K Project

Dans un futur proche, où des groupes de personnes dotées de pouvoirs surnaturels et emmenés par des rois dominent en sous-main la vie du Japon, le jeune et insouciant Yoshiro Isana est soudainement le centre de l’attention de deux de ces groupes, qui pensent qu’il est un des rois – et qui plus est, un meurtrier. C’est sur ces prémisses plutôt classiques que commence l’animé K, ou K Project.

Pacific Rim

Bon, sans aller jusque dire, à l’instar de Fulgan, que Pacific Rim, c’est “Goldorak contre les monstres mutants d’outre-espace”, force est d’avouer que ce blockbuster estival signé Guillermo Del Toro colle assez bien à cette description lapidaire.

Le scénario, qui tient sur la tranche d’un ticket de métro, se résume assez bien par “robots géants contre monstres géants”. Je fais l’hypothèse que le scénariste, Travis Beacham, et le réalisateur se sont trouvés des références communes en matière de culture populaire d’origine japonaise – films de kaiju et dessins animés – et ont décidé d’en faire un film à leur sauce.

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Gankutsuou, le Comte de Monte-Cristo

À mes yeux de bête occidental à gros nez, les dessins animés japonais ont tendance à soit être très bons sur la forme ou sur le fond; rares sont ceux qui parviennent à être bons en tout et, heureusement, rares également sont ceux qui se plantent partout. Gakutsuou, aussi connu sous le nom de Le Comte de Monte-Cristo, parvient à l’exploit d’être à moitié génial dans les deux catégories – mais également à moitié foiré.

Gankutsuou est une création en 23 épisodes (plus un épilogue) réalisée en 2004 par les studios Gonzo, à qui on doit un des rares exemples d’animé presque parfait, Last Exile. Grands spécialistes de l’animation mixte traditionnelle/image de synthèse, ils semblent avoir décidé ici de péter un boulon en proposant des images à base de textures statiques plaquées sur des personnages en mouvement. On va être charitable et dire simplement que c’est une des mauvaises idées de la série.

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La Sorcière de l’Ouest

La Sorcière de l’Ouest (sous-titré Astraea’s Testament) est un de ces animés dont on se demande assez régulièrement d’où il veut en venir, de quoi il parle réellement, voire, sérieusement, WTF quoi merde! Quelque part, c’est très japonais dans la tendance au nawak qui ne sait pas trop ce qui se veut.

À la base, c’est quand même du shoujo pur sucre, dans un contexte médiéval-fantastique à l’occidentale (le royaume s’appelle Grale et un peu tous les personnages ont des noms européens), ce qui n’empêche pas des éléments typiquement japonais, comme les clubs scolaires. Il y a pas moins de trois princesses – dont l’héroïne, Firiel Dee –, plein de princes (OK, trois aussi), des dragons, des licornes (bizarres), de la magie.

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Fractale

Fractale (en non-japonais dans le texte) est un de ces animés intéressants par son principe de départ et frustrant par son développement. Il décrit un monde utopique, une terre régie depuis plusieurs siècles par un système informatique (Fractale, donc) créant un environnement illusoire, entre réalité virtuelle et réalité augmentée, mais où l’homme est devenu une créature sans volonté, dont les moindres désirs sont exaucés.

Dans une partie de ce monde qui ressemble beaucoup à l’Irlande, le jeune Clain, passionné de technologie ancienne et vivant avec les “doppels” (avatars) de ses parents voit Phryne, une prêtresse (guère plus âgée que lui), lui tomber dessus – presque littéralement – poursuivie par une gamine hystérique et des deux gardes du corps attifés façon Blues Brothers. 

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Japan Expo / ComicCon 2012

Désolé pour ce hiatus de quelques  jours, mais j’étais dans mon élément naturel : la convention de geeks. En effet, cette année, grande première : je me retrouve dans un salon comme la Japan Expo / ComicCon de Paris sans la confuse impression de ne pas être exactement à ma place – outre que d’être aux côtés de mon épouse, s’entend.

La raison en est que, dans la Japan Expo / ComicCon, il y a la ComicCon, consacrée plus aux bandes dessinées américaines et européennes, et, au sein de cette même ComicCon, un fort contingent rôliste, au sein duquel j’ai pu taper l’incruste pour présenter quelques petites parties de Tigres Volants.

