Stream of Passion: Darker Days

Ça fait un petit moment que le nouvel album de Stream of Passion, Darker Days, traîne sur ma playlist. Je dois avouer que je continue d’acheter les albums de ce groupe plus par habitude que par réel intérêt: Stream of Passion est né comme un side-project d’Arjen Anthony Lucassen (Ayreon) et donne dans un métal à chanteuse plus “à chanteuse” que réellement métal.

Qu’on ne s’y trompe pas: la chanteuse mexicaine Marcela Bovio a une très belle voix, qui n’est pas sans rappeler Anneke van Giersbergen, mais pour le reste, passé le premier album et la “patte” Lucassen, Stream of Passion a plus donné dans le métal symphonique plan-plan, voire quelque peu mou du genou, que dans l’enthousiasmant. Bonne nouvelle néanmoins, ce troisième album semble s’orienter vers quelque chose d’un peu plus recherché et intéressant.

En fait, en plus de la voix, pas mal d’éléments musicaux de ce Darker Days font penser à The Gathering. Bon, hélas, pas celui des périodes les plus intéressantes, mais quand même. Par exemple, le morceau-titre est plutôt enlevé (ce qui est un peu une exception dans un album dominé par les morceaux lents ou mid-tempo) et tient bien la route. Cela dit, il n’y a rien dans cet album qui ressorte particulièrement; son écoute est plaisante, mais pas transcendante non plus.

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Haken / Vanden Plas / RPWL / iQ / Dream Theater / Anathema au festival Night of the Prog VI

Cet article est le numéro 3 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

Deuxième journée du Night of the Prog Festival, le 9 juillet 2011: des remplaçants de luxe, des p’tits jeunes qui boîtent, des vieux de la vieille et des Belges en folie.

Night of the Prog VI, Lorelei

C’est rien de dire que d’aller de Genève à la riante métropole de Sankt Goarshausen, non loin du site de la Lorelei, est une expédition : trois changements de train, plus de huit heures de trajet. Rien que du bonheur ! Surtout quand il y a deux ICE qui partent de Bâle vers Frankfurt à dix minutes de distance, que leurs numéros ne sont pas indiqués et qu’on prend le mauvais. Qui ne va pas à Frankfurt Hauptbahnhof, mais à Frankfurt Flughafen et que, suite à des portes bloquées, on rate la correspondance. Rien que du bonheur, je vous dis.

Bref, du coup, on est arrivé en retard. Mais une fois sur place, le site de ce sixième Night of the Prog Festival est juste magnifique : une sorte de vaste amphithéâtre bénéficiant d’une bonne acoustique. Les seuls soucis sonores sont des basses un peu trop enthousiastes et des claviers qui peinent à être entendus dès qu’il ne sont plus tous seuls à jouer. À la vérité, je soupçonne que c’est en grande partie dû à notre choix de FBDM : tout devant, contre la rambarde – et donc à douze centimètres des caissons de basse. La fan-attitude, ça s’assume.

Un des gros défauts du site est qu’il n’existe qu’un seul coin toilettes, ce qui n’est pas toujours évident à gérer après un nombre pas forcément raisonnable de bières. Le site n’a également que deux stands de nourriture, proposant un régime à base de viande (steak ou saucisses) et de frites ; les végétariens n’ont plus qu’à brouter la pelouse, merci pour eux.

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Martigan / Sky Architect / Threshold / Riverside / Eloy au festival Night of the Prog VI

Cet article est le numéro 2 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

Première journée du Night of the Prog Festival, le 8 juillet 2011. On commence par des revenants, des jeunots doués, des grands noms de la nouvelle et de l’ancienne génération.

Altar of Plagues: Mammal

La saison étant au post-black metal, je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche – juste avant de partir pour la Lorelei – avec Mammal, le dernier album d’Altar of Plagues. Je vous avais déjà parlé de ce groupe irlandais avec leur précédent opus, White Tomb, Mammal remet ça dans le domaine de la bande-son torturée pour fin de civilisation en gommant certains des gros défauts, mais en en rajoutant d’autres.

