Elferya / Eluveitie à Lausanne

Vous allez voir que ça finir par virer à la tradition: hier soir, Fulgan et moi étions aux Docks de Lausanne pour y fêter son anniversaire (à Fulgan, donc). L’année passée, c’était pour Xandria, Stream of Passion et Epica, cette année c’était pour Eluveitie, avec en première partie les Lausannois de Elferya pour une soirée 100% pur suisse; pour un peu, on aurait pu mettre le petit logo.

Indice qui ne trompe pas: le concert se fait à guichets fermés et, sans surprise, la salle est bondée. On arrive un poil après l’ouverture des portes pour trouver une file d’attente qui fait presque la moitié du tour du bâtiment et, le temps de passer au vestiaire, on ne trouve de place qu’à côté de la régie. Bon, la salle n’est pas grande, mais quand même. Et il y a encore presque autant de gens qui rentrent.

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Finntroll: Blodsvept

Ça va peut-être vous surprendre, mais Finntroll, je découvre. Ce Blodsvept, qui est leur dernier album en date, c’est le premier que j’achète. Pour ceux qui ne connaissent pas, Finntroll a un nom qui a la tête de l’emploi, vu que ce sont des métaleux finlandais dont la musique donne dans le festif à tendance folkoïde.

En gros, ça m’a rappelé d’autres groupes nordiques que je connais (enfin, que je connais mieux), comme Korpiklaani ou Diablo Swing Orchestra: c’est certes du métal, de la variante à growl, mais joué sur des thèmes de bal-musette ou de fête foraine.

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Folk Noir / Daemonia Nymphe / Saltatio Mortis à Trolls & Légendes 2013

Cet article est le numéro 3 d'une série de 4 intitulée Trolls & Légendes 2013

Les concerts du dimanche, à Trolls & Légendes, c’est toujours un peu délicat : d’un côté, c’est le jour des grosses têtes d’affiche et, de l’autre, c’est le moment où l’organisme usé et abusé par les excès de bières, de jeux et l’absence de sommeil se rappelle à votre mauvais souvenir.

Comme d’habitude, les contraintes d’horaire (il faut bien bâcher le stand et manger à un moment) m’empêchent de voir le premier groupe et le début de Folk Noir. Dans ce dernier cas, c’est bien dommage, parce que le reste de la prestation de ce jeune groupe folk, né de la fusion de deux autres formations, est prometteur.

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Stille Volk / Haggard à Trolls et Légendes 2013

Cet article est le numéro 2 d'une série de 4 intitulée Trolls & Légendes 2013

Joizéboneur : samedi soir, la partie concert de Trolls et Légendes accueillait Stille Volk, le groupe de folk pyrénéen. Pour une fois qu’il passe un groupe que je connais (le Naheulband faisant quasiment partie de la famille, il ne compte pas vraiment) !

Que je connais et que j’aime beaucoup. Du coup, j’appréhende un peu ce que ça peut donner en live, mais les premières mesures de « La danse de la corne », suivi d’un « Jongla » de toute beauté, dissipent mes craintes. Attention chérie, ça va poutrer !

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La Horde / Tator / Naheulband à Trolls & Légendes 2013

Cet article est le numéro 1 d'une série de 4 intitulée Trolls & Légendes 2013

Et donc poum! Me voici de retour à Trolls & Légendes, édition 2013. Ça devient une habitude. Mais une bonne habitude, parce que je ne vous cacherai pas que j’adore ce festival. Donc, question objectivité, je vais avoir du mal à dire du mal des concerts d’ouverture de ce vendredi soir, surtout avec le Naheulband en tête d’affiche, accompagné de La Horde et de Tator!

Donc, on commence par La Horde, un quatuor folk qui donne dans le festif à tendance pirate et qui délivre un show fort divertissant, à base de chansons ribaudes et de déguisements de pirates. Un show fort sympathique, qui se conclut quand même par un medley particulièrement barré de la tête, du genre “I Like to Move It” avec, au milieu, une reprise du “Popcorn” de Kraftwerk – au violon. Respect.

