Alice in Wonderland

Nouveau week-end ciné avec une double séance: avec un peu de retard, nous sommes allé voir Alice in Wonderland, que l’on peut assez facilement résumer par “Tim Burton et Johnny Depp en roue libre”. Je vous fais grâce de l’histoire, sinon pour dire qu’elle s’inspire des deux bouquins de Lewis Caroll, Alice in Wonderland et Through the Looking Glass.

S’il est dans l’ensemble plaisant, on ne peut pas dire que ce soit le film de l’année. Visuellement ébouriffant, mais surtout abominablement artificiel; je suppose que c’est un peu le but, au vu des bouquins dont il s’inspire, mais ça lasse très vite. Surtout, comme mentionné, on a vite l’impression que le film est un prétexte pour l’étalage par Tim Burton, le réalisateur, de ses fantasmes visuels préférés et, pour Johnny Depp dans le rôle du Chapelier Fou, de se lancer dans un des numéros de cabotinage dont il a le secret.

Du coup, même si j’étais plutôt content de le voir au ciné — malgré la course d’obstacle pour trouver une séance en VO pas-3D à une heure décente — je me dis que c’est un film pour lequel j’aurais très bien pu attendre la sortie en DVD.

Coheed and Cambria : The Year of the Black Rainbow

Groupe américain de métal progressif à grand spectacle, Coheed and Cambria débarque avec son quatrième album, The Year of the Black Rainbow. Après quelques hésitations, je l’ai acheté et, au final, je ne le regrette vraiment pas.

À part « métal progressif à grand spectacle », qui est bien gentil mais qui n’explique pas grand-chose, il est assez difficile de qualifier la musique de Coheed and Cambria. Il faut dire que les influences s’y télescopent avec une force et une vitesse qui donnerait le tournis au LHC du Cern ; s’il existe l’équivalent musical du boson de Higgs, il y a des chances qu’il soit observable dans cet album.

À la base, j’ai un peu l’impression d’entendre le résultat d’une folle orgie qui, dans les années 1980, aurait rassemblé les membres de Midnight Oil (pour la voix) et AC/DC (pour le côté hard rock), quelque part dans le bush australien, et dont l’enfant maudit aurait fui aux USA.

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Terminal: Tree of Lie

Attention, groupe à suivre! C’est la conclusion à laquelle je suis parvenu à l’écoute de Tree of Lie, premier album du groupe de métal progressif polonais Terminal. Entre parenthèses, je vous mets le lien vers la page MySpace, pas parce qu’elle est plus jolie que le site officiel, mais parce qu’au moins, elle n’attaque pas d’emblée avec du Flash et de la musique inarrêtable…

Si on doit dégager une seule influence qui émane immédiatement de cet album, c’est Pain of Salvation: même agressivité, même tendance à jouer des vocaux syncopés, même influence rap à la Faith No More ou Linkin Park. Ce n’est pas la seule: il y a bien sûr du Dream Theater, principalement parce que c’est l’ADN de quasiment tous les groupes de métal progressif contemporains, mais également  de la soul et du rythm ‘ n blues. Ça surprend.

À côté de morceaux typiquement métal progressif, comme “Afterlife”, “Mind Destruction” ou “The Maze”, on trouve en effet dans ce Tree of Lie des morceaux comme “Deep Inside” et surtout “Tree of Lie” que n’aurait pas renié Seal – pour donner un nom pas tout à fait au hasard, vu que c’est à peu près le seul artiste de ce genre que je supporte. C’est déjà impressionnant en soi, ça l’est encore plus quand on s’aperçoit que la voix de Daniel Moszczynski s’adapte parfaitement à ce style.

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“Routes et déroutes”, de Nicolas Bouvier

Après avoir lu tant de livres de Nicolas Bouvier ces derniers temps, j’ai lu Routes et déroutes, un livre sur Nicolas Bouvier. Il s’agit d’entretiens avec la journaliste Irène Lichtenstein-Fall, datant de 1991 et retranscrits co-écrits par l’auteur lui-même.

En fait, à leur lecture, on a un peu l’impression d’avoir droit aux bonus DVD, avec commentaires du réalisateur, le tournage du tournage et même les scènes coupées. À ceci près qu’autant je déteste les bonus DVD, autant j’ai trouvé ces entretiens passionnants.

