Que se passe-t-il après Harry Potter?

Hier soir, je suis allé voir la deuxième partie du film Harry Potter and the Deathly Hallows; je n’avais pas vu la première partie, mais ça ne m’a pas vraiment gêné – ce d’autant plus que, de l’avis d’un peu tout le monde, il ne s’y passe pas grand-chose.

C’est bien évidemment la grande confrontation finale entre protagoniste et antagoniste, une bataille épique avec plein de morts, de destructions, de coups d’éclats et de retournements et, de ce point de vue, le film est toujours aussi sympathique pour avoir une représentation visuelle de ce qui se passe dans les bouquins.

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Le lupanar est (encore) en travaux

… mais on commence à en voir le bout.

Je serai honnête avec vous: ces deux derniers mois, ma productivité a été en-dessous de tout. Enfin, modulo ces deux dernières semaines, où je me suis enfin décidé à repartir sur la Campagne Lupanar au lieu de me faire plier en douze par cette abomination de Dungeon Crawl (d’ailleurs, maintenant, quand j’y joue, je triche; c’est dire à quel point il m’a gavé).

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Negură Bunget: Vîrstele Pămîntului

Vous allez finir par croire que je fais une fixation sur les groupes de métal abscons de provenance exotique et la vérité n’est sans doute pas très loin: Negură Bunget est un groupe qui m’a sérieusement tapé dans l’oreille et leur dernier album studio en date, Vîrstele Pămîntului, est dans la continuité de Om, précédemment chroniqué ici même.

Alors certes, on pourra chouiner – comme beaucoup de chroniqueurs – sur le fait que la surprise est passée et que Vîrstele Pămîntului n’est pas le chef-d’œuvre qu’est Om. “On” pourra; moi pas: à mon avis, cet album confirme autant qu’il affirme le style de Negură Bunget, ce mélange entre un pagan-folk sombre et un black métal brutal, le tout entrecoupé d’ambiances planantes lumineuses, à l’image d’une promenade dans la “forêt brumeuse”, traduction littérale du nom du groupe.

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Flattr en juillet 2011

Cet article est le numéro 4 d'une série de 154 intitulée Bilans mécénat et création

Voici un petit point mensuel des dons et revenus Flattr – un rendez-vous que je pense voir devenir régulier sur ce blog, question de transparence.

Côté revenus, déduit la dîme de Flattr, j’ai reçu €2.20 ce mois-ci, ce dont je vous remercie – surtout pour celui ou celle qui m’a gratifié d’un fort gras €2 pour l’article Flattrez-vous les uns les autres. Chassegnouf, qui s’est dénoncé sur son site, a flattré deux autres articles, celui sur le Revenu universel et Les extensions WordPress du moment; comme il flattre beaucoup, cela ne m’a valu que sept centimes pour chaque, mais c’est déjà ça. Enfin, le bouton général du blog a reçu également un clic, pour €0.31.

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Aventures en terres occidentales (et autres stéréotypes)

C’est par un message de Jenna Moran, l’auteure de Nobilis, que j’ai découvert Caucasian Adventures, créé par Daniel Solis et plein d’autres, un des plus jolis pieds de nez à une tendance détestable de la construction d’univers en général et son pendant rôlistique en particulier, j’ai nommé l’abus de stéréotypes.

On a tous en tête ces univers qui ressemblent à un amalgame plus ou moins foireux de cultures qui, vues de (très) loin, sont similaires, sauf qu’en fait pas du tout: Seventh Seas avec sa pseudo-Europe XVIIe siècle de pacotille ou Legend of the Five Rings, qui mélange allègrement Chine, Corée, Japon et d’autres destinations du lointain orient dans une purée médiévalo-asiatique. Ou l’abomifreux Oriental Adventures pour D&D, qui prête son nom à cette idée.

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Univerne tome 1: Paname

Paris, 1900: ses gratte-ciels, ses dirigeables, ses machines à vapeur – fruits du pillage d’Univerne, l’île utopique créée par l’inventeur visionnaire Jules Verne et détruite par les grandes puissances. Juliette, journaliste féministe et suffragette, part rendre visite à l’épouse de l’inventeur détenue à la prison de la Santé, puis part visiter l’Exposition internationale, sans se rendre compte qu’elle est surveillée par de fort étranges personnages.

