Quand les Finlandais de Sonata Arctica sortent un album, c’est toujours une bonne nouvelle, même s’il est un peu décevant, comme ce Pariah’s Child. Il faut dire que, si le groupe à plus ou moins réinventé le power métal symphonique il y a quinze ans, il n’en est pas souvent ressorti depuis et, quand il l’a fait, ça n’est pas allé beaucoup plus loin.
Mais, nonobstant ce manque d’originalité, Sonata Arctica arrive tout de même à impressionner, comme toujours, par son enthousiasme et par son énergie. La formule est connue, mais elle fonctionne et Pariah’s Child est un album positif, festif – même si ces aspects le rendent parfois prévisible et agaçant.
Le format de l’album est plutôt court, avec dix pistes pour un peu plus de cinquante minutes, en comptant un dernier morceau de dix minutes, le très bien nommé “Larger Than Life”. Il y a somme toute assez peu de déchets et même quelques pistes qui réservent des surprises, comme le côté “évangéliste à grand spectacle” de “X Marks the Spot”. Je ne suis cependant pas très fan de la ballade “Love”, ni de “Half a Marathon Man”.
Le gros problème, c’est que les surprises en question sont somme toute rares et ne changent pas beaucoup du style qu’a posé Sonata Arctica ces quinze dernières années: pour qui suit l’histoire du groupe, ce ne sont que des demi-surprises. Le groupe reste au sommet de son art – ou du moins pas très loin – mais il y a établi son camp de base et ne semble pas disposé à en bouger de sitôt, c’est dommage.
Pariah’s Child est un album moyen. Il n’apporte pas grand-chose à la discographie du groupe et, s’il est agréable à écouter dans son ensemble, il ne laisse que peu de souvenirs. Le fan de base y trouvera son compte, celui qui en attend un peu plus sera déçu.
Bonus vidéo: “The Wolves Die Young”, qui ouvre l’album et qui est typique du style Sonata Arctica (power-métal mélodique et thèmes de fantasy) – et où j’ai d’abord cru que Sonata Arctica avait pris une chanteuse):
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