Il faut dire qu’au moment où Nicolas Bouvier parle, quasiment tous ses voyages sont derrière lui et s’il revient sur ses premières pérégrinations, c’est avec presque cinquante ans de recul. Et puis, même quand il parle de lui, Nicolas Bouvier est toujours un grand écrivain au verbe parfois facétieux.

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Clash of the Titans

Dimanche ciné, deuxième. Les avis des forums rôlistes sur Clash of the Titans oscillant entre “bouse infâme” et “divertissement honnête”, je n’attendais pas grand-chose de ce remake à gros budget d’une série B des années 1980. Au final, même si j’ai envie de dire “les deux, mon général”, je dois avouer que mon coeur balance plutôt du côté de la seconde option.

Officiellement, l’histoire est celle de Persée, fils de Zeus, figure mythologique qui défait Méduse, sauve Andromède et autres exploits du même tonneau (des Danaïdes). Bon. Maintenant, pour ce qui est du film, vous prenez cette belle légende, vous tapez dessus jusqu’à ce que ça fasse de la mousse et rajoutez par-dessus un salmigondis d’aventures plus ou moins bâtardes, à base de monstre géant, de querelles entre dieux et de libre arbitre.

Ne me demandez pas non plus pourquoi le film s’appelle ainsi, vu qu’en fait de titans, on n’a droit qu’une vague mention au début.

Saupoudrez l’ensemble de batailles épiques et très agitées de la caméra, d’effets spéciaux allant du raisonnable (Méduse, les scorpions géants, le Kraken) au calamiteux (les costumes des dieux grecs, Zeus en tête, probablement volés chez un accessoiriste pour sentai) et d’acteurs plus ou moins inspirés. Vous obtiendrez au final un machin qu’on hésite à prendre au sérieux, tant le contraste est saisissant entre le côté dramatique du scénario et de la mise en scène et l’aspect franchement risible de certains des éléments du film, mais rythmé et énergique.

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How to Train Your Dragon

Dimanche ciné hier, avec une double séance, ce qui va également faire une double note de blog, pour le coup. On commence (à onze heures du matin, ce qui n’est pas humain), avec How to Train Your Dragon, le dernier dessin animé de la maison Dreamworks.

À la base, on a un village viking sur une île perdue, qui est régulièrement attaqué et pillé par des dragons, et Hiccup, un gamin qui, comme de bien entendu, et à peu près l’exact opposé de la bande de velus surexcités et surarmés qui peuplent son village — à commencer par son chef de père.

Taillé comme une allumette qui aurait été malade et plutôt du genre inventif, le gamin dégomme par erreur un dragon légendaire et, ne pouvant pas le tuer, décide de le dresser. Ce faisant, il découvre plein de choses sur les bestioles en question; je ne vous fais pas un dessin: c’est du classique de chez classique. Les sarcasmes et les allusions sur l’adolescence en moins, Disney aurait pu le faire.

Classique, mais efficace: c’est drôle, enlevé, avec la bonne combinaison de recherche historique à moitié décente pour faire l’ambiance et le parlé contemporain pour le décalage. Il y a des gags visuels à foison et de l’action, Les bestioles sont sympa comme tout, avec une mention spéciale pour celle de l’histoire, qui prouve sans aucun doute la théorie que les dragons et les chats sont une seule et même espèce.

Le film serait sorti une année plus tard, j’aurais même pensé à une parodie des visuels d’Avatar, tant certaines de scènes de vol sont similaires — mais mieux, parce que ne se prenant pas au sérieux. Même l’image ci-dessus rappelle le graphisme du Pocahontas stellaire de James Cameron.

Exemple typique des dessins animés contemporains qui s’adressent autant aux adultes qu’à leurs gnomes, How To Train Your Dragon est plutôt réussi.

