Sortir du ghetto

Retweeté par un des agrégateurs de contenu rôlistique que je suis, l’article Confort de niche, qui sert d’éditorial au numéro 4 de la revue de science-fiction Angle Mort, a attiré mon attention. Je vous invite à le lire car, non seulement c’est une réflexion intéressante sur la place de la science-fiction dans la culture contemporaine, mais également parce que je soupçonne qu’une partie de ses conclusions pourraient également s’appliquer à un autre marché de niche: le jeu de rôle.

Je passe rapidement sur la comparaison entre SF et punk, qui a un petit côté provoc’ qui m’a fait rigoler, mais qui n’amène pas grand-chose au débat. Avec un peu de mauvaise foi, je pourrais aussi dire que ça a un côté rock progressif avec des grandes constructions majestueuses et alambiquées; même motif, même punition. Ce qui est plus intéressant, c’est l’idée que le milieu de la science-fiction a tendance à mal vivre le fait qu’on ne la prenne pas au sérieux et qu’elle se replie sur elle-même.

Ce qui m’amuse, c’est que le jeu de rôle est un peu dans la même situation, avec son côté “ghetto rôliste à côté des chiottes” et si les auteurs de l’article font le parallèle entre la littérature de science-fiction, mal perçue et mal considérée, et le cinéma de science-fiction, moins mal perçu et surtout qui génère des milliards de recettes, on peut dire que le jeu de rôle a aussi son “média star” avec les jeux vidéos, notamment les jeux massivement multijoueurs.

“Ce n’est pas du jeu de rôle”, me dira-t-on? Voire. J’ai récemment participé à une discussion dans un des groupes pour auteurs de jeux de rôle (principalement américains) sur LinkedIn ayant pour sujet la définition du jeu de rôle. Personnellement, ma réponse – qui figure d’ailleurs dans Tigres Volants – est “un jeu où on joue un rôle”, point. À ce stade, un peu tout peut être du jeu de rôle, mais il faut voir que si on est effectivement un loisir de niche, on n’a pas grand-chose à perdre en ouvrant la définition le plus possible.

Je crains que, dans le jeu de rôle – donjons obligent? – on est encore plus qu’ailleurs la tendance au repli sur soi. En ce sens, l’édito a raison: il y a un certain confort à se conforter dans un ghetto qu’on a souvent construit soi-même. Mais au final, il vaudrait sans doute mieux viser plus grand, plus ouvert.

(Photo Rachel K. via Flickr, licence Creative Commons Non-Commercial Share-Alike)

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20 réflexions au sujet de “Sortir du ghetto”

  1. je t’y répondrai par un article que j’ai lu hier : http://systar.hautetfort.com/archive/2009/11/02/la-troisieme-depossession.html.

    Ce qui m’inspire plusieurs remarques :
    – les articles qui se revendiquent analyse de SF comme le lien que tu cites ou le mien sont effroyablement longs et souvent assez ennuyeux.
    – à l’inverse, ceux qui comme le dit Colin (en lien dans l’article que je cite) ont mangé de la SF sans la régurgiter font des articles courts et digestes (ton billet par exemple :))
    – Je rejoins plutôt l’analyse de Systar sur son idée de milieu qui se ferme et qui donc n’a plus besoin d’être analysé. Je ressens exactement ça pour le jeu de rôles. Il ne s’agit pas de repli de soi, mais d’une communication interne confortable dans un milieu conscrit, qui laisse malgré des portes de sortie sur l’extérieur pour ceux qui le veulent.
    – On a l’habitude de se regarder le nombril, mais je suis à peu près certain que tout type d’activité spécifique qui devient communautaire possède cette tendance au repli sur soi, que ce soit dans les sports, dans la collection de timbre ou dans les pratiques sexuellement deviantes… Non, nous ne sommes pas les seuls à avoir un vocable propre à notre activité, des articles et sites centrés uniquement sur notre activité, et une tendance à se réunir entre nous. Malheureusement, les rôlistes ne sont pas les êtres atypiques et maudits qu’ils aimeraient être, à l’échelle de la société, ils sont banals et j’y même jusqu’à dire normaux.
    Du moins je me sens plus normal que les gars qui vont réserver des chambres dans la fistinière (http://www.rue89.com/rue69/2011/06/19/la-fistiniere-petite-maison-du-fist-fucking-dans-la-prairie-200552), et qui eux ont surement comme les rôlistes l’impression de se retrouver entre eux pour passer des moments de détente que les gens normaux ne peuvent pas comprendre.

