Je tiens à prévenir tout de suite ceux qui viennent sur ce blog pour lire mes chroniques rock progressif façon Woodstock, chemises à fleur et patchoulis que les prochaines chroniques risquent d’être un peu brutales – à commencer par celle-ci. Samael, dont le nouvel album Lux Mundi vient de sortir, est un des rares groupes suisses qui a réussi à se faire un nom en dehors de nos frontières et ce n’est pas pour sa délicate mélancholie minimaliste.
Déjé, Samael, ce sont des Valaisans, c’est-à-dire pas exactement ce que le pays compte de plus subtil – j’en sais quelque chose! Du coup, musicalement, on est plus proche d’un croisement sauvage (forcément) entre Rammstein et Dimmu Borgir: un gros fond de black métal mélodique et une sérieuse louche d’indus par-dessus histoire que ça tabasse encore plus. Décidément, je suis en pleine période black métal, moi; il y a des gars qui, à l’approche de la quarantaine, font djeunz en s’achetant une moto, moi c’est en agitant ma pénurie de cheveux sur des rythmes de sauvages.
Bref, Lux Mundi, ça baffe! Je ne connais pas vraiment bien le reste de la production de Samael, mais ce que je peux dire, c’est que cet album me plaît bien, avec la bonne dose de gros métal qui tache et de mélodie pour avoir envie de se détruire la nuque par des mouvements saccadés d’avant en arrière, tout en n’ayant pas (trop) l’impression de se faire passer le cerveau à la ponceuse à gros grains. Les rythmiques indus donnent à l’album un ton martial, façon division blindée en goguette, le tout survolé par des claviers très présents, mais dont on ne peut pas vraiment dire qu’ils allègent l’ensemble.
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