“Stranger Fruit”, de Zeal & Ardor, mon album de l’année 2018

Zeal & Ardor: Stranger Fruit (album de l'année 2018)
Cet article est le numéro 12 d'une série de 17 intitulée Albums de l'année

Voilà, c’est dit: l’album de gospel black-metal de Zeal & Ardor, Stranger Fruit, est mon album de l’année 2018! Le choix n’a pas été aussi facile que je l’aurais pensé et, jusqu’à la dernière minute – ou peu s’en faut – des candidats sérieux se sont pointés.

Zeal & Ardor: Stranger Fruit

Zeal & Ardor: Stranger Fruit

Comme c’est le premier août, fête nationale suisse, au lieu de piorner une énième fois sur la notion haïe de patriotisme, j’ai décidé de chroniquer aujourd’hui un groupe helvète. Mais, comme je suis taquin, j’ai choisi Stranger Fruit, de Zeal & Ardor, qui est un des concepts les plus barrés que j’ai jamais entendu. Genre, gospel et black-metal.

Galaad à Lausanne

Je vous ai déjà raconté cette histoire: il y a plus de vingt ans, alors que j’étais parti pour – enfin! – voir Le Voyage de Noz à Satellite, je me prenais par surprise le groupe suisse Galaad en pleine tronche. Et aujourd’hui, en 2018, je retrouve ce groupe aussi jurassien que mythique en concert à Zelig, la petite sœur de Satellite, sur les terres de l’uni de Lausanne.

Pain of Salvation: Road Salt Two

Après le dernier Anathema, on continue notre série des albums controversés de 2011 avec Road Salt Two, de Pain of Salvation. Controversé, parce que le moins qu’on puisse dire de la route prise par ce groupe suédois de métal progressif depuis Road Salt One l’année passée, c’est qu’elle ne plaît pas à tout le monde.

Sans suspens, cet album continue sur la même voie que le premier: un rock sudiste avec une grosse dose de blues, une musique râpeuse, crépusculaire, qui sent un mélange de route surchauffée, de sueur et de bière tiède. Bref, une musique qui n’a somme toute qu’un rapport très lointain avec le métal progressif des origines.

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Pain of Salvation: Road Salt One

À l’intérieur de la pochette de ce Road Salt One – dernier album de Pain of Salvation – un avertissement: ceci est un album fait avec les tripes, sans concession (je vous la fais courte, mais c’est l’idée). Je n’aurais pas mieux dit et c’est en même temps une très bonne et une très mauvaise nouvelle. Très bonne, parce que Pain of Salvation ose sortir des sentiers batus et très mauvaise parce que je n’aime pas forcément les nouveaux chemins qu’il emprunte.

Pour être franc, je ne sais vraiment pas quoi penser de cet album. J’ai à peu près tout lu dessus, des hagiographistes qui l’encensent comme un chef d’œuvre moderne aux déçus aigris qui auraient préféré qu’il ne paraisse pas sous le nom de Pain of Salvation. Il est aussi surprenant qu’il vienne après un Linoleum que j’avais trouvé très moyen, pour rester poli.

C’est vrai que la plupart des compositions de Road Salt One n’ont pas grand-chose à voir avec les pionniers du prog-métal d’il y a dix ans. Après une intro à la Queen, on navigue dans des eaux étranges, on approche les rivages du rock sudiste, et de la musique de cirque, mais pour moi, ça reste du Pain of Salvation, sans aucun doute.

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