Thy Catafalque : Geometria

Thy Catafalque : Geometria

Le souci, avec la frange la plus expérimentale du metal progressif, c’est de savoir à quel moment on quitte le rivage de l’expérimentation bluffante pour être emporté dans le grand tourbillon du nawak de la fin des temps. Ça doit être une question d’habitude, parce que je suis à peu près certains qu’il y a quelques années, j’aurais rangé Geometria, le nouvel album de Thy Catafalque, dans la seconde catégorie.

Les restes du samedi: Aronora, musicformessier, Ovrfrwd

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Vous savez, ces albums que vous écoutez et que vous trouvez sympas, mais sans plus? Eh bien c’est ce pourquoi j’ai inauguré, il y a quelques temps, cette rubrique “Les restes du samedi”, pour brièvement parler de tous ces albums que j’écoute, mais pour lesquels je me découvre incapable d’écrire plus d’une centaine de mots.

Haelo: Ageusia

J’ai connu – et même récemment chroniqué – des premiers albums bien moins convaincants que ce Ageusia de Haelo: dans le genre métal progressif de haut vol, ça me rappelle Breaking Orbit, c’est dire! Merci (une fois encore) à Prog-résiste pour la découverte!

Quintet hongrois actif, dans sa configuration actuelle, depuis 2007, ils nous propose avec cet album un métal progressif moderne, empruntant au djent, au nu-métal à la Linkin Park (et une voix très semblable) et au power-métal façon Threshold, avec des lancées électro. En d’autres termes, ça poutre!

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Everwood: Without Saving

Tiens, du métal progressif venue de Hongrie! Everwood nous propose, sous la splendide pochette de Without Saving, une musique qui tient la route, mais qui réussit l’exploit de ne pas être vraiment très originale tout en incorporant des idées venues d’horizons très divers.

Je vous avoue être un peu déçu, du coup: mes précédentes expériences avec le métal hongrois, que ce soit Moon of Soul, Sicitur Adastra ou Thy Catafalque m’avaient laissé des impressions très positives; Everwood est de ce point de vue beaucoup plus plan-plan, avec un métal progressif au son très “américanisé” et pas toujours très inspiré dans l’utilisation de sonorités annexes.

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Thy Catafalque: Rengeteg

Entre le nouvel album d’Alcest et, dans un style passablement différent, ce Rengeteg du projet hongrois Thy Catafalque, l’année commence décidément très fort pour les groupes de métal non conventionnels. Parce qu’il faut bien le dire que “non conventionnel”, avec cet album né du cerveau fébrile du multi-instrumentiste Tamás Kátai, ce n’est que le prénom!

Il doit y avoir quelque chose avec les groupes d’Europe de l’Est, parce que le mélange entre métal d’avant-garde, ambiances électroniques et sonorités ethniques de Rengeteg me rappelle beaucoup Negură Bunget. Mais avec Thy Catafalque, on n’est pas vraiment dans le registre du black métal des pâturages, mais dans des ambiances plus mécaniques qu’organiques. Encore que… Rengeteg, me dit-on, signifie en hongrois “vaste forêt sans chemin”. C’est plutôt bien trouvé.

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Moon of Soul: Ébredés

Télécharger légalement du métal expérimental hongrois: ça c’est fait! Après le folk-métal russe et le rock progressif ouzbèke (au vu de leur production pléthorique, les Polonais ne comptent plus), voici Moon of Soul, groupe de métal progressif venu de Hongrie, et leur dernier album en date (2007), Ébredés (“Éveil” en hongrois). Depuis, le groupe semble avoir disparu, ce qui est bien dommage, mais il nous a laissé en héritage l’intégralité de ses albums en téléchargement gratuit.

Difficile de décrire précisément la musique de Moon of Soul: c’est du complexe, du lourd et du torturé, le tout dominé par des nappes de claviers spectaculaires (un peu à la Evergrey). Ça rappelle un peu les débuts les plus lourds de Fates Warning, avec des passages lumineux en contrepoint. Il faut écouter un morceau comme “Odaát-odafönt” pour se rendre compte de la folie de l’ensemble. Ah oui, parce que j’ai oublié de vous dire: c’est non seulement hongrois, mais en hongrois. Que celui qui vient de dire “hongrois rêver” se dénonce!

Le bon côté de Moon of Soul, c’est que c’est un groupe plutôt original dans son approche du métal progressif et de son traitement; sans dire qu’il ne ressemble à aucun autre, ses ambiances musicales sont loin des canons classiques du genre. Les morceaux les plus énergiques comme “Ébredés”, le déjà nommé “Odaát-odafönt” sont surprenants, de même que le long et torturé “Hang-alkony-menedék”; je suis moins fan des morceaux moins pêchus du milieu de l’album, qui font un peu “ventre mou”.

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Sicitur Adastra: New Beat in a Dead World

À l’écoute de New Beat in a Dead World, premier album du groupe hongrois Sicitur Adastra, je me dis qu’une féroce compétition est en cours entre la Scandinavie et l’Europe de l’Est pour le titre de groupe de métal le plus barré. Bon, soyons clair, ce n’est pas le death métal mélodique à tendance progressive marquées qui va menacer des groupes comme Diabolical Masquerade, Spiral Architect ou Indukti, mais c’est quand même un candidat de poids dans la bagarre.

Et quand je dis “de poids”, j’entends par là qu’aussi travaillé et mélodique soit-il, le métal de Sicitur Adastra (pour les latinistes, c’est du Virgile, Énéide, chant 9: sic itur ad astra, “c’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles”) c’est du lourd de chez lourd. Alors certes, on a droit à un joli “Intro” au piano et de belles nappes de clavier, mais ce n’est pas exactement ce qui saute aux oreilles en premier lieu. Grosses guitares, section rythmique massive, vocaux growlés: ça percute, ça hurle et ça meule; je ponce donc je suis.

Le seul, vrai gros défaut de cet album, c’est qu’il est très court: un poil plus de quarante minutes, si on compte l’arnaque de “Outro”, qui affiche onze minutes au compteur, mais qui compte surtout plus de huit minutes de bruit blanc. Je dois avouer comme beaucoup être perplexe face à cette habitude qu’on certains groupes d’ajouter des plages de silence à la fin de leurs albums, le plus souvent pour ajouter une “morceau caché” – sauf que, dans le cas présent, il est tellement bien caché qu’on ne l’entend pas.

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