Lebowski: Cinematic

Avant tout de chose, je crois que je dois préciser à ceux qui tiltent déjà sur le nom du groupe que la musique de Lebowski n’a à peu près rien à voir avec le film. Même si le groupe définit lui-même cet album comme la bande-son d’un film fictif – un peu (dans un style complètement différent) comme pour le Death’s Design de Diabolical Masquerade.

Style complètement différent, donc: les Polonais de Lebowski proposent un rock progressif instrumental fait d’ambiances planantes, plus à rapprocher du style des musiques du Cirque du Soleil ou du Tangerine Dream du début des années 1990 (ou du Voyager de Jon Anderson et Paul Sutin).

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Trigun: Badlands Rumble

Ce n’est pas sans un certain plaisir adolescent que j’ai découvert Trigun: Badlands Rumble, film récent qui reprend les personnages de l’animé pour une petite heure et demie de délire western/post-apo/science-fiction.

L’action se déroule avant la fin de la série originelle, ce qui nous permet de retrouver, aux côtés de l’inénarrable Vash the Stampede – le “typhon humanoïde”, hors-la-loi le plus recherché de la planète et accessoirement plutôt gentil et un peu concon – Nicholas D. Wolfwood et son crucifix de combat et les deux agents d’assurance, Meryl et Millie. Tout ce petit monde – et quelques centaines de chasseurs de prime – converge vers une ville où la rumeur annonce la venue de Gasback, redoutable braqueur.

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First Squad

Dans First Squad, nous suivons un groupe d’adolescents qui combattent des créatures surnaturelles et ceux qui les conjurent. On pourrait croire qu’il s’agit donc d’un animé standard. Sauf que le titre original est Perviy otryad et que si l’animation est japonaise, ce petit film d’une heure est définitivement russe. Ce n’est pas la moindre des surprises.

Il y a aussi le fait que l’action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et, plus précisément, l’invasion de l’Union soviétique. La jeune Nadia et ses camarades font partie d’une section spéciale des services de renseignements soviétiques active sur le front du paranormal, luttant contre l’Ahnenerbe qui cherche à ressusciter un chevalier sanguinaire. Ah, et les camarades de Nadia sont tous morts.

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Kung Fu Panda 2

Encore une séance de rattrapage DVD pour cause de 3D (et aussi un peu à cause du syndrome de la suite) avec Kung Fu Panda 2, film d’animation des studios Dreamworks mettant en scène l’improbable panda Po dans le rôle du grand “Guerrier-Dragon”, as du kung fu plus ou moins malgré lui.

Je vous casse tout de suite le suspense: cette suite n’est pas à la hauteur de l’original, mais surtout parce que la barre était tout de même placée très haut. On perd en surprises, mais on reste dans le domaine du divertissement de bon niveau.

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Le média, le contexte, la forme et le fond

Ça paraît une évidence, mais un livre, ce n’est pas la même chose qu’un film, qu’une bande dessinée ou qu’un scénario de jeu de rôle. Et pourtant, pas plus tard que dimanche, je me suis pris à répéter cette évidence dans un commentaire faisant référence au film The Three Musketeers.

Bon, je soupçonne que ceux qui ont un problème avec ce film peuvent aisément m’objecter qu’il n’y a pas que cela comme problème dans ce film. Certes. Cependant, je soupçonne que beaucoup des plus virulentes critiques envers nombre d’adaptations cinématographiques d’œuvres venues d’autres médias devraient se rappeler cette évidence.

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The Three Musketeers

Quelqu’un sur un forum a comparé The Three Musketeers, le film dont je vous avais déjà parlé dans mon article sur le Davincipunk, comme étant un nanard qui s’assume. Après l’avoir vu hier soir, avec le gang habituel, en anglais et (hélas) en 3D, je dois dire que ce n’est pas totalement faux. Pas totalement exact non plus, cela dit.

Énième adaptation hollywoodienne des aventures d’EAthos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, ce film propose des aventures qui s’inspirent plus du pulp que de l’imagerie de cape et d’épée traditionnelle, en ajoutant suffisamment d’éléments absurdes et anachroniques (gadgets à mécanisme d’horlogerie, pièges mortels, dirigeables) pour faire tourner en bourrique les fans d’Alexandre Dumas. 

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Archives rôlistes: à moi la GARDE!