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  2. Ce qui est bien marrant avec Angle Mort, c’est qu’ils sont dans le faîtes ce que l’on dit ne faîtes pas ce que l’on fait. Certes ils publient des nouvelles anglo saxonnes remarquables, par contre des nouvelles française qui vont plutôt chercher dans le coté transfiction même si le numéro quatre s’annonce un peu mieux. Bref ils publient dans l’ensemble des textes exigeants qui ont peu de chance de plaire aux amateurs de SF cinématographiques ( ou même ludique, jdr compris).
    Je suis justement pour revaloriser la Sf populaire et on peut faire de la SF populaire de qualité.
    Quant à ce qui concerne la culture de niches, elle s’oppose à la culture de masse qui est conçu pour plaire à la fois aux cas sociaux comme aux cadres supérieurs, à mamy comme à ses petits enfants et qui finalement n’est qu’un nivellement par le bas. C’est quand elles ont arrêté d’être un médium destiné à la masse, dans les années 90, que les séries américaines ont gagné une véritable qualité. Les séries sont aujourd’hui un médium de niches. Il existe plusieurs cases regroupant soit un genre, la culture d’une tribu ( au sens des sociologues de Vancouver), une sensibilité esthétique etc . Nous sommes loin du médium de masse des années 80, époque où Aaron Spelling considérait que le but d’une fiction télévisuelle était de rendre du temps de cerveau disponible (repris depuis par TF1).
    Je suis finalement arrivé à la conclusion que le grand public n’existe pas. Il n’y a que des niches plus ou moins importantes. Faire exploser les murs de la niche pour la faire grossir, oui, viser un prétendu grand public, illusion.

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    • Je ne vois pas le lien direct entre transfictions et textes exigeants. Au contraire, les transfictions font tomber les barrières et invitent ainsi ceux qui seraient rebutés par l’image de la SF à découvrir des textes hybrides avec moins d’a priori. L’autre raison de cette orientation éditoriale a été évoquée dans le précédent édito : elle représente simplement de ce que la rédaction trouve de plus intéressant dans le paysage du genre francophone. On pourrait aussi argumenter que les deux sujets (ouverture à un nouveau public et intérêt intrinsèque) se rejoignent, car pour convaincre de nouveaux lecteurs, il faut lui présenter le meilleur du genre, le plus à jour, le plus captivant ; pas des textes moyens qui ressassent des thématiques SF ou fantasy traditionnelles.

      Quant au cinéma, il n’était qu’un exemple d’expansion extrême. Le propos de l’édito était de permettre à la SF de toucher tous ceux dont l’esprit s’en rapproche (soit pas “le grand public”, mais tous ceux qui réfléchissent au monde, qui remettent la réalité en question, les ados qui se forment à la société, etc.).

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  3. On est bien d’accord, c’est en s’ouvrant que l’on arrivera à amener plus de monde au jeu de rôle.

    C’est d’ailleurs tout l’objectif de notre Fédé notamment au travers de rapprochements qu’on effectue avec les institutions culturelles et artistiques (jdr dans des pièces de théatre, démos en bibliothèques dans le cadre d’expos thématiques…).

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  4. La problématique est passionnante. C’est d’ailleurs à toutes les activités et tous les centres d’intérêts dits “geek” qu’elle peut s’étendre.

    Dans le cas du JdR, on a une évidente sélection des individus par la motivation et la compétence, en maîtrise du jeu s’entend. C’est quand même un loisir qui nécessite de s’y mettre un peu sérieusement à un moment pour assimiler la masse de règles, univers…
    Comme tout le monde n’a pas envie de se plonger et de se “prendre la tête”, les rolistes sont réduits de fait à un groupe limité.

