Folk Noir / Daemonia Nymphe / Saltatio Mortis à Trolls & Légendes 2013

Cet article est le numéro 3 d'une série de 4 intitulée Trolls & Légendes 2013

Les concerts du dimanche, à Trolls & Légendes, c’est toujours un peu délicat : d’un côté, c’est le jour des grosses têtes d’affiche et, de l’autre, c’est le moment où l’organisme usé et abusé par les excès de bières, de jeux et l’absence de sommeil se rappelle à votre mauvais souvenir.

Comme d’habitude, les contraintes d’horaire (il faut bien bâcher le stand et manger à un moment) m’empêchent de voir le premier groupe et le début de Folk Noir. Dans ce dernier cas, c’est bien dommage, parce que le reste de la prestation de ce jeune groupe folk, né de la fusion de deux autres formations, est prometteur.

Folk Noir propose un folk-rock qui tabasse pas mal, à base d’instruments traditionnels, et nous gratifie même d’un morceau beaucoup plus rock très atmosphérique que n’aurait pas renié Anathema. Du coup, j’ai acheté l’album et je soupçonne que je vous en reparlerai.

Le groupe suivant est Daemonia Nymphe, un sextet grec dont le folk puise ses racines dans la musique rituelle pré-chrétienne (ce qui fait ricaner mon archéologue d’épouse, mais passons). Ils étaient déjà passés à Trolls & Légendes il y a quatre ans, mais je suppose que c’était pendant que j’étais en train de me shooter à la cortisone à l’hôpital de Mons.

Toujours est-il que j’ai trouvé leur prestation plutôt pas mal ; pas entièrement convaincante, un peu trop théâtrale (des masques, fo’real ?), mais traversée de moments de pure grâce, surtout par le duo de voix féminines qui en forment l’épine dorsale. On notera la présence de deux invités prestigieux, l’immense Luka, didgeridoiste de guerre de plusieurs formations, et le percussionniste belge Mich.

On parlait de tête d’affiche, celle de ce soir était Saltatio Mortis ; mon latin est un peu rouillé, mais je soupçonne que ça veut dire « ça sautille à mort ». C’est un groupe qui est le contrepied à peu près complet du précédent. L’entrée en scène est un modèle du genre, avec un quintet métal (batterie, basse, double guitare et chanteur) classique, avant que ne déboulent trois cornemuses à la masse.

En fait, « à la masse » est l’expression qui colle le mieux à ce délire punk-métal à cornemuses ; Ghislain m’avouait que c’était trop festif, même pour lui et je dois avouer que je le comprends. Surtout en clôture de festival avec les papattes en vrac. En plus, musicalement, c’est quand même très basique ; j’ai eu l’impression d’écouter quatre fois le même morceau à la suite en début de concert.

Mais bon, visiblement, les compositions élaborées et les solos de haute précision, ce n’est pas leur truc. Saltatio Mortis, ça envoie la patate en quantité suffisante pour alimenter toutes les friteries de Mons et de ses environs pour six mois. Si je n’avais pas été aussi crevé, j’aurais peut-être même pu apprécier, malgré les pogos hystériques des premiers rangs.

Il faut dire ce qui est, le public de Trolls & Légendes – enfin, le dernier carré qui survit passé minuit, quand les familles et le elfettes en costume médiéval ont fui – c’est quelque chose ! C’est un des gros plus de ce festival, du genre qui vous permet de rester éveillé jusqu’à la fin. Alors à dans deux ans !

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