Les 24 heures (Boulet: Notes 8)

Ce huitième volume des Notes de Boulet est un peu particulier, en ce qu’il ne reprend pas les bandes dessinées du blog, mais celles produites pendant les “24 heures de la bande dessinée” à Angoulême, un défi impliquant de produire une BD entre 12 et 24 pages, sur un thème ou avec une contrainte données. En vingt-quatre heures, donc. Facile.

En lieu et place des histoires courtes, on va donc y retrouver sept récits complets, souvent d’inspiration fantastique, réalisés entre 2007 et 2013 – avec un absent de marque, j’y reviendrai. Le tout est, comme d’habitude, lié par quelques pages inédites qui introduisent le concept des “24 heures de la bande dessinée” (idée lancée par Scott McCloud) et qui, surtout, parlent du processus créatif et improvisationnel.

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Perhaps: Volume Two

Il y a un an, une bande de potes originaires de Boston se lançait dans la production d’un petit album de rock progressif improvisé, sous le nom de Perhaps. Cet album, c’était Volume One, qui se taillait alors un petit succès d’estime par son approche radicale. Il y a quelques semaines, Volume Two est sorti et il montre à mon avis les limites du genre.

Enfin, c’est surtout qu’à mon humble avis, ce deuxième album va bien plus loin dans le côté improvisation et déconstruit et, du coup, il m’apparaît comme très décousu, partant réellement dans tous les sens, avec moins de parties mélodiques qui éveillent mon intention.

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King Crimson: The Power to Believe

J’admets: même si The Power to Believe est le dernier album en date de King Crimson, on ne peut pas vraiment dire que c’est une nouveauté, puisqu’il est sorti il y a dix ans. Mais, comme j’ai profité d’un raid sur Gibert Musique pour le ramasser (les albums du groupe n’étant pour la plupart pas disponibles en numérique) et, rebondissant sur une chronique récente de Ben Felten, j’en profite pour parler également du groupe dans son ensemble.

King Crimson est un des groupes pionniers du rock progressif, dont le premier album, In the Court of the Crimson King, est paru en 1969. Quand je dis “pionnier”, je ne plaisante pas. Évidemment, en près de trente-cinq ans de carrière, la formation a muté un nombre de fois incalculables, mais compte parmi ses membres Robert Fripp (indéboulonnable fondateur), Tony Levin, Trey Gunn, Adrian Belew, Bill Bruford, Greg Lake et bien d’autres. Du beau monde, donc.

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Umphrey’s McGee: Hall of Fame Class of 2011

La découverte musicale de la semaine (dernière, pour être précis) est à porter au crédit de Ben Felten qui, sur Google+, a posté la vidéo d’un concert du groupe américain Umphrey’s McGee. J’en avais entendu parler, mais je n’avais jamais entendu un morceau de ce groupe; les dix-huit minutes de “Ocean Billy”, enregistré à Red Rocks, m’ont convaincu.

Umphrey’s McGee se définit comme un groupe qui fait de “l’improg” – du rock progressif en improvisation (pas totalement, mais en grande partie) – qui se caractérise surtout par un impressionnante carrière scénique où l’improvisation et la variété règnent. Leurs concerts sont tous différents et, d’ailleurs, le groupe en propose une quantité invraisemblable au téléchargement sur leur site.

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Le retour de Lady Blackbird (feat. Lady Blackbird)

Ce samedi, on a enfin pu reprendre la partie de Lady Blackbird, commencée il y a quelques mois et interrompue par la fatigue extrême d’un des joueurs, que je ne citerai pas ici pour ne pas mettre la honte à mon beau-frère. Pour l’occasion, Madame et Monsieur Cuchulainn se sont joints à l’aventure, respectivement dans le rôle-titre et dans celui de Cyrus Vance, le capitaine contrebandier.

Pour l’occasion, j’ai fait un peu de rétropédalage en admettant, a posteriori, que les deux susnommés avaient été séparés des trois autres qui, ça tombait bien, était plus ou moins les sous-fifres de l’histoire. Le temps de libérer tout le monde et les personnages étaient partis à travers les entrailles du vaisseau de guerre, poursuivis par les soldats impériaux (insérez ici musique de Star Wars, chantonnée en chœur par un peu tout le monde) et, après un passage épique dans la salle des machines pour saboter les moteurs du croiseur, ils parviennent à déjouer l’embuscade tendue par les vils suppôts de l’Empire, récupèrent leur coucou (qui s’appelle Le Hibou, mais c’est un détail) et s’enfuient, pendant que les machines du croiseur, poussées à fond, explosent en libérant d’intenses volutes de vapeur.

Je vous passe la suite des événements – à commencer par la découverte que personne n’avait pensé à faire le plein – sinon pour dire que c’était en grande partie de l’impro. Qui a dit “comme d’habitude?”…

Cette séance de plus longue durée, et surtout avec le casting complet et d’autres joueurs que mon trio de cinglés habituels, m’a permis de cerner un peu mieux les forces et (surtout) les faiblesses du système de jeu. Les miennes aussi, en fait. La première constatation est que l’improvisation, ça ne s’improvise pas. Ou, pour être plus précis, qu’il est toujours bon d’avoir un minimum de préparations – quelques notes, des pistes, des idées, des PNJ, ce genre de chose. Pour le coup, j’ai sans doute un peu péché par légèreté dans la préparation de la partie, ce qui fait que la fin a été un peu bâclée.

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