Moon Safari: Himlabacken vol. 1

En ces jours où la brume et le froid reviennent et où les nuits s’allongent, il est bon de pouvoir compter sur le rock progressif solaire d’un groupe comme Moon Safari, qui nous revient avec Himlabacken vol. 1, leur nouvel album. Encore qu’on pourrait dire qu’à l’instar de la météo de ce début d’automne, cet album réserve d’excellents moments, mais également quelques douches froides.

Ceux qui me lisent depuis un moment savent que j’éprouve une tendresse toute particulière pour ce groupe suédois, qui nous livre régulièrement un rétro-progressif de très haute qualité, marqué non par un groupe en particulier, mais par une ambiance: celle de la fin des années 1960 et du flower power – enfin, c’est comme cela que je l’interprète.

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Dream Theater

Or donc, Dream Theater sort un nouvel album, qui a pour titre… Dream Theater. Il faut déjà vous dire qu’entre le groupe de métal progressif américain et moi, il y a une longue histoire. Genre, pas loin de vingt-cinq ans. Pour donner une idée, je connais mon épouse depuis moins longtemps que cela.

D’un certain côté, mon côté prog-head extrémiste attend de l’originalité, du renouvellement et de l’énergie, surtout d’un groupe comme celui-ci, qui a plus ou moins fondé le genre (ou, à tout le moins, l’a popularisé). De l’autre, notre relation a un côté “vieux couple”, en ce que je peux lui pardonner beaucoup d’écarts, en souvenir des excellents moments passés ensemble.

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Serenity: War of Ages

J’ai l’impression qu’il y a, entre Kamelot et Serenity, une sorte d’accord: une année, ce sont les premiers qui sortent un album et l’autre, les seconds. Cette année, c’est le tour de Serenity, qui nous balance, avec War of Ages, sa nouvelle fournée de power-métal symphonique.

Il faut dire ce qui est: Serenity sait y faire. En quatre albums, son métal symphonique – agrémenté pour l’occasion de la voix féminine de Clémentine Delauney, ex-Whyzdom – s’est affiné pour devenir l’égal des meilleurs la branche. En même temps, c’est un peu là où le bât blesse: à force d’être l’égal, il ressemble comme deux gouttes de mercure à ce que fait la concurrence.

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Bruce Soord with Jonas Renkse: Wisdom of Crowds

Bruce Soord, c’est Pineapple Thief; Jonas Renkse, c’est Katatonia. Le premier écrit, le deuxième chante et mon tout, c’est Wisdom of Crowds, un album bizarroïde qui n’a à peu près rien à voir avec les deux groupes précités.

Le style de Wisdom of Crowds, c’est du pop-rock alternatif mâtiné d’électro, voire de lounge, tendance mélancolique. Il paraît que ça plait, mais si je ne peux pas dire que c’est un mauvais album, le style me laisse franchement de marbre.

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Dyonisis: Intoxicated

Parmi les choses très bizarres que j’ai pu écouter au cours de mes folles années, il y avait Bel Canto, un groupe de pop-rock-électro-avant-l’heure à voix féminines, dont je retrouve quelques intonations dans Intoxicated, le premier album des britanniques de Dyonisis.

Je retrouve dans cet album le côté rock folkoïde planant et lumineux de Shimmering Warm and Bright, avec une composante électro beaucoup plus présente. Ça fait un peu penser à Dead Can Dance et à d’autres groupes de folk-électro, du genre Qntal.

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Crisálida: Solar

Vous allez finir par croire qu’il y a des albums que j’achète exclusivement pour parfaire une collection géographique, façon Pokémon, mais, dans le cas de Solar, troisième album en date de Crisálida (attention, site en espagnol), vous auriez tort: j’ai déjà des groupes chiliens (enfin, un: Platurno).

Crisálida donne dans un métal progressif plus progressif que métal: certes, les guitares sont appuyées et parfois enflammées et la rythmique sait se faire chthonienne, mais c’est plus l’eau (des claviers qui s’apparentent beaucoup au piano) et l’air (la voix de Cinthia Santibanez) qui dominent dans les compositions. Ça rappelle un peu le The Gathering des vertes années.

