Avec sa pochette très style-genre et son nom à rallonge, l’album Ophidia de Neverland (ou, plus officiellement, “Dreamtone & Iris Mavraki’s Neverland”) est bien plus intéressant qu’il n’y paraît de prime abord. Ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’un groupe turco-grec, né de la rencontre entre le groupe de power-métal turc Dreamtone et Iris Mavraki, chanteuse grecque, et que le groupe a bénéficié sur ses deux albums de la complicité de grands noms du genre, comme Tom Englund (Evergrey), Mike Baker (Shadow Gallery) ou Jon Oliva (Savatage).
Du coup, le style du groupe a glissé du power-métal vers un métal plus symphonique et lorgnant sur le progressif. Dans l’absolu, c’est un style qui rappelle beaucoup Sonata Arctica, Kamelot ou Symphony X: une musique qui allie puissance, rapidité, technique, mélodie et beaucoup, beaucoup d’emphase. C’est du métal à grand spectacle, comme peuvent en témoigner des morceaux comme “Ophidia”, “The Invisible War” ou l’instrumental “Into the Horizon” qui conclut l’album.
Même si le style général n’est pas follement original, il y a beaucoup de variété dans cette album, sans pour autant qu’il paraisse décousu. Tout n’est pas parfait non plus et on sent parfois que, si le groupe essaye de faire autre chose que des mélodies quelque peu c0nvenues, c’est tout de suite beaucoup moins maîtrisé. Notamment certaines parties chantées un peu acrobatiques sonnent comme improvisées et tombent à plat. Cela dit, c’est le genre de pinaillage que je ne m’autorise que parce que si je ne dis pas un peu de mal d’un album, je me donne l’impression de m’assagir avec l’âge.