Look to Windward: Kepler

OK, celui-ci est bizarre, même selon mes critères: Look to Windward est un groupe néo-zélandais qui, s’il emprunte son nom à un roman de Iain M Banks (déjà un bon point), n’emprunte par contre son rock progressif bizarre et discordant à pas grand-monde. C’est un peu le gamin bizarre du quartier à qui on ne prête pas ses jouets car on sait qu’on va les retrouver dans un état pas racontable et vaguement inquiétant.

Un hommage à la Culture de Iain M. Banks

Il y a trois semaines, l’auteur écossais Iain M. Banks a annoncé être atteint d’un cancer en phase terminale et avoir moins d’une année à vivre. Mordicai Knode, sur les blogs de Tor.com, revient sur son cycle de la Culture et lui rend ainsi un hommage pas tout-à-fait posthume (mais, hélas, presque).

“Surface Detail” de Iain M Banks

Surface Detail, le dernier volume en date de la série de la Culture, de Iain M Banks, parle en vrac de virtualité, de mort, de résurrection, de vengeance, d’enfer et de conspirations foireuses. Sa structure, façon roman américain passant de personnage à personnage, reprend, en gros, le même principe que son prédécesseur Matter en se concentrant sur des personnages qui, pour la plupart, vivent en dehors de la Culture afin d’explorer certains aspects de cette dernière.

Comme d’habitude, toute l’histoire est un plan foireux de “Special Circumstances”, l’équivalent de la CIA dans la Culture pour ce qui est des coups tordus, avec les grandes intelligences artificielles qui se livrent à une partie d’échecs sur au moins sept tableaux et douze dimensions différents. Pour Banks, c’est aussi l’occasion pour parler un peu plus avant des civilisations avancées autres que la Culture qui coexistent dans l’espace connu et de leurs interactions.

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“Transition”, de Iain Banks

Iain Banks, qui écrit de la science-fiction (comme la série de la Culture) sous le nom de Iain M Banks, signe également des ouvrages plus conventionnels, comme Transition, dernier en date. Enfin, “conventionnel” est ici un terme très relatif, puisque le sujet de ce roman est une organisation qui supervise des personnes capables de voyager à travers des univers parallèles.

On y suit donc Temudjin Oh, agent de l’Expédience (en français dans le texte) et une tripotée d’autres personnages qui sautent d’univers en univers alors que se trame un complot qui menace l’organisation et, partant, la cohésion des univers parallèles. Il y aurait là matière à faire une histoire brillante, mais j’ai trouvé ce bouquin surtout frustrant.

Le problème vient, comme souvent, des personnages: même le principal protagoniste, Temudjin, n’est pas très intéressant. Pour être plus précis, il n’est pas rendu très intéressant: l’auteur s’attarde plus sur des personnages au final secondaires, comme Adrian le trader, ou le Philosophe, un tortionnaire de renom.

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God Is An Astronaut

En ces temps de Noël, où le sacré tente de se refaire une santé sur le profane, je viens de me faire une révélation, une épiphanie, une crise de foi en attendant la crise de foie post-réveillon. J’ai rencontré Dieu. C’est un astronaute. Et on ne m’avait rien dit!

Donc, God Is An Astronaut, groupe irlandais de post-rock instrumental, et son album éponyme, sorti l’année passée. Pour résumer: ma doué c’te baffe!

Je pense avoir trouvé là le chaînon manquant entre post et prog. Je n’avais encore jamais entendu un post-rock si imaginatif et si lumineux. Pas forcément super original non plus, mais créatif, foisonnant. Certes, les grosses textures de guitares sont présentes, mais réhaussées par des nappes de clavier et dominées par une batterie puissante et précise.

En fait, là où le post conventionnel invoque des paysages urbains à l’abandon ou des friches industrielles au crépuscule, ce dieu-astronaute-ci nous emmène chevaucher des galaxies, observer les anneaux de Saturne ou visiter des civilisations extra-terrestres disparues. Ce n’est pas seulement du post-rock, c’est la bande originale d’un documentaire sur les mondes de la Culture, de Iain Banks.

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“Matter”, de Iain M Banks

Je viens de terminer Matter, le dernier roman de l’écrivain de science-fiction écossais crypto-communiste Iain M Banks, qui a pour cadre la “Culture“. Comme souvent, ça dépote pas mal.

La particularité de ce pavé de près de 600 pages, c’est qu’il suit plusieurs histoires en parallèle, histoires qui finissent bien entendu par se retrouver: les protagonistes sont trois des enfants d’un roi, mort sur un champ de bataille: l’un est le prince en titre, l’autre est le fils prodige, présumé mort mais en fait poursuivi par les hommes du régent, et la troisième est devenue une sorte d’ambassadrice auprès de la Culture, ce qui la sauve de sa condition de femme dans une civilisation semi-industrielle.

Avec Banks, on a souvent plus des histoires à personnages que des grandes fresques. Dans Matter, certes, il y a des Choses Qui Se Passent, mais on sent bien que ce sont les personnages eux-mêmes qui sont plus importants. Ça donne le côté frustrant que les évènements à l’échelle cosmique qui se déroulent, d’une part ne démarrent réellement que dans le dernier quart du bouquin et, de plus, sont réglés en quelques pages.

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