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iamthemorning: ~

Si un jour on veut éviter des titres réellement abscons, il faudra à tout prix éviter que [bleu] et le groupe russe iamthemorning fasse un jour des petits, parce qu’intituler son album (comme le tilde), il fallait oser! Mais bon, c’est un peu le seul élément négatif que je peux lui trouver.

Harmonium: Si on avait besoin d’une cinquième saison

Attention, légende (et spéciale dédicace à Bob, il comprendra pourquoi)! Deuxième album du groupe québecois Harmonium, actif dans les années 1970, Si on avait besoin d’une cinquième saison est un de ces albums mythiques du rock progressif, qui combine à la fois des critiques dithyrambiques sur un peu tous les sites dédiés et une rareté frustrante.

Absent des diffuseurs numériques légaux sous mes latitudes, j’ai dû me résoudre à le commander sous forme physique, c’est dire! Je ne le regrette pas.

Le rock progressif teinté de folk de Harmonium est une petite merveille du genre, illustrant peut-être à la perfection le côté le plus baba, chemises à fleurs et patchouli de l’époque, mais avec une inventivité instrumentale rare. Et chanté en français dans un style qui, pour une fois, ne rappelle pas Ange; ça nous change.

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Din Brad: Dor

Les achats impulsifs, ce n’est pas toujours une bonne idée. Correction: les achats impulsifs sont très rarement une bonne idée, même s’ils semblent justifiés à priori. Par exemple, acheter Dor, le nouvel album de Din Brad, sous le seul prétexte que c’est un projet connexe d’un des membres de Negură Bunget (le claviériste Inia Dinia).

Naheulband: T’as pas le niveau!

Avant que je ne vous parle de T’as pas le niveau!, le nouveau cédé du Naheulband, je dois à l’honnêteté intellectuelle de mentionner que je connais bien Ghislain le Voleur (qui commente d’ailleurs assez souvent ici même) et que j’ai même la faiblesse de croire que c’est un ami. Du coup, ne comptez pas trop sur moi pour jouer les rabat-joie.

Donc, critique 100% subjective: ce disque est génial! Bon, faut aimer le style, parce qu’il faut dire ce qui est, le folk débile pour rôliste, c’est quand même un peu du marché de niche (même si je suppose qu’ils vendent plus d’albums que bon nombre de groupes de prog que je connais).

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Eluveitie: Helvetios

Samedi prochain, je n’irai pas voir Eluveitie en concert à Genève, parce que le même soir, Epica passe à Lausanne. C’est dommage, parce qu’ayant récemment acquis les derniers albums de ces deux groupes, je sais lequel je préfère et c’est clairement cet Helvetios. Au passage, accompagnons le chœur des râleuses sur le thème de l’originalité du titre (justifié par le fait qu’il s’agisse d’un concept album sur la Guerre des Gaules) – puis passons à autre chose, à savoir ce qu’il y a dedans.

Je ne surprendrai personne en affirmant que le croisement folk/death métal d’Eluveitie lui non plus ne surprend plus grand-monde. Bon, ce n’est pas tout à fait exact et il faut reconnaître qu’Eluveitie a pas mal arpentés les extrêmes de ces deux genres et, dans Helvetios, il y apporte quelques touches symphoniques qui apportent un côté épique à certains des morceaux. Mais bon, un côté seulement, parce qu’avec dix-sept morceaux en soixante minutes, on ne peut pas dire qu’ils s’attardent.

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Thy Catafalque: Rengeteg

Entre le nouvel album d’Alcest et, dans un style passablement différent, ce Rengeteg du projet hongrois Thy Catafalque, l’année commence décidément très fort pour les groupes de métal non conventionnels. Parce qu’il faut bien le dire que “non conventionnel”, avec cet album né du cerveau fébrile du multi-instrumentiste Tamás Kátai, ce n’est que le prénom!