    En fait, c’est une question qui existe absolument partout. N’importe qui est a peu près susceptible de s’intéresser à n’importe quoi. Pourtant, dès qu’on entre dans trop de complexité et de technique, la majorité se désintéresse.
    Tout le monde à aimé Star Wars. Quel pourcentage de population soupçonne l’existence de l’Univers Etendu ?

    Pour moi, c’est ça “être un geek”.

    PS, Quand à la fédé (FFJDR en France, je sais que je suis ici en territoire helvète alors je joue profil bas :D), son rôle est un peu paradoxal. D’un coté elle promeut notre loisir, et de l’autre son président (T Laborey) a été le centre d’une vive polémique dans le milieu récemment. Il avait dit quelque chose comme “D&D n’est pas du JdR”.
    Pour quelqu’un qui est censé promouvoir le loisir, c’est un peu maladroit.

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  5. Bonsoir,

    mais pourquoi voulez-vous “ouvrir” le jdr au “grand public” ! ?
    Pour s’assurer qu’il sera un loisir de masse ? ça me va bien de jouer avec des gens qui sont là parce qu’ils ont choisi de “venir” sans “pression sociale médiatique”. Et pourquoi pas des emplois de “maître de jeu” pendant qu’on y est ? Donc merci mais non merci, le jdr n’a besoin de personne pour faire sa promotion lui-même sans être considéré comme le passage obligé d’une génération.
    C’est pourquoi j’ai beaucoup de méfiance vis à vis d’une “fédération” ou d’une “bible” qui voudraient donner le ton et/ou s’ériger en références. Le jdr c’est la liberté de faire ce que je veux avec qui je veux quand je le veux. ça va bien de vouloir tout formaliser, règlementer, analyser, comptabiliser, représenter, fédérer sous une bannière ou une couleur : c’est le meilleur moyen de créer des conflits et des guéguerres de chapelle officielles.
    Et merci aussi, j’ai 37 ans, ça fait 20 ans que je joue sur pc, sur table et en GN, j’ai une famille, un travail, beaucoup de reconnaissance sociale et j’assume pleinement mes loisirs. Comme tous les joueurs qui m’entourent d’ailleurs.
    Par pitié, laissez la SF et le jdr où ils sont, ils vont bien. Avis aux chantres et prophètes ludiques, lâchez moi le dé, je mène la partie comme je l’entends !

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    • Pour moi, la question n’est pas tant de faire du jeu de rôle quelque chose de “grand public”, mais de faire en sorte qu’on arrête de considérer les rôlistes comme des créatures entre la crasse derrière le frigo et le spectateur de “Secret Story” en termes d’évolution.

      Pour la SF, ce qu’explique l’article est que c’est déjà quelque chose de grand public (voir les succès de films comme Avatar ou Star Wars), sauf que c’est toujours aussi mal perçu.

      Je n’ai pas non plus la moindre envie de voire le jeu de rôle réduit à une définition “officielle”, au contraire.

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    • Quel est le fond du problème ? pouvoir pratiquer en liberté ou avoir de la reconnaissance ?
      Pour ma part, j’ai arrêté de m’occuper de comment est perçu le jdr, puisque manifestement, il a du succès (comme jamais d’ailleurs) et surtout de ce que pense mon entourage de mes pratiques sociales et ludiques, d’autant plus que j’aime emm$*ùder profondément ceux qui ne sont pas capables de me voir autrement que comme un gamin attardé. Et ça me convient très bien de ne pas pratiquer des loisirs reconnus, familiaux et “grand public”.
      Maintenant, je ne suis pas auteur ni illustrateur de jdr … et donc je ne suis pas susceptible de souffrir pas d’un certain manque de reconnaissance de mon travail ou des mes compétences. (mais je suis tech’info tendance manchot, chacun sa croix …)

      Alias, je suis toujours content de te lire,
      j’ai profité de la place dans tes commentaires pour placer une pique aux “fédératistes” et aux “biblomaniaques”, non pas à ton intention. Merci d’exister pour que les aigris comme moi puissent s’exprimer du fond de leur (confortable) grotte sans faire l’effort de mener un blog au quotidien 🙂

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      • Quel est le fond du problème ? pouvoir pratiquer en liberté ou avoir de la reconnaissance ?

