22 / Agent Fresco / Leprous à Aarau

Leprous à Aarau

Quand on est fan de prog en Suisse, que ce soit dans sa version rock ou metal, il y a une salle incontournable: le Z7 de Pratteln. Néanmoins, ces dernières années, j’ai l’impression que le KiFF d’Aarau est en train de se forger une solide réputation dans ce domaine. Témoin ce concert de Leprous, avec Agent Fresco et 22 en premières parties.

Kontinuum: Kyrr

Kontinuum: Kyrr

Kyrr, album du groupe islandais Kontinuum me rappelle The Sisters of Mercy. Pour un album chroniqué par Angry Metal Guy, ça fait un peu bizarre. Mais, en même temps, j’ai l’impression que les vieux groupes goths des années huitantes sont à la mode chez certains métaleux: Sólstafir et son amour des Fields of the Nephilim ou Moonspell, dans ses derniers albums.

Sólstafir: Ótta

Si j’en juge par les chroniques multiples que j’ai lues sur leur dernier album en date, Ótta, le groupe islandais Sólstafir réussit l’exploit d’être aimé autant par les prog-heads, les métaleux et les goths. Il est vrai que leur musique, qui s’apparente à une version modernisée des Fields of the Nephilim croisée avec du death-metal et de la pop façon Sigur Ros, le tout avec une sévère influence Pink Floyd, a tendance à viser large.

Sigur Rós: Valtari

Si vous cherchez le contraste maximum avec les derniers albums chroniqués ici-même, ne cherchez pas plus loin que Valtari, le petit dernier de Sigur Rós. Le quatuor islandais, catalogué “post-rock” faute de mieux, nous livre ici une galette dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle donne dans l’ambiante.

Disons qu’à côté de cet album, leur précédent (l’intranscriptible Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust) fait figure d’hystérie bruitiste passée en accéléré. Valtari, c’est minimaliste et éthéré, avec autant de batterie dans tout l’album que dans trente secondes de Dream Theater. 

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Barði Jóhannsson: Selected Film and Theater Works

Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, mais Selected Film and Theater Works de Barði Jóhannsson est arrivé plus ou moins tout chaud dans ma boîte à emails cette semaine (modulo les balises d’identification des MP3, qui étaient aux fraises). Ça surprend, mais ça fait toujours plaisir – ce d’autant plus que le service presse avait fait son boulot et jeté un peu plus qu’un rapide coup d’œil à mon blog.

Du coup, la musique du ci-devant Barði Jóhannsson, citoyen islandais m’est plutôt agréable, ce qui – je rassure mes fans (les deux qui reste) – est la raison qui motive cette brève chronique et non un quelconque intéressement financier (le contact de la maison de disque n’ayant même pas fait usage du bouton Flattr, c’est dire!).

Donc, Barði Jóhannsson. L’album est, comme son nom l’indique, une compilation qui propose pas moins de dix-huit morceaux extraits de ses musiques pour films, documentaires, pièces de théâtre – principalement les pièces de théâtre Museum of the Sea et Hedda Gabbler, qui forment plus de la moitié de l’album. Ce sont des compositions instrumentales calmes, souvent minimalistes, interprétées principalement au piano et violon (et rarement plus); elles sont plutôt courtes: aucune ne dépasse les cinq minutes et c’est plutôt entre une et deux.

Je ne connais pas la plupart des films mentionnés ici, mais j’ai dans l’idée que ce ne sont pas des thrillers d’action signés Michael Bay; l’exception est Häxan, mais d’une part il s’agit d’un film de 1922 et, d’autre part, la version que j’ai vue devait avoir la musique de Daniel Humair. Pour rester dans les comparaisons islandaises, on est carrément plus proche de Sigur Rós que du “Army of Me” de Björk. Ou de certains vieux albums de Mike Oldfield (mais c’est moins islandais).

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Scandinavia and the World

C’est sur RPG.net que j’avais vu pour la première fois quelques extraits de ce sympathique petit webcomic, Scandinavia and the World. L’idée de base n’est guère plus compliquée que la représentation des relations entre les pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède, Finlande et Islande) et avec le reste du monde sous la forme 1) de personnages censés représenter chaque pays ou région, 2) de stéréotypes tournés en dérision et 3) d’allusions salaces.

Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust

Cet album est un défi. D’une part, pour le support unicode de WordPress, parce qu’écrire Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust, ça n’est pas évident (si peu évident que j’ai fait du copier-coller). Pour ceux qui se posent la question: c’est de l’Islandais et ça veut dire “avec un bourdonnement dans les oreilles, nous jouons sans fin”. Concept, hein?

Comme si ça ne suffisait pas, voici le deuxième défi: catégoriser cet album, qui date de 2008. À première vue, on dirait du rock progressif, version années 1970 baba-cool, patchouli et chemise indiennes (avec en plus la pochette qui va bien dans le ton), pour ceux qui trouvent que Yes, c’est trop brutal; certaines parties font penser aux premiers albums de Mike Oldfield ou aux bouts déprimants de Pink Floyd. Il y a également des accents pop-rock british plus contemporaine, ainsi que des éléments post-rock. Un chant au ton faussement enfantin, en Islandais, vient compléter l’ensemble. On a déjà vu plus simple.

Dernier défi: est-ce que j’aime ça? Je vais être franc: je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne déteste pas et que je trouve même certains morceaux très chouettes; dans l’ensemble, cet album passe bien. Mais ma doué ce qu’il est bizarre! On a vraiment l’impression d’écouter un truc d’un autre temps, échoué complètement par hasard dans le mauvais rayon du magasin de disques – et, en même temps, c’est très moderne.

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