J’avoue: c’est moi qui ai tué Internet. Oh, bien sûr, pas tout seul et pas volontairement, mais, objectivement, c’est ma responsabilité. La raison de cet aveu est à trouver dans un récent article de Slate, édition française, intitulé Notre Mai-68 numérique est devenu un grille-pain fasciste.
Il y a beaucoup à redire sur cet article, mais il met le doigt sur une tendance lourde, que ce soit pour Internet ou pour pas mal d’autres choses: si ça n’est pas pratique, ce n’est pas utilisé et, si ce n’est pas utilisé, c’est mort. Or, l’article en question souligne que nous autres, utilisateurs de base, n’allons plus sur Internet, mais sur une (petite) galaxie de sites qui n’ont plus vraiment de rapport avec la vision originelle d’Internet.