Fish: Thirteenth Star

À force de vous causer de Marillion, passé et présent, j’ai eu envie d’explorer ce qu’avait fait Fish en solo et, du coup, je me suis pris son dernier album studio en date, Thirteenth Star (2007). Je dois avouer que j’ai été surpris — et pas par le fait qu’il ne s’agit ni d’un hommage au Valais ni d’un concept-album autour de la station spatiale Thirteen Stars de l’univers de Tigres Volants.

Alors certes, j’avais pris son premier album solo, Vigil in a Wilderness of Mirrors, qui sonnait plus comme un règlement de compte au sortir de son divorce d’avec Marillion (disons, pour simplifier et éviter les détails sordides, que ça ne s’était pas fait par consentement mutuel). C’était il y a vingt ans et je me demandais avec une pointe d’inquiétude à quoi ressemblait le Fish du XXIe siècle. La réponse est “similaire, mais différent”.

Musicalement parlant, et à peu de choses près, Thirteenth Star aurait très bien pu sortir deux ou trois ans après Vigil…: même écriture à mi-chemin entre le néo-prog de Clutching at Straws et un pop-rock plus plan-plan, mêmes thèmes autobiographiques et contemplatifs, écriture toujours aussi poétique, quoique moins influencée par divers psychotropes.

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Parallel or 90 Degrees: A Can of Worms

Parallel or 90 Degrees est un groupe dont j’avais déjà longuement entendu parler, pour une raison très simple: c’est l’autre groupe d’Andy Tillison, chanteur et tête composante de The Tangent. Mais, pour un groupe aussi réputé, ses albums étaient singulièrement difficiles à trouver. J’ai enfin pu mettre la main sur A Can of Worms, une compilation parue en 2009 chez ProgRock Records.

Sur ce double CD, on trouve une impressionnante palette de compositions et, notamment. une grosse quantité de morceaux de plus de dix minutes. Le tout couvre les cinq premiers albums du groupe (un sixième, Jitters, est sorti récemment) et une poignée d’inédits ou de variantes, entre 1996 et 2001. Autant le dire tout de suite: les fans de The Tangent et de Van Der Graaf Generator ont au moins deux bonnes raisons de se jeter dessus comme des morts de faim.

La filiation entre les deux projets est évidente — à commencer par un nom qui rappellera à certains les mauvais souvenirs de cours de géométrie. Certes, la voix de Tillison est sans doute pour quelque chose dans cette ressemblance, même quand elle se prend à imiter Peter Hammill, le chanteur de Van Der Graaf Generator.

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Big Big Train: The Underfall Yard

Dans la grande et longue série des noms de groupes débiles, il est difficile de trouver des concurrents de la trempe de Big Big Train, groupe de rock progressif anglais. Comme c’est assez mesquin de se moquer du nom des gens et des groupes, surtout quand on a un patronyme comme le mien, je vais arrêter là et m’intéresser plutôt au contenu de leur nouvel album, The Underfall Yard.

From.UZ: Overlook

Alors là, normalement, si je vous dis que je vais chroniquer ici même un groupe de rock progressif ouzbek, vous allez penser que je me fous de votre gueule. Pas de bol: From.UZ est bel et bien un groupe originaire d’Ouzbékistan (comme son nom l’indique: “From UZ”), l’Ouzbékistan est bel et bien un vrai pays et leurs albums Audio Diplomacy et Overlook sont bel et bien des albums de rock progressif.

Si j’ai mis Overlook dans le titre, c’est parce que c’est le plus récent; je vais également mentionner leur premier album, Audio Diplomacy, ne serait-ce que parce que c’est un machin particulièrement barré de la tête. Déjà, j’imagine que faire du rock en Ouzbékistan ne doit pas être une chose facile; en plus, faire un rock progressif instrumental qui lorgne vers le jazz-rock et le Rock in Opposition, avec moult bruitages, décrochages et effets sonores bizarroïdes, ça doit carrément pas être évident.

