Mes lecteurs vont finir par croire qu’on couche, mais Lionel “Ploum” Dricot vient encore de pondre un article qui me fait sautiller sur ma chaise en hurlant mon approbation. Dans le cas présent, Mais qui paie la publicité ? s’interroge sur la pertinence de la publicité en ligne.
Si le point de départ de cette interrogation est l’installation, en beta, par le fournisseur d’accès français Free d’un bloque-pub dans ses boîtiers de connexion (ce qui, à mon avis, ressemble beaucoup à un contre-feu, après la polémique sur l’accès à YouTube), la question que pose Lionel est plutôt de savoir à quoi sert réellement la publicité et de quel est son coût, pour l’annonceur, l’agence, le fournisseur et, surtout l’utilisateur.
Pour ma part, ma religion est faite: la pub, saydlamerd! Ça tue, ça pollue et ça rend con. Je la bloque systématiquement, mais je tâche de rémunérer les sites qui m’intéressent et qui le permettent.
Après, mon opinion plus générale sur le sujet, c’est que l’industrie de la pub (ne jamais oublier que c’est une industrie, pas un art), comme les industries de la musique, du cinéma ou de l’édition, va devoir gérer l’évolution technologique d’Internet d’une façon ou d’une autre.
Je trouve d’ailleurs assez époustouflant qu’on me ressorte les mêmes arguments pour le non-blocage de la pub en ligne que ceux que les grands médias nous servent pour justifier les DRM et stigmatiser les téléchargeurs.
Ce n’est pas à nous, utilisateurs/victimes, de faire des efforts dans ce sens. Ou, en tous cas, tous les efforts. Si un site ne me propose pas de façon alternative de le soutenir financièrement, que ce soit par des dons en ligne ou un système d’abonnement, c’est son problème si je bloque la pub. Des alternatives existent, j’en ai même parlé ici.
Je reste persuadé que Flattr, ou un système similaire, est la meilleure solution au problème de la rémunération de contenus ou de services en ligne; s’il existe mieux, je suis preneur. Je suis tout autant persuadé que pourrir les sites avec des bannières hideuses ou des interstitiels est non seulement contre-productif, mais, à (court) terme, voué à l’obsolescence.
(Photo par Photigule sous licence Creative Commons non-commerciale share-alike.)
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Ca me rappelle aussi mon vieux billet sur Flattr qui enterrera la pub en ligne ^^
Avec du recul, si Free continue sur cette position, même si je pense que Flattr va connaitre un surcroit de popularité les prochains jours (faut checker Google Insight), je ne suis pas certain que ce soit la solution ultime. Y a des défauts, ça ne s’adapte pas à tout, etc. Je penche plutôt pour une grande diversité de moyens de paiement. Même si je chie dessus, Paypal est le moyen principal de participation au premier blog francophone, celui de Paul Jorion. Je pense que nous verrons bientôt des encarts du type “Sociable” avec tout le kit de financement (moneybooker, paypal, google checkout, bitcoin, flattr, abonnement, etc.) de manière à ce que chacun y trouve son compte. Avant, je militais pour Flattr, maintenant, je milite simplement pour son principe.
Pareil. Flattr est un précurseur dans ce domaine, le premier à avoir mis au point un système vraiment simple pour les micro-paiements. Reste à espérer que d’autres systèmes, similaires dans l’idée, mais plus adaptée à un large usage, monteront dans ce train.
Histoire d’être chafouin : concernant l’image d’illustration de l’article, c’est pas très intelligent d’aller tagguer une annonce de la Prévention routière en mettant “Pollution mentale” dessus… :/
C’est à peu près tout le bien que je pense des anti-pubs qui confondent “message à caractère informatif/d’utilité publique” (je mets dedans les annonces pour des balets, des concerts classiques, des expositions d’art…) et “publicité mercantile”. Viser la pub peut être entendu comme une technique de résistance ou de guérilla urbaine, mais faut pas être bête non plus, certains messages valent la peine d’être véhiculés.
/rant
Je suis d’accord sur le principe, mais je crois que le message visait surtout les gros panneaux d’affichage que l’on voit un peu trop facilement à tous les coins de rue.
Et on peut aller beaucoup plus loin que bloquer la pub dans un site, la ville de São Paulo a banni les (grands) espaces publicitaires depuis des années.
Guillaume Popov Nocker liked this on Facebook.
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