Equus: Wie er in die Welt kam

J’aime bien me tenir informé sur l’actualité musicale, surtout locale et régionale, mais ça ne fonctionne pas toujours. Dans le cas présent, c’est en faisant des recherches sur le nouvel album de [bleu] que j’ai découvert Wie er in die Welt kam, le nouvel (et, techniquement, unique) album du groupe genevois Equus, dont j’avais chroniqué l’EP Eutheria il y a pas mal de temps.

Si Eutheria donnait dans le post-rock instrumental plutôt classique, Wie er in die Welt kam, paru en 2011, est beaucoup plus curieux, car se voulant une bande originale pour le film muet allemand Der Golem de 1920.

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Gankutsuou, le Comte de Monte-Cristo

À mes yeux de bête occidental à gros nez, les dessins animés japonais ont tendance à soit être très bons sur la forme ou sur le fond; rares sont ceux qui parviennent à être bons en tout et, heureusement, rares également sont ceux qui se plantent partout. Gakutsuou, aussi connu sous le nom de Le Comte de Monte-Cristo, parvient à l’exploit d’être à moitié génial dans les deux catégories – mais également à moitié foiré.

Gankutsuou est une création en 23 épisodes (plus un épilogue) réalisée en 2004 par les studios Gonzo, à qui on doit un des rares exemples d’animé presque parfait, Last Exile. Grands spécialistes de l’animation mixte traditionnelle/image de synthèse, ils semblent avoir décidé ici de péter un boulon en proposant des images à base de textures statiques plaquées sur des personnages en mouvement. On va être charitable et dire simplement que c’est une des mauvaises idées de la série.

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“Cleer”, de L.L. Kloetzer

Cleer, c’est une marque, une entreprise, une philosophie, “Be yourself”; une secte, peut-être. Cleer, c’est un roman de Laurent “L.L.” Kloetzer qui plonge dans cet étrange univers, aux confins du cyberpunk et du fantastique, avec un fond d’enquête-aventure et un soupçon de Dilbert.

Vinh Tran et Charlotte Audiberti sont employés dans la division Cohésion Interne du groupe, enquêtant sur les problèmes que les méthodes du groupe ne peuvent gérer normalement. Des problèmes nés le plus souvent des pôles de recherche avancés du groupe: biotechnologie, sciences cognitives, génétique et consorts.

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Un nouveau toit pour le Tigres Volants Central

Le problème, quand on est une grosse feignasse, c’est que même les choses raisonnablement simples prennent du temps. Témoin les travaux sur le nouveau Tigres Volants Central, qui commencent enfin à prendre suffisamment forme pour que je puisse vous proposer d’aller jeter un œil à cette nouvelle mouture.

Voivod: Target Earth

Il y a des sujets sur lesquels je suis clairement trop influençable: ainsi, lorsque Ghislain balance sur Twitter et Facebook que Target Earth, le nouvel album de Voivod, est trop bien, trop prog, trop tout, ma décision de l’acheter séance tenante a été prise. Bon, j’avoue aussi que cela faisait un moment que l’envie de tâter de ce groupe de métal légendaire me tenaillait.

Parce qu’avec plus de trente ans d’existence dans les franges les plus extrêmes du métal (trash et progressif), on peut parler pour cette bande d’excités québécois, de légende. Seulement le monde est plein de légendes qui ne m’intéressent pas et je dois avouer, malheureusement, qu’à l’aune de cet album, Voivod entre dans cette catégorie.

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“The Last Colony”, de John Scalzi

Je vous dirais bien que The Last Colony est le dernier volume de la trilogie “coloniale” de John Scalzi, débutée par Old Man’s War et poursuivie par The Ghost Brigades, mais ce ne serait pas complètement exact. Il manque encore à l’appel Zoë’s Tale, qui est un point de vue un peu différent de ce qui se passe dans The Last Colony et, qui plus est, il existe d’autres ouvrages dans le même univers; cela dit, pour ce qui est de la trame de l’histoire, ces trois ouvrages précités tiennent assez bien la route dans le format trilogie.

Bref, The Last Colony. On y retrouve John Perry, héros et narrateur de Old Man’s War, qui est devenu colon sur la planète Huckleberry et qui y a la charge d’ombudsman auprès de sa population en grande partie d’origine indienne. Il vit là avec Jane Sagan, son épouse et Zoë, qui est devenue leur fille adoptive; le rêve colonial, en quelque sorte. Jusqu’au jour où l’ancien supérieur de John vient lui proposer une mission et là, les ennuis commencent car, comme de bien entendu, on ne lui dit pas tout.

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“The Ghost Brigades”, de John Scalzi

Dans la foulée de Old Man’s War, j’ai attaqué sa suite The Ghost Brigades, également signé John Scalzi (et, l’ayant terminé, je me suis d’ailleurs lancé sur le suivant, The Last Colony). Encore que “suite” n’est pas le meilleur terme: certes, l’univers est le même et, chronologiquement, il se situe après les évènements de Old Man’s War, mais on ne retrouve que le lieutenant Jane Sagan des Forces spéciales – et encore, pas de façon principale.

