Pour une campagne “moi, rôliste”

Bon, ce n’est pas tout ça de dénigrer les petits camarades qui se fourvoient dans les attaques de moulins à vent, que pourrions-nous faire pour contrer les accusations de pédofachosatanisme crypto-anarchocommuniste qui pèsent sur le jeu de rôle en général et ses joueurs en particuliers? Et, par “nous”, j’entends les rôlistes en général, mais surtout les blogueurs actifs.

D’où l’idée: une campagne de billets sur l’impact positif du jeu de rôle sur nos petites vies. Le principe serait que plusieurs d’entre nous – blogueurs rôlistes et assimilés – publient chacun un article, dans lequel nous expliquerions ce en quoi le jeu de rôle nous a changé. De préférence en bien, mais on peut aussi être honnête.

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Overhead: And We’re Not Here After All

“Quand les hommes de cent trente kilos disent certaines choses, ceux de soixante les écoutent”, faisait dire Michel Audiard à un de ses personnages. De même, quand un chroniqueur de Prog-résiste (connu sous le nom d’Acritarche) dit quelque chose, comme le fait qu’Overhead est un très bon groupe de néo-prog finlandais, le fan l’écoute et achète le premier album qui lui tombe sous l’iTunes, à savoir And We’re Not Here After All.

Donc, je l’ai écouté, j’ai acheté, j’ai écouté et j’approuve son enthousiasme, jusqu’à un certain point. Certes, Overhead est sans aucun doute un très bon groupe de rock progressif, avec un néo-prog qui rappelle très fort celui de Sylvan, en tous cas sur ce And We’re Not Here After All. Une voix peut-être un peu moins travaillée, mais des guitares et des claviers très affûtés pour une interprétation moderne du genre.

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Petit traité de surmédiatisation à l’usage des rôlistes

Imaginez un gros barbare qui n’aime pas le flan au caramel. Ça arrive. Or, ce barbare arrive dans une pièce dans lequel il y a un flan au caramel. Il sort sa grosse masse d’arme (+2 contre les flans au caramel) et donne un gros coup dedans. Résultat, il y a du flan au caramel partout dans la pièce – y compris sur le gros barbare qui n’aime pas le flan au caramel.

Maintenant, imaginons que ce gros barbare s’appelle Streisand. Ça arrive aussi. Un des camarades de Streisand, un magicien facétieux, immortalise l’instant précédent à l’aide d’une illusion très réaliste, qu’il envoie par palantir à tous ses copains. Streisand se fâche, menace de casser la gueule du magicien, qui s’empresse de râler auprès de sa guilde. Résultat: l’illusion fait le tour de le palantirosphère en à peine quelques lunes et Streisand est ridicule dans tout le royaume.

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Jour J: Paris brûle encore

Le 29 mai 1968, en pleines manifestations étudiantes, le président français Charles de Gaulle tente de rallier les troupes françaises en Allemagne. Interprétant son geste comme une tentative de fuite, la foule prend d’assaut l’Élysée et le “Grand Charles” meurt. C’est le début de la Guerre civile française et le point de divergence de Paris brûle encore, huitième volume de la collection de bande dessinées uchroniques “Jour J”.

Ce volume est aussi le pendant pessimiste de L’imagination au pouvoir, un avenir alternatif où Mai 68 ne donne pas lieu à une révolution psychédélique, mais bel et bien à une vraie guerre civile sale, avec frappes nucléaires tactiques, combats de chars, troupes d’interposition de l’ONU, milices populaires hystériques, drogue et rock’n’roll. Le tout dans le décor d’un Paris ravagé.

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Men in Black 3

Si vous voulez mon avis, Men in Black 3 est sans doute la démonstration qu’on peut faire quelque chose de raisonnablement agréable sur des prémisses objectivement pas folichonnes: un film pop-corn, avec peu de matière, beaucoup de sucre et de trucs éclatés avec des trous au milieu. Et si vous ne le voulez pas, lisez le blog de quelqu’un d’autre!