Blog à part en Creative Commons

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Pour moi, ça allait sans le dire, mais ça ira sans doute mieux en le disant: les articles de ce blog sont désormais explicitement sous licence Creative Commons (Attribution 3.0). Du coup, si vous souhaitez reprendre des textes sur votre site, blog ou autre, il suffit de mentionner mon nom et c’est tout. Un lien …

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Mastodon: Blood Mountain

Après avoir consciencieusement glosé l’année passée sur le fort progressif Crack the Skye de Mastodon, il m’est venue l’idée saugrenue de voir à quoi ressemblait le précédent album, Blood Mountain. Pendant un bref instant, je me suis dit que je n’aurais peut-être pas dû.

Je commence à voir pourquoi ceux qui adorent Blood Mountain détestent Crack the Skye, et réciproquement: là où ce dernier est du métal progressif sur fond de brutalité assumée, le premier est plutôt du genre grosse artillerie, avec quelques bouts de progressif dedans. Cela dit, de mon point de vue, l’un est l’évolution logique de l’autre.

Ce qui est surtout impressionnant avec cet album, c’est l’inventivité sonore, que ce soit les absurdités vocales de “Bladecatcher” ou les guitares folles de “Capillarian Crest”, on ne peut pas exactement dire que Mastodon dans le simple et l’éprouvé. De façon générale, si la musique est du pur métal moderne, empruntant beaucoup au style sludge, la structure des morceaux est d’une complexité que ne renieraient pas les fans de King Crimson.

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Unitopia: Artificial

Si on en croit certaines gazettes spécialisées, Unitopia est la dernière sensation en matière de rock progressif, un nouveau souffle venu d’Australie, de l’original, du beau, du grand et leur nouvel album, Artificial, est là pour le prouver une fois pour toute. Ceux qui perçoivent dans mon propos comme une légère pointe  de sarcasme me connaissent bien: de mon point de vue, Unitopia n’a pas inventé l’eau chaude et parvient tout juste à l’utiliser convenablement pour faire un thé à peu près buvable.

Leur précédent opus, The Garden, avait ramassé une volée de critiques très positives; personnellement, à son écoute, je n’avais ressenti qu’une vague pointe d’ennui à l’écoute d’un rock progressif certes de bonne facture, mais manquant singulièrement d’inspiration et de souffle. Pour un bol d’oxygène, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux.

Grâce à Progressive-Area.com, j’ai pu écouter cet Artificial un peu avant sa sortie européenne officielle et mon impression générale est qu’il est certes un cran au-dessus, mais qu’il n’y a toujours pas de quoi crier au génie (surtout que, quand on crie au génie, on se gèle).

Le souci majeur que j’ai avec Unitopia, c’est que c’est un groupe qui semble puiser son inspiration dans les exemples les plus insipides du néo-prog des années 1980 ou dans The Flower Kings, groupe plus récent mais qui n’a jamais réussi à me convaincre. En plus, le saxophone est un instrument qui me donne vite des boutons et le groupe tend à en abuser; je ne suis pas non plus fan de la voix de Mark Trueack.

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Campagne lupanar: information de masse

La première séance de la campagne lupanar, intitulée “L’héritage“, s’est terminée sur un petit souci d’ordre mi-narratif, mi-logistique: la présentation du Domaine des trois sources et de ses pensionnaires. Le souci, c’est que ça représente plusieurs lieux (le système stellaire, sa capitale, l’habitat astéroïdal dans lequel se trouve le domaine et ce dernier), plus une bonne douzaine de personnages non-joueurs.

Comme il était déjà tard et que j’avais les yeux en vrac, j’ai bouclé en vitesse et promis aux joueurs plus d’information lors de la séance suivante. Dans l’intervalle, j’ai repris mes notes, taillé dans la masse et viré les informations sensibles et je suis arrivé à un joli document avec toutes les informations pertinentes. Un joli document de sept pages. Ça fait quand même beaucoup d’informations.

Dans un précédent billet sur la façon de “Jouer pulp“, j’avais déjà mentionné la difficulté de gérer les infodumps dans ce contexte. Ici, fort heureusement, c’est arrivé en fin de séance, en “période creuse”, et dans un contexte scénaristique qui pousse nettement moins à l’action à tous crins. Il n’empêche qu’introduire en une fois autant d’information est quelque chose de très compliqué, principalement parce que c’est très massif.

