On va être poli et dire que l’actuelle séquence électorale française n’est pas exactement brillante.
Je pourrais bien dire que je vais voter contre Marine Le Pen, mais soyons honnête, je ne mettrai pas dans l’urne un bulletin qui dit « pas Marine le Pen ».
La Suisse va bientôt voter sur l’initiative des « 99% », ce qui me permet de parler d’une nouvelle expression qui m’agace: fiscalité confiscatoire.
Il y a des défaites qui ont le goût de la victoire: le 26 novembre 1989, il y a trente ans, 35% des votants demandaient l’abolition de l’armée suisse.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas lâché un de mes coups de gueule de vieux gauchiste. Heureusement, il y a les gens qui publient de la merde sur Facebook.
À la fin de ce mois, le peuple suisse devra voter sur la dernière initiative débile en date de l’UDC. Ça vire à la tradition: le parti populiste, ou un de ses séides, lance une initiative populaire bien démago sur un sujet sensible, reformule le bazar de façon à faire croire que La Nation Est En Danger, ou un truc du genre, et on est obligé de voter sur un nouvel étron.
En Suisse, on a tendance à voter sur tout et n’importe quoi. En conséquence, il arrive que certains des objets sur lesquels on vote soient vraiment n’importe quoi. L’initiative dite “des minarets” a été un des sommets du genre, mais celle dite “No Billag” sur laquelle nous allons voter dans un mois n’est pas mal non plus dans le genre.
Il y a quelques semaines, j’avais écrit un article sur le danger à parler de nazis pour tout et n’importe quoi. Depuis, il y a eu Charlottesville. Je pense qu’on peut être d’accord que des zozos qui se baladent avec des brassards à croix gammée, qui hurlent des slogans antisémites et qui font des saluts le bras tendu entrent sans conteste dans la catégorie “nazis”. Et, d’ailleurs, Mike Godwin, l’inventeur du point du même métal, est de cet avis.
Comme si le choix pour le premier tour de l’élection présidentielle française n’avait pas été assez difficile, voici le deuxième qui arrive, avec un choix entre une fasciste à peine déguisée et un ultralibéral ex-socialiste devenu la coqueluche des médias – et du patronat.
La semaine passée, j’ai enfin reçu l’information que je pourrai voter dimanche prochain pour le premier tour de l’élection présidentielle française. C’est une bonne et une mauvaise nouvelle.
Il y a peu – genre, mercredi 9 novembre, j’ai eu quelques échanges un peu vifs sur les réseaux sociaux avec certains de mes contacts. Un de ceux-ci concernaient un article récent de Ploum, intitulé (Ré)apprendre à rêver, et qui avait été qualifié de “platitude dépolitisante”.
Vendredi dernier – évidemment, il fallait que ce soit un vendredi – j’ai vu passer sur Twitter une infographie qui expliquait, en gros, que le vote du Brexit pouvait s’expliquer partiellement par le fait que l’électorat de 65 ans et plus avait massivement voté “Exit“, alors que les 18-25 ans, qui étaient plutôt “Remain“, avaient peu voté.
Si je devais mettre en avant une lecture qui, cette semaine, a justifié ce billet, c’est probablement Le deuil de la démocratie représentative, signé Grise Bouille, a.k.a. Gee, dessinateur actif notamment chez Frama*. En résumé: la démocratie participative est morte; c’est dommage, mais c’est comme ça, il est temps d’inventer autre chose.
Ce billet est le seul que je compte écrire suite aux attaques de Paris, le 13 novembre 2015. La mise en place de l’invraisemblable gloubiboulga législatif, dans la précipitation – pour ne pas dire “panique générale” – m’a incité à prendre la plume et écrire pour la première fois à mes représentants.
En ces jours où on nous sert du “terrorisme” à toutes les sauces, il serait bon de rappeler un petit détail, que j’ai récemment trouvé sur le site de la BBC: il n’existe aucune définition consensuelle de ce qu’est le terrorisme ou un terroriste.
En Suisse, on vote souvent. Il y a certes des élections, mais il y a aussi ce que l’on appelle des “votations”, des référendums qui déboulent en général par paquets de quatre ou cinq, plus s’il y a aussi des sujets cantonaux en prime. On le sait assez vite quand fleurissent des affiches à caractère politique.
J’ai parfois l’impression que la notion de démocratie est un des concepts les plus mal compris de toute l’histoire politique de ces cent dernières années (à la louche). De plus en plus, les gouvernements dits démocratiques se défient de plus en plus de leur base, qui le leur rend bien.
La semaine passée, je voulais écrire un article intitulé “Je ne suis pas en guerre” et, juste avant de commencer à balancer mes idées, je suis tombé sur Non, nous ne sommes pas en guerre, un article d’Eros Sana sur le site Basta ! (via Un jour, une idée), qui disait à peu près la même chose.
Hier, il y a eu grève à Genève. En soi, la chose tient déjà du scoop: en Suisse, de façon générale, et dans le canton en particulier, on râle beaucoup, mais on fait rarement grève. Le mouvement a touché les Transports publics genevois – TPG pour les intimes – en protestation contre des menaces de suppression d’emplois et des tensions croissantes sur leurs conditions de travail.
Bon, les non-Suisses dans la salle, je vous préviens tout de suite: on va causer politique d’en là par chez nous, de bleu! Comme régulièrement, nous avons ce que l’on appelle une votation à venir à la fin de ce mois. En d’autres contrées, on appelle ça un référendum, mais ça n’implique pas forcément d’insulter le gouvernement en place.
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