Géo-ingénierie à la highlander, deuxième
Témoin cette arcologie, dont le concept originel a été construit vers la fin du XXIIe siècle et qui a essaimé à travers tout le sous-continent.
Rock et metal progressifs, science-fiction, jeu de rôle et divagations de vieux gauchiste; maison fondée en 2002
Au milieu du bidonville, une tour abandonnée, investie par les Damnificados, qui donnent son titre à cet ouvrage de JJ Amaworo Wilson.
Avec “Station Metropolis Direction Coruscant”, Alain Musset s’intéresse à la représentation des villes et leur réalité sociale dans la science-fiction.
L’inspecteur Tyador Borlú, de la police criminelle de Besźel, enquête sur la mort d’une étudiante en archéologie. En apparence, rien de plus banal. Mais, dans l’univers de The City and the City, il n’y a aucune affaire banale, surtout quand elle est en lien avec la ville siamoise d’Ul Qoma, cité tellement haïe que les citoyens de l’une ont appris à ne pas voir l’autre. Littéralement.
Géo-ingénierie à la highlander, deuxième
Témoin cette arcologie, dont le concept originel a été construit vers la fin du XXIIe siècle et qui a essaimé à travers tout le sous-continent.
Paris en vert (et contre tous)
La Ville libre de Paris n’a jamais manqué de plans mégalomanes – pardon, de Plans Mégalomanes! – mais celui lancé par l’actuelle administration, consistant à transformer la cité européenne en grand jardin d’ici à 2350, a de quoi faire se soulever beaucoup de sourcils. À commencer par ceux de la Commission européenne des bâtiments historiques, très chatouilleuse sur tout ce qui concerne la préservation architecturale.
Dans notre monde, le projet Paris Smart City à l’horizon 2050, de Vincent Callebaut et révélé par Inhabitat, est à peine moins mégalomane, mais reconnaissons-lui une élégance certaine.
Au hasard de mes lectures, je suis tombé sur un article du site français Weka, intitulé Le comportement des habitants est inadapté aux écoquartiers. Il pose que le plus gros problème actuel que rencontre les quelques écoquartiers, c’est que les habitants en sont restés à une mentalité “hachélème” qui n’est pas du tout adapté à leurs spécificités.
Allez, il est temps de remettre son vieux cuir, d’attraper son sac de voyage et la Thompson, de chausser les grosses lunettes de sécurité et d’embarquer dans le zeppelin! Une main sur le gouvernail, l’autre sur l’Atlas des cités perdues, d’Aude de Tocqueville, cap sur l’Aventure!
Hier, il y a eu grève à Genève. En soi, la chose tient déjà du scoop: en Suisse, de façon générale, et dans le canton en particulier, on râle beaucoup, mais on fait rarement grève. Le mouvement a touché les Transports publics genevois – TPG pour les intimes – en protestation contre des menaces de suppression d’emplois et des tensions croissantes sur leurs conditions de travail.
Bon, les non-Suisses dans la salle, je vous préviens tout de suite: on va causer politique d’en là par chez nous, de bleu! Comme régulièrement, nous avons ce que l’on appelle une votation à venir à la fin de ce mois. En d’autres contrées, on appelle ça un référendum, mais ça n’implique pas forcément d’insulter le gouvernement en place.
Sois maudit, Cédric Ferrand! Que la malepeste te ronge la boyasse et que les ribaudes te caillasse la trogne jusqu’à ce que ça fasse de la mousse! À cause de toi et de ton roman Wastburg, j’ai lu de la fantasy et, non seulement je me sens sale en dedans, mais en plus, je me retrouve à jacter comme un malandrin de ta ville infernale!
Non, en fait, le pire, ce n’est pas tant que j’ai lu de la fantasy – de la vraie, de la médiévale, avec des épées et des murailles – pour la première fois depuis la fin du XXe siècle (ou peu s’en faut). Le pire, c’est que j’ai aimé ça.
Cet article du Point donne un avant-goût de ce que pourraient être des cités entièrement privatisées, que l’on trouverait dans le monde de Tigres Volants du côté des USA et, surtout, de la Fédération pétrolière.
Un peu trop au nord, donc, pour le Honduras, qui est fermement dans la zone de contrôle de la République socialiste centre-américaine.
(Merci à John Nada pour le lien.)
Architecture post-Années d’Ombre
L’apport de techniques issues des technologies de terraformation en améliorent grandement les performances après 2101. Par contre, rien à espérer du côté des goûts esthétiques douteux des architectes…
Quand le clan Maygran fait des gratte-ciels
À placer dans un projet architectural dans les Cités franches d’Eridia, par exemple.
Les parcs souterrains de Fantir
Conçus comme parcs résidentiels ou d’agrément, leur raison d’être tient beaucoup à l’habitude d’avoir des capitales planétaires au niveau de l’équateur, donc souvent invivables au plus fort de l’été, et aussi un peu à l’amour des Atlani pour les choses cachées.
