Pelican: What We All Come To Need

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai acheté le nouvel album des post-rockeux de Pelican, intitulé What We All Come To Need. Pelican est le groupe qui m’a réellement intéressé au genre post-rock; je connaissais déjà Isis, mais je ne crochais pas aux vocaux gutturaux, le style instrumental me convenait nettement mieux. L’appréhension venait du fait que, malgré une prestation impressionnante en concert, l’album précédent, City of Echoes, ne m’avait pas du tout convaincu.

 

Dis tonton Alias, c’est quoi le rock progressif?

C’est vrai, ça: depuis le temps que je vous en parle, les ceusses d’entre vous dont la culture musicale se situe quelque part entre Lorie et Motörhead se sont sans doute posé cette question. Alors certes, je pourrais vous diriger vers la définition de Wikipédia ou celle de Progarchives.com, mais, grâce à Julien (le musicien derrière le projet Spleen Arcana) via Twitter, j’ai une référence plus parlante pour votre édification: la page Progressive Rock de Cracked.com.

 

Epica: Design Your Universe

Il y a peu – genre hier – je vous causais d’Amberian Dawn, groupe de métal à chanteuse sympathique, mais pas forcément très inspiré. En même temps que cet album, j’avais également acheté Design Your Universe, dernier opus en date d’Epica, groupe hollandais qui donne également dans ce style. Disons que ce n’est juste pas le même calibre.

D’Epica, je ne connaissais que le double live The Classical Conspiracy, chroniqué ici même il y a moins de six mois. Force est de constater que, dans le genre métal symphonique, c’est un groupe qui en connaît un peu plus qu’un rayon. Design Your Universe ne fait pas vraiment dans la demi-mesure: ton grandiloquent, chœurs gothiques en pagaille, suffisamment d’emphase pour étouffer un auteur romantique, orchestration classique; carton plein au goth-bingo!

Le fait est que depuis que Nightwish et Therion ont déblayé le chemin du métal symphonique à grand spectacle qui se la pète façon Hans Zimmer, c’est devenu une véritable autoroute. Sans révolutionner le genre, Epica sait jouer sur ses forces, notamment sa chanteuse Simone Simons, ainsi que des musiciens plutôt doués. Les compositions sont solides et complexes juste ce qu’il faut, avec une mention spéciale pour le monumental “Kingdom of Heaven”.

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Amberian Dawn: The Clouds of Northland Thunder

À l’écoute du nouvel (= deuxième) album d’Amberian Dawn, intitulé The Clouds of Northland Thunder, je me dis que 1999 est de retour et qu’il n’est pas content. J’entends par là que la musique de ce groupe finlandais de métal à chanteuse ressemble beaucoup à ce que faisait un autre groupe finlandais de métal à chanteuse, précurseur du genre et qui rime avec “Rightwish”, il y a dix ans de cela.

Pour moi, ce n’est pas une très bonne nouvelle. D’une part, parce que si j’achète un album de l’année, ce n’est en général pas pour écouter un truc qui aurait pu être fait il y a dix ans (il y a des exceptions) et, d’autre part, parce que je considère que le métal à chanteuse fin XXe siècle n’est pas ce qui se faisait de plus intéressant musicalement, hormis l’aspect de la nouveauté.

Avec Amberian Dawn, ce qui me dérange le plus, ce n’est pas tant le côté “chanteuse” que le côté “métal”. Heidi Parviainen est une soprano de talent et ses acolytes sont loin d’être de mauvais musiciens, mais musicalement, on a droit à un alignement de poncifs du power-métal avec,  ça et là, une touche d’originalité dont on peut craindre qu’elle est plus statistique que voulue.

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The American Dollar

C’est grâce aux recommandations de Last.fm que j’ai découvert The American Dollar et je ne sais pas ce qui doit le plus le surprendre: la qualité de ce groupe naviguant entre post-rock et ambiante ou le fait que Last.fm ait réussi à me sortir une nouvelle vraie recommandation qui me plaise. À sa décharge, je suppose qu’il doit être difficile à ses algorithmes de faire le tri dans ma bibliothèque musicale entre rock progressif, métal symphonique, post-rock et autres trucs bizarres.

 

Fields of the Nephilim: Earth Inferno

C’est par la bande que j’en suis venu à me rappeler de Earth Inferno, l’album live des Fields of the Nephilim, sorti en 1991. À l’origine de ce live, l’album Elizium de 1990. Même si, techniquement, on se trouve déjà dans les nineties, on en revient toujours à la-décennie-qu’il-ne-faut-pas-nommer, si détestée par une certaine catégorie de zigotos de mon âge, ou peu s’en faut, qui n’en ont retenu que Duran Duran ou Cindy Lauper.