Une uchronie, de la technologie steampunk, Jules Verne en toile de fond: visiblement, cette bande dessinée scénarisée par Jean-David Morvan aurait tout pour me plaire et je dois dire que, dans l’ensemble, ce premier tome est plutôt sympathique. Le personnage de la journaliste féministe très garçonne, qui drague éhontément un de ses collègues et se retrouve contre son gré au cœur qui implique les survivants d’Univerne, est amusante.

Deux choses principales me gênent dans ce premier tome: d’une part, le fait que ça semble surtout être un épisode de présentation, qui sert à mettre les choses en place et qui fait beaucoup de présentation, pas mal d’infodump mais, somme toute pas grand-chose en guise d’action.

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Sortir du ghetto

Retweeté par un des agrégateurs de contenu rôlistique que je suis, l’article Confort de niche, qui sert d’éditorial au numéro 4 de la revue de science-fiction Angle Mort, a attiré mon attention. Je vous invite à le lire car, non seulement c’est une réflexion intéressante sur la place de la science-fiction dans la culture contemporaine, mais également parce que je soupçonne qu’une partie de ses conclusions pourraient également s’appliquer à un autre marché de niche: le jeu de rôle.

Je passe rapidement sur la comparaison entre SF et punk, qui a un petit côté provoc’ qui m’a fait rigoler, mais qui n’amène pas grand-chose au débat. Avec un peu de mauvaise foi, je pourrais aussi dire que ça a un côté rock progressif avec des grandes constructions majestueuses et alambiquées; même motif, même punition. Ce qui est plus intéressant, c’est l’idée que le milieu de la science-fiction a tendance à mal vivre le fait qu’on ne la prenne pas au sérieux et qu’elle se replie sur elle-même.

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Mécénat ou licence globale

C’est sur le site d’information français OWNI, que je recommande d’ailleurs chaudement au passage pour la qualité générale de ses articles, que j’ai lu un article intitulé La licence globale, une “mauvaise solution pour un faux problème”. L’article est un entretien avec Laurent Chemla, un des “grands anciens” de l’Internet en France (genre, condamné pour piratage depuis un Minitel en 1986; respect!), qui expose sa vision pour la création artistique.

Il y a là pas mal d’idées très intéressantes, notamment un concept de “mécénat global” qui fait écho au revenu universel cité par Romain Rivière. Le principe étant que, dans une société numérique, “le public est devenu tout autant producteur que consommateur, et la production des industriels ne constitue qu’un tout petit bout de ce que le public consulte sur le web.” De fait, il serait logique de ne pas seulement rétribuer les artistes “institutionnalisés” au sein d’entité marchandes privées, mais de proposer à tout le monde un bout du “gâteau”.

C’est une idée intéressante, mais elle a le gros défaut d’être difficilement applicable et les auteurs de l’article ne donnent que peu de pistes pour arriver à une méthode de répartition plus juste. À ce niveau, autant y aller plein pot et prôner le revenu universel.

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Obiymy Doschu: Elehia

Retenez-bien ce nom: Obiymy Doschu. Je sais, ce n’est pas facile, mais si Elehia, premier album de ces Ukrainiens, est une indication, ça risque d’être une des très grosses surprises de 2011! Décidément, après Negură Bunget hier ou Kauan et Moon of Soul il y a quelques temps (sans même parler de Fromuz), les pays de l’est recèlent des trésors mieux cachés que celui des Templiers (et plus réels, aussi).

La musique de Obiymy Doschu se situe entre le rock progressif, le métal atmosphérique et le folk slave, ce qui déjà en soi n’est pas banal; on ne peut pas dire que ce carrefour soit très densément peuplé. De plus, pour se faire connaître, le groupe a choisi de mettre son album à disposition gratuitement sous licence Creative Commons (on peut aussi acheter leur CD), en téléchargement et à l’écoute (aussi sur Jamendo).

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Negură Bunget: Om

Cela fait un petit moment qu’on me parle des Roumains de Negură Bunget. Déjà à cause de mon amour immodéré pour les découvertes musicales absconses venus de pays improbables et ensuite parce qu’il faut bien avouer que, ces derniers temps, j’ai pas mal tapé dans le death/black metal et que ça a fini par se voir. Sur la recommandation de beaucoup de gens, notamment le désormais habitué de ce blog Sabat, j’ai acquis l’album Om, paru en 2007, et je dois avouer que, pour de l’abscons, c’est de l’abscons.