Avec des influences à la Univers Zero ou à la Steve Hackett dans ses mauvais jours, autant dire que ces deux albums ne sont pas à conseiller au commun des mortel, aux oreilles délicates, aux fans de chanson française et autres êtres inférieurs. Fromuz, c’est du sérieux! Il faut au moins avoir sa classe de prestige en prog-head pour apprécier et, quand bien même, ce n’est pas forcément le genre de truc à écouter en boucle pendant un week-end.

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The December People: Sounds Like Christmas

Cette chronique met en lumière trois évidences: d’une, il faut s’appeler Alias pour chroniquer un disque de chansons de Noël le jour de l’Épiphanie; de deux, il faut également s’appeler Alias pour avoir ne serait-ce qu’entendu parler de cet ovni musical – ça tombe bien, dans ces deux cas: je m’appelle Alias. De trois, je suis une vraie madeleine, parce que c’est en entendant à La Citadelle une compile de chansons de Noël enregistrée par une tripotée de gros métaleux que je me suis souvenu de cet engin.

(Oui, j’ai bien conscience qu’avec une telle intro, je viens de réduire mon lectorat potentiel à quatre personnes, moi-même compris.)

Or donc, Sounds Like Christmas, des December People, groupe éphémère car créé pour le seul enregistrement de cet album. À l’origine, des pointures comme Robert Berry (connu pour ses collaborations avec Keith Emerson et Carl Palmer, excusez du peu, et la production de quelques albums “Tribute To…”), Steve Walsh (Kansas), John Wetton (Asia) ou Trent Gardner (Magellan et un demi-million de projets annexes). Au final, treize chants de Noël – okay, douze chants et un poème de Noël – à la façon de.

De quoi, au fait? On commence un “Carol of the Bells” Yessien en diable, suivi par “We Three Kings of Orient Are” que j’ai longtemps cru être inspiré par Toto alors que c’était du Sting. “Silent Night” sonne comme Pink Floyd, “What Child Is This?” fait remonter des souvenirs de Genesis période “The Lamb Lies Down on Broadway” et “Little Drummer Boy” fait plus ELP qu’ELP eux-mêmes.

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The Tangent: Down and Out in Paris and London

Avec une régularité de métronome, voici le nouvel album de The Tangent. Comme son nom ne l’indique pas, Down and Out in Paris and London est un album studio, le cinquième de ce qui a longtemps été un projet anglo-suédois et qui, désormais, est 100% british. Ça ne se sent pas vraiment.

Au reste, il semble ne pas y avoir beaucoup de surprises dans ce nouvel album: à première écoute, The Tangent continue à faire du The Tangent. Je pressens pourtant quelque chose de plus subtil: après avoir joué avec les thèmes de trente ans de rock progressif, le groupe est devenu un style en lui-même.

Les thèmes de ce nouvel album semblent s’éloigner de l’auto-référence propre aux trois premiers et continuer la tendance autobiographique commencée par Andy Tillison dans le précédent, Not as Good as the Book. The Tangent a cessé d’être un groupe de méta-progressif – un groupe de prog qui parle de prog – pour devenir un groupe de prog “comme les autres” (mais très bien quand même).

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Progression by Failure

Il fallait être français pour oser un titre comme Progression by Failure, dans la grande tradition de la logique shadock: “plus ça rate, plus ça a des chances de réussir”. Sans aller jusqu’à dire que cet album est un franc succès, je dois dire qu’il a dû avoir déjà beaucoup d’échecs derrière lui pour être arrivé à ce niveau.

Astra: The Weirding

Théoriquement, la notion de rock progressif devrait inclure l’idée de progrès, de vision tournée vers l’avenir et de modernité. Mais, de même que “l’art moderne” n’est plus très moderne, le rock progressif a une fâcheuse tendance à plus se tourner vers un passé glorieux que vers un avenir incertain, témoin The Weirding, premier album des Américains d’Astra.

Je vais être une fois de plus méchant et dire que tout, dans cet album, sent le vieux: de la pochette style Roger Dean des premières années à la musique, qui elle aussi emprunte beaucoup au Yes du début des années 1970 (elle leur emprunte tellement que je me demande si elle aura un jour les moyens de le leur rendre), jusqu’à la production qui, elle aussi, fait style-genre.

