Arnaud Quevedo & Friends: Electric Tales

C’est au hasard d’un échange sur les réseaux que j’ai découvert Electric Tales, album signé Arnaud Quevedo & Friends – échange avec le susnommé, d’ailleurs.

Arnaud Quevedo & Friends est un projet qui propose un rock progressif assez particulier, entre jazz et world-music, que je rattache personnellement à la scène française des années huitante – des groupes comme Minimum Vital ou Éclats, avec parfois des côtés dissonants à la Van der Graaf Generator.

C’est une musique partiellement instrumentale, aux multiples influences, mais qui repose sur une formation aux accents de jazz-band, avec de nombreux instruments à vent.

Electric Tales dure près d’une heure et compte dix pistes de longueur assez variable, entre une minute et demie et près de dix minutes – ou près de vingt, selon qu’on compte les deux parties de « Electric Princess » comme une ou deux pistes.

Alors, je n’aime pas tout dans cet album. Déjà, commencer par du reggae n’est pas exactement le meilleur moyen d’attirer mes bonnes grâces. Mais bon, ça ne dure pas trop: on n’en trouve vraiment que sur « The Dark Jester » – et encore pas de façon très soutenue.

(Fun fact: il y a quelques années, quand on me demandait quels sont les styles musicaux que je ne supporte pas, je répondais « la country et le reggae ». Aujourd’hui, je pense que c’est plutôt la variété française.)

Le reste de l’album est plus dans un registre jazz-prog, parfois bien secoué, parfois en mode pure improvisation, parfois agrémenté de passages planants folk-prog. Franchement, ça donne des choses plutôt chouettes, comme « Electric Princess », « The Hypothetical Knight » ou « Hope ».

Bon, l’ensemble a quand même un côté très vintage dans les sonorités de Electric Tales, mais ce n’est pas très grave. Tant qu’à faire du rétro-prog, autant y aller dans des sous-genres obscurs.

La bio d’Arnaud Quevedo mentionne des passages par des tribute-bands de Zappa, Gong, King Crimson et Magma. Ça se sent. Plus que son autre pratique: les reprises de génériques de séries ou de dessins animés (visibles sur sa chaîne YouTube) – ce qui m’arrange, parce que je n’aime pas ça.

Parce qu’au final, ce Electric Tales est un album plutôt sympa. Oh, je n’en écouterai pas des mètres linéaires non plus, mais il est globalement agréable, avec quelques passages franchement enthousiasmants. Du coup, si vous aimez un prog un peu jazzy avec un côté « orchestre de chambre », je vous encourage à lui consacrer une écoute. Sur Bandcamp, par exemple.

Bonus: l’intégrale de l’album en live sans public (bienvenue en 2021)

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