Et pourtant! Quelle putain de claque que cet énormissime live! Énorme déjà par une durée qui tutoie les quatre-vingt minutes – une sorte de record pour l’époque – et, surtout, par la musique. Elizium est une sorte d’aboutissement dans la – courte – carrière des Fields of the Nephilim, un album mature, atmosphérique et sombre; Earth Inferno en est son prolongement scénique et, pendant longtemps, le chant du cygne du groupe.

Je crois sincèrement qu’il s’agit d’un des meilleurs albums live que je connaisse, principalement parce qu’il transcende les versions studio des morceaux: plus sombres, plus agressifs, plus vivants. Pour s’en convaincre, jetez une oreille sur la vidéo de “Sumerland”. Alors certes, on peut ricaner sur la tenue et l’outrance théâtrale des musiciens (les années 80, encore et toujours), mais ça ne change rien au pur génie de ce morceau.

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Redemption: Snowfall on Judgement Day

Redemption: Snowfall on Judgement Day

Avec le nouvel album de Redemption, Snowfall on Judgement Day, j’ai l’impression de rejouer une vieille blague d’Achille Talon: “Ce n’est pas le meilleur de la série”.

Dans le cas présent, le problème est que je me sens obligé de juger tous les albums de ce groupe à l’aune de l’excellentissime The Fullness of Time. C’est un problème, parce que cette comparaison est forcément au désavantage du nouvel album, quelque soient ses qualités intrinsèques.

Car Snowfall on Judgement Day est en soi un excellent album de prog-métal, supérieur au précédent The Origins of Ruin principalement par une plus grande variété musicale et une maturité évidente dans les compositions et leur interprétation.

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Diablo Swing Orchestra: Sing Along Songs for the Damned and Delirious

Vous allez rire: si j’ai pris l’album Sing Along Songs for the Damned and Delirious de Diablo Swing Orchestra, ce n’est pas par un de mes coups de cœur mécéniques pour les groupes bizarres avec des noms à rallonge. J’avais déjà entendu parler de cet ovni suédois dans un numéro récent de Prog-résiste, le fanzine belge-mais-très-bien-quand-même.

 

Lazuli: Réponse incongrue à l’inéluctable

Mettons fin tout de suite au suspens: l’écoute du nouvel album de Lazuli, Réponse incongrue à l’inéluctable, est pour moi la confirmation de ce que je pensais depuis que j’avais vu ce groupe en concert sous un chapiteau au fin fond du Valais profond: c’est grand! Le doute venait principalement de la différence entre les albums – biens, certes, mais juste biens – et l’expérience en concert, énorme.

 

Maudlin of the Well: Part the Second

C’est une tendance, ces jours : Part the Second, album du groupe de rock progressif américain Maudlin of the Well, n’arrêtait pas de m’entrer par une oreille pour sortit par l’autre à chaque écoute. Il a fallu une séance au casque pour avoir envie d’en dire quelque chose.

Pas que cet album soit inintéressant, au contraire, mais il donne plutôt dans le subtil, le furtif et le désarmant. Désarmant d’une part, car la plupart des chroniqueurs et des encyclopédies en ligne s’acharnent à catégoriser Maudlin of the Well comme un groupe de métal prog, ce qui est au mieux une exagération et, plus probablement le signe que ceux qui ont écrit ça n’y connaisse rien.

Car Part the Second s’inspire plus volontiers de groupes comme Univers Zero ou Birdsongs of the Mesozoic, avec quelques accents de Yes ou d’autres groupes du genre. On est plus dans une atmosphère feutrée avec violons que dans une cavalcade façon métal – enfin, on y serait, s’il n’y avait pas ces constants décrochages et changements de style.

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Phideaux: Number Seven

Dans la série des signes qui tuent, il y a le fait qu’après plusieurs écoutes de Number Seven, le nouvel album de Phideaux, je ne savais pas trop quoi en dire, sinon des jeux de mots stupides du genre “c’est pas fait pour les chiens”. Heureusement, je me suis fait une écoute au casque, ce qui m’évite de faire une boulette.

Oups…

Bon, plus sérieusement, Xavier Phideaux, malgré son nom francophone, est un artiste new-yorkais qui fait du rock progressif que je sens fortement inspiré par les opéras-rock des années 1970, mais avec un traitement modernisé (genre plus de production et moins de patchouli). De ce point de vue, ça me rappelle un peu les premiers albums de Pure Reason Revolution, en plus lent et un peu moins aventureux.

