Steven Wilson: The Raven that Refused to Sing (and Other Stories)

Ces temps-ci, les deux tendances lourdes que l’on distingue dans le rock progressif, c’est d’une part une école moderne qui lorgne vers Porcupine Tree et, d’autre part, les tenants de ce que j’appelle le rétro-progressif, qui reprennent des sonorités de “l’Âge d’or”. Steven Wilson, avec The Raven that Refused to Sing (and Other Stories), semble avoir voulu faire les deux, en alternance.

The Aurora Project: Selling the Aggression

Le groupe néerlandais de rock progressif The Aurora Project revient, avec son néo-prog à la Arena, pour nous narrer, avec Selling the Aggression, un conte des temps modernes: les guerres de l’Occident contre des nations plus ou moins barbares ayant l’avantage d’être truffées de ressources et l’inconvénient d’être dirigées par des dictateurs. Indice: à la fin, c’est la même chose; moralité: aucune.

Mais, pour en revenir à la musique, The Aurora Project nous sert donc un néo-prog le plus souvent péchu, voire frisant le métal, mais assez inégal. Des parties mélodiques de haut vol y côtoient des plages plus convenues. L’album a le défaut de beaucoup de concepts-albums: à force de vouloir nous raconter une histoire, le groupe oublie un peu de faire de la musique.

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Elferya: The Straight and Narrow

Or donc, il y a un groupe de métal symphonique en Suisse romande et on ne m’avait pas prévenu – même pas les Belges, c’est dire! Il a fallu le concert d’Eluveitie à Lausanne pour que je découvre Elferya, un groupe lui aussi lausannois (à une vache suisse près), dont le premier album, The Straight and Narrow, est sorti au début de cette année.

Elferya est une formation à la composition classique (guitare, basse, claviers, batterie et chanteuse) qui exerce ses talents dans le genre difficile (car exigeant et somme toute très fréquenté) du métal symphonique. Si leur prestation live m’avait laissé quelque peu perplexe, principalement à cause d’une sono pas vraiment au point (surtout au début), l’album est plus intéressant.

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Amorphis: Circle

Je n’ai pas écouté assez d’albums de Amorphis pour savoir si Circle, le titre du dernier album, est cohérent avec l’impression que j’ai de revenir au plaisir de Skyforger après le moyen The Beginning of Times. Mais je dois avouer que, sans être au niveau de mon souvenir du premier, ce nouvel album est très, très agréable.

Amorphis est donc un groupe finlandais qui a commencé dans le death métal (et qui en garde une certaine tendance au gargarisme à base de tesson de bouteille, plus connu sous le nom de growl) et qui a ensuite évolué dans un genre qui emprunte à la fois au métal progressif, au folk et au doom. Je vous rassure tout de suite, ça reste somme toute très mélodique.

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PyT: Carnet d’un visage de pluie

OK, régulièrement, je vous fais le coup “je n’aime pas la chanson française, mais” agrémenté d’une excuse foireuse qui explique, non sans une mauvaise foi certaine, pourquoi ce chanteur français-là, je le supporte. Dans le cas de PyT et de son Carnet d’un visage de pluie, l’excuse en question est qu’il s’agit d’un chanteur suisse, qui n’est autre que Pierre-Yves Theurillat, le chanteur de Galaad et de L’Escouade.

Le commun des mortels ne tiquera peut-être pas, mais le prog-head que je suis ne peut que vénérer celui qui a été le frontman d’une des formations de rock progressif les plus brillantes de la fin des années 1980, auteur d’un album exceptionnel (Vae Victis, vu en concert en première partie du Voyage de Noz). Et sa performance avec l’Escouade pour Confidences de mouches n’était pas mal non plus.

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Elferya / Eluveitie à Lausanne

Vous allez voir que ça finir par virer à la tradition: hier soir, Fulgan et moi étions aux Docks de Lausanne pour y fêter son anniversaire (à Fulgan, donc). L’année passée, c’était pour Xandria, Stream of Passion et Epica, cette année c’était pour Eluveitie, avec en première partie les Lausannois de Elferya pour une soirée 100% pur suisse; pour un peu, on aurait pu mettre le petit logo.

Indice qui ne trompe pas: le concert se fait à guichets fermés et, sans surprise, la salle est bondée. On arrive un poil après l’ouverture des portes pour trouver une file d’attente qui fait presque la moitié du tour du bâtiment et, le temps de passer au vestiaire, on ne trouve de place qu’à côté de la régie. Bon, la salle n’est pas grande, mais quand même. Et il y a encore presque autant de gens qui rentrent.

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Spock’s Beard: Brief Nocturnes and Dreamless Sleep

Lorsque j’ai écrit la critique de X, le précédent album de Spock’s Beard, je disais que c’était un groupe qui semblait avoir du mal à se remettre du départ de Neal Morse, son talentueux et emblématique chanteur-compositeur. Force est de constater, à l’écoute de ce Brief Nocturnes and Dreamless Sleep, que cette remarque est toujours d’actualité.

Jolly: The Audio Guide to Happiness (part two)

Un peu moins de deux ans après le part one, voici Jolly qui nous balance son Audio Guide to Happinness (part two). Et, du coup, j’ai bien envie de vous renvoyer à la chronique du précédent, tant celui-ci est dans la lignée.

Alors bon, je dirais quand même que, par rapport au précédent qui était “néo-prog à grosse patate”, façon Frost*, celui-ci est “néo-prog à encore plus grosse patate”, limite métal progressif, une sorte de croisement sauvage entre Frost* et le Pain of Salvation d’avant Road Salt.