Dans l’absolu, ce genre de choses a tendance à m’agacer fichtrement, mais là, je dois avouer que toute considération passéiste mise à part, il y a chez ces p’tits-jeunes-qui-débutent une énergie et une virtuosité qui devrait leur attirer le respect de leurs aînés.

Car Astra ne se contente pas (enfin, pas seulement) de repomper les standards du progressif dinosaurien inférieur, ils y ajoutent une touche personnelle qui est, soit très originale, soit inspirée de tellement de sources différentes que ça revient au même. Comme en plus les musiciens ont clairement les moyens techniques de leurs ambitions, cela donne des compositions qui sont largement à la hauteur.

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Syzygy: Realms of Eternity

Je vais finir par croire que le rock progressif est, pour beaucoup, une affaire de foi. Ce qui, personnellement, m’arrange assez peu, parce que je suis plus du genre qui doute. Dans le cas de Realms of Eternity, dernier album en date du groupe américain Syzygy, c’est une chronique dans Prog-Résiste qui m’a amené à commander, puis écouter cet album.

God Is An Astronaut

En ces temps de Noël, où le sacré tente de se refaire une santé sur le profane, je viens de me faire une révélation, une épiphanie, une crise de foi en attendant la crise de foie post-réveillon. J’ai rencontré Dieu. C’est un astronaute. Et on ne m’avait rien dit!

Donc, God Is An Astronaut, groupe irlandais de post-rock instrumental, et son album éponyme, sorti l’année passée. Pour résumer: ma doué c’te baffe!

Je pense avoir trouvé là le chaînon manquant entre post et prog. Je n’avais encore jamais entendu un post-rock si imaginatif et si lumineux. Pas forcément super original non plus, mais créatif, foisonnant. Certes, les grosses textures de guitares sont présentes, mais réhaussées par des nappes de clavier et dominées par une batterie puissante et précise.

En fait, là où le post conventionnel invoque des paysages urbains à l’abandon ou des friches industrielles au crépuscule, ce dieu-astronaute-ci nous emmène chevaucher des galaxies, observer les anneaux de Saturne ou visiter des civilisations extra-terrestres disparues. Ce n’est pas seulement du post-rock, c’est la bande originale d’un documentaire sur les mondes de la Culture, de Iain Banks.

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Guilt Machine: On This Perfect Day

Arjen Anthony Lucassen, le prodige danois du rock progressif, est de retour avec On This Perfect Day, de Guilt Machine ! Ce nouveau projet sonne, euh… exactement comme tous les précédents projets de Lucassen.

Bon, ce n’est pas exactement vrai. S’il est plus sombre, peut-être plus métal et intégrant des sonorités que ne renieraient pas un groupe comme OSI: voix enregistrées, rythmiques indus sur les bords, le rock progressif de Guilt Machine est clairement à la hauteur de son nom.

Mais il s’agit plus là d’un habillage un peu trompeur: le cœur musical reste clairement dans le même style que les autres œuvres de Lucassen ces quinze dernières années: Star One, Stream of Passion ou Ayreon. C’est reconnaissable entre mille, que ce soit dans les riffs, les orchestrations ou dans l’abus de vocaux passés au vocoder.

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Blind Ego: Numb

Blind Ego: Numb

Blind Ego est le projet “solo” de Kalle Wallner, guitariste de RPWL, et son album Numb est un surprenant mélange d’influences prog et néo-prog. Le plus surprenant est que ce mélange, loin d’être un assemblage douteux de pompages musicaux plus ou moins inspirés, possède une personnalité propre qui est intéressante.

Ceci expliquant sans doute cela, on retrouve sur l’album des noms de musiciens comme John Mitchell (It Bites, Arena et Kino), Paul Wrightson (Arena) et John Jowitt (IQ, Jadis et Arena aussi; tiens tiens…).

Ce n’est du coup pas très étonnant que plusieurs morceaux sonnent comme de l’IQ , avec une touche métal prononcée. On est cependant loin des mélodies rentre-dedans d’Arena; Blind Ego fait plus dans l’introspectif – il y a aussi une influence Porcupine Tree notable, mais je suppose que c’est l’époque qui veut ça.

