Le groupe néerlandais de rock progressif The Aurora Project revient, avec son néo-prog à la Arena, pour nous narrer, avec Selling the Aggression, un conte des temps modernes: les guerres de l’Occident contre des nations plus ou moins barbares ayant l’avantage d’être truffées de ressources et l’inconvénient d’être dirigées par des dictateurs. Indice: à la fin, c’est la même chose; moralité: aucune.

Mais, pour en revenir à la musique, The Aurora Project nous sert donc un néo-prog le plus souvent péchu, voire frisant le métal, mais assez inégal. Des parties mélodiques de haut vol y côtoient des plages plus convenues. L’album a le défaut de beaucoup de concepts-albums: à force de vouloir nous raconter une histoire, le groupe oublie un peu de faire de la musique.

Cela dit, il y a de très belles parties dans ce plutôt court (sept morceaux pour quarante-quatre minutes) Selling the Aggression – à rechercher surtout dans les passages instrumentaux. Les musiciens de The Aurora Project savent de quoi ils parlent, quand on daigne leur laisser l’espace pour s’exprimer.

Mise à part l’influence Arena, que je trouve personnellement très forte (non que ce soit un mal: dans le genre, c’est quand même un groupe de référence), on notera pas mal d’inspirations floydiennes, avec notamment un clin d’œil assez à The Wall dans le morceau titre.

Ma conclusion sur cette album est mitigée: j’y trouve du bon – l’instrumentation de très haut niveau et quelques parties de certains morceaux – et du moins bon – avec des compositions qui, prises dans leur ensemble, peinent à me convaincre. Ça reste du bon néo-prog moderne et ça mérite d’y jeter une oreille, à commencer par le preview ci-dessous.

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