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Mindless Self Indulgence: How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence

Faut dire ce qui est: il n’y a que Mindless Self Indulgence pour intituler un album How I Learned to Stop Giving a Shit and Love Mindless Self Indulgence! On est assez dans le “comme son nom l’indique” pour ce groupe punko-whatever américain, spécialiste des provocations total con-délire.

Punko-whatever, comme dans “punk-rock-métal-électro avec des influences hip-hop”, provocations comme dans “je place au moins un gros mot par phrase, y compris le titre” et total con-délire pour le côté jouissif et l’énergie débordante de la bande. C’est un peu nawak, mais avec un enthousiasme débridé.

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Finntroll: Blodsvept

Ça va peut-être vous surprendre, mais Finntroll, je découvre. Ce Blodsvept, qui est leur dernier album en date, c’est le premier que j’achète. Pour ceux qui ne connaissent pas, Finntroll a un nom qui a la tête de l’emploi, vu que ce sont des métaleux finlandais dont la musique donne dans le festif à tendance folkoïde.

En gros, ça m’a rappelé d’autres groupes nordiques que je connais (enfin, que je connais mieux), comme Korpiklaani ou Diablo Swing Orchestra: c’est certes du métal, de la variante à growl, mais joué sur des thèmes de bal-musette ou de fête foraine.

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Amaranthe: The Nexus

Cher Amaranthe,

La dernière fois qu’on s’était parlé – enfin, que je t’avais écrit – c’était pour ton premier album éponyme. Aujourd’hui, tu sors The Nexus et je me retrouve de nouveau perplexifié, mais pas pour les mêmes raisons.

Ton métal à chanteuse a, disons, évolué. Mais pas dans une direction que je qualifierai de “bonne”, vu que tu lorgnes plus sur la grosse électro-pop qui tabasse, voire le Rihanna de gouttière, que vers un métal symphonico-progressif qui aurait ma préférence.

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Ticket to the Moon: Dilemma on Earth

Une des grandes blagues de ma vie de chroniqueur de prog, c’est qu’il faut systématiquement que je compte sur des médias tiers pour apprendre l’existence de groupes suisses. C’est le cas de Ticket to the Moon, un remarquable groupe suisse de métal progressif, qui vient de sortir son premier album, Dilemma on Earth.

Malgré une couverture très prog seventies, il ne faut pas s’y tromper: Ticket to the Moon donne bel et bien dans le métal progressif, avec une forte inspiration Dream Theater plutôt pas mal maîtrisée: l’influence est là, mais ce n’est pas du copié-collé non plus. Le quatuor bâlois sait poser son propre caractère, nourrit également à un métal plus technique et des influences progressives classiques (genre Marillion).

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Folk Noir / Daemonia Nymphe / Saltatio Mortis à Trolls & Légendes 2013

Les concerts du dimanche, à Trolls & Légendes, c’est toujours un peu délicat : d’un côté, c’est le jour des grosses têtes d’affiche et, de l’autre, c’est le moment où l’organisme usé et abusé par les excès de bières, de jeux et l’absence de sommeil se rappelle à votre mauvais souvenir.

Comme d’habitude, les contraintes d’horaire (il faut bien bâcher le stand et manger à un moment) m’empêchent de voir le premier groupe et le début de Folk Noir. Dans ce dernier cas, c’est bien dommage, parce que le reste de la prestation de ce jeune groupe folk, né de la fusion de deux autres formations, est prometteur.

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Stille Volk / Haggard à Trolls et Légendes 2013

Joizéboneur : samedi soir, la partie concert de Trolls et Légendes accueillait Stille Volk, le groupe de folk pyrénéen. Pour une fois qu’il passe un groupe que je connais (le Naheulband faisant quasiment partie de la famille, il ne compte pas vraiment) !

Que je connais et que j’aime beaucoup. Du coup, j’appréhende un peu ce que ça peut donner en live, mais les premières mesures de « La danse de la corne », suivi d’un « Jongla » de toute beauté, dissipent mes craintes. Attention chérie, ça va poutrer !

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La Horde / Tator / Naheulband à Trolls & Légendes 2013

Et donc poum! Me voici de retour à Trolls & Légendes, édition 2013. Ça devient une habitude. Mais une bonne habitude, parce que je ne vous cacherai pas que j’adore ce festival. Donc, question objectivité, je vais avoir du mal à dire du mal des concerts d’ouverture de ce vendredi soir, surtout avec le Naheulband en tête d’affiche, accompagné de La Horde et de Tator!

Donc, on commence par La Horde, un quatuor folk qui donne dans le festif à tendance pirate et qui délivre un show fort divertissant, à base de chansons ribaudes et de déguisements de pirates. Un show fort sympathique, qui se conclut quand même par un medley particulièrement barré de la tête, du genre “I Like to Move It” avec, au milieu, une reprise du “Popcorn” de Kraftwerk – au violon. Respect.

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Höstsonaten: The Rhyme of the Ancient Mariner – Chapter One

Encore un album pioché chez Gibert le mois passé (je vous rassure: j’arrive au bout), The Rhyme of the Ancient Mariner – Chapter One, du groupe de rock progressif italien Höstsonaten, pose pour moi un grave problème: comment en parler sans le comparer à la version d’Iron Maiden?

Bon, la réponse est assez simple: je n’y arriverai pas, alors évacuons tout de suite la chose: la version maidenienne est du heavy-metal presque pur sucre (encore que, vu sa longueur et sa composition, on pourrait presque parler de métal proto-progressif), alors que cet album est une heure de rock progressif symphonique.

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iamthemorning: ~

Si un jour on veut éviter des titres réellement abscons, il faudra à tout prix éviter que [bleu] et le groupe russe iamthemorning fasse un jour des petits, parce qu’intituler son album (comme le tilde), il fallait oser! Mais bon, c’est un peu le seul élément négatif que je peux lui trouver.