Numb propose une palanquée de morceaux (onze au total) aux titres monosyllabiques, qui sont à prendre sur la durée: aucun ne sort réellement du lot, mais tous ont au moins un petit quelque choses, une touche de génie plus ou moins claire qui apparait après plusieurs écoutes. Ce n’est pas le grand essorage de neurones, mais plus une balade dans un paysage connu, mais qui révèle quelques surprises bien senties à qui sait faire attention.

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Sylvan: Force of Gravity

Sylvan est un groupe allemand de néo-prog que j’ai découvert il y a quelques temps et pour lequel j’avoue volontiers un petit – OK, un gros – faible. Il y a quelque chose dans leurs compositions qui me rappelle le Marillion des grandes années. Leur dernier album, Force of Gravity, laisse apparaître une volonté d’aller plus loin que leurs habitudes musicales, ce qui n’est pas fait pour me déplaire non plus.

Fractal: Sequitur

C’est une fois encore sur la recommandation de Prog-résiste, le prozine belge qu’il est bien, que j’ai acquis l’album Sequitur de Fractal (attention: ce lien contient du MySpace). À lire la critique, je m’attendais à quelque chose d’un tantinet barré et je n’ai pas été déçu du voyage.

Enfin, disons plutôt qu’il n’y a pas tromperie sur la marchandise: la musique de ces Californiens s’apparente clairement à King Crimson – et pas la période la plus calme de ce groupe. En grande partie instrumental, Sequitur donne plutôt dans le non-sequitur musical, avec des morceaux savamment déconstruits, qui proposent des décrochages acrobatiques à côté de plages plus mélodiques. On y trouve même, avec “Bellerophon”, six minutes que n’aurait pas renié le Tangerine Dream de la fin des années 1970.

Le gros défaut de cet album, c’est que je ne suis pas un grand fan de King Crimson; j’apprécie à petites doses, mais guère plus. Du coup, je le recommande volontiers aux amateurs du genre, mais pas forcément aux amateurs d’un rock progressif plus traditionnel (encore qu’on peut m’opposer le fait que, pour le rock prog, King Crimson est traditionnel).

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Gazpacho: Tick Tock

Pour une surprise, c’est une excellente surprise que ce Tick Tock des Norvégiens de Gazpacho! Surprise, car leur précédent album, Night, avait été présenté comme un chef d’œuvre par beaucoup de critiques – sauf par moi, qui l’avais trouvé franchement plat. Tick Tock, inspiré par le roman “Terre des Hommes”, de Saint-Exupéry, est à peu près tout sauf ça.

S’il fallait résumer en une phrase la musique de Gazpacho, je dirais que c’est quelque chose comme du Marillion première période Steve Hogarth (genre Holidays in Eden ou Afraid of Sunlight) avec des surprises musicales. Grandes plages instrumentales très atmosphériques, inclusion de violons, chant lancinant (la voix de Jan Henrik Ohme rappelle vraiment beaucoup celle de Steve Hogarth).

C’est clair qu’avec une telle influence, on ne peut pas vraiment dire que l’ensemble est d’une folle originalité, mais Gazpacho sait y faire et, après une intro à la U2, ses compositions s’enchaînent sans faille et sans temps mort, tissant une ambiance particulière et ma foi fort plaisante. En fait, on peut presque détacher le premier et le dernier morceau et ne garder que les deux parties de “The Walk” et les trois de “Tick Tock” comme un seul morceau de plus de 35 minutes.

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VIII Strada: La Leggenda della Grande Porta

Amis musiciens de rock progressif, tendance néo-prog, je ne vous souhaite qu’une chose: que votre premier album sonne aussi bien que ce La Leggenda della Grande Porta, de VIII Strada! Certes, dans le cas de ce groupe italien, il y a un truc: ça fait dix ans qu’ils existent et ont déjà un EP à diffusion confidentielle à leur actif.