L’histoire suit l’histoire de Jared Dirac, une nouvelle recrue des Forces spéciales, d’un genre un peu particulier. Il faut déjà savoir que, si les soldats réguliers des Forces coloniales sont des Terriens âgés à qui on donne un nouveau corps en échange de leurs services, les Forces spéciales sont en fait des clones de candidats morts avant leur incorporation, augmentés par des bricolages expérimentaux et dotés d’une conscience artificielle; il y a une raison pour laquelle on les surnomme les “brigades fantômes”.

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Wunderwaffen, tome 2: Aux Portes de l’Enfer

Aux Portes de l’Enfer est donc la suite du premier Wunderwaffen, la série de bande dessinée uchronique à base d’air-porn quelque peu honteux (pour cause de croix gammée). J’en parle ainsi parce que, malgré une idée de départ assez intéressante (l’Allemagne nazie parvient à tenir tête aux Alliés grâce à ses armes secrètes), j’ai un peu l’impression que ça s’essouffle.

On retrouve Walter Murnau, “le pilote du Diable”, qui survit “miraculeusement” à un accident majuscule et se retrouve ballotté d’escadrille en groupe spécial et, par derrière, de groupuscules aux intérêts pas toujours convergents: en vrac, la Luftwaffe, les SS, le projet Wunderwaffen et l’Ahnenerbe; il manque juste l’Ordre de Thulé et les Werwolfs pour que la carte de bingo nazi mystique soit complète…

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Rebooter le Tigres Volants Central

S’il y a bien un projet Tigres Volants sur lequel je n’ai pas beaucoup travaillé jusqu’à récemment, c’est bien les mises à jour du Tigres Volants Central, le site officiel de Tigres Volants. Oui, je viens de placer trois fois “Tigres Volants” en une phrase (et quatre fois dans ce paragraphe), ça va être bien pour mon SEO, sinon pour mon style…

Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: il y a plein de projets Tigres Volants qui sont en rade, soit par manque d’inspiration soit par trop-plein de procrastination. TV Central est juste celui sur lequel je peux faire quelque chose assez vite.

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“Old Man’s War”, de John Scalzi

Samedi après-midi, alors que j’attendais le bus, j’ai lancé l’application liseuse de mon téléphone et ouvert Old Man’s War, le premier roman de John Scalzi, que j’avais acheté avec le Humble Bundle – et ce alors que j’avais déjà deux autres bouquins en court de lecture. Ce matin, je l’ai terminé avant les deux autres; c’est dire si ce roman de science-fiction est prenant.

Old Man’s War, c’est de la science-fiction militaire dans un contexte de space-opéra, avec une différence majeure: le héros, John Perry, s’engage dans les Forces de défense coloniales à l’âge de septante-cinq ans. Ce n’est donc pas exactement un perdreau de l’année, et pourtant, il va devoir réapprendre à vivre dans un univers fondamentalement différent de tout ce qu’il a connu jusqu’alors.

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Ronal le Barbare

Ronal est un barbare, membre de la plus féroce tribu des guerriers de Metalonia. Sauf que, c’est un barbare en carton, taillé comme une allumette qui aurait été malade, alors quand il doit partir pour libérer sa tribu, capturée par le sinistre Volcazor, on se dit que ce n’est pas gagné d’avance. Tel est, en très résumé, le scénario de Ronal le Barbare, film d’animation danois totalement déjanté (et totalement pas pour les enfants).

“Lensman”, de E.E. “Doc” Smith

Cet hiver, j’ai enfin pu combler une lacune dans ma culture SF en (re)lisant l’intégrale de la série des Lensman, signée Edward Elmer Smith (plus connu sous le nom de “Doc Smith”). Lacune d’autant plus frustrante que j’en avais lu les trois premiers en français il y a très longtemps, parus dans la collection SF Albin Michel, qui atteint aujourd’hui des sommets de rareté et dont je n’avais jamais pu trouver la suite.

Au reste, même les trouver en anglais a été plus que compliqué: les dernières éditions ont plus de quinze ans et sont à peu près introuvables, ce qui est quand même étonnant pour une série qui est une des sources majeures du sous-genre “space opéra”. J’ai dû me rabattre sur des éditions électroniques publiées dans le cadre du Projet Gutenberg, partiellement incomplètes et truffées d’erreurs de numérisation.

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La Sorcière de l’Ouest

La Sorcière de l’Ouest (sous-titré Astraea’s Testament) est un de ces animés dont on se demande assez régulièrement d’où il veut en venir, de quoi il parle réellement, voire, sérieusement, WTF quoi merde! Quelque part, c’est très japonais dans la tendance au nawak qui ne sait pas trop ce qui se veut.

À la base, c’est quand même du shoujo pur sucre, dans un contexte médiéval-fantastique à l’occidentale (le royaume s’appelle Grale et un peu tous les personnages ont des noms européens), ce qui n’empêche pas des éléments typiquement japonais, comme les clubs scolaires. Il y a pas moins de trois princesses – dont l’héroïne, Firiel Dee –, plein de princes (OK, trois aussi), des dragons, des licornes (bizarres), de la magie.