Posons déjà les choses: Mammal, c’est en tout et pour tout quatre morceaux. Alors certes, ça fait en tout cinquante minutes et ça commence par un “Neptune Is Dead” de plus de dix-huit minutes, juste histoire de dire. Un instant, on craint que les choses repartent comme précédemment, mais les vocaux horripilants de White Tomb se font moins pressants, plus maîtrisés peut-être – ou alors c’est moi qui m’habitue.

Si le suivant, “Feather and Bones” est pour moi le meilleur morceau de l’album, j’ai beaucoup plus de mal avec les sonorités ethno-tribales (qui s’avère être un chant funèbre irlandais) de “When the Sun Drowns in the Ocean”, qui heureusement est le morceau le plus court de Mammal (huit minutes, quand même). “All Life Converges To Some Center” conclut l’album dans un style plus en ligne avec les deux premiers morceaux.

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Devin Townsend Project: Deconstruction / Ghost

Accrochez-vous à vos bretelles et préparez vos métaphores sur Janus ou Dr Jekyll et Mr Hyde: Devin Townsend, multi-instrumentiste canadien fou furieux, est de retour avec non pas un, mais deux albums: le surexcité Deconstruction et le sérénissime Ghost. Dans le genre contraste total, il est difficile de faire plus brutal! C’est un peu comme si Mike Oldfield et Rammstein décidaient de faire deux albums vendus ensemble.

Si Ghost est un album paisible, mélodique et éthéré, Deconstruction est une plongée dans un métal plus expérimental et chaotique que réellement progressif, un concept-album délirant sur la descente en Enfer d’un homme qui cherche le sens de la vie (qui se trouve être dans un cheeseburger, juste pour vous donner une idée du niveau). Et autant dire que Devin Townsend, avec son expérience de Strapping Young Lad (groupe inécoutable, même pour moi), a du répondant quand on parle de chaos.

Ce genre de montagnes russes, il faut le vivre pour y croire. C’est un peu un croisement entre Unexpect et Diablo Swing Orchestra, avec de l’ADN de Danny Elfmann et de death-metal (pour les hurlements), le tout sur des morceaux qui peuvent atteindre et même dépasser les dix minutes. Pourtant, ça commence tranquilou avec l’intro de “Praised the Lowered”, mais c’est un piège: dès la moitié du morceau, ça commence déjà à partir en vrille et, si le début de “Stand” est lui aussi gentillet, il ne lui faut pas trois minutes pour attaquer sec.

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Fen: Epoch

C’est l’été, le soleil, la chaleur, les longues journées; l’époque idéale pour écouter du post-black métal. Euh, non, peut-être pas, en fait, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher de vous parler d’Epoch, dernier album de Fen – si l’on excepte le “split” avec De Arma dont je vous avais parlé précédemment.

Le post-black métal est un genre somme toute assez récent, qui a atteint une certaine popularité avec des groupes comme Alcest ou Altar of Plagues; c’est du black métal, mais intégré dans le creuset du post-rock ou post-métal, avec des compositions souvent longues, complexes, faites de mélodies mélancholiques sur fond d’un mur de guitares ultra-saturées et surlignés par des nappes claviers ou des violons.

Donc, Fen, c’est ça: huit morceaux entre six minutes et dix minutes, des ambiances tantôt planantes, tantôt plombées, le plus souvent les deux, des hurlements typiques de black métaleux et des moments de grâce comme autant de rayons de soleils fugaces au milieu d’une tempête de fin du monde. La musique de Fen s’apparente souvent à une sorte de maelström de chaos primordial, mais il ne faut pas s’y tromper: elle obéit à ses propres lois et porte en elle sa propre beauté – parfois un peu malsaine, mais baste!

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Invasion extra-terrestre, le retour du pourquoi

Quatre ans après leurs premiers délires – et surtout après la sortie de Battle Los Angeles, les tenanciers de RPG.net s’interrogent de nouveau sur les raisons d’une invasion extra-terrestre. Je vous mets le lien, mais comme c’est hélas sur Tangency (quartier général des discussions à la masse et des images qui tuent), ce n’est accessible qu’aux utilisateurs enregistrés. Et en anglais, bien sûr.