La licence Men in Black commence à sérieusement tirer à la ligne: le premier film donnait déjà dans l’hyperbole majeure, le deuxième allait encore plus loin dans le délire à base de culture populaire (conspirationnisme, extra-terrestres improbables, New-yorkais blasés), le troisième pouvait difficilement faire autre chose que de jouer avec le voyage dans le temps et, dans le même mouvement, visiter les origines du mythe.

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Frames: In Via

Deuxième album de Frames, formation allemande de post-rock instrumental, In Via corrige un certain nombres de faiblesses de Mosaik, son premier album, et apporte quelques changements de directions, parfois bienvenus, mais aussi plutôt convenus. C’est un peu dommage, quelque part, mais pas rédhibitoire non plus.

Déjà, le style de Frames a quelque peu glissé du post-rock planant à la God Is An Astronaut vers quelque chose de plus rugueux, avec des guitares plus agressives – bref, de plus post-métal. Alors certes, on trouve toujours une dose assez spectaculaire de claviers (et de violon) dans l’album et des morceaux aériens, comme “Calm Wisdom” ou “Stir”, mais on sent que ce n’est plus le seul sujet.

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Les auteurs de science-fiction contemporains ont-ils peur de l’avenir?

Et boum! Encore un (semi) pavé signé Charles Stross que cet essai intitulé SF, big ideas, ideology: what is to be done? et résumé par Warren Ellis en “Charles Stross tabasse la SF avec un bâton merdeux”. Merci, Warren…

Comme c’est quand même assez long et en anglais, certes accessible, je vous la fais courte: Stross explore la proposition que la science-fiction est un genre littéraire – voire le genre littéraire – des grandes idées et que certains de ses auteurs sont une inspiration pour la prochaine génération de génies.

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Storm Corrosion

Alors, en achetant ce Storm Corrosion, album éponyme fruit de la collaboration entre Steven Wilson (Porcupine Tree et un million d’autres projets) et Mikael Åkerfeldt (Opeth), vous vous attendiez à du gros métal qui râpe et qui pète, hein? Naïfs que vous êtes! Pour reprendre une tournure de phrase que j’avais déjà utilisé précédemment, il y a dans cet album considérablement plus de corrosion que de storm.

Bon, moi je me méfiais. Parce que le père Wilson, il a beau faire des choses sympas quand il veut, c’est aussi un spécialiste des albums nombrilo-contemplatifs – parfaits pour la méditation transcendantale, mais un peu léger pour le remuage de cheveux. Pour vous dire, cet album est tellement calme que le dernier album solo dudit Wilson ressemble à du Sonata Arctica sous amphétamines, à côté.

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Sonata Arctica: Stones Grow Her Name

Sacrés Finlandais! Sonata Arctica revient avec un nouvel album, Stones Grow Her Name pour nous emmener là où on ne les attendait pas. C’est assez leur truc, en fait, de faire des albums qui se suivent, mais qui ne se ressemblent pas vraiment: après un précédent album épique, cet album revient vers des terres plus progressives. Bon, “plus  progressif” ne veut pas forcément dire “progressif”, ni même “mieux”, d’ailleurs. Ça se saurait, sinon.

L’effet Ghislain

Bon, suite à une visite chez l’ophtalmo hier, j’ai les yeux encore en vrac: pupilles dilatées, ce qui rend la lumière un peu douloureuse et, du coup, tout travail sur l’ordinateur pénible. Donc, en lieu et place d’un vrai billet, une petite note sur l’impact du copinage éhonté sur ce présent blog, qui peut se résumer ainsi: Ghislain Morel a répercuté dimanche sur Facebook mon article sur le dernier CD du Naheulband.

Résultat: plus de 420 visiteurs uniques en une journée, soit le triple d’un jour normal. Pas mal pour un dimanche!