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Votum: Metafiction

Je vous avais déjà parlé, l’année passée, de Votum, groupe polonais oscillant aux frontières entre progressif sombre et métal prog; j’avais conclu ma chronique par “prometteur”. Le nouvel album, Metafiction, est donc là et il est temps de vérifier si les promesses sont tenues.

La première constatation qui me vient à l’écoute de cet album, c’est que Votum s’est trouvé un modèle. Il n’a d’ailleurs pas eu à chercher très loin, car c’est de leurs compatriotes de Riverside que le groupe s’est inspiré pour leur nouvel opus. Personnellement, j’aurais préféré qu’il s’entichent d’Indukti, mais franchement, il y a bien pire comme modèle.

Du coup, Metafiction sonne beaucoup comme un album de Riverside, mais avec quand même suffisamment de points de divergence pour qu’on ne puisse pas hurler tout de suite au plagiat. N’empêche que des pistes comme “Glassy Essence” ou “December 20th” comportent des sonorités — mélanges de claviers planants et de riffs de guitare agressifs — qui ne trompent pas. Le thème de l’album semble également en phase avec les introspections de la bande à Mariusz Duda.

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Une constitution urbaine pour Genève

J’aime bien les études d’urbanisme, surtout celles qui concernent Genève: ça me titille la fibre science-fictionnesque de voir les projections sur l’avenir des villes en général et de la mienne en particulier. C’est pourquoi j’ai été particulièrement intéressé par l’étude GVA cube, dont le quotidien Le Temps s’était fait l’écho la semaine passée.

En très gros et en très résumé, elle pose une augmentation de 100 000 habitants sur les vingt prochaines années et propose trois actions concrètes: la densification de la proche “couronne” autour du centre-ville, la densification de la région entre Cointrin (l’aéroport) et Cornavin (la gare) et le développement d’une véritable ceinture de transports publics et privés.

Ce qui m’étonne, c’est le peu d’écho que cette étude semble avoir eue: je n’ai trouvé aucun article, ni dans le Tribune de Genève, ce qui ne m’étonne à moitié, ni dans le Courier, ce qui m’étonne un peu plus. Qui plus est, l’expo qui la présente dure moins d’une semaine et se résume à un diaporama monté en graine dans une unique salle du Kiosque des Bastions.

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Frames: Mosaik

Dans l’absolu, Mosaik, premier album du groupe de post-rock allemand Frames a tout pour me plaire, à commencer par un style qui tend vers le God Is An Astronaut / Tangerine Dream ou encore Mono. C’est surtout de l’instrumental planant, avec des claviers en doses massives, mais aussi des touches plus particulières, comme le violon sur “The Beginning”. Si les guitares sont également présentes, ce n’est pas l’école “ponceuse sonore” à la Isis ou Pelican.

Et c’est vrai que Mosaik contient des morceaux plutôt agréables, comme “Insomnia” et son violon — depuis que j’ai été exposé à Kansas dans ma prime adolescence, j’ai développé un fétichisme musical pour le rock-avec-violon (bonus si c’est du métal) — ou l’inquiétant “Driving Head”. Du point de vue de l’ambiance post-rock, Frames connait son registre et sait passer outre quand cela est nécessaire.

Le seul souci, c’est qu’au fil de l’album, je ne peux pas m’empêcher de ressentir comme un aspect bon marché à l’ensemble de la production. C’est le genre de sentiment que j’ai déjà rencontré à l’écoute d’albums réalisés par une seule personne; autant, dans ce genre de configuration, je peux comprendre et pardonner, autant dans ce cas précis, c’est beaucoup plus gênant. Je soupçonne que c’est dû au fait que ce que je prends pour des violons est en fait du clavier, ce qui leur donne un son très artificiel.

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Au moins mille

Félicitations à Ivorh, qui a posté ce soir le millième commentaire enregistré de ce blog! Je ne compte bien sûr pas les 2546 commentaires flingués par Akismet et les quelques 175 bloqués par le plug-in WP-Spam Free. Tout ceci en un peu moins d’un an et demie et 418 pages et billets, ça fait une moyenne …

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Campagne Lupanar: L’héritage

La première règle du jeu de rôle, c’est qu’aucun scénario ne survit au premier contact avec les joueurs. Enfin, dans le cas présent, c’est surtout avec mes joueurs. Hier, j’ai donc fait jouer la première partie de la campagne lupanar à mon équipe de joueurs (dite aussi “Tigres Volants canal historique”). C’est un scénario que j’avais déjà fait jouer en convention, à Monthey et à Orcidée et, à chaque fois, les joueurs avaient plus ou moins suivi la trame prévue.