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Agalloch: Ashes Against the Grain

C’est sur le conseil de Vayvay ici même que je me suis intéressé à Agalloch et notamment à leur dernier album, Ashes Against the Grain. Bonne pioche que ce quatuor US qui donne dans un post-rock mâtiné de métal, bien plus mélodique que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. En fait, j’ai l’impression de trouver …

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Evergrey à Collombey

Evergrey à Collombey

Putain de concert ! Ceux qui suivent mon flux Twitter ont pu avoir un compte-rendu en temps réel de l’aventure, mais, pour ceux que le XXIe siècle agace, voici la version longue. Je vais finir par avoir une certaine habitude des concerts qui dépotent dans des coins paumés, mais, dans le cas du passage des Suédois d’Evergrey au Yukon Bar de Collombey, je crois que j’ai quand même décroché le pompon.

Sonata Arctica: The Days of Grays

Attention! The Days of Grays, le dernier album de Sonata Arctica, contient un piège – plein de pièges, même! Le premier, et pas des moindres, est que les Finlandais fous concrétisent avec cet album un sérieux virage vers le métal symphonique, déjà quelque peu entammé par le précédent opus, Unia.

Dans les faits, ça veut dire que si on n’est pas prévenu et qu’on s’attend au style power-métal habituel du groupe (ou, à la limite. à un virage vers le prog-métal, là encore commencé précédemment), ça surprend. J’avoue: j’ai été surpris. Au début, pas en bien, d’ailleurs: il m’a fallu un moment pour me faire à cette nouvelle approche musicale, avec moins de cavalcades guitaristiques et plus d’emphase – BEAUCOUP plus d’emphase! C’était le deuxième piège.

Le troisième est que, contrairement à ce que j’avais cru glaner de quelques indices (notamment les titres de morceaux, qui répètent souvent le mot “gray” et font en plus allusion aux X-Files et ses “petits gris“), The Days of Grays n’est pas un concept-album. Ce qui est impressionnant, parce que musicalement, j’ai connu des concept-albums beaucoup moins cohérents que ça (n’est-ce pas, Abacab?).

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Noz: 20 ans et des poussières

Le double album live 20 ans et des poussières de Noz représente pour moi une première: c’est le premier album que j’achète en téléchargement seul. Je préfère toujours acheter des albums “physiques”, même si ce n’est pas très écolo, mais, dans le cas présent, l’alternative était de le commander sur France, avec des frais de port plus de conséquents (et, de mon expérience passée, des pratiques d’emballage douteuses).

Il faut dire que Noz et moi, c’est une longue histoire d’amour. Longue genre vingt ans, d’ailleurs, depuis un premier album reçu à Satellite au cours de mes années de glandages EPFLiens et une série de rendez-vous ratés, des concerts auxquels je n’ai pas réussi à assister. Le dernier album m’ayant quelque peu déçu, j’avais une petite appréhension sur celui-ci.

Première constatation: on en a pour son argent. Pas moins de trente morceaux couvrant les six albums studio du groupe (plus “Qui a tué Lorie Hamilton ?” paru sur un projet collectif), pour un double album qui sonne presque comme un testament pour ce groupe lyonnais injustement méconnu. Noz y déroule sur plus de deux heures sa musique, un rock énergique, mais classique, rehaussé par la présence d’une violoniste douée et, surtout, ses textes.

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Deluge Grander: The Form of the Good

Il faut avouer: le rock progressif, c’est quand même pour beaucoup une musique de vieux. Même des groupes récents, comme Deluge Grander, dont j’ai acheté le dernier album The Form of the Good, font dans le prog “à l’ancienne”. En soi, ça ne me dérange pas quand ils apportent une touche de modernité et/ou d’originalité au genre. Black Bonzo ou Glass Hammer, pour donner deux noms au hasard, font ça très bien.

Indukti: S.U.S.A.R

Ceux qui me suivent sur ce blog, sur Facebook, sur Twitter et sur quelques dizaines de forums ont pu se rendre compte que la découverte d’Indukti m’a sérieusement mis la tête à l’envers. Y’a pas: c’est une bombe atomique antiplanétaire et, à moins d’une énorme surprise ces trois prochains mois, Idmen va être mon album …

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Altar of Plagues: White Tomb

Le post-rock a toujours été un genre qui, musicalement, m’inspire des visions de paysages urbains abandonnés et de mondes post-apocalyptiques. Visiblement, je ne suis pas le seul: sur l’album White Tomb d’Altar of Plagues, une grosse étiquette se fend d’un blabla en pur markétroïde sur fond d’immeubles qui s’effondrent et de fin de civilisation.

 

Long Distance Calling: Avoid The Light

Il faut être honnête: vous ne trouverez pas dans Avoid The Light, le dernier album du groupe munichois de post-rock Long Distance Calling, une approche résolument révolutionnaire du genre, des acrobaties instrumentales qui vont vous mettre à deux doigts de la syncope épilpetique, ni des décrochages de furieux. Ce n’est non seulement pas le genre …

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