“La Petite Guerre”, de Crixos

Je ne suis pas exactement ce que l’on pourrait appeler un fan des bouquins de guerre. Pourtant, si je vous parle de La Petite Guerre, signée Crixos, vous vous doutez bien que ce n’est pas de l’ouvrage banal, à base d’héroïsme viril, qui sent la sueur et la cordite. Bon, soyons honnête: y’en a aussi.

Le Front national expliqué à mon père

En ces temps où l’extrémisme est tellement tendance que, pour un peu, il passerait au Top 50, il est toujours bon de lui jeter un œil critique. D’abord, parce que c’est plus civilisé qu’un parpaing (même si je peux comprendre que le parpaing ait un effet cathartique) et, ensuite, parce que souvent, l’extrémisme est une forme de vampire qui se complaît dans l’ombre et auquel la lumière nuit. Tout ceci pour vous dire que j’ai donc acheté ce nouvel hors-série de Charlie-hebdo, intitulé Le Front national expliqué à mon père.

Spleen Arcana: The Light Beyond the Shades

Lorsque j’avais chroniqué le précédent album de Spleen Arcana, projet de rock progressif derrière lequel on trouve le multi-instrumentiste français Julien Gaullier, j’avais conclu en réclamant “moins de spleen, plus d’arcana“. À l’écoute de The Light Beyond the Shades, je pourrais presque prétendre que j’ai été entendu.

Jambalaya Window and the Midwest Lover: Ambivalent

Je ne sais pas comment fait Jean-Christophe, de Neoprog, pour dégoter des trucs aussi improbables que ce Ambivalent, signé Jambalaya Window and the Midwest Lover, mais je dois avouer ne pas avoir grand-chose à redire sur ce genre de découverte, surtout que c’est gratuit (truc à ne pas rajouter: “mais ça les vaut!”).

Alcest: Shelter

Il était une fois, un jeune homme appelé Neige, qui, avec son compère Winterhalter, faisait du black-métal. Un beau jour, il décida de créer un groupe qui s’appelait Alcest et qui essayait de faire la musique la plus diamétralement opposée que possible. Au cours des années, il créa des albums où les accents de métal disputaient aux élans aériens et, finalement, il créa Shelter.

“Petit manuel de survie à l’intention d’un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche”, de Bruno Gaccio

Je n’aurais sans doute jamais acheté ce Petit manuel de survie à l’intention d’un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche, signé Bruno Gaccio, si son camarade de parti Frédric Toutain (du blog Un jour une idée) n’en avait pas fait récemment l’article.

“Les étoiles s’en balancent”, de Laurent Whale

Je ne voudrais pas faire mon Vieukon, mais de mon temps, les Français – les Gilles Thomas/Julia Verlanger, P.J. Herault et autres G. Morris – savaient y faire en matière de post-apo. Le genre est un peu tombé de mode avec la fin de la Guerre froide, mais Les étoiles s’en balancent, de Laurent Whale, renoue avec cette tradition de fort belle manière.

Les temps changent: ce n’est pas une guerre meurtrière qui transforme la France en champ de ruines quadrillé par des bandes de nomades et où surnagent quelques villes-état fortifiées, mais la déliquescence graduelle et inexorable des États-nations du XXe siècle, à la suite d’une énième crise économique. Chaque chapitre commence d’ailleurs par une courte dépêche qui relate ces événements dans les années 2020-2040, environ trente ans avant le début du bouquin.

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Shinray: Stage 01

Au hasard de mes pérégrinations musicales, je tombe parfois sur des billets très enthousiastes qui m’encouragent à tester des nouveaux groupes. Dans le cas présent, Stage 01 est le premier album du groupe français Shinray et j’en dois la découverte à un de ses musiciens, Stéphane Albanese, croisé sur Google+ (vous voyez qu’il sert à quelque chose, ce réseau).

Avant toute chose, je dois avouer que je ne suis pas un grand fan d’un certain nombre des influences citées par le groupe, notamment la musique de jeux vidéos. Cela dit, même si je suis loin d’être impressionné par tout l’album, ce mélange de power-métal classique, fortement influencé par la New Wave of British Heavy Metal et avec des touches progressives a ses charmes. Shinray ne se contente pas, pour un premier album, de cloner ses influences, il essaye des choses. Et ça, c’est bien.

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Gambit: Abyssal

C’est en lisant une chronique parue sur le site Neoprog.eu que j’ai acquis Abyssal, le tout récent album du groupe de rock progressif français Gambit. J’étais pourtant dubitatif, mais le chroniqueur était suffisamment enthousiaste et la vidéo qui accompagnait l’article était suffisamment intéressante pour que je passe outre.

J’aurais dû me méfier à la lecture des trois mots “rock progressif français”. Vous avez sans doute noté que je peux être à la fois très bon public et très chiant; le rock progressif est un des domaines où je parviens à l’être simultanément et le rock progressif français fait partie des registres pour lesquels je suis abominablement exigeant. 