Cette fois-ci, ça s’est passé un peu différemment. Comme l’a dit un de mes joueurs: en convention je teste, avec eux je crash-teste.

Déjà, alors qu’une partie du thème de la campagne (et de Tigres Volants) est le choc culturel, la plupart de leurs personnages sont de culture atlano-eyldarin, ou peu s’en faut, et certains sont très orientés sur les choses du sexe et assimilés. Qu’on en juge: une courtisane atalen inspirée par le personnage d’Inara, dans Firefly et Serenity; un Highlander qui veut devenir ceinture noire de kama-sûtra; une atalen médecin-arcaniste; un Ataneylda originaire de la Fédération des hautes-terres; et enfin un Talvarid ex-flic à Copacabana et très peace and love.

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Ephemeral Sun: Broken Door

Broken Door, premier album du groupe américain Ephemeral Sun (sorti en 2004), m’agace. La raison en est simple: le groupe accumule à peu près tous les stigmates du groupe de métal à chanteuse, tendance guimauve prononcée, à la Evanescence (dans les mauvais jours) ou Stream of Passion, le tout avec une pincée de Clannad.

Du coup, Broken Door apparaît comme une enfilade de morceaux longs, moyennement inspirés et qui dégagent autant d’énergie qu’un flan à la vanille oublié une journée en plein cagnard. “Discovery”, premier morceau de l’album, est mou du slip; “Hands of Fire”, malgré ses accents moyen-orientaux, fait plus loukoum que harissa; “Fall Betrays the Earth…” est limite soporifique; “Broken Door”, pourtant morceau titre, est complètement anecdotique. Je vous fais grâce d’autres qualificatifs du même genre. Sauf que.

Sauf que, de temps à autres, Ephemeral Sun se rappelle qu’il est un groupe de rock progressif et se lance dans des morceaux de pur génie. “A Blanket of Darkness” est le premier signe — trop bref — qu’il y a quelque chose de plus dans ce groupe; “…Winter Has No Mercy” est un instrumental un peu inégal, mais de facture très honorable; “Walking With Frightened Angels” est très sympa.

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Sévèrement feedburné

Petite note de service: je viens de passer les RSS du blog sous Feedburner. L’adresse est désormais http://feeds.feedburner.com/blog-a-part, mais, en théorie, ça ne devrait rien changer pour vous, lecteurs. Si jamais ça ne devait pas être le cas, merci de me le mentionner.

Clans stellaires et sociétés post-monétaires

C’est une idée qui m’est venue au cours des parties jouées ce week-end: j’ai commencé par improviser un truc sur les réputations et l’influence des clans stellaires eyldarin, embrayant sur l’idée que certains endroits (comme l’équivalent d’un hôtel de luxe) n’était accessible qu’à des personnes pouvant se prévaloir de l’accréditation de certains clans. Pour aboutir enfin à la question suivante: pourquoi les échanges des sociétés stellaires seraient-ils uniquement basés sur la monnaie?

Ce n’est certes pas très original: la littérature de science-fiction post-cyberpunk y a déjà pensé extensivement, par exemple avec la Société Bitchun décrite dans Down and Out in the Magic Kingdom. Pour un monde de science-fiction “à l’ancienne” comme l’est Tigres Volants, c’est moins courant; dans ce cas, je vois ce genre d’économie comme une “couche” supplémentaire, qui est surtout utilisée entre clans. L’économie monétaire est toujours importante dans les relations avec le reste de la Sphère.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les Eyldar de Tigres Volants sont sans doute beaucoup plus proches des Elfes des mondes med-fan que moi-même je n’oserai jamais l’avouer. À vrai dire, je vois leur culture comme ayant gardé un grand nombre de comportements issus d’un système féodal, notamment avec de forts liens entre les personnes et les clans. D’où l’idée d’avoir un système plus ou moins formel gérant les services rendus, l’influence et, de façon plus générale, les relations entre clans.

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