À l’écoute de New Beat in a Dead World, premier album du groupe hongrois Sicitur Adastra, je me dis qu’une féroce compétition est en cours entre la Scandinavie et l’Europe de l’Est pour le titre de groupe de métal le plus barré. Bon, soyons clair, ce n’est pas le death métal mélodique à tendance progressive marquées qui va menacer des groupes comme Diabolical Masquerade, Spiral Architect ou Indukti, mais c’est quand même un candidat de poids dans la bagarre.
Et quand je dis “de poids”, j’entends par là qu’aussi travaillé et mélodique soit-il, le métal de Sicitur Adastra (pour les latinistes, c’est du Virgile, Énéide, chant 9: sic itur ad astra, “c’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles”) c’est du lourd de chez lourd. Alors certes, on a droit à un joli “Intro” au piano et de belles nappes de clavier, mais ce n’est pas exactement ce qui saute aux oreilles en premier lieu. Grosses guitares, section rythmique massive, vocaux growlés: ça percute, ça hurle et ça meule; je ponce donc je suis.
Le seul, vrai gros défaut de cet album, c’est qu’il est très court: un poil plus de quarante minutes, si on compte l’arnaque de “Outro”, qui affiche onze minutes au compteur, mais qui compte surtout plus de huit minutes de bruit blanc. Je dois avouer comme beaucoup être perplexe face à cette habitude qu’on certains groupes d’ajouter des plages de silence à la fin de leurs albums, le plus souvent pour ajouter une “morceau caché” – sauf que, dans le cas présent, il est tellement bien caché qu’on ne l’entend pas.
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