Il doit y avoir quelque chose avec les groupes d’Europe de l’Est, parce que le mélange entre métal d’avant-garde, ambiances électroniques et sonorités ethniques de Rengeteg me rappelle beaucoup Negură Bunget. Mais avec Thy Catafalque, on n’est pas vraiment dans le registre du black métal des pâturages, mais dans des ambiances plus mécaniques qu’organiques. Encore que… Rengeteg, me dit-on, signifie en hongrois “vaste forêt sans chemin”. C’est plutôt bien trouvé.

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Orphaned Land: Mabool

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’un groupe de métal aux origines exotiques. Enfin non, pas si longtemps que ça, mais pour moi ça fait quand même longtemps. Donc, Orphaned Land, groupe de métal progressif israélien, propose avec Mabool: The Story of the Three Sons of Seven (mais on va juste dire Mabool) un concept-album inspiré du Déluge biblique (Mabool en Hébreu).

Quand je dis “inspiré”, ce n’est pas juste l’histoire et un vague thème orientalisant: Orphaned Land (qui se définit comme un groupe israélo-arabe) propose avec cet album un mélange entre métal progressif symphonique à grand spectacle et musique traditionnelle juive et arabe. Du coup, cet album est un peu le “grand-père” des groupes de métal oriental comme Amaseffer ou Myrath.

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Obiymy Doschu: Elehia

Retenez-bien ce nom: Obiymy Doschu. Je sais, ce n’est pas facile, mais si Elehia, premier album de ces Ukrainiens, est une indication, ça risque d’être une des très grosses surprises de 2011! Décidément, après Negură Bunget hier ou Kauan et Moon of Soul il y a quelques temps (sans même parler de Fromuz), les pays de l’est recèlent des trésors mieux cachés que celui des Templiers (et plus réels, aussi).

La musique de Obiymy Doschu se situe entre le rock progressif, le métal atmosphérique et le folk slave, ce qui déjà en soi n’est pas banal; on ne peut pas dire que ce carrefour soit très densément peuplé. De plus, pour se faire connaître, le groupe a choisi de mettre son album à disposition gratuitement sous licence Creative Commons (on peut aussi acheter leur CD), en téléchargement et à l’écoute (aussi sur Jamendo).

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Negură Bunget: Om

Cela fait un petit moment qu’on me parle des Roumains de Negură Bunget. Déjà à cause de mon amour immodéré pour les découvertes musicales absconses venus de pays improbables et ensuite parce qu’il faut bien avouer que, ces derniers temps, j’ai pas mal tapé dans le death/black metal et que ça a fini par se voir. Sur la recommandation de beaucoup de gens, notamment le désormais habitué de ce blog Sabat, j’ai acquis l’album Om, paru en 2007, et je dois avouer que, pour de l’abscons, c’est de l’abscons.

Parce que non content de faire du black métal roumain, ce qui déjà en soi est assez original, Negură Bunget ajoute à ce style une approche folk et ambiante qui, par certains côtés, rappelle un peu Alcest et, par d’autres, plutôt le style plus brutal d’un Rotting Christ. On peut écouter quelques extraits sur le site ReverbNation de Negură Bunget, histoire de se faire une idée (encore que les extraits qui y sont semblent concerner des albums plus récents).

Pour ce qui est de Om, c’est un album très surprenant, qui alterne des morceaux courts et lents, brutaux (“Dedesuptul”) et planants, avec d’extraordinaires moments de grâce (“Primul Om”, “Cunoasterea Tacuta” et “Inarborat”, s’il ne fallait que citer ceux-là), des sonorités que l’on serait bien en peine d’attribuer à un genre ou à un autre. C’est très, mais alors très riche et, encore plus surprenant, très homogène.