        Pourquoi ne pourrait-on pas avoir les deux?

        Et pour moi, le problème n’est pas tant de la reconnaissance, mais de ne pas avoir l’impression que lire de la littérature pro-pédophile est moins honteux que le jeu de rôle.

        Et pas de souci pour la polémique: tant qu’on reste dans la bienséance courtoise, le blog est aussi fait pour le débat.

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        • Je saisi ton point de vue, surtout que j’ai eu la même optique il y a “longtemps”.

          Certes, la liberté et la reconnaissance seraient a priori la meilleure situation. Néanmoins, après 20 ans de jeu (j’ai les cheveux gris) et de lecture de SF, je ne me sens plus du tout au ban de la société. Pour plusieurs raisons :

          les personnes qui émettent des jugements de comptoir sur mes loisirs en particulier et sur les cultures/pratiques/personnalités/idées/langues alternatives ou étrangères ne m’intéressent pas, je les laisse dans leur marasme intellectuel, TF1 fera le reste si ils conservent “un peu de temps de cerveau disponible” à leur intention.
          J’ai d’autres soucis dans la vie, pas le temps
          de les écouter, et ainsi je fait le tri rapidement.

          Le “marché” SF et ludique n’a jamais été aussi riche : romans, jeux vidéos, musique, associations, manifestations, films … j’ai le choix, le choix le plus vaste jamais disponible.
          En outre, ce marché représente des investissements financiers, des producteurs, des distributeurs, au service des auteurs et des interprètes. Tout cela bien sur, pour faire du pognon à tout les étages (hors polémique sur le capitalisme). Les gens qui ont du pouvoir et de l’argent n’ont jamais été aussi nombreux à investir ces secteurs, c’est donc que ces “marchés” et leurs “consommateurs” sont un minimum “respectables” et pas seulement de pauvres décérébrés à laisser pour compte (cela dit, tu pourras me répondre que le capitalisme est cynique, ce en quoi tu auras raison). J’ai tendance à penser que plus ça va, plus ceux qui dénigrent franchement la SF, le fantastique et les pratiques ludiques associées sont une minorité de pisse-vinaigre dont il est sage de ne pas relever l’opinion au risque de les faire exister (les fâcheux et leurs opinions).

          Rassure-toi, nous sommes nombreux.

          Maintenant, je reste fermement opposé à ce que le jdr devienne une activité de masse. Je ne fais pas d’élitisme, viens qui veux, avec ses envies, ses pratiques, ses raisons et son imagination. Mais élever la figurine, le GN ou les bonnes vieilles parties de Cthulhu ou de Donj’ (je résume…) au rang des sports de masses : l’Horreur. Les mouvements populaires sont mécaniquement empreints de médiocrité (dans son sens littéral, ni franchement mauvais ni excellent), de nivellement intellectuel par le bas, victime de l’idéologie monolithique du plus grand nombre, rejetant les non-alignés de la “Bible” au rang des pestiférés à brûler. Si les amateurs de SF et de jdr sont les hérétiques de la sociétés, ou iront se réfugier les hérétiques de la SF et du jdr une fois que ces pratiques/ cultures seront institutionnelles ?

          Et puis bon, j’aime aussi empailler les animaux morts que je ramasse écrasés en bordure de route le samedi soir. C’est légal, j’ai le droit … J’ai des loisirs atypiques, j’assume 🙂

          Pour finir, je suis assez curieux de savoir qui/ou tu as subit/lu/entendu des propos ouvertement hostiles à nos thèmes favoris, au point que tu sembles en souffrir profondément.
          C’est vrai que je ne parle pas de mes loisirs avec mes collègues de boulot, mais cela étant, “on peut rire de tout mais pas avec tout le monde” (P.Desproges). Et puis ça m’évite d’avoir à supporter leurs conversations sur le foot …

          Bien à toi, cher Alias,
          Albert.

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          • C’est une position qui est compréhensible, mais à laquelle je n’adhère.

