C’est marrant, j’ai l’impression que chaque fois que Violet Cold sort un album, Thy Catafalque fait de même, ou peu s’en faut, C’est le cas ici, avec Alföld, qui mélange aussi black-metal, électro et musiques traditionnelles, mais dans des proportions radicalement différentes.
Thy Catafalque, c’est le projet du musicien hongrois Tamás Kátai qui, depuis plus de vingt-cinq ans explore une black-metal avant-gardiste qui incorpore des éléments de musique traditionnelle d’Europe centrale et aussi d’électro.
Alföld compte neuf pistes pour une grosse quarantaine de minutes. La plupart des compositions sont plutôt courtes, entre trois et cinq minutes, à l’exception d’une très courte piste d’une minute et demie et d’un quasi-epic de neuf minutes et demie.
Dans l’introduction de l’album, sur la page Bandcamp, il est précisé que c’est une forme de retour aux sources. Il faut comprendre cela comme une musique beaucoup plus black-metal que sur les derniers albums. Les éléments traditionnels ne sont présents que sur quelques pistes et il n’y a quasiment plus d’électro.
À titre personnel, je ne peux pas m’empêcher d’être un peu déçu. Je préférais la version plus contrastée du Thy Catafalque, avec plus de traditionnel et un peu moins de black-metal, et Alföld, en majorité, c’est de la grosse guitare plombée et du chant méchamment saturé.
Il faut attendre le quatrième morceau, qui est d’ailleurs le morceau-titre, avant de retrouver les sonorités traditionnelles; heureusement quelque part, c’est aussi le plus long. Et, en fait, sur la totalité de l’album, il n’y a guère que trois, voire quatre titres où on peut retrouver ce son – plus une touche d’électro sur la piste finale, « Néma vermek ».
Ça reste bien foutu, hein. Thy Catafalque maîtrise son affaire et même les morceaux les plus abrasifs gardent une atmosphère particulière, mais je suis beaucoup moins enthousiasmé par Alföld que par les précédents albums du projet. Si vous êtes plus attirés par le côté rugueux du groupe, il pourra peut-être mieux vous convenir.
Alföld est disponible sur Bandcamp.
Bonus, la vidéo de « Néma vermek »
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