Ayé, l’Apocalypse TPG m’a rattrapé! J’ai passé aujourd’hui plus d’une heure en plus dans les transports en commun. Oui, ces temps-ci je prends le tram et le bus, parce que le vélo par temps de glace, c’est sans moi.
Ce n’est cependant pas pour me plaindre des transports publics genevois que j’écris ce billet. Au reste, ils n’ont pas grand-chose à voir dans l’histoire: le retard était dû à la rupture d’une canalisation d’eau au centre-ville. Et c’est là où je veux en venir.
La semaine passée, les Transports Publics Genevois inauguraient un nouveau réseau avec beaucoup, beaucoup de changements. Immédiatement, on a eu droit à un concert symphonique pour couinements et larmes.
Dimanche prochain (bon, techniquement avant ça, puisqu’à peu près tout le monde vote par correspondance, mais dimanche est la date officielle), les Genevois vont voter sur cinq objets cantonaux, dont deux à connotation écologiste qui, je dois l’avouer, me laissent perplexe tout en illustrant assez bien un des problèmes actuels de l’écologie. Le premier projet concerne l’établissement d’un “éco-quartier” sur les terrains agricoles des Cherpines et le second, une initiative populaire pour la promotion de la “mobilité douce” (cycles et piétons).
Le premier cas met en lumière un des problèmes principaux et récurrents du canton: le manque de logement. Pour ceux qui ne connaissent pas Genève, c’est un petit territoire très urbanisé (plus de 450 000 habitants dans 280 km2) et quasi-entièrement enclavé; donc, construire des logements est en théorie une Bonne Chose. En pratique, le projet ferait disparaître près de 60 hectares de terres agricoles très fertiles et inclut également une zone industrielle; bonjour l’éco-quartier! Du coup, les écolos et les paysans râlent, tandis que les partis de droite dénoncent ces salauds de Khmers verts qui empêchent les Genevois de trouver du logement.
Le second est un peu différent car il s’agit d’une initiative populaire, objet référendaire qui par nature fait rarement dans la demi-mesure. Il demande que toutes les routes principales et secondaires du canton soient aménagées avec des pistes ou des bandes cyclables et que des aménagements pour les piétons. Objectivement, cette initiative est un tantinet irréaliste et ses opposants ont là encore beau jeu de dénoncer le méchant lobby écolo qui veut bannir les substituts phalliques voitures du canton, tout en soulignant qu’il y a déjà beaucoup de pistes cyclables dans le canton, ce qui est vrai.
Il y a des bouquins qui inspirent, chez l’aspirant (également au sens anglais du terme) auteur que je suis, un respect teinté de crainte. L’impression d’avoir touché du doigt et du cerveau quelque chose d’assez exceptionnel. The City & The City, de China Miéville, entre dans cette catégorie.
China Miéville, c’est l’homme de la fantasy urbaine: Perdido Street Station et les ouvrages qui tournent autour de cet univers, plus d’autres que je n’ai pas lus mais qui, à la lecture des résumés, laissent penser que ce sont les villes, plus que les personnages et les histoires qui s’y déroulent, qui occupent une place centrale dans ces romans. The City & The City, comme son nom l’indique – et si tant est que ma théorie est exacte –, ne fait pas exception.
Au commencement de l’ouvrage, il y a le meurtre d’une jeune femme, dont le corps est retrouvé dans un skate park de la ville de Besźel, quelque part en Europe du sud-est. L’enquêteur Tyador Borlú enquête pour se rendre rapidement compte que la clé de l’énigme se trouve dans Ul Qoma, la ville voisine, rivale et, pour tout dire, siamoise de Besźel.
J’aime bien les études d’urbanisme, surtout celles qui concernent Genève: ça me titille la fibre science-fictionnesque de voir les projections sur l’avenir des villes en général et de la mienne en particulier. C’est pourquoi j’ai été particulièrement intéressé par l’étude GVA cube, dont le quotidien Le Temps s’était fait l’écho la semaine passée.
En très gros et en très résumé, elle pose une augmentation de 100 000 habitants sur les vingt prochaines années et propose trois actions concrètes: la densification de la proche “couronne” autour du centre-ville, la densification de la région entre Cointrin (l’aéroport) et Cornavin (la gare) et le développement d’une véritable ceinture de transports publics et privés.
Ce qui m’étonne, c’est le peu d’écho que cette étude semble avoir eue: je n’ai trouvé aucun article, ni dans le Tribune de Genève, ce qui ne m’étonne à moitié, ni dans le Courier, ce qui m’étonne un peu plus. Qui plus est, l’expo qui la présente dure moins d’une semaine et se résume à un diaporama monté en graine dans une unique salle du Kiosque des Bastions.