Ce qui m’amuse, c’est qu’en regard des réponses raisonnablement sérieuses et classiques (ils veulent notre eau/écosystème/système lymphatique), on a beaucoup de réponses décalées – mais pas forcément moins réalistes. Cela ne surprendra personne, mais le thème de l’invasion orchestrée pour des raisons politiques et mal préparée revient assez souvent, ainsi que l’idée de l’émission de télé-réalité.

Cependant, celle qui m’a le plus amusée, c’est l’idée de Shadowjack – à qui on devait déjà Federal Space – à savoir Bob le Bouseux. Bob le Bouseux s’ennuie, alors il appelle des copains, ils empilent leurs pétoires dans leur vieux bahut à côté des cartons de bibine et partent avec leurs chiens chasser l’écureuil dans un coin paumé sans rien dire à personne. Sauf que, tout bouseux qu’il est, Bob vient d’une civilisation extrêmement avancée, ses chiens sont des bestioles qui avalent tout rond des chars lourds et ses pétoires sont de l’ordre d’armes nucléaires tactiques.

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Revenu universel

Euro coins and banknotes

L’article de Romain Rivière, intitulé “Il faut rejeter la licence globale !” et au demeurant excellent, ne m’a pas tant interpellé à cause de son sujet que par l’autre cause qu’il défend: un revenu universel pour tous. C’est une idée à laquelle je réfléchis depuis pas mal de temps également – toujours dans le cadre de mes réflexions politico-rôlistiques – pour en arriver à une première conclusion: c’est une idée qui est révolutionnaire. Entendez par là qu’elle aurait un impact énorme sur la société.

L’idée de donner, sans condition, à toute personne adulte résidente (ou seulement citoyenne, les modalités se discutent) une allocation lui permettant de vivre à peu près décemment changerait radicalement les relations de travail. À l’heure actuelle – et sans même parler des relations d’amour-haine qu’entretiennent nos sociétés occidentales avec le travail en tant que valeur – le chômage est un fort incitatif pour accepter des travaux mal payés. Un revenu universel aurait l’effet de mettre le travailleur en position de force.

Je suppose qu’on peut trouver pas mal de défauts à ce système. Le principal qu’on me citera est sans doute que, si les gens peuvent vivre sans rien faire, ils ne feront rien. La réponse à cette affirmation est que si le revenu permet juste de vivre, il y a un incitatif à travailler; pour reprendre un slogan connu, c’est “travailler pour gagner plus”. Je crains cependant que cette réponse ne fasse que renforcer les aspects les plus absurdes de la société de consommation.

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Symphony X: Iconoclast

Symphony X est un groupe que je mentionne souvent en passant mais dont, jusqu’à présent, je n’avais pas chroniqué d’albums. Ce pour une bonne raison: depuis l’album V, paru en 2000, ils n’avaient à mon goût produit que des albums semi-médiocres. Bonne nouvelle: Iconoclast, le double album qui vient de sortir, est nettement plus proche de ce que j’attends de ce groupe.

Parce que Symphony X, c’est quand même un peu le groupe qui, à lui tout seul, a lancé le métal progressif symphonique, sur les cendres du métal à guitares en folie façon Yngwie Malmsteem et morceaux épico-kilométriques à base mythologique. Du métal à grand spectacle, très américain, façon blockbuster de Michael Bay, avec des explosions improbables (mais avec des anges ou des demi-dieux à la place des robots de combat).

Bon, en fait, dans le cas d’Iconoclast, le thème est plutôt du côté des robots de combat ou, pour être plus précis, de la technologie qui envahit et prend le contrôle de nos vies. Autant dire que c’est un album dans lequel il ne fait pas bon s’appeler Sarah Connor! Ou être allergique aux solos de guitares, parce que ça débaroule de partout, au point que ça en devient presque gênant: on ne peut pas faire deux minutes sans se prendre une descente de manche tout schuss (non, ce n’est pas une blague eyldarin, cette fois)!

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Plein de vaisseaux!

Plein de vaisseaux!

Nordagust: In the Mist of Morning

Autre recommandation de Prog-résiste (et d’une demi-douzaine d’autres sites), le nouvel album de Nordagust, In The Mist of Morning, porte bien son nom. Contrairement à ce que laisse penser la pochette, on n’est pas dans le post-black métal, mais il y a un côté brume matinale sur les forêts nordiques à la musique de ces six Norvégiens, au rock progressif lent, mais riche. Le nordagust, l’esprit du vent du nord, souffle indubitablement sur cet album.

