Il fallait être français pour oser un titre comme Progression by Failure, dans la grande tradition de la logique shadock: “plus ça rate, plus ça a des chances de réussir”. Sans aller jusqu’à dire que cet album est un franc succès, je dois dire qu’il a dû avoir déjà beaucoup d’échecs derrière lui pour être arrivé à ce niveau.
Si, dans la présentation de son album éponyme, Nicolas Piveteau (auteur, compositeur et principal interprète) cite des références comme Porcupine Tree, Spock’s Beard ou Opeth, j’entends personnellement dans son prog instrumental à forte teneur en claviers divers des atmosphères à la Tangerine Dream ou – surtout – à la Klaus Schultze, période Miditerranean Pads.
C’est en faisant cette corrélation que j’ai compris le truc qui me chiffonnait: Miditerranean Pads date de 1990 et Progression by Failure de 2009, mais, en l’écoutant, j’ai un peu du mal à saisir où sont passés les vingt ans qui séparent ces deux albums. En termes de son, c’est donc un album qui semble être fixé dans le début des années 1990. C’est un peu gênant (même si, en lisant mes précédentes chroniques, vous avez peut-être noté que c’est courant dans le genre progressif).
Le fait est que Progression by Failure est le premier album d’un p’tit jeune qui y croit et qui a tout fait lui-même, ou presque. Et que, dans le genre, c’est diantrement convaincant: une technique irréprochable qui épaule des compositions solides. Dans le genre coup d’essai, c’est du bon – pas parfait non plus, certes, mais très honorable.
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