Autumn Moonlight: Alter Reality

C’est sur la recommandation de l’excellent site Clair & Obscur que j’ai récemment acquis Alter Reality, deuxième album d’un duo argentin de post-rock Autumn Moonlight. En plus, c’est de saison.

Autumn Moonlight propose un post-rock instrumental lumineux, un peu dans la lignée de God Is An Astronaut (oui, encore; il va falloir vous y faire, j’en ai encore dans le même style) qui, s’il n’est pas follement original, compense largement par la qualité et l’inspiration de ses compositions.

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Monkey3: The 5th Sun

Accrochez-vous à vos cages à miel: le nouvel album de Monkey3 arrive et, comme je l’avais annoncé sur Twitter, The 5th Sun (c’est son nom) démoule du poney mutant! Comme ça fait un moment que je vous chante les louanges de cet excellent groupe de post-rock suisse, il va falloir que je fasse chauffer les superlatifs, parce que c’est de l’encore plus lourd que d’habitude.

Cult of Luna: Vertikal II

Post-melodium à Vertikal (comme son nom l’indique), l’EP Vertikal II de Cult of Luna est un concentré de post-métal électronique, à la fois ultra-plombé, ultra-brutal et, pourtant, aérien. Il contient trois morceaux issus des sessions d’enregistrement de Vertikal, ainsi qu’une reprise/remix, pour un total de trente-cinq minutes.

Voilà, j’ai tout dit!

OK, ce n’est pas tout à fait vrai. Je dois ajouter néanmoins que s’il est bel et bien dans la continuité de l’album, il me paraît, dans l’ensemble, plus électro et plus posé. Il contient cependant une perle d’une noirceur absolue, avec “Light Chaser”: six minutes et demie de brutalité mélodique de la plus belle eau.

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Australasia: Vertebra

Si je n’avais pas lu la petite explication qui est venue avec le service de presse de Vertebra, premier album du groupe italien de post-rock Australasia, j’aurais pu croire qu’il s’agissait précisément d’un groupe australien. Non seulement à cause du nom, mais aussi parce que le style du groupe me rappelle certains artistes similaires du pays des chapeaux en cuir.

The Ocean: Pelagial

J’ai quelque peu hésité avant d’acheter le nouvel album de The Ocean, intitulé Pelagial. Non pas que mes expériences précédentes avec ce groupe de post-métal allemand (avec des vrais morceaux de Suisse dedans) aient été mauvaises, mais ça me paraissait un peu bizarre.

Deep in Thought: Verses

Recommandé par des chroniques de Progarchives, cet album Verses du projet Deep in Thought est une très belle découverte dans le domaine post-rock/post-métal instrumental, tendance atmosphérique, ce à un prix défiant toute concurrence.

Deep in Thought, c’est le projet de Lucas Keller, un multi-instrumentiste allemand qui signe là son deuxième album – tous deux sont disponibles sous licence Creative Commons – dans un style qui, s’il n’est pas follement original, fait montre d’une très belle maîtrise de composition.

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Hidria Spacefolk: Astronautica

Moi qui me lamentais du manque d’originalité du space-rock, je trouve avec ce Astronautica de Hidria Spacefolk motif à me réjouir. En rajoutant des influences post-rock, ces six Finlandais dans le vent (solaire) sont bien partis pour méchamment renouveler le genre.

Imaginez un mélange entre un space-rock moderne, comme le Bridges of Kukuriku de Quantum Fantay, et le post-rock d’inspiration science-fiction de God Is An Astronaut et vous aurez une petite idée de ce qu’est cet album. Mieux: suivez le lien ci-dessus et allez écouter l’album en intégralité sur Bandcamp. Je vous attends.

(Mais gardez la fenêtre ouverte, parce que vous allez l’acheter. Si, si.)

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Long Distance Calling: The Flood Inside

Vu que je compte aller les voir en concert ce soir, il serait peut-être bon que je vous parle de The Flood Inside, le nouvel album de Long Distance Calling. Quintette allemand donnant dans le post-rock en grande partie instrumental, avec cet album il semble décidé à mettre le rock avant le post.

Ce n’est pas une mauvaise chose, ce d’autant plus qu’à mon avis, Long Distance Calling arrive ici à dépasser le plateau stylistique dont j’avais parlé dans ma chronique de leur précédent et éponyme albumThe Flood Inside s’aventure dans des contrées peu explorées (notamment des qui impliquent des chanteurs).

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Equus: Wie er in die Welt kam

J’aime bien me tenir informé sur l’actualité musicale, surtout locale et régionale, mais ça ne fonctionne pas toujours. Dans le cas présent, c’est en faisant des recherches sur le nouvel album de [bleu] que j’ai découvert Wie er in die Welt kam, le nouvel (et, techniquement, unique) album du groupe genevois Equus, dont j’avais chroniqué l’EP Eutheria il y a pas mal de temps.

Si Eutheria donnait dans le post-rock instrumental plutôt classique, Wie er in die Welt kam, paru en 2011, est beaucoup plus curieux, car se voulant une bande originale pour le film muet allemand Der Golem de 1920.

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[bleu]: clara altantsegtseg

De bleu! Revoilà [bleu], l’improbable duo franco-suisse composé de Gilles Grimaitre et Emmanuel Vion-Dury, qui, après Sincère autopsie de la finesse, revient avec un nouvel OVNI musical au nom encore plus improbable de clara altantsegtseg. Une collaboration avec plus de quarante artistes pour un résultat déconcertant, mais impressionnant.

