Vous allez voir que ça finir par virer à la tradition: hier soir, Fulgan et moi étions aux Docks de Lausanne pour y fêter son anniversaire (à Fulgan, donc). L’année passée, c’était pour Xandria, Stream of Passion et Epica, cette année c’était pour Eluveitie, avec en première partie les Lausannois de Elferya pour une soirée 100% pur suisse; pour un peu, on aurait pu mettre le petit logo.
Indice qui ne trompe pas: le concert se fait à guichets fermés et, sans surprise, la salle est bondée. On arrive un poil après l’ouverture des portes pour trouver une file d’attente qui fait presque la moitié du tour du bâtiment et, le temps de passer au vestiaire, on ne trouve de place qu’à côté de la régie. Bon, la salle n’est pas grande, mais quand même. Et il y a encore presque autant de gens qui rentrent.
Quand Elferya entame son set, le public est déjà bien chaud; le fait de jouer à domicile ou presque leur fait bénéficier d’une bonne claque. Le groupe, qui m’était totalement inconnu avant que j’achète les billets, a visiblement ses fans.
Elferya donne dans le métal symphonique, que j’hésite désormais à qualifier de “à chanteuse”. Néanmoins, il faut avouer que c’est la voix de soprano de Claire-Lise von Dack qui est l’élément le plus marquant du groupe, qui en lui-même arbore une composition très classique, rehaussée par la présence occasionnelle d’une violoniste et d’un flutiste.
Objectivement, la prestation du groupe était globalement bonne, mais avec des variations entre le “moyen pourri par une sono faiblarde” et le “vraiment excellent”, pour le morceau instrumental folk. Elferya a du potentiel, mais devrait songer à quitter l’ombre du Nightwish des débuts.
C’est cependant enthousiasmant de voir un groupe romand se lancer dans ce genre musical; comme j’ai acheté leur album, je pense que je vous en reparlerai bientôt.
Après quarante-cinq minutes de concert, sous les applaudissements enthousiastes d’une bonne partie du public, Elferya laisse la place (après un très rapide changement de scène) à Eluveitie. Et quelque soit l’accueil réservé aux régionaux de l’étape, on entend tout de suite qui le public est venu voir.
Alors bon, je ne suis pas un grand fan de Eluveitie; j’aime bien leurs morceaux, mais leurs albums ont tendance à me fatiguer sur la longueur. En concert, c’est une autre paire de manches (de guitare): le groupe déboule avec huit musiciens sur scène, moitié instruments rock et moitié traditionnel et entreprend de poutrer tout ce qui bouge et certains éléments qui ne bougent pas, dans la foulée.
La combinaison du côté festif et épique du folk celtique et de la puissance et de l’énergie du métal est quelque chose qui est difficilement résistible, surtout quand on est dans la même salle que quelques centaines d’excités. Au vu des pogos et du crowd-surfing en cours devant la scène, on se dit qu’on est pas si mal à côté de la régie…
Niveau énergie, Eluveitie en a à revendre, malgré le fait que ce concert est un des derniers de leur tournée mondiale qui a duré plus d’un an. There’s no place like home, le public lausannois fait du bruit comme tout un stade et le groupe livre une prestation de près d’une heure et demie, rappel compris; c’est relativement court, mais intense.
Très bon concert, donc, dont vous pouvez trouver une poignée de photos modérément pourrites sur Flickr; les Docks ayant une politique un peu coincée du cul (et totalement inefficace) en ce qui concerne les photos, je n’ai pas pris mon Canon – et d’ailleurs, au vu de la foule, je l’aurais sans doute regretté, donc c’est l’iPhone qui a mitraillé.
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