Shining: One One One

Je plaide l’erreur de casting. J’entends par là que je ne sais pas très bien ce qui m’a poussé à acheter One One One, album du groupe norvégien Shining (oui, c’est bien ce que dit le logotype sur la pochette; moi aussi ça m’a surpris: j’hésitais entre shogun et shinobi).

En fait, je soupçonne que c’est sur l’achat s’est fait sur la base d’une chronique parue sur Progarchives, le genre à me promettre une expérience musicale à nulle autre pareille. Pour le coup, je ne peux qu’être d’accord, parce que mélanger jazz, rock progressif et métal extrême, c’est en effet assez unique.

Lire plus

Until Rain: Pandemic

Profitant d’une annonce des collègues de Progressive Area (“collègues”, car il leur arrive de reprendre certaines de mes chroniques), j’ai découvert le groupe de métal progressif grec Until Rain au travers de leur récent EP, Pandemic (ainsi que de leur premier album studio, The Reign of Dreams).

Until Rain propose un métal progressif qui rappelle pas mal celui du Fates Warning des débuts, notamment au niveaux des vocaux et des ambiances épiques, voire bibliques. C’est surtout marquant sur The Reign of Dreams.

Lire plus

Mytho: In The Abstract

Le rock progressif est un genre qui supporte assez mal la médiocrité; du coup, quand on tombe sur un album assez moyen, comme c’est le cas de ce In The Abstract du groupe italien Mytho (déjà, le nom n’est pas très heureux…), le chroniqueur est un peu embêté.

Le problème du néo-prog de Mytho, c’est qu’il est peu inspiré; en fait, le deuxième problème du néo-prog de Mytho, c’est que c’est du néo-prog. Entendons-nous bien: c’est un sous-genre que j’apprécie beaucoup, mais, s’il tolère un peu mieux l’absence de génie que le rock progressif traditionnel, il a tendance à rendre ses fans très exigeants.

Lire plus

The Vicar: Songbook #1

Donc, Songbook #1, de The Vicar… Comment dire? J’avoue, cet album a fait partie de la grande rafle gibertienne de début juillet et je l’ai ramassé dans un réflexe quasi-pavlovien. “Réflexe”, dans ce cas, rime avec “perplexe”.

Le fait est, déjà, que les informations sur l’artiste/groupe/projet sont rares et non, le site officiel n’aide pas vraiment. Il semble qu’il s’agisse d’un sorte de gageure: produire un album sans basse ni batterie; sans section rythmique, en d’autres termes. Je soupçonne que quelqu’un a perdu un pari…

Lire plus

Progstravaganza I-IX

N’insistez pas: celui-là, je ne vais pas vous le chroniquer en entier! Car Progstravaganza I-IX est un monstre: une compilation de compilations de rock progressif totalisant septante-neuf morceaux et près de dix heures de musique au total!

Mise en ligne par l’agence Prog Sphere Promotions, ce monument (3 GB au format ALAC; je sais, j’ai testé) comprend un mélange de groupes semi-connus et moins connus. J’y ai personnellement retrouvé des noms comme Astra, Birds and Buildings, Deluge Grander ou Fromuz, mais je dois vous avouer qu’il y en a bien la moitié dont je n’avais jamais entendu parler.

Lire plus

Sirenia: Perils of the Deep Blue

Dans la série des groupes “comme son nom (et sa pochette) l’indique”, aujourd’hui les Norvégiens de Sirenia, dont le nouvel album, Perils of the Deep Blue, est une illustration quasi-parfaite du métal symphonique à voix féminine.

On a droit à tous les arguments du genre: un groupe au taquet derrière une chanteuse à la voix claire et un chanteur alternant voix claire et growls, des thèmes inspirés par les légendes nordiques et la fantasy, et une production à grand spectacle. Le tout donne un album de treize pistes et septante-huit minutes, rien que.

Lire plus

Leafblade: The Kiss of Spirit and Flesh

En règle générale, je ne suis pas un grand fan du folk progressif, mais The Kiss of Spirit and Flesh de Leafblade m’apparaît comme étant une des meilleures productions du moment et du genre.

Bon, il faut dire aussi que, derrière ce groupe, on retrouve Daniel Cavanagh et Daniel Cardosa, d’Anathema, ce qui se sent sur un certain nombre de morceaux qui, au-delà des ambiances folks, posent des accords doom/métal un peu incongrus, mais finalement pas tant que cela.

Lire plus

Symphony MétalFest

Ah, Lausanne, terre de festivals… Oui, bon, on rigole, on rigole, mais entre le (défunt, je pense) Stormfest et l’Inferno – pour ne parler que de métal – la ville qui a les dalles en pente se défend plutôt pas mal et le Symphony MétalFest pourrait bien être un nouveau rendez-vous pour les amateurs de métal symphonique, l’année prochaine.

L’idée ne peut que m’enthousiasmer, surtout quand ils annoncent déjà Elferya, groupe vu en première partie d’Eluveitie et dont j’avais trouvé le premier album plutôt pas mal. Si je ne me trompe, il existe déjà un festival similaire sur Lyon, H’elles on Stage, en octobre; avoir un événement similaire en juin, en ouverture de la saison des festivals, me semble une bonne idée.

Lire plus

The Ocean: Pelagial

J’ai quelque peu hésité avant d’acheter le nouvel album de The Ocean, intitulé Pelagial. Non pas que mes expériences précédentes avec ce groupe de post-métal allemand (avec des vrais morceaux de Suisse dedans) aient été mauvaises, mais ça me paraissait un peu bizarre.