C’est toujours quand on a mille douze projets sur le feu que des idées idiotes et chronophages vous tombent sur le râble. Dans le cas présent, l’idée de créer une archive en ligne pour les vieux jeux de rôle me trotte dans la tête depuis mon coup de gueule contre les sites d’abandonware peu scrupuleux et le premier jet de discussion sur une plateforme d’archivage des jeux.

Dans ce billet, j’aimerais poser des bases plus concrètes pour cette plateforme, que j’ai décidé de baptiser GARDE, pour “Grande archive rôliste dématérialisée”. Dans le jargon de mon boulot, on appelle ça des Terms of Reference.

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Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne

“Trois frères unis, trois licornes”, qui n’a jamais lu cette aventure du célèbre reporter si belge qu’il en devient universel? Et qui ne s’est pas demandé ce que valait l’adaptation au cinéma de Les aventures de Tintin: Le secret de la Licorne?

Car dans le genre projet casse-gueule, celui-ci était quand même assez haut dans la liste: pas tout à fait film, pas vraiment dessin animé non plus, un graphisme qui est à mi-chemin entre le réalisme du cinéma et le dessin, limite caricature vivante. La présence de Steven Spielberg et Peter Jackson à la réalisation (et Steven Moffat au scénario) rassurant autant qu’inquiétant.

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Jour J: Vive l’Empereur!

1925: l’Empereur Napoléon, quatrième du nom, vient de mourir et Paris se prépare au sacre de son successeur. Mais des rumeurs d’attentat vont jeter l’ex-capitaine Nerval, via son filleul Enrico Fermi, dans une conspiration qui menace de raser la moitié de la ville. Ainsi peut se résumer Vive l’Empereur!, septième tome de la série Jour J, avec toujours Jean-Pierre Pécau au scénario (épaulé par Fred Blanchard et Fred Duval) et Gess au dessin.

Une uchronie napoléonienne, c’est assez classique; que celle-ci se déroule au début du XXe siècle et inclue des dirigeables et des fusils électriques, c’est plus rare. Ce qui est intéressant ici est que, pour une fois, elle se déroule très loin (plus d’un siècle) de son point de divergence – dans le cas présent, un traité qui, en 1802, partage le monde entre la France et la Grande-Bretagne.

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Pour une plateforme d’archivage du jeu de rôle

Bon, je crois qu’on a suffisamment glosé cette dernière semaine sur les sites de “partage” de jeu de rôle, abandonware et autres warez plus ou moins assumés, si on essayait maintenant de mettre en place des solutions?

Avant toute chose, un petit mot sur mon point de vue personnel sur la question, pour ceux qui n’auraient pas envie de lire mes trouze mille billets et commentaires précédents: je pense que la survie et la sauvegarde du jeu de rôle passe par une plus grande diffusion et que, loin de représenter un danger pour les ventes, la disponibilité en téléchargement des jeux est plus probablement un bon moyen de les faire connaître et d’augmenter les ventes.

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Cargo

Un cargo stellaire, une cargaison étrange, un équipage inquiétant, une destination incertaine et une doctoresse perdue au milieu: c’est le décor de Cargo, film de science-fiction qui a la particularité première – et, diront les mauvaises langues, unique – d’être suisse.

C’est très méchant. Certes, Cargo n’apporte pas beaucoup d’originalité au genre, empruntant à de multiples sources (dont Alien) et souffre d’un rythme lent et d’effets spéciaux bas de gamme, mais il a une ambiance très particulière, qui rappelle par certains côtés les films japonais avec ses longs plans contemplatifs.

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Durarara!!

Je l’ai souvent affirmé: les Japonais ont accès à des psychotropes qu’on ne trouve pas chez nous (l’expression est originellement de Janus). C’est une des principales explications que j’ai trouvées pour le scénario tarabiscoté de Durarara!! (aussi écrit DRRR!!), un animé en vingt-quatre épisodes dont Isa et moi avions pu voir une avant-première à la Japan Expo Sud cet hiver.

À première vue, c’est une histoire d’amour et d’amitié entre jeunes Tokyoïtes du quartier d’Ikebukuro. Entre beaucoup de jeunes Tokyoïtes, devrais-je ajouter, parce que les personnages principaux sont quand même légion; mais les choses tournent principalement autour de Masaomi et Mikado, deux amis d’enfance, et Anri, une jeune fille dont ils tombent tous les deux amoureux.

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La frontière grise entre le partage de culture et le foutage de gueule

De façon générale et pour des raisons aussi pragmatiques qu’éthiques, je suis plutôt pour le partage des biens culturels. J’ai tendance à penser que même son pendant jugé illégal par les lois de nos pays a un impact bien moindre sur les ventes que certaines grosses industries semi-obsolètes voudraient bien nous le faire croire – et même une certaine utilité dans la propagation de certaines œuvres mal connues.