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Brave

Vous aurez peut-être noté que ce blog accueille pas mal de chroniques sous l’appellation “séance rattrapage DVD”. La raison en est que beaucoup de films – notamment des dessins animés – tendent à rester à l’affiche au ciné pendant trop peu de temps pour que je puisse les voir dans de bonnes conditions (une séance en VF 3D à 11 h du matin ne compte pas). C’est le cas de Brave, la production la plus récente des studios Pixar.

Brave, c’est quand même le plus Disney des Pixar que j’ai vu jusqu’à présent: il implique une princesse adolescente, des animaux (plus ou moins) mignons, un contexte ethniquement typé et des chansons. Merida, fille unique d’un roi écossais qui a unifié les clans locaux, s’enfuit pour éviter un mariage arrangé et cherche l’aide d’une sorcière.

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Judge Dredd, The Complete Case Files

Cette fois-ci, si j’ai reçu pour Nawel les quatre premiers volumes de Judge Dredd, The Complete Case Files, un des monuments de la bande dessinées britannique et de la bande dessinée de science-fiction tout court, on va dire que c’est de la faute au site io9. Et aussi à un certain pote anglais de l’époque du CLIC, dont le nom rime avec “Martin Jennings”, mais que je ne citerai pas ici; il se reconnaîtra.

L’article de io9 concernait les onze “runs” majeurs de Judge Dredd – une série qui a plus de trente-cinq ans – et m’a donné envie de lire, sinon tout, du moins certaines des histoires importantes (j’en avais lus quelques-unes, il y a longtemps). Évidemment, l’article coïncidait plus ou moins avec la sortie du film, dont j’ai entendu beaucoup de mal et je n’ai pas vu.

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Le visiteur du futur

Dans le petit monde des webséries SF ou fantastiques françaises, Le visiteur du futur est une des plus connues, mais manquait à mon palmarès. C’est désormais corrigé, grâce à l’indigence crasse des programmes télé en ces périodes de fêtes.

En résumé, Raph, un jeune Français (très) moyen, se fait harceler par un hurluberlu qui déboule – littéralement – de nulle part pour l’empêcher de faire quelque chose de trivial, mais qui aura des conséquences dramatiques dans l’avenir. Ledit hurluberlu vient d’un futur – l’an 2550 – où le quotidien implique des pluies acides, des ruines radioactives, des nécrophiles et des zombies; on peut comprendre qu’il ait envie de changer cela.

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Elyose: Théogyne

Bonne année 2013, la foule! Pour cette première chronique de l’année nouvelle, inutile de prendre des gants: on se connaît, pas la peine d’y aller mollo au début, lançons-nous tout de suite avec un groupe de métal assez inhabituel: les Français de Elyose et leur premier album, Théogyne.

The Hobbit: An Unexpected Journey

Vous vous attendiez à quoi? Bien sûr que je suis allé voir The Hobbit, sous-titré “An Unexpected Journey”, ce premier film de la nouvelle trilogie signée par Peter Jackson d’après l’œuvre de Tolkien! Soyons clair: les mots clés sont “d’après” et ceux qui y vont pour voir une adaptation fidèle vont forcément être déçus.

À mon avis, il faut surtout y voir une prequel de The Lord of the Rings – ce qui est d’ailleurs un peu le cas, mais ici, Jackson et ses scénaristes font des efforts spectaculaires pour raccrocher les wagons et assurer une continuité aux deux œuvres.

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Apocalypse World

Ça faisait longtemps que je n’avais plus acheté un jeu et l’annonce d’une version française de Apocalypse World, de Vincent D. Baker – soutenue par un bombardement publicitaire orbital de la part de son traducteur, Greg Pogorzelski – avait attiré mon attention.

À vrai dire, j’avais déjà acheté la VO du jeu en PDF et j’en avais été passablement déçu. Peut-être le format numérique ou la confusion engendrée par la structure non conventionnelle du bouquin, mais je n’avais rien panné au système et j’avais lâché l’affaire.

Cette version française est plus claire; c’est une bonne nouvelle. En même temps, pour faire plus obscur, il aurait fallu la traduire en klingon et transcrire le tout en tengwar. Elle n’est pas pour autant claire.

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Fractale

Fractale (en non-japonais dans le texte) est un de ces animés intéressants par son principe de départ et frustrant par son développement. Il décrit un monde utopique, une terre régie depuis plusieurs siècles par un système informatique (Fractale, donc) créant un environnement illusoire, entre réalité virtuelle et réalité augmentée, mais où l’homme est devenu une créature sans volonté, dont les moindres désirs sont exaucés.

Dans une partie de ce monde qui ressemble beaucoup à l’Irlande, le jeune Clain, passionné de technologie ancienne et vivant avec les “doppels” (avatars) de ses parents voit Phryne, une prêtresse (guère plus âgée que lui), lui tomber dessus – presque littéralement – poursuivie par une gamine hystérique et des deux gardes du corps attifés façon Blues Brothers. 

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