Polymanga 2012

Il y a des billets qui, j’en suis certain, renforcent très sérieusement les soupçons de masochisme qui pèsent déjà lourdement sur ma personne. Celui-ci, au sujet de ma visite à Polymanga ce dimanche, en fait certainement partie.

Je vous ai déjà narré par le menu ma méfiance envers les conventions de manga/animé/cosplay/trucs japonais et assimilés, malgré mon intérêt personnel à l’endroit de certains aspects de la sous-culture otaku: dix pour-cents de sujets qui m’intéressent, vingt pour-cents de trucs qui m’horripilent et une grosse partie du reste composé de fanfreluches commerciales. Cette fois-ci, j’avais de très bonnes raisons d’y aller: la présence de Psychée et la participation de mon épouse au concours de cosplay.

Je dois préciser aussi que, Polymanga, j’y étais déjà allé une fois: à la première édition, dans les couloirs de l’EPFL. Ne cherchez pas: c’était il y a longtemps et le seul élément qui ait survécu depuis est le préfixe “poly-” de la manifestation. Celle-ci, après un bref passage à Genève, a pris ses quartiers au Palais de Beaulieu, au presque-centre de Lausanne. Pour les autochtones, c’est un endroit qu’on assimile plus au Comptoir suisse (ou aux concerts de Marillion, période Fish, mais passons).

Il faut dire un truc: le lieu est très bien. Polymanga occupe les deux étages du bâtiment central, plus quelques salles à un troisième, où se trouve le restaurant (et un espace-lecture). Au rez-de-chaussée, les stands des vendeurs: mangas, bien sûr, mais aussi tous les costumes, répliques d’épées et autres kimonos plus ou moins originaux. Psychée, invitée par Tanigami, y présentait ses dessins.

Le premier étage est consacré à l’espace-dédicace et aux créateurs: artistes plus ou moins professionnels, mais aussi ateliers de maquillage et autres réalisateurs de projets multimédia. C’est également là où se trouve la grande salle qui accueille projections et concours, notamment celui de cosplay. J’ai eu l’occasion d’y voir, avant ledit concours, une interview passablement décalée d’un mangaka, sous la forme d’un jeu façon “Qui veut gagner des millions?”

Le concours de cosplay en lui-même était spectaculairement bondé: à vue de pied, je dirais bien entre 500 et 1000 personnes venus assister aux présentations, ce qui donne une ambiance survolté (mais fort heureusement à peu près correcte, sans doute grâce à l’ultimatum de la présentatrice). Je ne suis pas fan de la chose, mais je dois avouer que ceux qui ont gagné avaient largement mérité leurs prix (ma dame n’a pas été primée, même si – en toute objectivité, bien entendu – elle n’a pas démérité).

Pour moi, la partie la plus amusante était sans doute les “VRAA Awards” qui étaient intercalés entre les présentations (une trentaine de concurrents, c’est beaucoup). Ce sont des prix humoristiques décernés à des personnages ou des séries d’animé pour, par exemple, le Prix de l’enfance maltraitée (attribué à Sacha “Le clodo” de Pokémon) ou celui de la Spirale de la surenchère (amplement mérité par une séquence d’anthologie de Olive et Tom, malgré la concurrence de la bataille à coups de galaxie de Gurren Lagann).

Bon, je dois avouer qu’on n’a pas été très gâtés par la technique, qui nous a offert quelques beaux ratés pendant le cosplay et lors de la projection du premier Robot Chicken Star Wars (si quelqu’un vous parle du zozo qui faisait du karaoké pendant le générique de fin: c’était moi). J’ai eu aussi l’impression que le salon était nettement moins plein que ce que j’aurais craint; j’ai cru d’ailleurs comprendre que la grande foule, c’était le samedi, avec trois heures de queue sous la pluie.

Bref, sympa. J’étais autant content d’y aller que de ne pas y rester les trois jours; une journée dans cet environnement, c’est tolérable pour moi. Pour ceux que ça intéresse, il y a une petite poignée de photos sur Flickr; je verrai si ma dame m’autorise à y ajouter certaines des siennes.

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7 réflexions au sujet de “Polymanga 2012”

    • Prince of Tennis était nominé au moins dans la catégorie “Personnage qui transforme les balles en bananes”, mais je ne crois pas qu’il était candidat au prix de la surenchère.

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  1. Je crains que les pépins techniques ne soient le lot de chaque manifestation de ce type, je n’ai personnellement pas vécu une session d’Animasia de Pessac (Gironde) sans couille de micro et/ou de vidéo.

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    • Disons que, dans le cas présent, c’est difficilement pardonnable quand ça arrive à une concurrente du concours de cosplay (au hasard: mon épouse; l’accompagnement audio du participant précédent est parti) lors de sa prestation devant un petit millier de personnes.

      Il arrive un moment où l’amateurisme, c’est bien joli, mais ça atteint ses limites.

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