            Là encore, la question n’est pas d’avoir – avec le jeu de rôle – un loisir “de masse” au même rang que le Scrabble ou les échecs ou regarder vingt-deux millionnaires drogués courir après une baballe, mais d’enlever un stigma d’autant plus ridicule que, si on regarde les jeux massivement multijoueurs, c’est un loisir qui touche des millions de personnes.

            En fait, quelque part, le jeu de rôle est déjà un loisir de masse — grâce à Everquest, WoW et consorts.

            Personnellement, je ne crois pas avoir été victime de propos hostiles, tout au plus à une incompréhension nourrie de stéréotypes. Ne jamais attribuer à la méchanceté ce qui peut s’expliquer par l’ignorance, en quelque sorte.

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            • Du coup, nous nous rejoignons sur les stéréotypes, la bêtise et l’ignorance.

              Le simple fait de continuer à pratiquer sans me cacher mais sans non plus chercher à convaincre me semble une attitude raisonnable.

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  6. Je viens de lire l’edito d’angle Mort et je “m’inscris en faux”.
    Cet édito est une pure manipulation, une vue de l’esprit. Sur +/- 300 ouvrages de SF que constituent ma collection de SF, moins d’une dizaine présentent une couverture racoleuse ou à destination d’un public pré-pubère avide de gros muscles/sexe/flingues.

    Cet édito grossi le trait et fait de la mousse pour monter une polémique. Faut arrêter, on croirait presque qu’on se fait jeter des pierres dans la rue quand on sort de chez les méchants libraires. N’importe quoi …

    Et puis la conclusion sur la neutralité, par pitié, quand on veut faire un édito vengeur, les gars, quoi !

    Enfin, nous (lecteurs de SF, joueurs …) sommes les premiers (les seuls) à pouvoir montrer l’image que l’on veut faire voir de nous.
    Continuons à dire, à propager l’idée que nous sommes considérés comme des raclures de placenta et nous serons ensuite considérés comme tels. Soyons simples et fiers, cessons de propager ce type d’idée (inventée en partie par nous-même) et plus personne ne nous jugera de mauvaise manière. Je ne propose pas d’être prosélyte à tout crin, je pense qu’il faut simplement exister comme tout le monde : du coup, merci pour ton blog Stéphane.

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    • @Albert > Je comprend bien ta position vis à vis de l’édito d’Angle Mort. Mais en même temps, ils ont en parte raison au moins sur un point : les titres des volumes traduits.
      Je m’explique. L’assassin royal de R. Hobb par exemple a été découpé en plusieurs tomes de poche par J’ai Lu -la maison d’édition en france. Du coup, on se retrouve avec des bouquins appelés “La route maudite” ou “la secte noire” alors que ça n’a rien, mais rien a voir avec le contenu.
      Or, il faut rendre le truc attrayant pour être vendu. Malheureusement ils le font par le bas.
      Ceci dit, je ne cracherai pas plus sur J’ai Lu, qui est une maison d’édition extrêmement prolifique en termes de SF de de fantasy en france. Ce dont je les remercie.

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      • j’approuve !

        Une maison d’édition seulement m’agace avec ses couverture grossières : Bragelonne Milady. Pour autant, les contenus son valables mais le style “gare” est exaspérant. Maintenant c’est encore loin d’être une généralité, pourvu que ça dure. D’ailleurs, les vieilles éditions sobres de chez Robert Laffont (les couv’ metal) existent encore.

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        • Il me semble que c’était Presse Pocket qui, en son temps, mettait systématiquement du beef/cheesecake en couverture pour tout et n’importe quoi.

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  7. Même s’il est difficile de généraliser (sur ce sujet comme sur tout autre), je suis d’accord avec toi sur la recherche pour certains rôlistes de se complaire dans une certaine marginalité, équivalente à celle des fumeurs de cannabis par exemple (oui, je fais un chouya de provoc).
    Pour preuve, il suffit de voir les griffes et les crocs qui sortent chez certains (de vrais pitbulls) dès qu’on commence à suggérer que le jeu de rôle n’est qu’une forme de jeu de société parmi d’autres.

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    • Après, ne pas oublier que c’est un article qui commence à accuser son âge: cinq ans (en années blog, il est déjà mort).

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