Le post-rock a toujours été un genre qui, musicalement, m’inspire des visions de paysages urbains abandonnés et de mondes post-apocalyptiques. Visiblement, je ne suis pas le seul: sur l’album White Tomb d’Altar of Plagues, une grosse étiquette se fend d’un blabla en pur markétroïde sur fond d’immeubles qui s’effondrent et de fin de civilisation.

Pas faux, mais, dans le genre, j’ai déjà connu beaucoup plus glauque et apocalyptique (Elend ou Fields of the Nephilim, par exemple). Altar of Plagues ne renouvèlera pas le genre (qui me semble être déjà bien usé), mais White Tomb est un album décent, mis à part un gros défaut très agaçant.

Le gros défaut d’Altar of Plagues, c’est la voix: moitié growl, moitié hurlement, elle ne semble avoir d’autre utilité que de pourrir des morceaux qui, sur une base purement instrumentale, pourraient être très chouettes.

Si on arrive à faire abstraction de cette faute de goût (ce qui est parfois impossible, hélas, comme sur le titre “Watchers Restrained”), White Tomb propose quatre morceaux très honnêtes, chacun faisant entre dix et quinze minutes de pur post-rock avec des tendances death-metal prononcées. On est dans un style nettement plus brutal que le nouvel album de Long Distance Calling précédemment chroniqué ici-même.

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