Irrwisch Terminal: leçons et suite

J’avais prévenu: ma nouvelle Irrwisch Terminal dans l’univers de Tigres Volants était une expérimentation à plus d’un niveau. D’une part, au niveau de la méthode d’écriture: un premier jet plus ou moins écrit à l’arrache, dans le train entre la Belgique et Genève. Ensuite au niveau de l’envie d’écrire de la fiction dans un format un peu plus accessible au lecteur lambda que des scénarios de jeu de rôle.

En fait, un autre niveau est apparu en route: celui de la création de fichiers EPUB pour les utilisateurs de liseuses. Ce n’est pas trivial: c’est un format qui est relativement récent et qui, contrairement au PDF, n’est pas encore bien intégré dans les logiciels de traitement de texte ou de mise en page. Au final, j’ai pu arriver à une version à peu près lisible en passant par une version RTF du fichier Word originel, transmogrifié à l’aide du logiciel libre calibre. On en apprend tous les jours.

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Deus Ex: Human Revolution

Bon, maintenant que j’ai fini Deus Ex: Human Revolution, sorti sur Mac tout récemment, je vais pouvoir télécharger Diablo III. Comme ça va prendre une certain temps, je vais quand même vous parler un peu de ce jeu (Deus Ex, donc, je précise pour ceux qui n’auraient pas lu le titre de cet article; ne riez pas: ça arrive).

Pour simplifier, disons qu’il s’agit d’un jeu de tir à la première personne dans un univers futuriste de type cyberpunk à l’ancienne: nuit permanente, pollution, misère urbaine et corporations en roue libre. Vous voyez le genre: c’est le genre d’univers dans lequel les rôlistes des années nonante se reconnaîtront.

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Naheulband: T’as pas le niveau!

Avant que je ne vous parle de T’as pas le niveau!, le nouveau cédé du Naheulband, je dois à l’honnêteté intellectuelle de mentionner que je connais bien Ghislain le Voleur (qui commente d’ailleurs assez souvent ici même) et que j’ai même la faiblesse de croire que c’est un ami. Du coup, ne comptez pas trop sur moi pour jouer les rabat-joie.

Donc, critique 100% subjective: ce disque est génial! Bon, faut aimer le style, parce qu’il faut dire ce qui est, le folk débile pour rôliste, c’est quand même un peu du marché de niche (même si je suppose qu’ils vendent plus d’albums que bon nombre de groupes de prog que je connais).

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Dark Shadows

C’est un peu à reculons que je suis allé voir Dark Shadows, le dernier film du tandem infernal Tim Burton/Johnny Depp. D’une part, parce que ma dernière expérience avec ces deux zozos, nommément Alice in Wonderland, ne m’avait pas exactement laissé un souvenir impérissable, et d’autre part, parce que je n’aime pas les vampires. La seule chose qui m’avait à peu près convaincu, c’était la bande-annonce.

Bon, soyons très honnête, côté “génies en roue libre”, c’est largement moins pire que Alice, mais je suis quand même sorti de la séance avec une impression que je qualifierais de mitigée par pure bonté d’âme. Le problème est que, si l’idée de départ – un vampire enfermé dans un cercueil par une sorcière il y a deux cents ans se réveille en 1972 et entreprend de sauver l’entreprise de poissonnerie familiale – est amusante, son traitement pêche (ha! ha!).

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Arjen Anthony Lucassen: Lost in the New Real

Oh, cool! Lost in the New Real, un nouvel album du multi-instrumentiste métaleux danois Arjen Anthony Lucassen, sur une thématique de science-fiction, avec Rutger Hauer lui-même à la narration (dans le rôle du “Dr Voigt-Kampf”, ben tiens!). Que pourrait-il arriver de mal? Euh, ben, en fait, à peu près la même chose que sur les précédents albums de l’individu.

Pour ceux dont la culture musicale se résume à Frank Sinatra et ce qui passe à la radio, je rappelle, à toutes fins utiles, que le sieur Lucassen est la tête composante (et jouante) derrière un certain nombre des grosses compositions de métal progressif symphonique, comme Ayreon ou Star One: des concepts-albums à thématique fantastique ou SF. Dans le cas présent, c’est en même temps la force et le défaut de l’album Lost in the New Real.

