Cher Amaranthe,

La dernière fois qu’on s’était parlé – enfin, que je t’avais écrit – c’était pour ton premier album éponyme. Aujourd’hui, tu sors The Nexus et je me retrouve de nouveau perplexifié, mais pas pour les mêmes raisons.

Ton métal à chanteuse a, disons, évolué. Mais pas dans une direction que je qualifierai de “bonne”, vu que tu lorgnes plus sur la grosse électro-pop qui tabasse, voire le Rihanna de gouttière, que vers un métal symphonico-progressif qui aurait ma préférence.

On dirait par moment que tu t’essayes à imiter Blood Stain Child, mais en plus subtil et, franchement, ce n’est pas un style qui a besoin de subtilité, c’est pourquoi les Japonais font ça mieux que toi. Mais bon, je ne suis pas ton père, tu es grand, tu fais ce que tu veux de tes compositions.

Et je dois reconnaître que, toute préférence personnelle mise à part, tu gardes la patate et la plupart des quatorze morceaux sur cet album – dont le plus long atteint à peine les quatre minutes – me donnent quand même envie de mettre à mal mes cervicales de vieukon. Et l’idée d’avoir trois voix – féminine, masculine claire et masculine growl – est plutôt pas mal.

Alors voilà, tu m’excuseras si je ne recommande The Nexus qu’à ceux de mes lecteurs qui n’ont pas peur des expérimentations électro-pop-métal façon gros bonbon (ou alors qui veulent quelque chose qui remue sans forcément trop regarder les détails), mais je ne peux honnêtement pas dire grand-chose de mieux.

Ce n’est pas toi, c’est moi. OK, c’est un peu toi aussi, mais surtout moi.

Allez, je leur laisse quand même ton clip pour GNistes post-apo:

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