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Haken: The Mountain

Chroniquer un album comme The Mountain, de Haken, c’est un petit peu ouvrir le bal des métaphores: insérez ici multiples comparaisons avec pics inaccessibles, légendes divines, escalades héroïques et oxygène raréfié au sommet.

Bon, il fait dire qu’après un album peu original, mais très maîtrisé et prometteur (Aquarius; suivi d’une prestation scénique très convaincante) et un autre impressionnant, mais encore empreint de références plus ou moins évidentes (Vision), The Mountain était très attendu.

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Bader Nana: Anthology

Avec ce billet sur Anthology, son dernier album en date, vous allez peut-être croire que je fais une obsession sur Bader Nana, musicien libanais de rock progressif qui vit au Koweït et dont je vous avais déjà parlé pour Wormwood.

J’ai juste voulu vérifier comment avait évolué son style après un album plutôt convaincant, même s’il était peu (ou trop; ça dépend comment on voit les choses) typé. Et je dois avouer être un peu déçu: j’attendais plus de maturité et plus d’originalité et, à la place, j’ai l’impression d’entendre quelque chose franchement dans le sillage de Dream Theater.

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Athelstone: The Quiet Before the Storm

The Quiet Before the Storm, du trio maltais Athelstone, est un de ces albums que j’achète sur la foi de critiques plus passionnées que raisonnées, généralement à base de name-dropping enthousiaste et de comparaisons pas toujours pertinentes. Parfois, je le regrette, parfois pas; le plus souvent, je suis perplexe.

C’est le cas ici; non que l’album soit mauvais, mais la classification “Eclectic Prog” attribuée à ce groupe par ProgArchives est un assez bon résumé. Athelstone y livre un mélange instrumental de rock progressif à l’ancienne, de métal et de jazz; on a vu moins éclectique, en effet.

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Haelo: Ageusia

J’ai connu – et même récemment chroniqué – des premiers albums bien moins convaincants que ce Ageusia de Haelo: dans le genre métal progressif de haut vol, ça me rappelle Breaking Orbit, c’est dire! Merci (une fois encore) à Prog-résiste pour la découverte!

Quintet hongrois actif, dans sa configuration actuelle, depuis 2007, ils nous propose avec cet album un métal progressif moderne, empruntant au djent, au nu-métal à la Linkin Park (et une voix très semblable) et au power-métal façon Threshold, avec des lancées électro. En d’autres termes, ça poutre!

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Tristania: Darkest White

Dans le petit monde merveilleux du métal symphonique, Tristania semble véritablement être un cas à part et son nouvel album, Darkest White, le prouve une fois de plus. En gros, si vous vous attendez à un énième clone de “Within Epic Wish”, vous allez être déçu: certes, il y en a aussi, mais pas que.

Ce qui caractérise Tristania, à mes oreilles, c’est une certaine forme d’éclectisme: si la musique du groupe est centrée sur son créneau originel du métal symphonique, elle se permet des écarts vers le doom gothique ou le métal progressif que peu de ses congénères osent même considérer.

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Amaze Knight: The Key

J’imagine que ce doit être de plus en plus difficile de se faire un nom dans la musique en général et dans le métal progressif en particulier. Pourtant, le groupe italien Amaze Knight propose, avec The Key, un album qui pourrait bien y contribuer.

Découvert grâce à la dernière livraison de Prog-résiste, le métal progressif que propose Amaze Knight n’est pas à proprement parler très original, empruntant assez largement aux canons du genre (= Dream Theater), mais également lorgne du côté du Fates Warning des débuts et propose également des passages en acoustique d’une grande délicatesse.

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Amplifier: Echo Street

Si Octopus, le précédent album du groupe anglais Amplifier, m’avait perplexifié par son trop grand éclectisme, Echo Street rectifie le tir en proposant une musique bien plus cohérente, empruntant à la fois au rock progressif mélancolique et aux anciens “grands maîtres” du genre, mais au détriment d’une certaine originalité.

