“Il faudra repartir”, de Nicolas Bouvier

Eh oui, encore un livre de Nicolas Bouvier! Encore faut-il préciser que ce Il faudra repartir n’est pas à proprement parler un livre, mais une collection de ce que l’on pourrait appeler vulgairement des fonds de tiroir, publiés douze ans après la mort de l’auteur. Seulement, quand il s’agit de Nicolas Bouvier, je pourrais citer plusieurs auteurs qui n’arrivent pas, dans leurs ouvrages publiés, à la cheville de ses fonds de tiroir.

Et puis il y a de vraies curiosités, comme ce premier récit de voyage, écrit à 18-19 ans (en 1948) sur les routes d’une Europe encore marquée des stigmates de la guerre. À peine adulte, le style de Nicolas Bouvier – descriptif, parfois moqueur et attaché aux gens et aux lieux – point déjà, avec des sorties comme “les Français sont sans rivaux pour installer des garages dans des maisons Louis XIV.”

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“Une orchidée qu’on appela vanille”, de Nicolas Bouvier

Il faut vraiment que je sois un fanboy de Nicolas Bouvier pour qu’il me fasse acheter un bouquin qui parle de vanille! Au reste, Une orchidée qu’on appela vanille est somme toute une œuvre mineure de l’écrivain genevois, tant par sa longueur (une petite centaine de pages écrit gros) que par son contenu et qui est presque plus intéressant par son contexte et son histoire que par son contenu.

“Les Boissonnas”, de Nicolas Bouvier

Lentement, mais sûrement, je suis en train d’arriver au bout de l’œuvre de Nicolas Bouvier; Les Boissonnas, ouvrage de commande sur une dynastie de photographes genevois, est un des derniers que je n’avais pas encore lus.

Le fait est que, pour un ouvrage de commande, il est écrit avec une quantité presque déraisonnable d’enthousiasme par un Nicolas Bouvier qui, à cette époque, a déjà la plupart de ses voyages derrière lui. On sent un peu le retour aux sources d’un auteur qui se replonge dans la Genève de son enfance et, à travers la famille d’un photographe qu’il a appris à connaître via son dernier représentant (en nom, tout au moins), Paul.

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“Des Monts célestes aux sables rouges”, d’Ella Maillart

En 1932, Ella Maillart, jeune Suissesse assoiffée de grands espaces, parcourt l’Orient soviétique: Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan; elle écrit plus tard son récit de voyage, Des Monts célestes aux sables rouges. Un voyage dans les “marches” d’un empire d’un nouveau genre, tourné vers le progrès et la raison (officiellement, tout au moins), mais aussi dans les marches du XXe siècle, vers des modes de vie nomades qui remontent à des temps immémoriaux

Autant vous prévenir une fois de plus: comme annoncé dans mon billet sur L’échappée belle, du Ella Maillart, je vais en bouffer – et vous aussi, du coup! Si celui-ci est chronologiquement le deuxième, j’ai commencé par lui parce que le premier, Parmi la jeunesse russe, est épuisé. Mais à mon avis, pour se faire un idée de la vie d’exploratrice de la narratrice, il est probablement plus pertinent que ses activités sportives avec les jeunesses moscovites.

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“L’échappée belle”, de Nicolas Bouvier

Il y a donc des ouvrages de Nicolas Bouvier que je n’ai pas encore lu, notamment ce L’échappée belle, sous-titré “éloge de quelques pérégrins”. Ce n’est pas ici un livre de voyages – encore que – mais plutôt un livre sur les voyages et les voyageurs. Plus précisément, les écrivains voyageurs suisses (ou assimilés), historiques ou contemporains.

L’ouvrage est court et moins autobiographique que ses habituels ouvrages, mais il permet de découvrir certaines facettes peu connues de l’écrivain – et pour cause – à commencer par ses séjours sur sa terre natale suisse et ses inspirations de lecture. Ce sont là des sujets qui avaient déjà été effleurés dans Routes et déroutes, mais ici, Bouvier se laisse aller à parler des auteurs qui l’ont précédé et influencé.

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“Routes et déroutes”, de Nicolas Bouvier

Après avoir lu tant de livres de Nicolas Bouvier ces derniers temps, j’ai lu Routes et déroutes, un livre sur Nicolas Bouvier. Il s’agit d’entretiens avec la journaliste Irène Lichtenstein-Fall, datant de 1991 et retranscrits co-écrits par l’auteur lui-même.

En fait, à leur lecture, on a un peu l’impression d’avoir droit aux bonus DVD, avec commentaires du réalisateur, le tournage du tournage et même les scènes coupées. À ceci près qu’autant je déteste les bonus DVD, autant j’ai trouvé ces entretiens passionnants.

Il faut dire qu’au moment où Nicolas Bouvier parle, quasiment tous ses voyages sont derrière lui et s’il revient sur ses premières pérégrinations, c’est avec presque cinquante ans de recul. Et puis, même quand il parle de lui, Nicolas Bouvier est toujours un grand écrivain au verbe parfois facétieux.

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« Le vide et le plein », de Nicolas Bouvier

J’ai profité du voyage en train vers Cannes pour me lire deux autres bouquins de Nicolas Bouvier, dont Le vide et le plein, l’autre ouvrage qu’il a écrit sur ses pérégrinations japonaises (le premier étant Chronique japonaise). Je soupçonne avoir pris les deux dans l’ordre chronologique inverse (contrairement à Thias, qui l’a chroniqué dans le bon ordre), mais, à la vérité, ce n’est pas très important.

Cette impression vient principalement du ton général de l’ouvrage : on sent, à sa lecture, qu’au moment où il écrit ces lignes l’auteur n’a pas encore réussi à prendre la pleine mesure du Japon et, surtout, des Japonais. En ce sens, c’est un ouvrage qui révèle un Nicolas Bouvier un peu désarçonné par ce peuple et ses coutumes aussi étranges – même pour un grand voyageur comme lui. Au contraire, Chronique japonaise et son introduction historique (probablement peu scientifique, mais qu’importe) marque une sorte de réconciliation.

Hormis ce détail, Le vide et le plein est un ouvrage très similaire : on y suit l’auteur dans sa vie quotidienne au Japon, dans les années 1964-1965, puis vers 1970. Il y a là des impressions de voyage, comme d’habitude, des excursions journalistiques dans des lieux plus ou moins connus, plus ou moins touristiques. Il y a également des instantanés de vie quotidienne : Nicolas Bouvier habite Kyoto, puis Tokyo, avec femme et enfants.

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“Chronique japonaise”, de Nicolas Bouvier

Je suis vexé. Je me préparais psychologiquement à parler de la Chronique japonaise de Nicolas Bouvier quand, alors que je n’étais qu’à quelques pages de la fin, Matthias me prend de vitesse et poste hier un billet sur ce même sujet. D’autant plus vexé qu’il exprime assez fidèlement dans son billet quelle est mon opinion de …

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