“Surface Detail” de Iain M Banks

Surface Detail, le dernier volume en date de la série de la Culture, de Iain M Banks, parle en vrac de virtualité, de mort, de résurrection, de vengeance, d’enfer et de conspirations foireuses. Sa structure, façon roman américain passant de personnage à personnage, reprend, en gros, le même principe que son prédécesseur Matter en se concentrant sur des personnages qui, pour la plupart, vivent en dehors de la Culture afin d’explorer certains aspects de cette dernière.

Comme d’habitude, toute l’histoire est un plan foireux de “Special Circumstances”, l’équivalent de la CIA dans la Culture pour ce qui est des coups tordus, avec les grandes intelligences artificielles qui se livrent à une partie d’échecs sur au moins sept tableaux et douze dimensions différents. Pour Banks, c’est aussi l’occasion pour parler un peu plus avant des civilisations avancées autres que la Culture qui coexistent dans l’espace connu et de leurs interactions.

Je vais être honnête: j’ai trouvé Surface Detail un peu long, mais juste un peu. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas le biduloïde foutriquet à la Transition non plus. Certes, on a la même tendance à avoir des sections entières consacrées à des personnages somme toute secondaires (Chay, par exemple), mais la trame est quand même nettement plus resserrée et l’histoire avance à un bon rythme.

Je suis quand même un peu déçu sur l’ensemble, avec un ouvrage qui aligne une quantité indécentes d’idées intéressantes (les enfers en univers virtuels, les combats spatiaux qui se passent tellement vite qu’il faut les revoir au ralenti pour percevoir quelque chose, les tatouages de guerre) et explore plus avant le contexte dans lequel évolue la Culture, mais qui au final sonne un peu creux. Je me demande en fait si je ne commence pas à faire une overdose de Banks.

Mes états d’âme mis à part, Surface Detail est tout de même un excellent bouquin de science-fiction, nettement plus “space opéra” postmoderne que Matter – si vous voulez des combats spatiaux avec des milliers de vaisseaux, y’en a (mais vous allez sans doute être déçu). Je ne peux que le recommander aux amateurs du genre.

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