Coup d’essai, coup de maître? Sans doute: cet album, qui affiche des fortes influences IQ et Marillion, est une splendide carte de visite. Dans le genre, on y retrouve toutes les recettes d’un prog d’excellent facture: une instrumentation sans faille qui flirtent parfois avec le prog-métal, des mélodies ciselées et complexes juste ce qu’il faut, et un excellent chanteur (Tito Vizzuso), passionné et énergique.

Ce n’est certes pas d’une folle originalité, mais quel groupe de néo-prog peut prétendre l’être? Pour ma part, j’avoue être tombé sous le charme de cet album, chaudement recommandé également dans le Prog-résiste 57. Même les vocaux chantés en italien, qui en tant normal m’enthousiasment autant qu’un album d’Eros Ramazzotti, s’accommodent fort bien de l’atmosphère dégagé par VIII Strada.

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Transatlantic: The Whirlwind

Une des glorieuses habitudes du rock progressif, c’est l’échangisme musical et la création de “supergroupes” qui en résulte. C’est mieux que de maladies, même si le résultat n’est pas toujours souhaitable. Il y a une trentaine d’année, UK ou Asia tenaient le haut du pavé; aujourd’hui, on parle plus volontiers de Transatlantic, dont le nouvel album, The Whirlwind, vient de sortir après presque dix ans d’attente.

En matière de pointures, c’est du lourd: Neal Morse (Spock’s Beard, Neal Morse Band), Mike Portnoy (Dream Theater et un million de side-projects), Pete Trewavas (Marillion) et Roine Stolt (The Flower Kings, The Tangent). Le style est un néo-prog symphonique très enlevé, clairement marqué par la patte de Neal Morse, qui assure les voix avec Roine Stolt.

Le gros défaut des supergroupes, à mon avis, c’est que l’exercice tient pour une bonne part de la bande de copains qui s’amusent et, dans les mauvais jours, du plan marketing (même si, au niveau “devenir riche”, le rock progressif a beaucoup de points communs avec le jeu de rôle). Dans le cas de Transatlantic, c’est clairement la première option qui prime, ce qui est en un sens heureux. Cela dit, avec The Whirlwind, on a un peu l’impression d’assister à une jam-session entre potes qui se connaissent depuis des lustres et qui, tout à leurs ébats musicaux, oublient le public.

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Lazuli à Montreux

Lazuli en concert au NED de Montreux, 7 novembre 2009

J’y suis enfin! Le NED de Montreux, salle phare du rock progressif en Suisse romande (donc équivalent, sur l’échelle des salles de concert rock, à un phare de vélo dans un univers de projecteurs de DCA), où se produit Lazuli! Un enthousiasme teinté de nostalgie, puisque, pour des raisons qui ont plus à voir avec le néolibéralisme débridé et la spéculation immobilière qu’à une politique culturelle digne de ce nom, la salle est menacée de fermeture.

C’est vraiment dommage: la salle est pas mal, avec une grande salle, une acoustique très convenable, des bonnes bières au bar (Guinness et McChouffe, notamment) et des passionnés de prog à la barre. Et même du wifi gratuit, c’est dire si c’est le bonheur! En plus, elle n’est pas située très loin de la gare (“pas très loin” étant un terme très relatif, je m’en suis aperçu un peu tard).

Tout ceci pour dire que j’étais dans de plutôt bonnes conditions pour le début du concert (les quelques verres de vin et de bière ont certes également contribué). Lazuli monte sur scène et lance un “Salut les amis!” qui en dit long, d’une part sur le groupe et, d’autre part, sur le degré de connivence avec le public. Ce n’est guère que la troisième ou quatrième fois qu’ils viennent jouer en Suisse, c’est juste dommage qu’en parlant de public, il n’y ait à peine une centaine de personnes dans la salle.

Lazuli en concert au NED de Montreux, 7 novembre 2009

Ce n’est pas ça qui va arrêter Lazuli: je les ai précédemment vu jouer à Saint Léonard, devant un public composée de mangeurs de raclette, de Valaisans bourrés et d’une poignée de fans et on avait eu droit à une prestation pour tête d’affiche de mégafestival. Dans le cas présent, c’est rebelote!

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