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Fullmetal Alchemist: The Sacred Star of Milos

Je réalise à l’écriture de cette chronique sur le film Fullmetal Alchemist: The Sacred Star of Milos que je n’ai jamais dû vous parler de la série de dessin animé japonaise qui va avec. C’est un peu très con, parce qu’entre son côté steampunk tardif, son contexte géopolitique complexe et ses composants mystico-magiques, elle a tout ce qu’il faut pour appuyer sur mes boutons préférés. Blague eyldarin. Ou pas.

En résumé, les frères Elric, Alphone et Edward, recherchent un moyen de retrouver leur corps, perdu à la suite d’une expérience alchimique interdite. Un moyen possible semble être la “pierre philosophale”, un joyau extrêmement puissant, mais qui ne s’obtient qu’en sacrifiant de nombreuses vies; on n’a rien sans rien, c’est une des lois fondamentales de l’alchimie (l’échange équivalent). Du coup, les deux frangins se refusent à l’employer.

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Polymanga 2012

Il y a des billets qui, j’en suis certain, renforcent très sérieusement les soupçons de masochisme qui pèsent déjà lourdement sur ma personne. Celui-ci, au sujet de ma visite à Polymanga ce dimanche, en fait certainement partie.

Je vous ai déjà narré par le menu ma méfiance envers les conventions de manga/animé/cosplay/trucs japonais et assimilés, malgré mon intérêt personnel à l’endroit de certains aspects de la sous-culture otaku: dix pour-cents de sujets qui m’intéressent, vingt pour-cents de trucs qui m’horripilent et une grosse partie du reste composé de fanfreluches commerciales. Cette fois-ci, j’avais de très bonnes raisons d’y aller: la présence de Psychée et la participation de mon épouse au concours de cosplay.

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Trigun: Badlands Rumble

Ce n’est pas sans un certain plaisir adolescent que j’ai découvert Trigun: Badlands Rumble, film récent qui reprend les personnages de l’animé pour une petite heure et demie de délire western/post-apo/science-fiction.

L’action se déroule avant la fin de la série originelle, ce qui nous permet de retrouver, aux côtés de l’inénarrable Vash the Stampede – le “typhon humanoïde”, hors-la-loi le plus recherché de la planète et accessoirement plutôt gentil et un peu concon – Nicholas D. Wolfwood et son crucifix de combat et les deux agents d’assurance, Meryl et Millie. Tout ce petit monde – et quelques centaines de chasseurs de prime – converge vers une ville où la rumeur annonce la venue de Gasback, redoutable braqueur.

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First Squad

Dans First Squad, nous suivons un groupe d’adolescents qui combattent des créatures surnaturelles et ceux qui les conjurent. On pourrait croire qu’il s’agit donc d’un animé standard. Sauf que le titre original est Perviy otryad et que si l’animation est japonaise, ce petit film d’une heure est définitivement russe. Ce n’est pas la moindre des surprises.

Il y a aussi le fait que l’action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et, plus précisément, l’invasion de l’Union soviétique. La jeune Nadia et ses camarades font partie d’une section spéciale des services de renseignements soviétiques active sur le front du paranormal, luttant contre l’Ahnenerbe qui cherche à ressusciter un chevalier sanguinaire. Ah, et les camarades de Nadia sont tous morts.

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Durarara!!

Je l’ai souvent affirmé: les Japonais ont accès à des psychotropes qu’on ne trouve pas chez nous (l’expression est originellement de Janus). C’est une des principales explications que j’ai trouvées pour le scénario tarabiscoté de Durarara!! (aussi écrit DRRR!!), un animé en vingt-quatre épisodes dont Isa et moi avions pu voir une avant-première à la Japan Expo Sud cet hiver.

À première vue, c’est une histoire d’amour et d’amitié entre jeunes Tokyoïtes du quartier d’Ikebukuro. Entre beaucoup de jeunes Tokyoïtes, devrais-je ajouter, parce que les personnages principaux sont quand même légion; mais les choses tournent principalement autour de Masaomi et Mikado, deux amis d’enfance, et Anri, une jeune fille dont ils tombent tous les deux amoureux.

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Wakfu, saison 1

Wakfu, c’est un peu la méga-bonne surprise venue de nulle part. Je veux dire, un dessin animé français aussi enthousiasmant que Gurren Lagann ou Avatar (The Last Airbender, pas le machin bleu – ni le film de Night Shamalamala d’ailleurs), qui l’eût cru?

