Les restes du samedi: Diablo Swing Orchestra / Offworld / Siljan

Diablo Swing Orchestra / Offworld / Siljan

Retour à un format plus classique pour ce deuxième Restes du samedi de la nouvelle année, avec trois groupes. L’un est plutôt connu – Diablo Swing Orchestra – le deuxième issu d’un groupe un peu connu – Offworld – et le troisième – Siljan – des p’tits jeunes qui débutent.

Diablo Swing Orchestra: Pandora’s Piñata

Bon, vous êtes bien reposés après le Sigur Rós? Il va falloir au moins ça pour affronter Pandora’s Piñata, le nouvel album des Suédois les plus barrés à l’ouest du Rio Pecos, j’ai nommé Diablo Swing Orchestra!

Si le groupe aime se définir comme du jazz-rock, je pense personnellement qu’il faudrait plus le définir comme du jazz-rock folk métal progressif lyrique burlesque western mexicain. Et encore, j’en oublie certainement. Je vous en avais déjà parlé pour leur précédent album, le fort bien nommé Sing Along Songs for the Damned and Delirious; disons que ça ne s’arrange pas.

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Devin Townsend Project: Deconstruction / Ghost

Accrochez-vous à vos bretelles et préparez vos métaphores sur Janus ou Dr Jekyll et Mr Hyde: Devin Townsend, multi-instrumentiste canadien fou furieux, est de retour avec non pas un, mais deux albums: le surexcité Deconstruction et le sérénissime Ghost. Dans le genre contraste total, il est difficile de faire plus brutal! C’est un peu comme si Mike Oldfield et Rammstein décidaient de faire deux albums vendus ensemble.

Si Ghost est un album paisible, mélodique et éthéré, Deconstruction est une plongée dans un métal plus expérimental et chaotique que réellement progressif, un concept-album délirant sur la descente en Enfer d’un homme qui cherche le sens de la vie (qui se trouve être dans un cheeseburger, juste pour vous donner une idée du niveau). Et autant dire que Devin Townsend, avec son expérience de Strapping Young Lad (groupe inécoutable, même pour moi), a du répondant quand on parle de chaos.

Ce genre de montagnes russes, il faut le vivre pour y croire. C’est un peu un croisement entre Unexpect et Diablo Swing Orchestra, avec de l’ADN de Danny Elfmann et de death-metal (pour les hurlements), le tout sur des morceaux qui peuvent atteindre et même dépasser les dix minutes. Pourtant, ça commence tranquilou avec l’intro de “Praised the Lowered”, mais c’est un piège: dès la moitié du morceau, ça commence déjà à partir en vrille et, si le début de “Stand” est lui aussi gentillet, il ne lui faut pas trois minutes pour attaquer sec.

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Unexpect: Fables of the Sleepless Empire

Comme son nom l’indique. Unexpect, groupe canadien à la capitalisation volatile est du genre à donner dans l’imprévisible expérimental bizarroïde, comme le prouve leur dernier album en date, Fables of the Sleepless Empire. Officiellement, Unexpect fait du death métal et c’est vrai qu’il en a certaines des marques, notamment les vocaux hurlés; dans les faits, Unexpect fait tout, n’importe quoi, son contraire et, de préférence, les trois en même temps.

Une critique de l’album parlait de “carnaval dans les neuf cercles de l’Enfer” et c’est vrai que la métaphore est assez bien trouvée: on pense un peu à Dimmu Borgir, beaucoup à Diablo Swing Orchestra, avec peut-être une touche de The Gathering pour certaines parties moins cacophoniques (comme le début du premier morceau, “Unsolved Ideas of a Distorted Guest”). Autant le dire tout de suite: elles sont rares. Autant dire que ce n’est pas exactement du métal plan-plan pour pères de famille.

Survolées par un violon encore plus cinglé que celui d’Indukti et dominé par la voix fort variable de Leïlindel, les compositions d’Unexpect sont un grand moment de nawak plus ou moins contrôlé, où les riffs les plus techniques côtoient les délires aux claviers et les rythmiques démentes. S’y ajoutent des éléments électro-techno-éthno-jazzo-bizarro-bizarres, notamment sur la surexcitée “Quantum Symphony”.

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Diablo Swing Orchestra: Sing Along Songs for the Damned and Delirious

Vous allez rire: si j’ai pris l’album Sing Along Songs for the Damned and Delirious de Diablo Swing Orchestra, ce n’est pas par un de mes coups de cœur mécéniques pour les groupes bizarres avec des noms à rallonge. J’avais déjà entendu parler de cet ovni suédois dans un numéro récent de Prog-résiste, le fanzine belge-mais-très-bien-quand-même.