La musique de Nordagust rappelle beaucoup celle d’autres Norvégiens, j’ai nommé Gazpacho; on y retrouve des vocaux extrêmement lyriques et des guitares qui font tantôt penser à celle d’un Steve Rothery (Marillion) par ses longues notes soutenues, tantôt au Mike Oldfield période Hergest Ridge par certaines sonorités un peu rugueuses, comme celles que l’on retrouve dans “Mysterious Ways” ou l’instrumental “Forcing”.

Le rock progressif très dense, voire lourd (dans le bon sens du terme) de Nordagust s’apparente un peu, dans sa démarche, au post-rock, avec des morceaux longs et atmosphériques. Je ne suis pas fan de tout, loin de là, mais “In the Mist of Morning”, les “Mysterious Ways” ou “Forcing” précédemment cités sont à mon goût trois des meilleurs morceaux de l’album. Et même dans ceux qui me plaisent moins dans leur ensemble, comme “Elegy”, je trouve largement matière à me réjouir.

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Tigres Volants et la culture de l’échec

Tigres Volants lite (PDF) est un système qui me prend un peu, pour rester poli, comme une envie de pisser. D’un coup, je réfléchis à un truc et les idées s’enchaînent, parfois sans queue ni tête. Par exemple, récemment, je me suis mis à penser à un élément de la mécanique de Tigres Volants qui est notoirement absent de sa version lite: la notion de culture.

Entre deux parties de Dungeon Crawl, j’ai commencé à réfléchir mollement sur la façon l’intégrer dans les règles et, brusquement, je me suis rappelé d’une conversation que j’ai eue avec des potes, je ne sais plus trop quand – Antoine et Oliver à Lausanne, Brand ou Eric Nieudan en Belgique, va savoir! – et qui avait mentionné en passant certains jeux qui accordaient aux personnage, au lieu de jets de dés, un certain nombre de réussites.

Là où a m’a fait tilt, c’est qu’à mon avis, un tel système me paraît nettement plus adapté à Tigres Volants lite que l’actuel qui demande aux joueurs de lancer tous les dés. L’idée est que les compétences ne sont plus représentées par un score au dé, mais par un nombre de réussites. Par exemple, une pour le niveau zéro, trois pour le niveau 1, six pour le niveau 2, neuf pour le niveau 3 et douze pour le niveau 4 (équivalent aux niveaux -3, 0, +3, +6 et +9 de l’ancien système).

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Il tempio delle clessidre

Je ne suis pas un grand fan du sous-genre dit “rock progressivo italiano” et qui désigne le style musical typique d’une pétée de groupes transalpins qui me sont tous plus inconnus les uns que les autres. Néanmoins, je me suis laissé tenter par le premier album éponyme de Il tempio delle clessidre, principalement sur la recommandation du dernier Prog-résiste.

J’ai failli le regretter, mais failli seulement. Il m’a bien fallu une douzaine d’écoutes pour passer outre l’agacement causé par le chant en italien – la chanson italienne parvenant à l’exploit de m’agacer presqu’autant que la chanson française – et découvrir une musique certes peu originale, mais complexe, très travaillée et donnant lieu à une foule de morceaux de bravoure époustouflants.

La première à laquelle m’a fait penser la musique d’Il tempio delle clessidre, c’est certains groupes de rock progressif des années 1980-1990, comme Galadriel ou Clepsydra, mais également des plus anciens comme Emerson Lake & Palmer ou Van der Graaf Generator. C’est une musique qui déborde de claviers, principalement ceux à sonorité vintage; de ce point de vue, ça me rappelle également le Tardigrade de Simon Says.

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“Things That Never Were”, de Matthew Rossi

Si vous êtes un fan de Suppressed Transmission et de Ken Hite en général, vous allez adorer Things That Never Were, de Matthew Rossi. Ou le détester, c’est selon. La raison en est que ce bouquin aux 260 pages assez denses, divisé en une quarantaine d’articles de taille variable, reprend des principes similaires à ceux qui fondaient la rubrique hebdomadaire de Ken Hite, publiée en son temps dans le magazine Pyramid, sans en avoir nécessairement la même qualité.