Surtout qu’à la base, on parle de quelque chose qui est inspiré d’un jeu massivement multijoueurs (auquel je ne joue pas) et un jeu de carte à collectionner (format que je déteste pour des raisons purement idéologiques), le tout dans un monde fantastique avec de la magie partout. Bref, un peu le tue-l’amour intégral pour votre tonton Alias.

En plus, c’est un truc pour gamins et c’est de l’animation un peu à la cheap, par ordinateur, avec un dessin très blocky, mais c’est conçu par une bande de zazous qui a visiblement compris que les dessins animés pour enfants qui peuvent être également appréciés par les adultes, c’est tout bonus. Du coup, on a droit à une histoire raisonnablement solide, avec beaucoup de clins d’œil, des jeux de mots idiots, un Grand Méchant pas si manichéen que cela.

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Suckerpunch

Hier soir, nous sommes allé voir Suckerpunch, le dernier film de Zack Snyder, qui nous avait déjà pondu 300 et Watchmen. Et, comme la journée était splendide, on en a profité pour aller chez Steph faire le premier barbecue de la saison. Enfin, premier pour moi (et peut-être aussi pour Steph): Sylvie et Isa avaient déjà profité du précédent week-end, pendant que j’étais à Orc’idée, pour sacrifier à la tradition.

Histoire de commencer sobre et classique, j’ai pris un petit paquet de merguez, tandis qu’Isa prenait des côtelettes d’agneau. Steph avait du poulet mariné dans quelque chose qui avait l’air bon, mais pas directement identifiable (et je n’ai bêtement pas pensé à demander), tandis que Sylvie faisait exploser Isa avec ses brochettes d’agneau et d’abricots marinés avec une pointe de curry; Isa et les épices, c’est toujours pas ça. Le tout accompagné de salade et de champignons truffés à la mozzarella et arrosé de Guinness et d’Œil-de-Perdrix.

Bref, miam; une bonne soirée en vérité.

Quoi? Ah oui, le film. Bon, vous avez vu la bande-annonce – et non, ce n’est pas une question: depuis qu’elle passe en boucle sur tous les sites pour geeks, vous avez vu la bande annonce – le reste du film est pareil: des filles en tenues sexy avec des gros flingues et des épées qui combattent des créatures fantastiques dans un style qui tient à la fois de l’anime live-action et du jeu vidéo. Le traitement de l’image est sympa, la musique façon gros rock qui tache est bien aussi, les bastons sont très Feng Shui, le reste est anecdotique.

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Japan Expo Sud 2011

Et allez, encore un week-end au milieu des otakus, des cosplayers et autres fans de trucs plus ou moins japonais et autre geekeries assimilées: Isa et moi sommes allé à Marseille ce week-end pour la Japan Expo Sud. Je dois avouer une certaine lassitude après ces deux jours, lassitude qui m’est pas entièrement due aux choix télévisuels d’Isa – même si je connais peu de choses plus dangereux pour ma santé mentale que ma chère et tendre armée d’une télécommande.

Le vrai problème, c’est qu’un évènement comme la Japan Expo est prévu pour les fans absolus ou le grand public qui n’y connaît pas grand-chose, mais pour des semi-intéressés comme moi, c’est d’un intérêt beaucoup plus limité. À peu près les trois-quarts de l’intérêt de ce salon, c’est les costumes, les gadgets, les bouquins et DVD en eux-mêmes et les dédicaces – et à part les bouquins et les DVD, que j’achète en général ailleurs, ça ne coïncide pas avec mes intérêts (pour rester poli).

Bon, tout n’est pas complètement perdu: j’ai quand même pu voir quelques extraits de séries potentiellement intéressantes, comme Jellyfish Princess ou Durarara, et assister à deux mini-concerts pas complètement inintéressants: Keisho Ohno, qui fait une sorte de rock avec des instruments traditionnels japonais et Yume Duo, un pianiste et un violoniste plutôt doués qui jouent des génériques de dessins animés, de films ou des musiques de jeux vidéos. Mais disons que j’ai surtout passé beaucoup de temps à lire du San-Antonio ou à faire le drapeau derrière Isa en mode shopping aggravé.

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Chiko, l’Héritière de Cent-Visages

Je viens de finir une série japonaise pas banale: Chiko, l’héritière de Cent-Visages. Pas banale par ses thèmes, sa construction et la toile de fond historique. Commençons par cette dernière: l’action se déroule dans le Japon des années 1950-1960, pendant la reconstruction du pays. Et, contrairement a beaucoup d’animés que je connais, il n’occulte en rien cette période: les personnages adultes sont issus de la guerre et ont leurs démons et psychoses nés des évènements.