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“Premières mesures révolutionnaires”, de Éric Hazan et Kamo

C’est un bref article de “Oncle” Bernard Maris, dans Charlie-hebdo, qui m’a venu ce petit opuscule signé Éric Hazan et Kamo: Premières mesures révolutionnaires. Je suppose que ce n’est pas un hasard s’il a été publié par le même éditeur – La Fabrique – que L’insurrection qui vient: on sent comme une affinité de points de vue…

Jour J: Oméga

Au-dessus de la Manche, une traînée de feu: c’est l’avion du commandant Saint-Exupéry qui tombe en flammes et, avec lui, les espoirs d’un apaisement entre l’État français de Doriot et la Grande-Bretagne. Ainsi commence Oméga, la dernière livraison de la série de bande dessinées uchroniques “Jour J”.

Uchronie, car cette France fasciste que décrit la BD n’est pas née de l’humiliation de 1940, mais du coup d’État de février 1934. Des fascistes qui n’aiment pas trop la concurrence et qui rasent Stuttgart aux bombes incendiaires pour répondre à la réoccupation de la Ruhr.

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Comment régler tous les problèmes de Genève

Dans un mois, ce sont les élections cantonales à Genève et, du coup, fleurissent les affiches politiques, notamment celles hideuses par la forme et par le fond du parti qu’un ami (pourtant pas du même bord politique que moi) qualifie de “mouvement si moyen genevois”.

Il faut dire ce qui est, ces affiches font réfléchir – surtout à des moyens de les faire disparaître ou à des représailles sanglantes envers le non-graphiste qui les a commis. Mais aussi à des moyens de résoudre les râlaisons qui leur servent de slogan (y’a pas, au moins ça c’est très genevois).

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Noob

C’est donc en visionnant la quatrième saison de Noob que je viens de m’apercevoir que je ne vous ai jamais encore parlé des autres et, partant, de cette websérie fort distrayante qui se déroule dans le petit monde merveilleux des meuporgues.

Or donc, Noob, c’est le nom d’une guilde dans le jeu (fictif) Horizon, un MMORPG de fantasy raisonnablement bateau: guerriers, magiciens, morts-vivants, chaos, quêtes; plus tard, on verra d’autres factions, comme des “néogiciens” qui contrôlent la technologie. Évidemment, avec un tel nom, on peut s’attendre à ce que ce ne soit pas une guilde peuplée de flèches.

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City Hall, tomes 2 et 3

Il m’a fallu un petit moment avant de me relancer sur la suite et fin de City Hall, ce manga français steampunk-délire mettant en scène Jules Verne, Arthur Conan Doyle et Amelia Earhart face à un génie criminel masqué, ce dans un monde où le papier est une arme de destruction massive et bannie en tant que telle depuis deux siècles.

Je ne saurais trop dire ce qui m’a retenu: probablement un problème de format, car je ne suis pas vraiment un fan du manga en tant que média. Et, à vrai dire, la lecture s’est avérée beaucoup moins simple que prévu: à 160 pages le volume, c’est vraiment très dense, avec certaines pages presque aussi chargées que dans une bande dessinée européenne.

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“Les Lames du Cardinal”, de Pierre Pevel

Il m’a fallu un peu de temps avant d’appréhender la trilogie de romans de Pierre Pevel connue sous le nom de Les Lames du Cardinal. Ce n’est pas vraiment ma faute (OK, si : un peu), mais je me méfie des pastiches et des pavés.

Or, si on peut discuter du fait que ce soit un pastiche, c’est assez clairement un pavé et je n’ai craqué que lorsque l’éditeur a fait une promo en proposant une édition électronique de ces livres pour un vil prix.

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Le Retour de la Guerre du retour contre-attaque

Si la série continue sur cette lancée, le titre du cinquième volume de La Guerre du retour contre-attaque devrait à peine tenir sur l’intégralité de la couverture. Dans le cas présent, ce deuxième tome s’intitule déjà Le Retour de la Guerre du retour contre-attaque.

C’est toujours signé Thierry Vivien, c’est toujours tiré du Yodablog et – dussé-je une fois de plus vexer son auteur – c’est toujours aussi délicieusement stupide.

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The Mars Chronicles

Hommage à Ray Bradbury? J’ai des doutes sur le fait que l’intéressé (qui est récemment mort d’autre chose) ait été très porté sur le métal progressif – certes très intéressant à l’aune de ce premier EP éponyme – de The Mars Chronicles.

Dans les cinq titres de l’album, à l’écoute gratuitement sur Soundcloud (et en vente en numérique chez les suspects habituels), le groupe français (qui regroupe tout de même d’anciens membres d’Opram, Myrath et Eths) nous propose un métal progressif péchu et bien travaillé, mais qui manque peut-être d’originalité.

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L’homme de l’année: 1431, l’homme qui trahit Jeanne d’Arc

Second tome (en date) de la série de bande dessinée “historique” L’homme de l’année1431, l’homme qui trahit Jeanne d’Arc change de ton et propose une enquête, à-posteriori, sur le destin de la Pucelle.

Dans une ambiance très différente du précédent (1917, le soldat inconnu), ce tome signé Éric Corbeyran (scénario), Horne (dessin) et Vincent Froissard (couleurs) n’en est pas moins remarquable: il plonge le lecteur dans un quinzième siècle crépusculaire, tout en clairs-obscurs.

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