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Petit burn-out rôliste?

Bon, ne dramatisons pas: je ne vais pas brûler mes bouquins de règles et me retirer dans un monastère bosno-moldave pour y méditer sur la vacuité de l’existence face au Grand D20 Dans Le Ciel, mais n’empêche que, depuis la partie de Feng Shui de ce samedi, je me pose quelques questions existentielles. Au niveau ludique, tout au moins.

Anathema: Weather Systems

Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on et, du coup, ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai posé sur la platine (virtuelle) Weather Systems, le nouvel album d’Anathema, après le piteux Hindsight et malgré les plutôt bons We’re here because we’re here et Falling Deeper. Un album sinon concept, du moins avec un thème météorologique prononcé. Ce qui est assez bienvenu pour un groupe de rock atmosphérique…

Disons d’abord que ceux qui espéraient un retour du groupe à ses racines doom peuvent continuer à rêver: ce ne sera pas pour cet album, qui est clairement dans la lignée de We’re here… avec rock progressif à grandes envolées électro-acoustiques atmosphériques et lourdes à la fois, avec quelques orchestrations pour accompagner sur les neuf morceaux et cinquante-six minutes de l’album.

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Leech: If We Get There One Day, Would You Please Open The Gates?

Le moins qu’on puisse dire avec Leech, c’est qu’ils ne se pressent pas pour faire des albums: If We Get There One Day, Would You Please Open The Gates? est leur quatrième en quatorze ans. Normal, me direz-vous: ce sont des Suisses! Ha, ha, humour. Bon. En même temps, celui-ci et le précédent sont vraiment bien foutus, ce n’est donc pas très gênant.

Leech est donc un groupe de post-rock suisse (rien qu’au titre de l’album, on aurait pu s’en douter), dans la lignée d’un God Is An Astronaut, chose qui éveille tout de suite chez moi un intérêt certain. Leur précédent album, The Stolen View, avait fait plus qu’attirer mon attention à l’époque.

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“Sanshôdô : La voie des trois vérités”, de Jean Millemann

Autre bouquin découvert lors de Zone francheSanshôdô : La voie des trois vérités, de Jean Millemann m’a été vendu par l’auteur comme tapant dans le même concept que Tigres Volants, à savoir le choc de culture. Vente suivie par une dédicace chantée (en duo avec Laurent Whale) que je soupçonne fortement influencée par l’impressionnante collection de boissons alcoolisées qui tapissait le stand, mais passons.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas tromperie sur la marchandise: les trois nouvelles de ce court bouquin traitent effectivement de la rencontre entre la culture terrienne et des extra-terrestres. Beaucoup d’extra-terrestres. Genre, toute une civilisation interstellaire avec une brassée de peuples très différents de l’humain lambda.

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Flattr: rapport pour avril 2012

Et un mois de plus pour l’expérience Flattr! Cela dit, sur une telle durée, peut-on encore parler d’expérience? Avril 2012 se classe dans une bonne moyenne, avec €3.57 (magnum) de revenu pour les traditionnels €5 de dons. Visiblement, les contenus qui intéressent ceux qui flattrent étaient moins nombreux ce mois-ci.

Ce d’autant plus que le premier article à recevoir un clic (à €0.29) le mois passé est un truc ressorti des archives intitulé Pour en finir une fois pour toute avec le mariage homosexuel, article que j’avais lié en réponse à un “débat” sur Facebook avec mes contacts dans les milieux QUILTBAG. La chronique sur The Toaster Project m’a ramené deux clics et la bagatelle de €2.50, auxquels s’ajoutent deux clics généraux, dont l’habituel de Chassegnouf, sur le blog (pour €0.95), ainsi qu’un autre directement sur mon profil Flattr (€0.23). Six clics en tout, petit mois.

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