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Stille Folk: Neuit de Sabbat

Typique: je rentre de Trolls & Légendes et, pendant deux mois, j’écoute du folk en boucle! Dans le cas présent, je ne vais pas tant vous parler de Faun et Dunkelschön, dont j’ai acheté quelques albums sur place, mais du groupe pyrénéen Stille Volk, au travers de leur dernier album en date, Neuit de Sabbat (paru en 2009). Je dois à Ghislain de m’avoir fait découvrir ce groupe, alors que je lui parlais de Minimum Vital, dont on pourrait dire que c’est un peu le pendant lumineux de Stille Volk.

La musique de Stille Volk est un folk-rock beaucoup plus traditionnel que celui de Minimum Vital, en ce qu’il emploie moins d’instruments rock et beaucoup plus d’instruments traditionnels (vielle à roue, cornemuse, etc.) et que sa musique évoque moins les littoraux ensoleillés d’Occitanie et plus une forêt obscure tapie dans les contreforts des Pyrénées dans la brume hivernale. Du genre qui renferme des esprits anciens et pas toujours bienveillants.

Dans la musique de Stille Volk, sorcières et démons ne sont jamais très loin. Qu’on écoute des titres comme “Forêt d’outre tombe” ou “Ivresse des Dieux” pour s’en convaincre et, même s’il existe des morceaux plus joyeux (“Mascarià” par exemple), le souffle profond des cornemuses est toujours là, comme une menace sourde. Ce n’est pas du pagan-folk pour elfettes, pas plus que pour gros barbares; ça sent le terroir, le soufre et les champignons.

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Leaves’ Eyes: Meredead

J’avais découvert Leaves’ Eyes il y a un an avec Njord et son métal symphonique à chanteuse (Liv Kristine, excellente) et, si j’avais été agréablement surpris par sa qualité, je le suis également par ce remarquable Meredead. Ce qui en soi constitue également une surprise; en d’autres termes, je suis surpris d’être surpris.

Dans ce nouvel album, le sextet norvégien met l’accent sur les instruments et les compositions traditionnels pour arriver à un métal qui emprunte à la fois au Nightwish période Tarja et au folk-métal de groupes comme Eluveitie. Le mélange ne surprendra que ceux qui n’ont pas suivi l’évolution des deux genres: on le trouvait déjà sous forme de traces dans plusieurs morceaux de Nightwish, l’originalité de Leaves’ Eyes est de baser la quasi intégralité de Meredead sur ce concept musical.

La plupart des morceaux de l’album intègrent, sous une forme ou une autre, des éléments traditionnels, que ce soit dans leur instrumentation ou carrément dans le fait que ce soit des morceaux traditionnels en eux-mêmes. Ainsi, “Spirits’ Masquerade”, “Étain” ou “Meredead” intègrent métal symphonique et violons folk ou cornemuse, alors que “Kråkevisa” ou “Nystev” sont des arrangements de chansons traditionnelles scandinaves.

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Borrachoz / Dunkelschön / Naheulband à Trolls & Légendes 2011

Bon, autant dire qu’écrire un compte-rendu du concert d’hier soir à huit heures du matin, c’est un peu une gageure. J’ai un peu dans l’idée que si mes allergies semblent vouloir me foutre la paix cette année, je risque plus des babioles comme l’épuisement physique, l’infarctus des pieds ou le coma éthylique. En même temps, j’étais prévenu.

Ce que j’avais par contre totalement zappé, c’est que le festival ne commençait officiellement que le soir du vendredi, ce qui fait que j’ai passé à peu près toute la journée à errer dans les rues de Mons, de bars en bars (et autant dire que, si j’avais dû faire tous ceux de la Grand-Place, j’y serais encore).

Mais le soir, c’est place aux concerts et c’est Borrachoz, un groupe belge au nom bien de chez nous qui ouvre le bal. Et quand je parle de bal, ce n’est pas une image: les concerts de Troll & Légendes, ça tient beaucoup du bal masqué pour ce qui est de l’apparence du public et la musique folko-celtoïde font que ledit public manifeste une envie spontanée d’agiter ses pseudopodes en rythme (même si le rythme en question n’est pas toujours celui de la musique jouée).

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