Je ne sais pas si c’est le fait qu’il se trouve désormais sur le label Kscope, mais le son du groupe rappelle franchement celui de l’arbre à porcs-épics, avec de petites doses de Genesis et de Yes acoustiques. Si cela permet une approche et une écoute moins chaotique et plus reposante, on y perd beaucoup de personnalité et de spontanéité.

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Bader Nana: Wormwood

Ah ben tiens: du rock progressif libanais, ça manquait à ma collection! L’artiste en question s’appelle Bader Nana et l’album dont je compte vous causer aujourd’hui est Wormwood, même si ce n’est pas son plus récent.

Enfin, quand je dis “rock progressif libanais”, il faut surtout lire “rock progressif”; le côté libanais (ou koweïti, puisqu’il habite au Koweït) de la chose est assez peu sensible à l’écoute. Sur Wormwood, la musique de Bader Nana est un rock progressif moderne, entre néo-prog et métal progressif.

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T: Psychoanorexia

Comme quoi tout arrive: Psychoanorexia de T est un album de rock progressif qui m’impressionne et m’enthousiasme. “T” comme Thomas Thielen, multi-instrumentiste allemand (la seule chose qui n’a pas réalisé, c’est la pochette), qui nous livre ici son quatrième album.

Psychoanorexia est une sorte de panorama de quarante ans de rock progressif, du Genesis de Peter Gabriel à Porcupine Tree, en passant par le néo-prog de Marillion (la voix ressemble beaucoup à celle de Steve Hogarth) ou de IQ et d’autres inspirations. La tonalité générale de l’album est plus proche du néo-prog.

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Shining+Enslaved: Armageddon Concerto

Je crois qu’il n’y a qu’en Norvège qu’un festival de jazz invite deux groupes de métal extrême, Shining et Enslaved, pour créer une composition originale d’une heure et demie qui s’appelle Armageddon Concerto. Certes, je sais bien qu’en là par chez nous, on a un festival dit “de jazz” qui invite Yes ou Alice Cooper, mais ce n’est pas le même calibre.

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Space Monster

Il y a le bon rétro-progressif et le mauvais rétro-progressif. Comme je n’aime pas être négatif, je ne dirai pas que l’album éponyme du groupe canadien Space Monster est dans la seconde catégorie, mais nonobstant le fait que c’est un premier album, je ne peux pas dire que je suis très impressionné par la performance.

En fait, le souci n’est pas seulement dans le côté “à la manière de” (enfin, si, aussi, un peu; mais bon, vous me connaissez, depuis le temps), mais surtout dans la production, qui donne l’impression d’écouter une cassette démo réalisée par un clone de Yes dans les années 1970. Même si, musicalement, il y a de bonnes idées, le son est plat, étouffé.

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North Atlantic Oscillation: Fog Electric

Si Fog Electric, le nouvel album des Écossais de North Atlantic Oscillation, était – par les hasards de l’alphabet – le premier de ma playlist à nouveautés, il m’a fallu un moment pour en faire suffisamment le tour et le chroniquer ici.

La raison en est que le rock progressif atmosphérique du groupe a cette curieuse capacité à rentrer par une oreille et ressortir par l’autre sans me laisser une impression durable. Curieuse et agaçante, car si Fog Electric est dans l’ensemble un album agréable et original par certains côtés, il utilise tout de même beaucoup de recettes très, voire trop courantes.

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Sanguine Hum: The Weight of the World

Encore un album qui me laisse un sentiment mitigé. En même temps, c’est normal: les autres, je les ai soit déjà chroniqués, soit déjà oubliés. Bref, The Weight of the World, de Sanguine Hum: c’est du rétro-progressif, qui rappelle un peu Genesis et beaucoup Yes.

Groupe anglais formé assez récemment, mais par des vétérans d’autres formations, Sanguine Hum semble se spécialiser dans les morceaux atmosphériques, lents ou mid-tempo. Si vous cherchez de quoi vous malaxer les cervicales, passez à autre chose: ici, on est plus dans le contemplatif mélancolique.

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