Sa construction ensuite: si la série semble se placer dans la droite ligne des histoires de gentlemen-cambrioleurs façon Lupin III, à travers le personnage de Cent-Visages, elle bascule brusquement après un tiers, avec massacre de la presque totalité des seconds rôles et un retour à la case départ (ou presque) pour Chiko, la jeune fille que Cent-Visages avait enlevé en même temps que le bijou qu’elle portait pour la soustraire à son empoisonneuse (au sens littéral) de tante et dont il avait fait son héritière.

Commence alors une période creuse où Chiko se rhabitue à une vie “normale”, tout en essayant d’échapper aux tentatives d’assassinat orchestrées par sa chère tante. Elle est entraînée par une des amies d’école dans un plan de “demoiselles détectives” qui est l’alibi officiel du générique de fin (autant dire qu’avant la moitié de la série, on se demande bien le rapport avec la choucroute), avant que l’histoire ne bascule une seconde fois avec une chasse à l’héritage réel de Cent-Visages.

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Summer Wars

Il ne nous aura pas fallu longtemps pour mater le premier anime de l’année 2011. Et s’ils pouvaient tous être comme ce Summer Wars, de Mamoru Hosada (La traversée du temps) ce serait bien. Ce long-métrage me paraît assez typique d’une tendance récente dans les film japonais récents: mélanger une aventure hors du commun – dans le cas présent, le combat contre une IA folle qui sème terreur et dévastation dans un monde virtuel en ligne – avec une chronique familiale dans un Japon contemporain partagé entre modernisme et tradition.

On y suit particulièrement deux lycéens, le très geek Kenji et la très mignonne Natsuki, la seconde demandant au premier de jouer auprès de sa famille le rôle de petit ami, afin de tenir une promesse qu’elle avait faite à la matriarche du fort vénérable clan Jinnouchi. Et voici un ado timide et semi-autiste propulsé dans une très ancienne et très grande famille qui tient une grande fête dans son ancienne demeure non loin de la ville d’Ueda. La situation se complique lorsque Kenji reçoit un mystérieux message codé envoyé via le réseau social / jeu en ligne Oz et dont le décodage semble mettre un souk pas racontable dans le jeu et en dehors.

Ce qui est vraiment impressionnant dans Summer Wars, c’est la façon dont les deux trames principales de l’histoire – la chronique d’une famille ancienne et traditionnelle, mais dont les membres sont bien intégrés dans la société contemporaine, et le piratage du monde virtuelle par une IA inarrêtable – parviennent à se compléter et à former un film dont les rares temps morts sont juste là pour mettre en exergue les thèmes en question. Niveau rythme, c’est exemplaire: on ne s’ennuie pas une seconde.

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Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, saison 2

C’est marrant l’aura que peut avoir une série japonaise comme Ghost in the Shell: Stand Alone Complex auprès de certains fans, qui en ont visiblement retiré qu’une minuscule scène saphique dans le manga et qui fantasment à fond les hormones sur le major Motoko Kusanagi, personnage emblématique de la série. Je ne nomme personne, mais elle se reconnaîtra (et, avec un peu de chance, elle se dénoncera toute seule dans les commentaires; elle est très douée pour cela).

Marrant, parce que malgré son héroïne maxi-pulmonée et un armement lourd ultra-technologique à faire reculer un cuirassé de classe Yamato, la série est à peu près aux antipodes du divertissement écervelé, à base de petites culottes et d’actions exothermes à grand spectacle. Pour saisir les subtilités de ces deux séries à l’ambiance cyperpunk, mieux vaut ne pas débrancher son cerveau; à vrai dire, si, à l’instar des personnages de la série, vous avez la possibilité d’en brancher un de secours, ce n’est pas plus mal.

Les histoires suivent la Section 9, une unité d’élite de la police japonaise, dans un univers uchronique de 2035 qui a survécu à deux guerres mondiales majeures depuis la chute du Mur de Berlin. À peu près toute la planète est connectée à des réseaux électroniques, la plupart des gens ont un cybercerveau et certains sont même plus ou moins cyborgs. Ce qui a un impact certain sur la société et qui amène son lot de problèmes inédits.

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