Histoire parallèle, histoire cachée, uchronie, mythologie, occultisme et fantastique contemporain sont certes au rendez-vous et, de ce point de vue, les amateurs vont se régaler. Là où ça coince, c’est la forme. Je passe sur l’océan de typos et d’à peu près linguistiques qui menace à chaque page de submerger le texte (j’exagère, mais pas beaucoup), ce qui risque d’être plus gênant pour le fan de base, c’est l’impression que Matthew Rossi fait du Ken Hite sans être Ken Hite.

Bon, ça m’a un peu gêné au début, mais assez rapidement, je me suis rendu compte que l’auteur a son propre ton, ses propres idées et son propre style – moins rigoureux, plus littéraire, plus poétique aussi. Et surtout que ses idées ne sont pas moins barrées et érudites que celles de son modèle (je doute que Rossi ignore l’existence de Hite, vu qu’il le cite et mentionne à un moment avoir une impressionnante collection de jeux de rôle auxquels il ne jouera jamais; bienvenue au club!).

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Wakfu, saison 1

Wakfu, c’est un peu la méga-bonne surprise venue de nulle part. Je veux dire, un dessin animé français aussi enthousiasmant que Gurren Lagann ou Avatar (The Last Airbender, pas le machin bleu – ni le film de Night Shamalamala d’ailleurs), qui l’eût cru?

Surtout qu’à la base, on parle de quelque chose qui est inspiré d’un jeu massivement multijoueurs (auquel je ne joue pas) et un jeu de carte à collectionner (format que je déteste pour des raisons purement idéologiques), le tout dans un monde fantastique avec de la magie partout. Bref, un peu le tue-l’amour intégral pour votre tonton Alias.

En plus, c’est un truc pour gamins et c’est de l’animation un peu à la cheap, par ordinateur, avec un dessin très blocky, mais c’est conçu par une bande de zazous qui a visiblement compris que les dessins animés pour enfants qui peuvent être également appréciés par les adultes, c’est tout bonus. Du coup, on a droit à une histoire raisonnablement solide, avec beaucoup de clins d’œil, des jeux de mots idiots, un Grand Méchant pas si manichéen que cela.

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X-Men: First Class

Trop de mutants tue les mutants. C’est la réflexion première que je me suis fait en sortant de la séance ciné de X-Men: First Class hier soir (choix principalement dû au fait que ce film-ci n’était pas en 3D). Cette prequel de la série se déroule en effet au début des années 1960 et raconte les premiers pas des pas-encore-X-men dans l’aventure des gens avec des pouvoirs abscons, des noms de code bizarres et des costumes discutables.

Et, du coup, on a beaucoup moins des zozos à pouvoirs, ceux-ci sont donc mieux ancrés dans le réel (et, dans le cas présent, dans la crise des missiles cubains, en 1962) et on évite le nawak des deuxième et troisième épisodes de la série. C’est un peu comme les histoires de vampires et autres créatures surnaturelles, en fait: c’est intéressant quand ça ne concerne qu’une microscopique portion de l’humanité, le gros de la population restant ignorant de leur existence; quand tout le monde, son petit frère et son chien peut s’échanger des boules de feu, passer à travers les murs ou sauter par-dessus les immeubles, ça perd beaucoup de son intérêt.

Pour en revenir au film, je l’ai donc trouvé beaucoup plus agréable que les deux précédents. Il n’est pas au niveau du premier, mais il s’en approche; il a en tous cas cette dimension plus crédible, plus ancrée dans le réel, que les deux suivants. Il a aussi un petit côté jamesbondien, mais je suppose que ça tient beaucoup aux costumes très d’époque. C’est un choix personnel, mais je préfère nettement ce style plus “réaliste” dans les approches de films de super-héros, ou alors il faut y aller plein pot dans le “quatre-couleurs” et la surenchère.

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Je ne fais pas de politique: je crée

Civilization Board Game Table

En m’intéressant à la politique, j’essaye de comprendre comment les choses fonctionnent (ou, le plus souvent, comment elles ne fonctionnent pas); couplé avec des études d’histoire, ça permet aussi de voir quel est le poids de traditions et de pratiques passées – et souvent dépassées.