Il y a tout de même des fois où la chose m’énerve. Il y a quelques temps, un des habitués des Salons de la Cour d’Obéron, forum rôliste dont je fais partie de façon modérément soutenue et où je compte quelques amis, a posté un lien vers des sites proposant au téléchargement des jeux anciens selon le principe de l’abandonware.

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The Green Hornet

Prenez Batman. Le prototype du justicier solitaire, inoffensif playboy millionnaire le jour, qui combat le crime à la force de ses poignets et de ses gadgets. Sauf que, dans le cas de Britt Reid, (super)héros éponyme de The Green Hornet, sa fortune n’a égale que son incompétence et que la survie de son alter-ego héroïque dépend à peu près entièrement des prouesses martiales et technologiques de son faire-valoir, Kato.

Pour cette séance de rattrapage en DVD, nous nous sommes donc attaqué à ce remake d’une série télé des années 1960, surtout connue pour le fait que le rôle de Kato, chauffeur et majordome du héros, était tenu par Bruce Lee. Autant dire que, dans le cas présent, le ton retenu est celui de la grosse rigolade. Absolument personne ne se prend au sérieux, à part peut-être l’équipe pyrotechnique et les cascadeurs automobiles.

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Une histoire populaire de l’empire américain

S’il y a bien une phrase que je déteste, parmi toutes les phrases que je déteste, c’est sans doute “l’Histoire est écrite par les vainqueurs”. Pipeau: l’Histoire est écrite par des historiens; le reste, c’est de la propagande. Howard Zinn (1922-2010) était un historien américain – engagé, certes, mais historien quand même – et cette bande dessinée Une histoire populaire de l’empire américain est directement inspirée de son Histoire populaire des États-Unis.

Si je parle ici d’une bande dessinée (avec Paul Buhle et Mike Konopacki au dessin) traduite au lieu du bouquin originel en anglais, c’est parce que Roboduck en a fait l’article sur son blog en termes suffisamment élogieux pour que le l’achète hier et que je lise dans la foulée (entre un crash aérien et une tornade; oui, j’aime bien regarder le disaster-porn dominical qu’est La minute de vérité). Vous allez rire: il avait raison.

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Lunatic Soul: Impressions

N’ayons pas peur des mots, ni des jugements à l’emporte-pièce: Impressions, troisième album de Lunatic Soul (le projet solo de Mariusz Duda, de Riverside), est un très sérieux candidat au titre d’album de l’année! Décidément, ils sont forts, ces Polonais…

Les huit parties du morceau-titre sont autant d’instrumentaux magnifiques, d’un rock progressif mélancolique qui emprunte tout autant à Riverside, Mike Oldfield ou Peter Gabriel. Deux reprises complètent l’album qui, avec quarante minute au compteur, a de nouveau (après l’EP Memories in my Head de Riverside) le défaut d’être court – mais c’est bien le seul.

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Jouer science-fiction, c’est facile!

J’avoue – et les plus perspicaces d’entre vous l’avaient noté – que le billet précédent sur la difficulté du jeu de rôle de science-fiction était un peu pure provoc’. Disons que j’ai voulu quelque peu forcer le trait en appuyant sur tous les aspects complexes de la SF.

À mon avis, le vrai problème de la science-fiction en jeu de rôle n’est pas que c’est un genre complexe en soi (je pense que l’époque victorienne ou les années 1930 peuvent l’être bien plus encore), mais bien que son grand concurrent, le médiéval fantastique – et, dans une moindre mesure, l’époque contemporaine – a été abêtit.

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Jouer science-fiction, c’est dur!

Parmi les traditionnelles discussions de convention, une question qui est revenue souvent ce week-end pendant Octogônes, c’est celle de la difficulté de jouer de la science-fiction. Le fait est que, dans leur immense majorité, les joueurs semblent préférer le médiéval-fantastique (D&D, Warhammer) ou le contemporain fantastique (L’Appel de Cthulhu, les jeux White Wolf).

Le fait est aussi que, dans l’absolu, la science-fiction n’est pas forcément le genre le plus abordable en jeu de rôle. Même si, en son temps, Phil Foglio avait son propre point de vue sur le sujet, le fait est que la science-fiction a un certain nombre de paradigmes qui rendent les choses plus complexes – en apparence tout du moins.

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