Quand je parle d’OVNI, il ne faut pas seulement y voir une figure de style: on dirait parfois véritablement de la musique composée par des extra-terrestres, un duo d’observateurs musicaux qui, en orbite de notre planète, récupèrent et recyclent les sonorités pour produire un mélange de post-rock tendance Godspeed You! Black Emperor ou Sigur Rós, d’ambiante, d’électro ou de math-rock à la façon du premier Aucan ou de prog lyrique à la The Enid, le tout agrémenté de dialogues surréalistes et de bruitages.

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The Gathering: Disclosure

The Gathering est un groupe que je suis depuis pas-ses-débuts-mais-presque (l’album Mandylion, pour être précis, qui reste encore mon préféré) et je dois avouer que j’ai un petit peu du mal avec ses évolutions récentes. Avec Disclosure, le dernier en date, j’ai l’impression de retrouver en partie le groupe que j’aimais bien.

En partie, seulement; d’une part, parce que le rock atmosphérique que le groupe distille sur cet album se rapproche plus de How To Measure a Planet que de Mandylion, et d’autre part parce que tout l’album n’est hélas pas de ce niveau.

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Lilium Sova: Epic Morning

Je vous ai déjà parlé du groupe genevois Lilium Sova – mais si, lors du concert de Tides from Nebula, dont ils assuraient la première partie – et de leur rock ultra-énergique aux confins du post-métal bruitiste et du jazz progressif déjanté. Il se trouve que le concert en question était en quelque sorte le prélude à la sortie de leur deuxième album, Epic Morning.

Autant dire que la musique de Lilium Sova n’est pas exactement du easy listening: sur une base de batterie, basse et saxophone (mais avec une palanquée de musiciens invités pour élargir la palette sonore), on a donc droit à une sorte de post-métal expérimental et dense, en grande partie instrumental, une musique aussi hallucinante qu’hallucinée, avec changements de rythmes multiples et mélodies discordantes.

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Tumbleweed Dealer: Death Rides Southward

Mini-billet pour un mini-album: l’EP Death Rides Southward des Montréalais de Tumbleweed Dealer est arrivé dans ma boîte mail (à deux ou trois clics près) et, après quelques écoutes des trois morceaux disponibles en téléchargement gratuit, je dois dire que c’est plutôt prometteur.

Le groupe se définit comme stoner-psychédélique et, si l’on en croit l’historique sur le site de l’album, ça implique une grande quantité d’herbe-qui-fait rire. Mais comme c’est aussi de l’herbe-qui-fait-faire-de-la-bonne-musique, on leur pardonne.

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Tides from Nebula à l’Usine, Genève

Il y a environ trois ans, jour pour jour ou peu s’en faut, j’étais à l’Usine pour voir Isis, groupe de post-rock. Aujourd’hui, autre groupe de post rock au même endroit: ce sont les Polonais de Tides From Nebula qui nous font les honneurs du lieu.

Depuis, des travaux ont quelque peu réduit la taille du lieu (rebaptisé Kalvingrad), ce qui tombe assez bien: la notoriété des deux formations étant difficilement comparable, l’affluence est sérieusement moindre et, du coup, avec une salle de taille normale, on se serait senti un peu seuls dans la steppe.

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Godspeed You! Black Emperor: ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!

Je dois avouer que, si j’aime bien le post-rock, je n’ai jamais été un grand fan d’un des plus illustres représentants du genre, Godspeed You! Black Emperor. Il faut un début à tout et, dans le cas présent, il s’agit du dernier album en date, sobrement intitulé ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!.

Le collectif canadien, actif depuis plus de vingt ans (mais avec sept ans d’interruption entre 2003 et 2010), n’en est qu’à son quatrième album – cinq si on compte une cassette publiée en 1994 à 33 exemplaires… –, mais de l’avis des critiques, ce sont des albums qui marquent. Il faut aussi dire que c’est un groupe qui a essaimé en une multitude de projets divers.

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Maserati: VII

Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.

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Reserve De Marche: The Last Twenty Years

Intéressante découverte que ce Reserve De Marche (en français sans accent dans le texte), trio russe de post-rock, qui propose son album The Last Twenty Years en téléchargement libre (ou “payez ce que vous voulez”) sur Bandcamp. Merci Progressive Area!

Oh, ne vous attendez pas à un déferlement de sonorités nouvelles: la musique instrumentale que propose Reserve De Marche est dans la droite ligne du post-rock/post-métal à la Pelican ou Maserati. Sur cet album, sept morceaux, mais pour plus de cinquante minutes de musique; on n’est pas volé!

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Sigur Rós: Valtari

Si vous cherchez le contraste maximum avec les derniers albums chroniqués ici-même, ne cherchez pas plus loin que Valtari, le petit dernier de Sigur Rós. Le quatuor islandais, catalogué “post-rock” faute de mieux, nous livre ici une galette dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle donne dans l’ambiante.

Disons qu’à côté de cet album, leur précédent (l’intranscriptible Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust) fait figure d’hystérie bruitiste passée en accéléré. Valtari, c’est minimaliste et éthéré, avec autant de batterie dans tout l’album que dans trente secondes de Dream Theater. 

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