Samedi prochain, je n’irai pas voir Eluveitie en concert à Genève, parce que le même soir, Epica passe à Lausanne. C’est dommage, parce qu’ayant récemment acquis les derniers albums de ces deux groupes, je sais lequel je préfère et c’est clairement cet Helvetios. Au passage, accompagnons le chœur des râleuses sur le thème de l’originalité du titre (justifié par le fait qu’il s’agisse d’un concept album sur la Guerre des Gaules) – puis passons à autre chose, à savoir ce qu’il y a dedans.

Je ne surprendrai personne en affirmant que le croisement folk/death métal d’Eluveitie lui non plus ne surprend plus grand-monde. Bon, ce n’est pas tout à fait exact et il faut reconnaître qu’Eluveitie a pas mal arpentés les extrêmes de ces deux genres et, dans Helvetios, il y apporte quelques touches symphoniques qui apportent un côté épique à certains des morceaux. Mais bon, un côté seulement, parce qu’avec dix-sept morceaux en soixante minutes, on ne peut pas dire qu’ils s’attardent.

C’est un peu le gros défaut de cet album: les bonnes idées sont aussi rapidement oubliées que les mauvaises et, au final, rien ne dépasse de l’ensemble; on a un peu l’impression d’avoir entendu certains airs trois ou quatre fois. Je ne suis pas fan non plus des côtés les plus death du chant, même s’il est compensé par pas moins de deux voix féminines.

Le truc avec Eluveitie, c’est qu’ils ne font pas très original, ils ont au moins la décence de le faire bien – et même très bien. Helvetios est un album qui fait bouger les cheveux: le combo métal et folk est déjà en soi une garantie d’avoir un truc qui remue un minimum, des morceaux comme “Helvetios” ou “Santonian Shores” le confirment avec beaucoup d’enthousiasme. On notera, dans le tas, “Luxtos”, qui reprend l’ultra-connue “Jument de Michao” avec sa touche personnelle.

Il y a dans Helvetios quelques trucs que je n’aime pas et une bonne brassée d’autres que j’aurais souhaité plus présents, mais ça n’empêche pas que c’est sans doute un des meilleurs albums du groupe.

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