamp (Shadow Gallery).

La question est, le tout est-il plus grand que la somme des parts?

Ma réponse trahit mon hérédité normande: peut-être. Terra Incognita n’est certes pas l’album de la décennie, ni même de l’année, mais il a de solides arguments en sa faveur. D’une part, un style musical alliant prog et métal, qui rappellera aux amateurs les albums d’Ayreon ou le projet Star One (comme sur le morceau “Here Be Monsters”), bien maîtrisé. D’autre part, un souffle épique et une énergie qui laisse présager de bonnes choses de l’ouvrage qui a inspiré la musique.

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