King Crimson: The Power to Believe

J’admets: même si The Power to Believe est le dernier album en date de King Crimson, on ne peut pas vraiment dire que c’est une nouveauté, puisqu’il est sorti il y a dix ans. Mais, comme j’ai profité d’un raid sur Gibert Musique pour le ramasser (les albums du groupe n’étant pour la plupart pas disponibles en numérique) et, rebondissant sur une chronique récente de Ben Felten, j’en profite pour parler également du groupe dans son ensemble.

King Crimson est un des groupes pionniers du rock progressif, dont le premier album, In the Court of the Crimson King, est paru en 1969. Quand je dis “pionnier”, je ne plaisante pas. Évidemment, en près de trente-cinq ans de carrière, la formation a muté un nombre de fois incalculables, mais compte parmi ses membres Robert Fripp (indéboulonnable fondateur), Tony Levin, Trey Gunn, Adrian Belew, Bill Bruford, Greg Lake et bien d’autres. Du beau monde, donc.

Lire plus

Moon Safari : Lover’s End part III

C’est un tout petit disque que ce Lover’s End part III de Moon Safari, épilogue à l’album Lover’s End. Oui, mais c’est un grand moment de bonheur progressif !

Moon Safari, c’est ce groupe suédois qui donne dans le rétro-progressif à grand spectacle, une version moderne de Yes aux claviers et harmonies vocales spectaculaires. Un peu comme si on avait ajouté aux compositions les plus lumineuses des légendes du prof une production californienne pleine de chaleur.

Lire plus

This Misery Garden: Cornerstone

J’attendais Cornerstone, premier album du groupe suisse (et même genevois) This Misery Garden, depuis que mon crémier habituel me l’ait chaudement recommandé et que le groupe fasse la première partie de Moonspell à Lausanne (avec Insomnium). Mais j’avoue être un peu déçu; je me suis auto-moubourré…

This Misery Garden  distille un métal atmosphérique sombre, du genre que l’on qualifie souvent de doom pour d’assez bonnes raisons: rythmique lente et lourde, chant guttural invoquant des choses peu réjouissantes. Paye tes antidépresseurs!

Lire plus

The Tangent: Le Sacre du Travail

Sacré The Tangent! Fidèle au poste, toujours là quand il s’agit de faire du rock progressif à la façon des années 1970 (ce groupe faisait du rétro-prog avant que ça ne devienne cool, si tant est que cela ne l’ait jamais été) et des concept-albums abscons, comme Le Sacre du Travail, ode caustique et symphonique à la vie moderne.

Pour faire un album de The Tangent, c’est assez simple. Prenez une bonne mesure de Genesis, autant de Yes, quelques pincées d’autres groupes de rock progressif de la même époque, ajoutez-y un peu de recul et un grain de sel; mélangez bien le tout: quand ça fait des grumeaux, c’est beaucoup moins bon. Servez chaud!

Lire plus

The Mars Chronicles

Hommage à Ray Bradbury? J’ai des doutes sur le fait que l’intéressé (qui est récemment mort d’autre chose) ait été très porté sur le métal progressif – certes très intéressant à l’aune de ce premier EP éponyme – de The Mars Chronicles.

Dans les cinq titres de l’album, à l’écoute gratuitement sur Soundcloud (et en vente en numérique chez les suspects habituels), le groupe français (qui regroupe tout de même d’anciens membres d’Opram, Myrath et Eths) nous propose un métal progressif péchu et bien travaillé, mais qui manque peut-être d’originalité.

Lire plus

Borderline Syndrome: Stateless

Il y a des fois où je me dis que je suis trop influençable, comme par exemple quand j’achète l’album d’un groupe grec totalement inconnu – en l’occurrence Stateless, de Borderline Syndrome sur la seule foi d’une chronique lue je ne sais même plus où (sans doute Progarchives).

Je soupçonne que le mot-clé a dû être “King Crimson”, mais rien n’est mois sûr, parce que cet album mélange pas mal de sonorités différentes. On a du rock progressif classique à vocaux féminins, du métal progressif à la The Gathering (période Mandylion) et, effectivement, des pistes à la King Crimson qui tiennent beaucoup du pétage de plomb organisé.

Lire plus

Orphaned Land: All Is One

La troisième baffe de ce mois de juin, remarquablement riche en sortie de qualité, c’est All Is One, le nouvel album de Orphaned Land. Le groupe de métal le plus susceptible d’obtenir un Prix Nobel de la Paix est de retour avec son habituel mélange improbable de métal symphonique et de musique traditionnelle moyen-orientale.

Bon, je dois quand même avouer que, dans l’ensemble et de mon point de vue, c’est quand même une pointure ou deux en-dessous de Coal ou d’Altered State – ce qui situe tout de même l’album dans le pourcentage qualitatif supérieur.

Lire plus

TesseracT: Altered State

Les Anglais de TesseracT étaient sur ma liste des groupes à surveiller de près depuis One, leur impressionnant mais foutraque premier album. Altered State, qui vient de sortir, confirme que, dans le petit monde parfois un peu étriqué du rock et du métal progressif, il est possible de sortir des sentiers battus et produire quelque chose de neuf.

Le métal progressif de TesseracT s’apparente beaucoup aux formes les plus mélodiques du djent (le style lancé par Messhugah); en fait, cet album me rappelle beaucoup le très impressionnant Februus de Uneven Structure, mais en plus mélodique.

Lire plus