Parce que non content de faire du black métal roumain, ce qui déjà en soi est assez original, Negură Bunget ajoute à ce style une approche folk et ambiante qui, par certains côtés, rappelle un peu Alcest et, par d’autres, plutôt le style plus brutal d’un Rotting Christ. On peut écouter quelques extraits sur le site ReverbNation de Negură Bunget, histoire de se faire une idée (encore que les extraits qui y sont semblent concerner des albums plus récents).

Pour ce qui est de Om, c’est un album très surprenant, qui alterne des morceaux courts et lents, brutaux (“Dedesuptul”) et planants, avec d’extraordinaires moments de grâce (“Primul Om”, “Cunoasterea Tacuta” et “Inarborat”, s’il ne fallait que citer ceux-là), des sonorités que l’on serait bien en peine d’attribuer à un genre ou à un autre. C’est très, mais alors très riche et, encore plus surprenant, très homogène.

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Sur nos monts quand Hadopi…

Profitant de la quasi-actualité patriotique (la Fête national suisse, c’est lundi; je le signale aux incultes et autres Français qui liraient ces pages), je reviens ici sur le dernier billet en date de mon confrère en écologie, rôlisterie et geekitude Fred H, intitulé La Suisse veut copier Hadopi.

En Suisse, on est un peu lents. Du coup, les mauvaises idées de nos voisins, on y pense un peu en retard, quand même eux sont en train de s’apercevoir que non seulement c’est une mauvaise idée, mais en plus c’est une mauvaise idée qui ne fonctionne pas.

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La Dame de fer en grandes manœuvres

La Dame de fer en grandes manœuvres

This Will Destroy You: Tunnel Blanket

Et c’est le groupe de post-rock This Will Destroy You qui gagne le “ou pas” du jour! Parce que franchement, leur dernier album Tunnel Blanket ne tue pas grand-chose. Oh, ce n’est pas qu’il est mauvais: dans son genre, à base d’ambiances plomblées, de morceaux instrumentaux lents et de saturation en pagaille, il est même plutôt bien. C’est juste que, quand un groupe – surtout texan – a un nom pareil, je m’attends à quelque chose de plus immédiatement brutal.

Si on prend comme exemple “Little Smoke”, premier des huit morceaux de l’album, on est bien en peine de trouver quelque incitation à remuer quoi que ce soit: début presque imperceptible, montée en puissance sur près de la moitié des douze minutes et final où on ne sait plus si c’est de la guitare saturée ou du hurlement. La destruction est là, mais elle se fait à petit feu. Le suivant, “Glass Realms” est encore plus zen, composé uniquement de plages planantes sur près de sept minutes.

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Presto Ballet: Invisible Places

Le plus dur, en chroniquant Invisible Places, dernier album en date de Presto Ballet, a été d’éviter de faire une blague de LOLcat. La deuxième la chose la plus dure a été de trouver quoi dire de pas trop positif, mais pas trop négatif non plus sur cet album qui donne dans une variante de rétroprogressif s’inspirant plus de “l’école américaine” du prog des années 1970.

Entendons-nous bien: j’aime beaucoup Kansas et, à un moment donné, je ne détestais pas Styx (même si, depuis, je trouve que ça a mal vieilli); donc, quelque part, qu’un groupe s’inspire de ces exemples plutôt que d’aller pomper pour la énième fois Yes, Genesis, Pink Floyd ou Marillion, c’est plutôt un bien pour un mal. Le problème est qu’à trop vouloir donner dans ce style, Presto Ballet tombe dans les mêmes travers et propose une musique qui est plus “classic rock” que rock progressif.

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Un Lion dans une cage propre

Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas de Macs et/ou qui vivent en ermite loin de tout site d’information, la grande nouvelle de la semaine passée a été l’arrivée de la nouvelle version de MacOS X, surnommée Lion. Bien évidemment, j’ai rapidement fait la mise à jour de mon portable; il est probable que je l’eus faite même si le prix de cette mise à jour n’avait pas été dérisoire (CHF 29), c’est mon côté fanboy.

Pour mon ordi de bureau, j’ai attendu un peu plus longtemps – pour être précis, j’ai attendu que ma commande pour un disque SSD (et son adaptateur pour baie 3.5″) arrive et j’ai procédé à quelque chose que je n’avais plus fait depuis dix ans: une installation au propre. Pour être très précis, mes différentes machines de bureau sous MacOS X, depuis l’antique PowerMac 7500 jusqu’à mon actuel Mac Pro, avaient bénéficié de mises à jour, chaque nouveau système s’installant par-dessus le précédent. Un empilement de huit générations d’OS.

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